Mes parents ont alors pensé qu'ils devaient me faire baptiser et plus tard, m'ont envoyé au catéchisme. Ils l'ont fait parce que tous les autres membres de leur communauté le faisait avec leurs enfants. Même si ma mère craignait Dieu, c'était surtout la pression sociale qui dictait le comportement de mes parents par rapport à mon éducation religieuse.
Le catéchisme était intéressant parce que j'ai toujours aimé l'histoire et comme ce ressemblait un peu à ce qu'on m'enseignait à l'école, je l'acceptais aussi comme vraie. Je pensais que Dieu était strict et n'était pas un personnage particulièrement amusant, et si j'ai cru à ce que le prêtre nous racontait, c'est parce que je pensais que c'était factuel, qu'en tant qu'autorité, il était crédible, mais je n'avais aucune foi personnelle en Dieu, Marie ou le Christ.
Suivant les recommandations de ma mère, je suis également devenu enfant de chœur, ce qui m'a permis de recevoir gratuitement un périodique pour enfants contenant des bandes dessinées, les seules auxquelles j’avais accès. Les prêtres avec qui je servi la messe n'étaient pas particulièrement marrants, mais ils ont toujours été corrects, et avec mes collègues, nous avons beaucoup ri chaque fois que nous le pouvions derrière le dos du prêtre.
A l'adolescence, je me suis rendu compte progressivement que tout ce système religieux était un ramassis de conneries, représentait un réservoir de contradictions et m'oppressait sévèrement. En résumé, l'influence de la religion sur ma vie n'était plus (et n’a jamais été) une expérience positive et constructive, mais il m'a fallu beaucoup de temps pour me libérer du pouvoir de contrôle qu'elle exerçait sur moi.
Coté positif, j'ai appris le Latin d’église du genre, ite missa est (la messe est finie), ce qui n'est pas trop mal.
Bilan, j'ai été donc profondément contaminé par la religion, et à ce jour, je considère qu’une éducation religieuse enfantine était - et reste - une véritable forme de maltraitance.
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