jeudi, septembre 09, 2021

Un premier tour du monde, 53e partie

Peu importe l’endroit où nous habitons, chaque fois que nous avons un mauvais début de saison de ski, avec trop peu de neige, des températures élevées et trop de gens sur les pistes, nous finissons toujours par devenir plus créatifs, moins difficiles et plus astucieux pour créer les meilleures conditions possibles. 

Dans ces moments-là, je me souviens de nos saisons de ski en Australie. Le terrain était très limité, il y avait très peu de dénivelé, et ne parlons même pas de la qualité de neige. En plus, soyons honnêtes, la beauté des lieu n’était pas celle de Chamonix. 

En dépit de tout ça, nous nous somme bien adaptés à ces limitations et en avons retiré d’excellentes expériences et d’exceptionnels souvenirs. Donc, nous évoquons aujourd'hui un trésor remplit non pas d’une énorme quantité de pièces d'or et d'émeraudes, mais d’une poignée de petits diamants dont la rareté et la beauté représentent à nos yeux une valeur inestimable. 

Cette façon de voir les choses s'applique à des tas d’autres expériences que nous rencontrons au cours d’une vie. 

Pourtant, Laurent Vanat, l'analyste suisse du tourisme de neige et de montagne, a une opinion assez peu élogieuse à l’égard des stations de ski australiennes : 

« L'Australie est un pays d'immigrants qui auto-alimente ce marché émergeant qu’est les ski. Beaucoup de ‘nouveaux Australiens’ viennent de pays sans neige et sans culture hivernale. Ceux-ci sont donc très motivés de découvrir la neige et d'essayer les sports d’hiver. Ce marché sans cesse renouvelé veut découvrir les stations alpines et s’y rendre en grand nombre, particulièrement le week-end. Les stations de ski australiennes n’attirent pas la clientèle internationale, car la Nouvelle-Zélande offre une alternative plus proche de celle des Alpes ou d’Amérique du Nord, avec des dénivellations plus importantes, des prix plus bas et une assez bonne expérience. » 

De toute évidence, M. Vanat n'est pas un fan du ski australien. Il doit être découragé par le faible débit des remontées mécaniques, le dénivelé limité et le manque de restaurants et de shopping. A-t-il jamais mis les pieds en Australie et, si c’était le cas, a-t-il passé suffisamment de temps à découvrir ses stations de ski ? 

Pour moi, cependant, et probablement pour tous mes collègues et amis qui ont enseigné le ski là-bas, le ski en Australie est beaucoup plus riche que ce que l’on pourrait s’imaginer et je n’hésiterai personnellement pas à y retourner, si ma femme me le permettait, bien sûr, et si je pouvais faire cela en compagnie de mes bons vieux amis qui s’y trouvaient aussi autrefois. Êtes vous partant ?

1 commentaire:

Philppe Coutaz a dit…

Je ne me souviens pas du ski en Australie comme étant limité. Et je suis un Chamoniard pure souche, qui depuis l’âge de quinze ans skiait aux Grands Montets et faisait la Vallée Blanche chaque printemps. Donc gâté ! Dans Bull Run à Mt Buller, il y avait de la pente et de la dénivelé. La piste sous le télésiège était suffisamment longue pour emmener un cours. Ok, la vue manquait …… des forêts, des forêts ! En tant que moniteur, on pouvait travailler avec nos clients sur ces pistes et leurs faire aimer la neige d’abord, le ski ensuite, ce qui préparaient un voyage en Europe.