samedi, avril 30, 2011

Cultiver ... La créativité!

Hier soir nous sommes allés à une conférence donnée par Sir Ken Robinson à l'auditorium de Park City. Sir Robinson est un auteur, conférencier, et conseiller en éducation et en art auprès des gouvernements, des associations et des éducateurs. Avant d'y aller, nous n'avions pas l'impression que cela en vaudrait la peine mais au fur et à mesure de la soirée, nous avons été très impressionnés par l'homme et par ses pensées.

Il nous a parlé d'éducation et de créativité et de tous ces facteurs tels que société, parents et enseignants qui conspirent à tuer cette dernière. Ce qui est certain, c'est qu'il a réussi à bien garder notre attention pendant près de deux heures. Bien qu'il ne nous ait pas nous fournir un itinéraire détaillé vers la source de créativité, il en a ouvert la voie afin que nous puissions partir à sa découverte et nous inspirer pour sortir des sentiers battus afin de mieux pouvoir nous épanouir. Ne manquez pas de visiter son site web et de visionner la vidéo (en anglais, desolé)qui suit pour saisir l'essence de ce que dit cet Anglais très intéressant qui vit désormais à Los Angeles ...

vendredi, avril 29, 2011

Si proche ... Snowbird!

Vivre à Park City est absolument merveilleux, pas seulement parce que nous sommes au cœur d'une communauté dynamique, avec des tas d’activités à notre disposition et un ski sans pareil de novembre à mi-avril, mais aussi parce que nous avons la chance d'avoir Snowbird juste à coté. D'accord, il faut 45 bonnes minutes pour y aller quand les routes sont sèches, même si cette station n'est qu'à 15 kilomètres à vol d'oiseau, mais cet endroit nous offre un ski de fin du printemps et de début de l'été exceptionnel que peu d'endroits sur terre peuvent proposer.

Ce lieu me rappelle les Grands Montets, près de Chamonix, dans le bon vieux temps, quand cette station restait ouverte bien longtemps après que toutes les remontées mécaniques avoisinantes aient fermé pour la saison. Snowbird est ce genre d'endroit, fréquenté par des skieurs passionnés, qui ne semblent guère se soucier que de la largeur de leurs skis, des passages impossibles où il vont se faufiler et jusqu'à quelle date il vont pouvoir continuer d'assouvir leur passion. Une autre race, mais sûrement la quintessence du skieur ...

jeudi, avril 28, 2011

En défense du chasse-neige

J'ai récemment diffusé une vidéo de ski, tournée ce printemps dans « Son of de Rattler, » un couloir boisé raide et délicat, tout près de chez moi, à Deer Valley en Utah. La personne à qui ce clip était destiné (cadeau d'anniversaire) était Gerhard Zimmermann, un pote américain d'origine autrichienne. Il m'a dit que la vidéo lui avait bien plu, mais avait émit certaines réserves à propos d'un coup de « chasse-neige » de ma part, juste avant un passage difficile. Je vous laisse visionner la vidéo afin que vous puissiez juger vous-même, mais c'est vrai que je n'ai pas de complexe à utiliser cette forme de freinage que je trouve instantanée, pratique et efficace! Sans parler du « christiana arrêt » qui est tout à fait asymétrique est quasiment impossible à bien doser, un coup de chasse-neige rapide est puissant, équilibré et très précis.

En fait, depuis que je monte mes propres vidéos, j'ai remarqué que chaque fois que je skiais dans les arbres, j’utilisai des stems en veux-tu, en voila et, franchement, cela vaut mieux que de se « payer » un arbre! J'ai aussi remarqué cet hiver, en regardant les descentes de coupe du monde, que certains coureurs ne se gênent pas pour recourir au chasse-neige en négociant des passages difficiles. Comme je ne me souvenais pas où j'avais vu ça, j'ai du contacter Doug Lewis, l'excellent commentateur de « Universal Sports, » lui-même ancien descendeur et membre de l'équipe de ski US pendant les années 80 qui se plaçait alors régulièrement parmi les dix meilleurs du monde, y compris sur la terrifiante piste de Kitzbuehel. "Doug m'a non seulement confirmé que cela s'est bel et bien passé cet hiver, mais que c’était bien Lauberhorn, à Wengen.

Selon lui, juste après la première minute de course, immédiatement après le « Mitch-Kante, » et le S « Kernen » qui se compose de deux virages à 90 degrés dans lequel les coureurs arrivent à 80 km/h et doivent sortir à environ 40 km/h, certains d'entre eux n'ont pas hésité à donner un puissant coup de chasse-neige pour finir leur virage sur le pied gauche et bien négocier le S! Comme il fallait de toute façon ralentir, un bon vieux chasse-neige était la technique la mieux appropriée pour les circonstances. Bien que de nos jours cette technique semble reléguée à une pratique de « fillette » ou de mauvais débutant, je l'utilise tous les jours quand je suis sur la neige. Cela fait partie de ma trousse à outils!

mercredi, avril 27, 2011

Ski à rallonge ...

Ça y est ; nous avons pris les mesures nécessaires pour passer du ski de printemps à celui d’été en achetant nos forfaits printaniers à Snowbird et sommes ainsi prêts à ajouter quelques jours supplémentaires à une saison déjà fabuleuse … Aujourd'hui était encore une de ces journées de skis inoubliables avec 30 cm de poudre bien froide, toute fraîche et du grand ski dans ce bel endroit qu'est le « Bird » comme on le surnomme. Avec 17,5 mètres de chutes de neige accumulés cette saison, tout cela ressemble à une année record!

mardi, avril 26, 2011

Immobilier en chute libre ...

Les statistiques publiées aujourd'hui indiquait que le prix des habitations dans 20 villes américaines a encore baissé de 3,3% en un an. Alors le marché continue sa chute libre, investisseurs et acheteurs potentiels observent la situation du marché convaincus que le fond est encore loin. Dans le même temps, le coût de la construction reste très élevé, créant ainsi un fossé énorme entre logements neufs et logements existants.

Cela donne à penser que ces derniers représentent déjà d'excellentes occasions, mais le bon sens indique toujours que le marché n'a pas encore touché le « fond. » La question évidente est de savoir où peut bien se situer ce point d'inflexion ? Bien sûr, tout comme pour le marché boursier, c'est impossible de savoir et personne ne veut attraper un couteau en chute libre. Mon for intérieur me dit que l'on devrai atteindre ce niveau plancher dans une bonne année, disons au printemps-été 2012. Nous verrons bien ...

lundi, avril 25, 2011

Vidéos suggestives ...

Pendant tout l'hiver, j'ai filmé un nombre impressionnant de vidéos à ski, amortissant ainsi le petit investissement que j'avais fait dans mon caméscope monté sur casque. La plupart de celles-ci sont désormais finies, placées sur Youtube et enregistrées sur DVD, mais il en reste encore un nombre non négligeable qui attends toujours d’être fini au fond de mon ordinateur. C'est ce à quoi je me suis attelé hier, et pendant que je visualisais, montais, peaufinais les transitions, écrivais les titres et sélectionnais des bandes sonores, j'ai une fois de plus rechuté dans ma passion maladive pour le ski.

