lundi, décembre 07, 2009

La marge de supériorité

Merveilleux weekend pour ceux d'entre nous qui adorent regarder le ski de compétition, particulièrement lors des courses de Beaver Creek, au Colorado, où le Suisse Carlo Janka a fait preuve d'un mélange détonant de prouesses athlétiques. C'est juste quelques jours auparavant que j'avais loué la « marge de supériorité » qui caractérisait Didier Cuche, et aujourd'hui je voulais simplement revenir sur le sujet pour y ajouter quelques réflexions. Cet élément, ou plutôt son absence, était mis en évidence en observant Bode Miller se récupérer miraculeusement lors de la descente.
Comme souvent, Bode était vraiment à la limite, ne s'était pas beaucoup entrainé et n'avait donc pas de réserve. Quand un athlète doit faire l'impossible pour se récupérer comme il l'a fait dans cette épreuve, cela sape littéralement toute l'énergie dont il aura encore besoin pour gérer le reste de sa course. C'est ce que j'appelle marge de supériorité. Celle-ci prend de nombreux visages. Elle est constituée bien sûr par les qualités athlétiques naturelles, l'entrainement (on me dit Cuche y consacre 6 heures par jour), l'expérience et bien sûr, la force mentale ou le self-contrôle, sans parler de la chance. De nos jours, pour « faire » un podium, les skieurs doivent avoir cette « réserve » remplie à ras bord, et une fois de plus, cela s'applique non seulement à ce sport minuscule qu'est le ski, mais à toutes les autres activités sportives, les affaires en général et bien sûr, la façon dont nous conduisons nos vies personnelles ...

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