En 1971, Philippe Coutaz etait arrivé à Mt. Buller alors que la saison avait déjà commencé et que tout le monde était en place en train d’enseigner et de s'acclimater à cette nouvelle vie. Il avait volé depuis Genève en direction de l'Australie en passant par Los Angeles, puis Tahiti, avant d’arriver enfin à Sydney, un très long voyage.
Philippe du reste le dit bien : « Un voyage ennuyeux, sans intérêt et fatiguant à en mourir. Mais quand j'ai atteint ma destination finale, mes bagages ne m'avaient pas suivi. Résultat : pas de skis, pas de chaussures, rien du tout ! »
Plus tard, il m'a dit avoir découvert, à travers les films amateurs d'un des premiers directeurs de l'école de ski (Maurice Jaun), que les moniteurs de ski français voyageaient en bateau plutôt qu'en avion.
« J’étais absolument abasourdi qu’ils passent un mois entier sur paquebot. J’imagine que voler coûtait bien plus cher que voyager par voie maritime ... », avait ajouté Philippe qui ignorait que cette façon de voyager était tout simplement utilisée pour expédier le matériel de ski des autres moniteurs, au demeurant très lourd, de façon beaucoup moins cher qu’en excédent de bagages avion, comme JP et moi l’avions fait.
Heureusement, le voyage retour de Philippe devint beaucoup plus intéressant lorsqu'il décida de faire de l'auto-stop, comme JP et moi l’avions fait dans le désert du Nullarbor. Entre Sydney et Brisbane, il passa une première nuit, debout, sous la pluie et sur le bord de la route en attendant qu’on le prenne.
« Pauvre de moi ! » se plaint encore Philippe, « Je suis me suis retrouvé ensuite en plein ‘Outback’ de l'Australie occidentale, qu’on appelle ‘Whirlwind Country’, vers Toowoomba, visitant les Aborigènes dan un désert brumeux, avec des animaux morts jonchant la route un peu partout, dans la cabine de ces énormes et longs camions avant de me retrouver à Darwin, où j'ai passé quelques jours à traîner sur la plage avec les beatniks qui s’y trouvaient à l'époque ... » Ensuite, Philippe s'est envolé pour Bangkok, où il a exploré la ville de long en large pendant plusieurs jours, en séjournant au YMCA. Philippe se souvient :« Heureusement, le jour où je devais rentrer en France, mon avion ayant un problème technique, j'ai été hébergé à l'hôtel Dudit Thani, un cinq étoiles,pendant 24 heures.
Le pauvre bougre que j’étais avait beaucoup apprécié cet environnement luxueux avec piscines, restaurants, casinos et divertissements en tous genres, juste avant de rentrer chez lui ! »
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