Je voulais aller faire des virages, d'autant plus que la température était anormalement basse et mieux appropriée pour être debout sur mes planches, qu'assis devant mon ordinateur. Si vous voulez, appelez ça le pouvoir suggestif des vidéos ou un problème de « manque de ski » pathologique. Avec la neige dans les prévisions météo pour ce soir et le jour suivant, il se pourrait bien que je me dirige encore en direction de Snowbird pour y « manger » un peu plus de « poudre ... »

dimanche, avril 24, 2011

Conversations téléphoniques à sens unique

Il est fascinant de voir comment certaines conversations téléphoniques ne vont que dans une seule direction, à savoir comment l'individu à l'autre bout du fil peut parler, parler, sans jamais vous donner la moindre occasion d'intervenir. Cela se produit en fait plus souvent qu'on pourrait le penser et quand c'est le cas, je ne peux qu'écouter, hocher la tête en signe l'approbation, lever les yeux au ciel et tenter désespérément de participer, en exprimant une réplique bien légitime, le plus souvent sans succès. Ce n'est pas que je suis timide ou peu bavard, bien au contraire, mais il existe des gens pour qui monopoliser la conversation relève d'une compétence sans pareille.

Est-il possible de changer ces gens? Probablement pas. Existe-t-il des outils à ma disposition pour lutter contre cette domination sonore? Pas que je sache ; je n'ai jamais trop réfléchis à la question, mais pourrais éventuellement me creuser la cervelle,
faire un peu de recherche et développer une méthode me permettant enfin de dire ce que j'ai en tête quand j'en ai envie ! Une fois de plus, il va falloir que vous attendiez un peu pour découvrir ces résultats ...

samedi, avril 23, 2011

Donnez, mais ne regardez pas!

Aujourd'hui, beaucoup d’Américains ont entendu parler de la situation dans laquelle Greg Mortenson, cet humanitaire, écrivain et ancien alpiniste vient de se fourrer. L'un des fondateur et directeur du « Central Asia Institute » ainsi que le fondateur de « Pennies for Peace, » aurait mélangé la réalité présumée dans ses livres avec un peu trop d'imagination, mais en plus, il aurait « confondu » les finances de ses ONG avec son propre portefeuille, se servant ainsi largement dans les premières pour financer sa carrière littéraire et ses tournées de conférences.

Je ne se soucie guère des « inexactitudes » créatives qu'auraient pu contenir ses livres, mais d'avantage du fait qu'il aurait pu utiliser l'argent des autres pour s'en servir à titre personnel.

Aujourd'hui, notre homme affirme que « la gestion » n'était pas son truc, mais le problème reste qu'il commodément mélangés un budget annuel de 20 millions de dollars pour satisfaire aux demandes de ses besoins personnels sans se rendre compte qu'il y avait un problème. J'ai une forte impression que cette situation n'est pas juste celle de Monsieur Mortenson, mais pourrait être beaucoup plus symptomatique de l’énorme tentation qui guette ceux qui sont à la tête de ces énormes organisations caritatives en l'absence d'une surveillance plus stricte de la part des autorités gouvernementales ou fiscales. Cette histoire pourrait bien en cacher des tas d'autres …

vendredi, avril 22, 2011

La zizanie médicale américaine

Au début du mois, j'ai fait ce que tout être humain devrait faire une fois par an: un simple bilan de santé. Ce n'est pas un luxe, c'est tout simplement censé m'indiquer s'il y a quelque chose qui cloche avec moi. Bien sûr, je ne parle que du côté physique, s'il s'agissait du mental, cela pourrait nous prendre pas mal de temps. Donc je me rends chez le docteur, me fais examiner et y retourne le lendemain pour donner un échantillon de mon sang. Jusqu'ici tout va bien. Quand tout est fait et que les résultats du laboratoire sont connus, sauf pour mon année supplémentaire, pas grand chose n'a changé depuis l'an passé. C'est encore mieux. Je reçois alors la note d'honoraires pour tous ces services préventifs. Tout est censé être couvert en totalité par mon assurance, n'est-ce pas? Et bien non. Je reçois une énorme facture à payer tout simplement parce que l'analyse du sang a été mal codée.

En fait, ce n'est pas pas le seul élément qui a mal tourné au cours de cet examen. D'abord, l'infirmière s'est trompé sur mon poids et ma taille au cours de son examen préliminaire. Quelques jours plus tard, quand c'était au tour de mon épouse, et celle était créditée avec un rythme cardiaque deux fois plus rapide qu'en réalité et elle n'avais pas assez d'oxygène dans son sang alors que son taux est tout à fait normal. Horrible service à prix d'or. C'est alors qu'on entend certains politiciens se vanter que nous avons les meilleurs soins de santé au monde ; arrêtez de dire des bêtises!

jeudi, avril 21, 2011

Convaincre des vieux à faire du neuf

Je suis au milieu de deux initiatives. L'une consiste à obtenir un consensus sur une date et un lieu pour une réunion d'anciens élèves et l'autre et de faire produire à quelque uns de mes amis produire une courte vidéo commémorative à la mémoire d'un de mes amis qui vient de décéder. J'ai donc demandé, mais mon effort est resté lettre morte. Pourquoi? C'est difficile à expliquer, mais je présume que demander à des gens de faire quelque chose d'inhabituel ou à surmonter leur apathie est un défi titanesque. La majorité ne veulent pas s'aventurer hors des sentiers battus et sont trop souvent convaincus qu'ils sont trop vieux pour apprendre. Cette impasse est une situation que j'ai décidé de dépasser.
Comment vais-je faire? En montrant des exemples de ce qui pourrait être réalisé, quelle serait la marche à suivre et avec quelle facilité tout cela pourrait être accompli. En permettant aussi à certains de visualiser tout ce qui serait perdu s'ils ne participaient pas – un peu un chantage à la « honte » si vous voulez - mais je suis déterminé à mettre le train en marche. Pour moi, c'est un défi, un jeu mental et je ressentirais une cuisante défaite si je ne parvenais pas à produire les résultats escomptés. J'ai donc du pain sur la planche, mais je me sens prêts. Je vous tiendrai au courant des résultats ...

mercredi, avril 20, 2011

Un peu d'inspiration ...

Nos amis français adorent nous envoyer des diaporamas par émail qui le plus souvent sont censés fonctionner comme des chaînes de lettres. La plupart sont creux et tres betes ; en général, je les efface et passe à autre chose. Une rare exception est peut-être ce message intitulé: « Le secret pour vieillir en beauté. » Comme je l'ai bien aimé, j'ai décidé de les partager ; le voici :
  • Le bonheur peut se résumer en deux petites phrases: Avant d'âge moyen, sois sans crainte! Après l'âge moyen, n'aie aucun regret!
  • Jouis de la vie tant que tu le peux ; n’attends pas de ne plus pouvoir marcher pour te sentir triste et plein de regrets. Tant que tu en es capable, visite les endroits que tu voulais voir
  • Profite pleinement du temps qui te reste pour retrouver tes anciens camarades d’école, collègues de travail, copains et amis!
  • Peu importe ce que tu as le goût de manger, mange-le ; se sentir bien est ce qui est important!
  • Aborde la maladie avec optimisme ; pauvre ou riche, chacun naît, vieillit, contracte des maladies et meurt. Il n’y a pas d’exception, c’est la vie.
  • Sois sans crainte et ne te fais pas de souci quand tu es malade ; règle tout ce qui t’ennuie avant, et tu seras capable de vivre sans regret!
  • Si les soucis peuvent te guérir alors, laisse-les t’envahir! S'ils peuvent prolonger ta vie, alors, laisse-les t’envahir! Si tu veux échanger bonheur contre soucis, alors, vas-y, laisse-les t’envahir! 
  • Protège bien tes trésors
  • Ton corps– Fais attention à ta santé, toi seul est capable de le faire. Ton compagnon – Apprécie chaque moment passé avec ta douce moitié, l’un de vous deux partira en premier! Tes économies – L'argent que tu as gagné, garde le pour toi. Tes amis – Ne manque pas une occasion de les rencontrer car celles-ci deviendront de plus en plus rares.
    • N’oublie pas chaque jour de sourire et de rire
    L’eau qui coule ne revient pas; ainsi va la vie alors, prends là du bon côté et sois heureux .

    mardi, avril 19, 2011

    Améliorer mon "portugais ..."

    Depuis que j'ai abandonné Park City pour nos deux autres massifs skiables, la seule paire de pistes qui me manquent vraiment sont, celle qui est juste en dessous du télésiège de Thaynes, et « Portuguese Gap », un véritable « châble » tout étroit qui se trouve dans le secteur de Jupiter.

    Comme dimanche dernier c’était la clôture de la saison, j'ai donc skié dans la pluie et la neige mouillée, une dernière fois sur ma piste préférée, après y avoir skié a plusieurs reprises en Novembre dernier, ce début de saison. « Portuguese Gap » est donc un couloir bien raide et étroit offrant un dénivelle d'un peu moins de 200 mètres qui sort hors des bois sur le plat, là où arrive la piste en provenance de « Scott Bowl » pour ceux qui connaissent. Cette piste est optimum en poudreuse et en milieu de saison, lorsque l’épaisseur de neige est suffisante pour couvrir un terrain très rocheux en haut et boisé dans la partie du bas.

    De plus, cette section inférieure jouit d'une sale réputation car elle est généralement truffées d'énormes bosses, bien déstabilisantes qu'on appelle « Volkswagen » car elles sont en forme de « coccinelles » grandeur nature. Même si les conditions étaient tout simplement horribles ce dimanche, je me suis régalé en révisant mon « portugais! »

    lundi, avril 18, 2011

    Bilan de fin de saison

    Cette saison de ski n'est pas vraiment tout à fait terminée, comme nous comptons encore nous « échapper » à quelques reprises à Snowbird et Alta, deux autres stations toutes proches qui restent encore ouvertes. La première restera ouverte tout le mois de mai, et peut-être même jusqu'au début Juillet, tandis que la dernière fermera ses remontées mécaniques le 2 mai. Bien que je n'ai pas de skié autant que la saison dernière, j'ai fait d'avantage de ski « intéressant » dans les arbres et dans des endroits bien spéciaux, alors disons que la « qualité » a plutôt augmenté.

    Pour le reste, je me suis concentrée à fond pour apprendre à devenir un bien meilleur vidéaste et je me suis amusé comme un fou avec ma caméra vidéo Go-Pro montée sur mon casque. Je me suis aussi plongé dans le travail de réalisation et tous ces efforts m'ont gagné un petit contrat de travail auprès d'une de nos station de ski pour l'année. Me voici donc à nouveau au travail dans un hobby que j'aime et je suis en train de découvrir et d'apprendre!

    dimanche, avril 17, 2011

    Skier sous la pluie ...

    Après que Deer Valley ferme le week-end dernier, c’était aujourd'hui au tour de Canyons et de Park City. Nous avons décidé de skier à Park City Mountain Resort, car nous y étions invités pour fêter le dernier jour de la saison de ski en début d’après midi. Ce qui était beaucoup moins bien fut de quitter la maison en milieu de matinée sous une pluie assez forte qui allait tourner en bruine et en gros flocons bien mouillés pendant le peu de temps où nous avons skié.

    La neige était affreuse et moi qui ne rate jamais une occasion de vanter la qualité de celle-ci en Utah, n'ai simplement pas eu à le faire aujourd'hui. C'était tout simplement de la « sale neige » de printemps ; point barre. Ma seule consolation fut de me remémorer Fred Astaire, le placer mentalement sur une paire de skis et l'imaginant coincé sur place en train d'essayer de nous montrer son pas agile, chose rendue impossible par les conditions.

    Alors que mon epouse choisissait de se sécher au restaurant du haut, je me suis échappé de Jupiter pour y filmer une descente dans ma piste préférée : « Portuguese Gap. »   Nous sommes ensuite rentrés à la maison, nous sommes mis au sec et sommes retourné faire la fête au pied de la station. Le soleil était alors revenu et quand, une fois de plus, nous sommes retournés à la maison, j'ai trouvé le moyen de ramasser la première salade de pissenlits de l'année, dans notre jardin. Une journée de clôture remplie de rebondissements en tout genres!

    samedi, avril 16, 2011

    Recul des glaciers?

    J'ai lu qu'entre 1550 et 1850, les glaciers du monde entier étaient tous en pleine croissance. Aujourd'hui la situation semble s’être retournée comme tous battent en retraite, et le blâme est placé sur une activité humaine excessive. C'est la même chose dans notre jardin où le glacier annuel donne des signes de faiblesse et pourrait disparaître dès le début du mois de mai. C'est dommage, parce qu'au fil des mois, je m'étais attaché à cette masse blanche qui entourait notre maison. Tout ça est arrivé en dépit de nos efforts constants d'aller à pied plutôt qu'en voiture, de composter tout ce qu'on peut, de trier religieusement nos déchets et de porter du vert la plupart du temps.

    J'ai pensé devenir totalement inactif et dormir dans un hamac toute la journée à regarder le ciel, ralentissant ainsi le peu d'activité humaine qui me restait. Une alternative encore moins fatigante aurai consisté à étendre une bâche blanche sur le névé pour conserver un peu de neige jusqu'en Novembre prochain, mais ma femme n'est pas d'accord, elle pense que c'est encore une de mes idées stupides, donc je crains que nous ne fassions rien et laissions fondre ainsi ce monticule de neige. On pourra peut-être récupérer une salade de pissenlits en dessous!

    vendredi, avril 15, 2011

    Dave Sabey, mon pote à ski

    Pendant une bonne portion des 23 saisons d'hiver au cours desquelles j'ai skié à Park City Mountain Resort, je retrouvais souvent Dave. Aujourd'hui, nous sommes séparés depuis que j'ai choisi d'aller à Deer Valley et à Canyons pour y faire mes virages plutôt que de rester dans ma station originelle. Dans le coup, j'ai perdu un bon copain avec qui skier. Il y a deux jours, nous étions ensemble à Canyons et nous nous sommes amusés comme des petits fous.
    Alors qu'il a à peine cinq ans de moins que moi, mon ami Dave est un sacré skieur! Quand je descends avec lui je me sens redevenir un petit gamin tout fou ; une situation qui pourrait être assez dangereuse et c'est pourquoi il vaut mieux que nous soyons séparés la plupart du temps. Sa recette pour rester indéboulonnable sur ses skis est simple: Il a une profonde passion pour le sport et fait tout ce qu'il faut pour skier entre 120 et 130 jours par saison. Je suis beaucoup plus mesuré et ne chausse guère qu'entre 85 et 100 fois chaque hiver. La raison? Contrairement à moi, Dave s'est fait ôter ses « glandes de culpabilité » il y a une quinzaine d’année déjà ...

    jeudi, avril 14, 2011

    Va-t-il atterrir sur ses pattes?

    Après avoir été apparemment ignoré par nos deux grands partis politiques, les conclusions de la commission Simpson et Bowles ont été partiellement recyclés dans la dernière proposition financière à long terme, faite hier par notre président. Je pense qu'entre l'approche plus à gauche de Barack Obama et la proposition délirante de Paul Ryan, nous pourrions tous nous retrouver là où la commission budgétaire de la Maison Blanche avait conclu qu'il fallait être.
    Ce serait assez extraordinaire et montrerai, que comme les chats, notre président sait retomber sur ses pattes après une chute de 50 étages. Ce sera intéressant de voir ce qui va se passer en Juin ...

    mercredi, avril 13, 2011

    (Bon) programme pour le moral

    J'ai tendance à penser que nous avons les clés du contrôle de nos états d’âmes et que nous sommes à même d'apporter d'avantage d’éléments positifs que négatifs dans nos vies. Si nos attitudes se réduisaient à un t-shirt blanc (positif) ou noir (négatif,) l'application du principe consisterait à enfiler le vêtement blanc en s'habillant le matin. Ça, c'est relativement facile car cela se réduit à un bon choix initial en début de journée. La difficulté et la réalité restent que pendant le reste de notre existence quotidienne, nous sommes confrontés sans fin à des choix et des bifurcations dans notre façon de voir les choses. Il faudrait donc à chaque fois visualiser une succession de « bifurcations » et prendre le bon virage.

    La grande difficulté est bien entendu de basculer du bon coté à chaque fois que nos attitudes sont susceptibles de changer et de toujours se tourner en direction de l'option positive . C'est la qu'intervient la nécessité de forger une forte habitude qui nous permette de prendre ces bons tournants tout au long de la journée. Chaque fois que je sentirai un changement menaçant, je vais m'efforcer de garder cette image de « bifurcation » en tête. Finalement, cela deviendra une vraie habitude de vie à moins que vous ayez une meilleure idée? Partagez-la, s'il vous plaît!

    mardi, avril 12, 2011

    1974 : Crise de l’équipe de France de ski

    Alain Lazard a fait un travail remarquable en chroniquant ce grand accident de parcours qui a profondément marqué l'histoire du ski français. La lecture de son « Livre Blanc » m'a rappelé des tas de souvenirs et ravivé des passions oubliées. Aujourd'hui, presque quarante ans après, dans un contexte beaucoup plus serein, je vois ces choses un peu différemment. L'analyse minutieuse d'Alain m'a apprit une foule de détails fascinants qui m'avaient totalement échappés à l’époque et dont j'ignorais même l'existence. Quand j'ai eu fini ma lecture, j'ai retenu trois conclusions qui sont autant de raisons à l'origine de cette crise ...

    1. Le ski est un sport plus subjectif que ce qu'en disait Joubert
    Ce sport prend une vie entière à bien comprendre et n'est pas juste assimilé en observant des photos et en analysant la bio-mécanique des mouvements. Bien que sexagénaire, je continue de faire beaucoup de ski et d'apprendre tout les jours d'avantage sur cette activité que je crois pourtant bien connaitre. L'essence du ski n'est pas visible et c'est un phénomène de communication continue entre la tête du skieur et ses pieds, les élément du corps les plus éloignés. C'est bien ça : « l'intelligence des pieds » comme disait Jean-Claude Killy ; c'est du reste là que l'ENSA détenait une grande part de vérité avec son obsession sur le contrôle des carres et ses exercices frisant la schizophrénie comme les « dérapages en festons. »

    Il se peut que l'institution chamoniarde ait été un peu trop dogmatique, mais quand j'ai testé certains élément de la méthode Joubert sur des élèves, celle-ci marchait plutôt moins bien, et en particulier avec des skieurs débutants et moyens. Par contre, Joubert avait probablement trente ans d'avance sur son temps avec sa découverte et sa vulgarisation du « carving. » Grâce aux skis modernes et à une progression raccourcie, les participants bénéficient aujourd'hui d'une courbe d'apprentissage rapide, en particulier sur des pistes méticuleusement préparées, bien qu'ils restent encore parfaitement incapables de skier « toutes-neiges, tous-terrains. » C'est aussi le patron du GUC qui en rebaptisant « avalement, » le jet-virage de l'ENSA, avait ainsi contribué à le populariser, au point que beaucoup crurent que la façon de skier à la Patrick Russel était la nouvelle panacée. Il convient aussi de reconnaître que Joubert a grandement contribué à vulgariser le ski à travers ses ouvrages abondamment illustrés ainsi qu'avec tous ses articles de magazine traitant de technique ou de tests de matériel.

    Finalement, un élément important est qu'il faut vraiment aimer un sport, et pas seulement être intéressé ou obsédé par sa mécanique. Je ne veux pas dire que Joubert n'aimait pas le ski, mais sa sa relation avec l’activité était avant tout celle d'un analyste et d'un technicien. S'il avait de l'amour pour le ski cela ne se ressentait pas beaucoup dans sa manière de communiquer. Il disséquait le ski comme un naturaliste dissèque un insecte. C'est du reste là où résidait peut-être son problème en tant qu'entraineur des équipes de France de ski ; il n’était visiblement pas à même de se mettre au niveau émotionnel de ses coureurs et n’était guère capable de recueillir leur adhésion à son approche assez révolutionnaire. Le plus souvent, il faut être prêt à « vendre » ce que l'on prescrit ; l’adhésion à des idées radicales n'est jamais automatique.

    2. Tous les torts ne peuvent pas être du même côté.
    Les héritages respectifs de Portillo, Grenoble et Killy ont du peser lourd sur l'équipe de France de ski entre 1969 et 1973. Les attentes étaient astronomiques et les succès ne pouvait être reproduit au quotidien comme des fournées de croissants frais.

