Il y a cinquante ans j'étais à Chamonix pour le stage de cinq semaines en vue du diplôme de moniteur auxiliaire de ski à l’ancienne ENSA (ancien hôtel des Allobroges), et aujourd'hui, j'ai du mal à me souvenir des cours théoriques que nous avions reçus à cette occasion.
Je me souviens qu’on nous avait apprit des tas de choses sur la neige et les avalanches, peut-être un peu d’histoire de la technique du ski, mais très peu, voire rien du tout, en matière de pédagogie, d’interactions avec nos futurs client et de la psychologie de base vis à vis de nos élèves.
Les cours sur neige portaient tous sur la technique, les démonstrations, les exercices dessiccatifs, l'explication ou la démonstration des virages et autres mouvements critiques, une course de slalom chronométré, une introduction au ski de vitesse (descente aux Houches) et beaucoup de ski d'endurance entre les Grands Montets et le Brévent dans le but d'éliminer les skieurs trop faibles.
En ce qui concerne les cours théoriques, tout était principalement axé sur la sécurité comme l'étude de la neige et des avalanches.
Il n’y avait strictement rien dans le domaine de l’étude de la psychologie des élèves, leurs peurs, leurs appréhensions, leur sens plus ou moins inné de la glisse, et aucun effort n’était fait pour introduire des rudiments d’empathie, de capacité à se mettre à la place du client et d’envisager une forme de technique capable de détendre les élèves.
Il n'y avait rien non plus en matière d’organisation des cours de skis que ceux-ci soient individuels ou en groupe ou de pédagogie générale privée et à aborder une foule de problèmes qui se posent toujours dans la pratique du ski.Je ne sais pas où en est le programme de l'ENSA aujourd’hui, mais je ne serais pas surpris que la technique brute l'emporte toujours sur tout le reste dans la formation des moniteurs de ski
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire