lundi, août 17, 2020

Comment vivez-vous cette pandémie ?

Jusqu'à maintenant, quand on me posait cette question, je répondais invariablement: « Tout va bien, merci. »

Comme des milliards d'autres personnes à travers le monde, je venais tout simplement de mentir. En vérité, cette pandémie et l'incertitude qui plane sur nous tous, sape notre détermination, notre motivation et notre endurance.

Que nous en soyons conscients ou non, nous sommes bloqués, attendant qu’un ordre définitif arrive, qu’une annonce soit faite ou qu’un prochain développement se produise. Comme si en ce moment le monde était pris dans des sables mouvants.

Au bout du compte, être mentalement figé ainsi, sur place, nous coûtera fort cher. Et vous, quelle est votre réponse sincère et honnête à la question ci-dessus ?

2 commentaires:

D Bouvet a dit…

Bonjour,
Je ne vais pas faire, et répondre à la québécoise et dire « pas si pire.. »
Naturellement il est tentant de vouloir paraître comme un mâle solide. « Un gars fait fort.. » Mais il faut voir les choses en face, je la vis plutôt mal cette saloperie de covid19.
Depuis quelques lois avant le début (fin d’octobre) nous avions entrepris ma conjointe et moi, un voyage en France en vue d’une installation .
définitive dans notre pays d’origine
La pandémie et toutes ses conséquences nous sont tombées dessus. L’interdiction de nous déplacer nous a cloués de longues semaines dans le pays de Sophie, la Creuse. Un coin très chouette, mais qui à la longue devient insupportable d’ennui. Il fallait quand même admettre que nous étions privilégiés comparativement à des citadins confinés à 6 dans un 45 m2. Nous pouvions aller marcher autour de la maison sans risque de croiser âme qui vive, (sauf si les vaches ont une âme....)
Ce que nous avons mal vécu, c’est l’attente perpétuelle. Attendre une annonce d’allègement des mesures. Attendre de pouvoir sortir du fin fond de la Creuse. Attendre de pouvoir aller vers la côte. Attendre une annonce qui nous permettra de pouvoir faire un saut à Montréal pour régler qq affaires et voir mes enfants.
Finalement, ça s’est résumé à ça, nous avons été en attente. En attente de pouvoir lire un journal ou regarder la tv sans entre parler de là corvidés. Et nous attendons encore que ça se calme.
J’avais espéré au fin fond de la France profonde que la pandémie allait obliger une grande partie de la population à reconsidérer ses valeurs
Espérer qu’après avoir été contraints de rester à la maison sans pouvoir bosser, beaucoup aller renoncer aux sacro-saintes vacances. Espoir déçu. Il n’y a jamais eu autant de monde sur les plages, dans les rues, et sans masques’ naturellement. Quand je pense au brassage qu’il y a eu en août, je redoute la deuxième vague.
Au moins cette épidémie m’aura fait prendre conscience que vivre c’est c’est attendre. Et qu’il n’y a rien de plus con que la multitude. Voir que des abrutis manifeste parce que les mesures de protection briment leurs libertés individuelles, ça me convainc que ce n’est pas une maladie qui va condamner l’humanité, mais sa connerie.

jflanvers a dit…

Merci d'avoir pris le temps de consigner tes impressions, Dominique.

Bon, ce qui est un peu rassurant, c’est que nous trempons tous plus ou moins dans la même panade, que nous nous trouvions dans la Creuse ou dans l’Utah. Pas d’échappatoire possible !

Cela nous fait ré-apprendre la patience, cette vieille vertu tombée en dérision. Cela nous force aussi à mieux gérer nos attitudes en choisissant les bonnes, comme par exemple nous forcer à voir notre verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide.

C’est en tout cas ce que je m’efforce de faire !