    Les coureurs se sont-ils comportés parfois comme des prima donnas? C'est possible. Un bon esprit d'équipe doit naitre d'une collaboration continue et non d'une atmosphère de contradiction permanente, et si le personnel d'encadrement n'est pas capable de mener, d'inspirer et de motiver ses athlètes, c'est qu'il n'est probablement pas si bon que ça. Il me semble que l'entraîneur doit être au service de ses coureurs, et non le contraire. Son rôle est de rendre l'environnement aussi « facile » que possible pour le compétiteur qui a des tas de problèmes logistiques à confronter au quotidien et qui, s'il ne sont pas traités comme il se doit par l'encadrement, peuvent peser lourdement sur son état psychologique.

    Par contre, il n'est guère possible de « reformer » de manière considérable la technique d'un skieur ayant atteint le niveau de l’équipe nationale. L'entraineur devient alors un « facilitateur, » il n'est plus un formateur. À ce stade, Il est par exemple trop tard pour inculquer à un athlète une manière différente de skier. Si certaines attitudes des coureurs parvenaient à irriter les entraineurs c'est qu'ils n'avaient peut-être ni la patience, ni le doigté requis pour communiquer de manière constructive avec ceux-ci. À ce propos, il me semble que si Joubert était un analyste méticuleux il était par contre très peu doué dans ses rapports humains et c'est en fait là où se trouve l'origine de la crise. L'homme n'avait pas assez d'empathie et de leadership pour bien mener une équipe d’athlètes de haut niveau.

    Quand au comportement d'Honoré Bonnet, sa réaction est assez typique de gens qui se trouvent au pinacle du succès et qui se sentent soudainement ignorés par les médias et les leaders d'opinion dès lors qu'ils se retirent du haut de la scène. Enfin, la polarisation des partis en lice n’amène jamais rien de bon dans les différences d'opinion. Il suffit de regarder la vie politique d'aujourd'hui en Belgique ou aux États-Unis pour voir comment des parties adverses peuvent être séparées par un mur d'incompréhension quand on laisse la situation s'envenimer et les opposants devenir complètement polarisés. Il y a sur ce sujet des tords dans les deux camps, mais il me semble que les entraîneurs auraient du mieux jouer leur rôle « d'adultes. »

    3. Le fossé entre citadins et montagnards en France
    Cela pourrait bien être la plus grande source d’incompréhension dans cette affaire. Dans les Alpes françaises des années soixante et soixante-dix, les gens de la montagne et ceux de la ville ne voyaient pas toujours les choses de la même façon. Né et élevé dans un petit village d'alpage de Haute-Savoie par des parents « qui avaient toujours vécu là, » je comprends cela parfaitement. J'aurais du mal à vivre hors des montagnes ; cela pourrait être dans les Alpes, les Rocheuses ou bien l'Himalaya, mais j'aurai toujours besoin de voir un certain relief autour de moi pour me sentir bien dans mon élément. Pour des raisons que je ne peux pas vraiment expliquer, je vois la montagne différemment que n'importe quelle autre personne née ailleurs, et peu y percevoir des détails qui leur échappent généralement. Ce n'est pas seulement les montagnes, mais le ciel, les nuages, la lumière et la neige. De la même façon, j'aime la mer, sans toutefois bien la comprendre. Elle n'est pas essentielle à ma vie et à mon bien-être. Mon intérêt à son égard n'est pas épidermique et ne devrait jamais se comparer avec celui d'un breton qui vit sur le littoral. Cela n'est pas simplement du à l'exposition du sujet aux éléments, mais d'avantage culturel et inné.

    Ma relation avec mon environnement est instinctive. Je suis capable de « sentir » les avalanches et tous autres dangers avant de m'aventurer dans des endroits exposés ; mon comportement est capable de se modifier sans aucun effort conscient de ma part. Je n'ai rien appris de tout cela à l'école, ce sens est simplement inné. C'est dans ma culture profonde et n'a rien avoir avec une réponse apprise. J'ai tendance à sentir que j'appartiens a ce milieu montagnard, à l'exclusion de tous ceux qui contrairement à moi, n'y sont pas nés et ne pourront jamais être en communion avec les éléments comme je pense en être capable. Si vous lisez ceci et venez de la plaine, de la ville ou d'une région côtière, vous ne serez sans doute pas d'accord, mais cela va être bien difficile de me faire changer d'avis.
    Cela dit, cette histoire est l'illustration de la résistance que nous avons tous à la diversité ainsi qu'au changement, et si à l'époque il y avait eu davantage d'efforts fait en faveur d'un mixage harmonieux de toutes ces cultures, tout se serait sans doute beaucoup mieux passé. Il suffit d'observer les mentalités dans un lieu comme Chamonix pour voir qu'il continue d'exister un fossé entre ceux qui sont originaires du coin et ceux qui viennent d'ailleurs. Ceci est moins fort dans des stations « bâties de toutes pièces » comme la Plagne ou Les Arcs, où le mélange des cultures citadines et montagnardes est beaucoup plus avancé et moins lié à des atavismes culturels. Sans être rétrograde, il faut encore bien admettre qu'aujourd'hui des montagnards de pure souche communiquerons beaucoup plus naturellement entre eux, mais comme heureusement ce mixage culturel continue de s’amplifier, les mentalités ne cessent d'évoluer dans la bonne direction et à terme, toutes ces différences vont éventuellement s'estomper.



    lundi, avril 11, 2011

    Deer Valley ferme sur un incroyable crescendo!

    Ce dimanche, (hier, parfaitement!) aura été une journée de ski à bien marquer dans les annales. Après avoir récolté 10 cm de poudre le matin pour amener « les compteurs » à 40 cm pour les derniers 72 heures et la couche au sommet à plus de 3 mètres 40, le ciel s'est éclairci juste au moment où station ouvrait pour la dernière journée de la saison. Nous avons ainsi skié toute la journée dans des conditions hivernales, mais sous les projecteurs d'avril! Nous avons fait le « Triangle Trees » trois fois, fait la combe du Mayflower, parfois dans 40 cm de fraîche, et par le temps où nous arrivions à « Centennial Trees », près du Lady Morgan Express, il a fallu que nous restions sur la droite en descendant pour récupérer un peu de « pouf » ignorée par « l'armée » qui avait ravagé tout le secteur.
    Un déjeuner délicieux, en compagnie d'un jeune couple, qui avait été très gentils de nous faire une petite place à leur table à la Lodge d'Empire, était encore un grand moment tout à fait spécial, et pour couronner le tout, en sortant du resto, nous sommes tombés sur notre ami Matt Alvarez qui voulaient continuer à skier le reste de son après-midi, et qui n'a pas réussi à échapper de nous suivre dans la combe d'Ontario qui, a ce moment-là, avait été toute tracée par une foule en délire! Nous avons encore réussi à trouver de la bonne poudreuse sous le télésiège Wasatch et en skiant jusqu'au au pieds des pistes. Quand nous avons déchaussé nos skis, il était bien difficile de croire que c'était le 10 avril!

    dimanche, avril 10, 2011

    Vapeurs sur la chaussée

    Lors de ma seconde visite des stations de ski en Utah, en avril 1984, j'avais été frappé de voir les routes littéralement "fumer" juste après l'une de ces giboulées de neige printanières. C'était incroyable et quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant, en particulier dans les Alpes, où j'ais passé la plus grande partie de ma vie. Il y a juste quelques jours, ma femme attirait une fois de plus mon attention sur ce même phénomène, alors que nous étions entre ces averses de neige et un bref rayon de soleil ; l'asphalte de la route entrait alors en éruption de vapeur d'eau.

