Outre son sens existentiel, je pense que c'est à la fois une excellente et opportune question, car nous sommes en pleine période d'Halloween, de la Toussaint et un tas de célébrations de la mort et de ses suites. Récemment, j'ai regardais un documentaire sur des personnes visitées par des personnes décédées qu'elles connaissaient bien.
Bien que je sois extrêmement sceptique face à de telles révélations, elles ont suscité mon intérêt et m'ont fait me demander une fois de plus : « Qu’est-ce qui peut bien nous attendre une fois arrivés de l'autre côté ». Confronté à cette question, je me demande une fois de plus très honnêtement, pourquoi devrait-il y avoir quelque chose et je me calme en me disant qu'il n'y en a pas.
Cette promesse d'au-delà a été astucieusement emballée par les religions organisées pour les rendre plus attractives, comme les détaillants en meubles proposent la « livraison gratuite » ou les magasins de pneus « le montage inclus ». Au moins, avec les meubles, il a été prouvé maintes et maintes fois qu'un camion finit toujours par débarquer chez vous avec une table ou un lit !
Bien sûr, au moyen-âge, c'était une prime offerte à tous ces serfs qui devaient construire des cathédrales et des châteaux sans salaire, pour continuer à attendre d'encaisser quand ils chutaient de l'échafaudage ou mourraient d'épuisement.Je ne crois pas non plus en la séparation de l'esprit (ou âme) et du corps, il m'est donc difficile de croire que lorsque mon corps est détruit, mon esprit a la capacité de flotter pendant un moment, puis de continuer sa petite balade vers l’au-delà.
Ne vous méprenez pas, je ne veux pas mourir et j'aimerais avoir l'option de la vie après la mort, mais j'ai découvert qu'on a rien sans rien, et cette offre me paraît trop belle pour être vraie.
Ce qui m'étonne cependant, c'est que les personnes soi-disant très religieuses sont tout autant effrayées par la mort que nous le sommes tous. Celles-ci devraient plutôt être ravies de partir pour toujours en vacances tous frais payés, sans avoir à se soucier des impôts, de l'inflation ou d'un second décès !
Il y a là une énorme contradiction entre ce que ces esprits dits-religieux ressentent et ce qu'ils prétendent croire ; personne n'est un candidat naturel à la mort.
Quant à moi, je ne suis pas pressé de mourir non plus, et quand ce moment arrivera, je reste convaincu que mes chances d'avoir une vie après la mort seront toutes aussi bonnes que la personne la plus religieuse sur la planète. N'est-ce pas un signe convaincant d’un amour propre à la fois solide et sain ?