Quand j'étais plus jeune, je bougeais beaucoup, pas seulement autour de ma Haute-Savoie natale, mais un peu partout autour de la planète.
Comme on pourrait s'y attendre, cette agitation a ralenti quelque peu en prenant de l’âge, et cela fait maintenant plus de 45 ans que je vis en Amérique, soit plus de 60% de ma vie entière, et cette année, je peux dire que j'ai vécu la moitié de mon existence à Park City, en Utah.Bien sûr, nous avons vécu dans quatre ou cinq endroits différents de cette petite station de montagne, mais nous sommes restés dans le même quartier bien exposé.
Alors quand je regarde en arrière et que je calcule tout ça, j'ai quand même passé 26 ans dans mon village de Montriond en Haute-Savoie, 8 autour de New York, plus d’une année entre Marseille et la Corse pendant mon service militaire, une dans un mélange d'endroits repartis autour de la planète et une ultime année à Nevers, au beau milieu de la France.
Donc, cela me fait maintenant plus américain que français, et plus de « Parkite » qu'autre chose, donc je suppose que j'ai dépassé le fameux point de non-retour. Cela dit, resterons-nous ici jusqu'à la mort ? Probablement, à moins que l'électorat américain ne nous joue pas un autre tour et élise un Trump ou un dictateur dans ce style.
C’est là alors que nous demanderions sans doute l'asile politique au Canada, mais j'espère qu’on n’en arrivera pas à cela !
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