    Je n'ai pas eu le réflexe de prendre tout cela en photo, mais je voulais quand même comprendre la cause de cette manifestation soudaine. J'ai bien essayé de rechercher ce dont il pouvait s'agir, mais sans succès. Je pense que ces vapeurs sont produites par une combinaison de circonstances impliquant un parfait dosage d'humidité, de sel sur la route, de température ambiante et de la chaleur montante de l'asphalte. Y a t-il quelqu'un quelque part qui pourrait m'expliquer les raisons de cet étonnant phénomène?

    samedi, avril 09, 2011

    Souvenirs de Denys Liboz

    Aujourd'hui, la tempête de neige faisait rage, un peu comme quand je skiais avec Denys, que ce soit dans les Alpes suisses, à Aspen, à Park City ou autour du lac Tahoe. Je ne me souviens pas d'avoir jamais skié avec lui quand il faisait beau. Je suis donc parti, profitant de vingt centimètres de poudreuse toute fraiche pour aller dédier mes virages de la journée à celui que je considère mon ami. Il aimait skier très vite dans ce genre de neige, sous une visibilité plus que marginale et dans des endroits truffés de risques et d'obstacles. C’était tout à fait lui ; constamment en train de repousser les limites du possible.

    C'est ça, Denys adorait les défis et les difficultés. Pour des immigrants comme lui, réussir n’était jamais facile et je sais de quoi je parle. Si vous débarquiez en Amérique en tant qu'adulte, avec un bon gros accent français qu'il était presque toujours impossible de perdre, il devenait très difficile de ne pas être catalogué comme quelqu'un de sérieusement limité. Pour des français comme nous, il semblait acceptable d'être coiffeur ou chef de cuisine, mais pas autre chose ; une autre activité aurait un peu trop bousculé les a-priori des américains.

    Pourtant, contre toute attente, Denys s’était construit une carrière enviable de représentant en articles de sports. Pour y arriver, il avait simplement du travailler beaucoup plus que les autres, il lui a fallu fournir un service superieur à ses clients et effectuer un bien meilleur service de formation auprès de son personnel, en un mot, se rendre indispensable, le tout dans le but de développer et de maintenir un volume d'affaires impressionnant. Tout cela sans tomber dans le schéma stéréotypé qu'ont trop souvent les américains à propos des français. Comme quand il skiait en poudreuse dans une visibilité très réduite, Denys savait voir les ouverture, les occasions et était capable de s'y concentrer avec toute sa vigueur et tout son cœur.

    Donnant toujours la pleine mesure et allant constamment au bout. Denys avait un esprit à sens unique et ne se laissait jamais décourager. C'est ainsi qu'aujourd'hui, en faisant tous ces virages pour lui, je pouvais sentir son esprit et entendre sa voix me dire: « Vas-y !»

    Denys, j'espère sincèrement que là où se trouve ton âme aujourd'hui, il y aura plein de pistes vierges, de magnifiques pentes et beaucoup de grand espaces prêts à être explorés ...

    vendredi, avril 08, 2011

    Denys Liboz, 1943-2011

    Mon ami Denys est décédé à 9 heures ce matin à Phoenix, en Arizona, entouré de sa fille, de son fils et de son frère. J'avais rencontré Denys pour la première fois en 1974 quand j'ai commencé à travailler pour les fixations Look. Il habitait déjà au lac Tahoe et était le technicien de la marque pour l’équipe nationale de ski américaine. Je pense qu’immédiatement, nous avons eu des « atomes crochus. » C'était un type plein de bon sens, et un homme d'action qui ne cherchait jamais à se dissimuler derrière de fausses apparences. Peut-être jugé « dur » par certains, il était absolument authentique, une qualité rare, à l'époque, et encore plus aujourd'hui. Je me souviendrai toujours des occasions où nous skiions ensemble dans les Alpes, quand l’équipe américaine s'entrainait à l'automne ainsi qu'à quelques-unes des stations où se déroulait la Coupe du Monde. J'ai toujours admiré - et aussi envié - sa force brute et son endurance inépuisable.

    Ma femme et moi sommes restés une fois à sa maison de lac Tahoe et cela devait marquer le début de notre engouement pour l'Ouest américain. Un peu plus tard, lors d'une réunion de vente en 1978, nous avons skié à nouveau ensemble à Aspen Mountain  en haute neige ; une journée inoubliable ; nous dévalions les pentes à tombeau ouvert en compagnie de Tom Leroy! Je me rappelle aussi très bien des nombreuses occasions où nous courrions le matin, le long de la baie de San Francisco; Denys dictait le tempo et était toujours en tête ... Plus tard, notre relation s'est davantage axée sur le travail et beaucoup moins sur les activités sportives, mais Denys avait fait sa marque sur moi et j'ai continué à admirer son indépendance d'esprit, sa solidité et sa force intérieure.

    Il y a une dizaine d'années, Denys était diagnostiqué avec l'amylose, une terrible maladie qu'il a combattu comme un forcené et qu'il semblait avoir surmonté en dépit de devoir faire face à de graves problèmes chroniques. Nous nous arrêtions à Lake Tahoe chaque fois que nous nous rendions en Californie et ne manquions jamais de nous retrouver. Nous avons ainsi déjeuné ensemble en août dernier à Tahoe City, pour la dernière fois. Fin 2010, sa maladie faisait un retour virulant et là, Denys n'avait plus les moyens de poursuivre le combat. Toutes ces années, ce bon copain aura été pour moi une source d'inspiration et j'ai appris à l'apprécier encore plus alors qu'il luttait en permanence contre sa maladie. Son esprit combatif laissera une empreinte aussi forte qu'inoubliable sur moi.

    L'ombre et la glisse ...

    La neige d'Utah est la meilleure du monde et sans conteste la plus poudreuse et la plus légère ; ça, c'est pendant l'hiver. Sous un chaud soleil printanier cela devient une autre histoire. Serait-ce à cause de sa faible teneur en humidité ou du fait qu'à 40 degrés de latitude, le soleil tape plus verticalement sur les replats qui sont les zones les plus affectées ? En gardant cette observation en tête, je voudrais aborder aujourd'hui les différences de vitesses spectaculaires observées entre les zones ensoleillées et ombragées des pistes en faible pente pendant une journée ensoleillée de printemps. Rester dans ces zones ombragées a un énorme impact sur la glisse, et je dois dire que c'est un phénomène remarquable que je n'avais jamais observé dans les Alpes du nord, où ce stade intermédiaire entre bonne neige et « soupe » n'existe pas autant que sous nos latitudes.

