À l'occasion du 11 Novembre, j'ai écris la lettre suivante à l'attention de Barack Obama.
Monsieur le Président,
J'ai voté pour vous parce que j'admirais votre intelligence, votre abnégation et parce que j'avais confiance en vous.
Si je vous écris aujourd'hui c'est que je suis fort préoccupé par ce que vous allez décider à propos de l'Afghanistan dans les prochains jours ou semaines.
Cette guerre est la conséquence des attaques du 11 Septembre, mais au lieu de faire le travail à fond, le précédent gouvernement a bâclé son travail et envahi l'Irak, sans raison valable. Aujourd'hui, Ousama bin Laden est probablement mort et ceux qui ont une bonne compréhension de la géopolitique comprennent que les attaques d'il y a huit ans se sont produites à cause de la façon dont l'Amérique a traité la question palestinienne.
Ainsi, le djihad contre notre pays ne peut se taire si nous prenons enfin soin du conflit israélo-palestinien. Cela n'a rien à voir avec l'Afghanistan. Sa population tout entière ne tolère pas notre présence et Karzaï est un brigand. Nous n'avons rien à faire là bas. C'est ce que vous devez vous-même ressentir mais je réalise que vous subissez d'intenses pressions venant de l'armée, de votre secrétaire à la Défense et d'Hillary Clinton pour nous enfoncer d'avantage dans cette guerre. Il faut que vous leur teniez tête et leur dire non. Vous devez écouter votre intuition votre pragmatisme.
Vous voyez, Monsieur le Président, je suis né dans les Alpes françaises d'une très famille très modeste, plutôt pauvre; je ne suis pas allé à l'université et suis arrivé en Amérique en 1977 avec ma chère femme, nos deux valises et beaucoup de bon sens. Nous avons travaillé dur, sommes toujours restés extrèmement pratiques, avons eu une bonne part de chance et beaucoup de succès. Tout ceci sans avoir suivre les pratiques de Wall Street qui consistent à marcher sur les autres, mais en travaillant assidûment, intelligemment, et avec énormément de pragmatisme.
Ceci dit, j'en viens au point essentiel de cette lettre; en mettant en œuvre tout ce bon sens qui est le votre, projetez-vous dans dix ou vingt ans et visualisez ce qui se passerait en Afghanistan si nous quittions les lieux aujourd'hui ou si restions encore plus de cinq ans, avec 50.000 ou même 100.000 hommes supplémentaires. Le pays continuerait de se trouver dans le même état chaotique, car il faudrait au moins trois générations pour changer la culture de ce pays et ceci en étant capable de minimiser l'influence néfaste de la religion.
C'est pourquoi je ne vois pas pourquoi devrions poursuivre cette guerre d'occupation si celle-ci n'en vaut pas la peine. Notre pays a besoin de toute l'aide qu'il peut rassembler et nos priorités les plus importantes sont en là, chez nous.
Monsieur le Président, avec tout le respect qui vous est dû, soyez courageux, dites non au complexe militaire et industriel, et retirez nos troupes d'Irak et d'Afghanistan maintenant! Vous êtes trop intelligent et trop important pour l'Amérique pour vous enliser dans ce combat inutile!
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3 commentaires:
J'ai apprécié ton anecdote sur ta descente "en bas" dans la Dranse. Et c'est vrai que des "barotes à trois roues", on n'en voit plus beaucoup! Je possède un livre qui parle de la vie à Morzine à l'époque du bon vieux temps. Bien que je n'aie pas connu cette période (je ne suis arrivé aux Bois-Venants qu'à l'âge de 7 jours et c'était en 1960), j'ai plaisir à lire et à relire cet ouvrage!
le titre: En Savoie, vie, moeurs et coutumes du Haut Chablais d'Albert Justin. L'as tu déjà lu?
Je ne pense pas avoir lu ce bouquin. Habites-tu toujours aux Boix-Venants, Camox?
Non! Après être descendu à Marin où je suis resté pas mal de temps, je me suis ensuite installé dans la vallée d'Abondance.
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