    Il convient aussi de dire que notre neige de printemps a très peu de points communs avec la neige « gros sel » européenne. Ici, il semble que la granulation de la vieille neige soit nettement plus fine, ne glisse pas autant et reste beaucoup moins plaisante (on ne peux pas être les meilleurs partout!) Enfin, il y a aussi cette sensation de contact collant que la neige du sud des Rocheuses procure parfois, juste avant de tourner « en soupe », en donne des coups de freins fort désagréables.

    J'ai essayé de rechercher un peu le sujet, mais n'ai pas encore trouvé de réponse satisfaisante à mes questions. En attendant, je vais faire de mon mieux pour bien rester du côté ombragé de la piste ...

    jeudi, avril 07, 2011

    Fin de saison de ski?

    Hier était encore une autre merveilleuse journée de ski, pas seulement parce que nous avions reçu 5 centimètres de neige le matin, mais aussi parce que le temps est resté froid toute la journée, atteignant à peine les 6 degrés centigrades à notre maison en fin d'après-midi; nous avons skié à Deer Valley et nous nous sommes amusés comme des fous, particulièrement en hors-piste dans le « Triangle Trees! » Le jour précédent, c'était tout à fait le contraire avec une température beaucoup plus élevée et une neige franchement affreuse, après 11 heures du matin. Aujourd'hui, et pour les deux jours suivants, nous nous préparons à recevoir encore plus de neige. Tout cela pour dire qu'avec de telles conditions, que peuvent faire les skieurs pour se prémunir contre des conditions de neige aussi capricieuses?
    Le ski en avril peut passer du sublime, avec une poudreuse de rêve, à l'affreux sans préavis. Résultat, le ski de printemps est fait de sautes d'humeur alternant entre désespoir et bonheur. Presque toutes nos stations locales vont rester ouvertes jusqu'au 17 avril et après j'avais envisagé de m'acheter un forfait pour skier à Snowbird jusqu'à la fin du mois de mai. Vais-je le faire? Je ne sais pas encore, nous verrons bien au moment opportun. J'ai fait un peu moins de ski cette saison que par le passé, mais ce que j'ai fait était beaucoup plus intéressant, dans des endroits bien spéciaux et dans des situations assez uniques en découvrant des endroits que j'ignorais complètement. Disons donc d'avantage de qualité pour une quantité en légère baisse, donc quand la saison s’achèvera, je serai très satisfait et peut-être aurai-je hâte de faire quelque chose de différent pour changer ...

    mercredi, avril 06, 2011

    Le grand débat budgétaire

    Félicitations au sénateur Ryan pour avoir lancé le débat sur ​​la réforme du budget américain à long terme. Je ne suis pas un fan de Ryan qui pour moi est autant une « grande gueule » qu'un type qui s’écoute un peu trop parler, et alors que je suis en total désaccord avec les détails de sa proposition, je salue son effort qui le démarque nettement par rapport aux démocrates et, bien sûr, notre président qui n'ont rien de concret à proposer.

    Bien sûr, une fois de plus, « l'éléphant dans la pièce » n'est autre que les conclusions de la commission nationale sur la responsabilité fiscale et la réforme que ni les démocrates, ni les républicains ne semblent vouloir embrasser, car il pourrait bien s'agir là d'un point de convergence à mi-chemin entre ces deux idéologies; pourquoi alors personne n'en parle, comme si ses recommandations avaient été enterrée depuis bien longtemps? J'ai toujours affirmé que notre politique guerrière était une bien triste « activité » que nous ne pouvions plus nous payer, alors pourquoi notre budget de défense n'est il pas sur le haut de la liste des dépenses à réduire? Alors que nous devons « serrer la ceinture, » il nous faut aussi augmenter les revenus, mais cela, bien sûr, cela est un anathème dans l'idéologie républicaine.

    Quoi qu'il en soit, la bonne nouvelle est que nous allons peut-être avoir une discussion saine entre le peuple américain et son gouvernement sur ​​le sujet du budget à long terme ainsi que sur notre survie économique et que cela devrait avoir des retombées positives, ou tout au moins avoir le mérite d'informer le public que nous sommes précairement accrochés sur le rebord d'une falaise vertigineuse. L'alternative, serai que je me fasse des illusions. Ça, ce n'est pas impossible ...

    Encore des bruits de couloirs!

    Alors que l'hiver tire à sa fin avec encore plus de chutes de neige dans les prévisions météo, je veux vous emmener faire une visite éclair de quelques couloirs de Daly nous n'avons pas encore exploré cette saison. Aujourd'hui, nous allons donc visiter les couloirs 7, 8 et 10. Les deux premiers sont situés dans la zone appelée « Cataract », tandis que le troisième, et aussi le plus éloigné de tous, se cache au coin de la zone « Niagra. »

    Nous allons d'abord skier le couloir 7, le plus difficile des trois. Son impressionnante corniche constitue sa plus grande difficulté tout comme sa pente de départ très raide, de sorte que la question est toujours, « Est-ce que je saute ou pas ? » L'alternative étant de rechercher un point d’entrée un peu plus accueillant et moins intimidant. En cas de doute, optez donc pour cette dernière solution, mais quel que soit votre choix, vous serez assuré d'une neige uniforme, bien régulière, presque toujours poudreuse, et d'une pente assez large permettant la créativité dans vos virages et assez longue pour faire éclater une énorme sourire sur votre visage. Tout en partageant le prolongement impressionnant de la même corniche, le couloir 8 n'est pas aussi raide, pas aussi direct, mais sa neige est tout aussi bonne que celle du couloir 7. De plus, les deux partagent une section inférieure à la fois plate et boisée qui offre un récompense bien méritée au travail et au courage qu'il aura fallu fournir au sommet.

    Après ces deux parcours assez délicats à « Cataract », tournons nous vers « Niagra » et son couloir 10 ainsi que sa corniche en demi-lune qui ne manque jamais d'impressionner les visiteurs qui sont là pour la première fois. Ce couloir est cependant tout à fait abordable et assez facile. Il se trouve juste avant l'entrée des « X-Files. » Assurez vous simplement de vous arrêter avant de sauter la corniche au cas où il y aurait des skieurs qui trainent ou qui sont arrêtés dans sa partie supérieure. Vous apprécierez sa forme évasée dans le haut qui évolue assez vite en « half-pipe » naturel se terminant au point de rencontre des couloirs 7 et 8. En dépit de sa forme singulière, ce large goulot est de loin le plus facile de tous les couloirs de Daly, y compris la combe principale. Une bonne raison peut-être pour commencer votre exploration avec le couloir 10, surtout s'il s'agit de votre première incursion dans cette partie d'Empire Canyon.
    En conclusion, s'il reste encore des couloir Daly dans votre avenir très proche, ne tardez pas; vous n'avez que jusqu'à ce week-end pour en profiter!

    mardi, avril 05, 2011

    L'assemblage du composteur rotatif

    Hier, nous avons finalement acheté ce composteur rotatif que j'avais reluqué depuis déjà un certain temps au supermarché Costco. J'avais étudié ce type composteur pendant plus d'une année, afin de suppléer à notre bac à compost beaucoup trop statique et qui prend une éternité pour décomposer ce que l'on y jette, particulièrement en raison de notre climat extrêmement sec. À 100 Dollars, celui-là représentait un rapport qualité-prix irrésistible, bien qu'emballé dans une assez petite boîte en carton. Quand nous sommes rentrés à la maison, le gamin en moi n'a pas pu attendre pour déballer son nouveau jouet afin d’épater mon épouse. Alors que le coût était particulièrement attractif, il m'aura fallu trois bonnes heures, l'aide appuyée de ma chère femme et sans la moindre erreur de ma part (hé oui, j'arrive même à suivre les instructions de montage lorsque je m'applique un peu!)
    Tout en travaillant à assembler la multitude de pièces, je m'émerveillais devant la conception technique de cet outil et toutes les bonnes idées qui y avaient été incorporées. Notre nouveau composteur était finalement achevé et prêt à l'utilisation juste à l'heure du dîner. Il sera capable d’accueillir plus de 300 litres de compost et est fait de panneaux en polyéthylène de haute densité traité contre les UV, le tout posé sur ​​un support en acier galvanisé ; notre modèle était même livre avec un DVD assez nul intitulé « comment composter » mais nous allons figurer nous-mêmes comment faire tout ça; maintenant, je suis impatient de commencer à le remplir!

    lundi, avril 04, 2011

    Moi et la musique « country »

    Comme nous le faisons très rarement, nous avons presque entièrement regardé la nuit dernière le 46e gala de Country Music Awards sur la chaine CBS, qui se tenait tout près de chez nous à Las Vegas. De cette façon, avons pu nous tenir un temps soit peu au courant de ce qui se passait dans ce genre de musique assez spéciale.

    Pour moi la musique « country » évoque des beuveries solitaires dans un bar mal fréquenté, des camionnettes toutes rouillée, des bottes de pailles dans les coins, des cœurs brisés à la pelle, des partenaires amoureux qui trichent tout le temps, la peur de Dieu ou de Jésus, du tabagisme en continu, et une foule d'autres vignettes qui sont généralement considérées très « basse classe » et j'en passe. Je dois avouer que j'aime bien certaines chansons de ce style, mais serai quand même incapable d'entrer dans leurs détails. Même chose pour les artistes, je ne serai jamais où commencer ...

    La musique country me rappelle aussi une foule de souvenirs personnels tous liés à l'Ouest américain, mes premières visites là-bas et presque toujours un contexte de vie dans les Montagnes Rocheuses, sa culture du ski et ses grands espaces  (merci, John Denver, mais tu n'étais pas « country » à cent pour cent, n'est-ce pas ?) En tout cas, la nuit dernière a constitué un excellent cours de rattrapage dans ce domaine qui m’était somme toute, assez inconnu. Ce matin, je crois bien que je me souviens, qui sont Keith Urban, Taylor Swift, Sugarland, Lady Antebellum et The Band Perry et que je saurai peut-être reconnaître une de leur chansons. Yeehaw!

    dimanche, avril 03, 2011

    Où pourrais-je vivre ailleurs qu'à Park City?

    Merveilleuse question posée par mon épouse, à diner hier soir, alors que nous parlions de tout et de rien. J'ai bien absorbé sa question, réfléchit un court instant et lui ais répondu: « Quelque part à l'intérieur des terres en Colombie-Britannique, dans une station de ski bien sûr ... » Me voilà donc condamnée à une existence en station de ski jusqu'à mon dernier soupir. J'ai été moi-même surpris de ne pas dire « San Diego »ou quelque chose dans le genre. Il se peut que le récent tremblement de terre au Japon m'ait fait penser à deux fois avant d'aspirer à une vie au bord de l'océan Pacifique, mais j'ai été aussi surpris que ma réponse réflexe ne soit pas « les Alpes françaises ou la Corse. »
    Cela pourrait bien vouloir dire qu'il est dorénavant trop tard pour moi et retourner sur la terre de mes aïeux et de faire l'effort de réadaptation culturelle nécessaire qui pourrait du reste avoir raison de moi. Que me manquerait-il donc si je devais m'installer en Colombie-Britannique? Le climat plus sec de Park City et la commodité d'avoir Salt Lake City, ses commerçants, son aéroport et ses facilités à seulement 35 minutes. Eh bien, tout ce rêve ne sert pas à grand-chose car pour le moment je suis bien coincé dans l'Utah!

    samedi, avril 02, 2011

    Difficile à croire!

    J'ai choisis de ne pas montrer cette image hier, le premier avril, car personne ne m'aurait cru. Celle-ci est d'aujourd'hui et montre Avoriaz, mon ancien lieu de prédilection. Habituellement, le 2 avril, c'était le moment où la couche neigeuse atteignait son maximum. Dans toutes les montagnes du monde entier de l’hémisphère nord, Mars est un mois humide, chargé de précipitations et, bien sûr, de chutes de neige impressionnantes en altitude. Je me souviens qu'il y a 41 ans, il y avait près de 5 mètres de neige accumulés dans ce même secteur de la station, qui n’était alors pas autant développé.

    Que se passe-t-il donc? Est-ce simplement un hasard ou le réchauffement climatique qui donne du fil à retordre aux Alpes cette année? Ce n'est évidemment pas le cas dans les Montagnes Rocheuses. Nous venons d'avoir un beau radoucissement ces deux derniers jours, mais nous mesurons encore 3 mètres de neige aux sommets des stations de Park City, et hier, il y avait encore 45 centimètres de neige accumulée dans mon jardin (c'est vrai qu'elle fond désormais très vite), et pour mettre tout le monde d'accord, on nous annonce encore une grosse chute de neige pour ce week-end. Pour en revenir aux Alpes, je crois que ces conditions sont dues au hasard et l'hiver ne manquera pas de revenir en force ce moi de Mai sur tous ces massifs déjà verdoyants ...

    vendredi, avril 01, 2011

    La pêche aux bonnes nouvelles ...

    Je ne sais pas si vous vous ressentez la situation comme moi, mais entre la Libye, le Japon, les querelles politiques et la crise irlandaise, je ne semble pas capable de lire, voir ou écouter aucune nouvelle positive. Mon seul refuge - pour l'instant - est de plonger dans Facebook et voir ce que font mes « amis. » Je n'y trouve pratiquement jamais rien de négatif et ce que j'y vois me donne chaud au cœur.

    Allons-nous avoir, un jour, un certain équilibre entre bonnes et mauvaises nouvelles dans notre ration quotidienne d'information? L'orientation négative qui est notre seule option en ce moment n'est pas bonne pour nous et pour le monde qui nous entoure. Que faire ? Protester ou simplement créer quelque chose de plus sérieux que Facebook, mais moins pessimistes que ce que nous servent nos médias ... Qu'en pensez-vous?