lundi, mars 23, 2009

Un libre-échange logique

La politique commerciale constitue un terrain d’échange privilégié en politique. Aux États-Unis, les démocrates critiquent le libre-échange à cause de l’influence des grands syndicats, tandis que les républicains continuent à prétendre que, sans lui, les États-Unis ne peuvent pas survivre. Au dessus de ce débat partisan, je pense que notre approche en matière d’échanges commerciaux est fondamentalement mauvaise et doit être réformée. Ma raison est simple: Alors que nous délocalisons massivement nos technologies et nos emplois vers l'étranger, notre balance commerciale s’enfonce de plus en plus dans le rouge. En 2008, alors que nous exportions 1.377 milliards de dollars, nous avons importé de près de 2.000 milliards, ce qui laisse avec un déficit de 569 milliards de dollars soient 41% de nos ventes à l'étranger.

Cela est tout simplement insensé et c'est précisément ce que ma proposition veut corriger. Notre objectif national devrait être de trouver un équilibre entre ce que nous vendons et ce que nous achetons hors des États-Unis. Si nous prenons la Chine, notre plus grand partenaire commercial à titre d'exemple, en 2008 celle-ci a exporté 338 milliards de dollars aux États-Unis tandis que nous ne réussirons à lui vendre que 71 milliards de dollars, créant ainsi un déficit de 266 milliards.
Ce que je propose est d'offrir un libre-échange total, sans aucun droits de douane pour les marchandises chinoises vendues aux États-Unis, aussi longtemps que nous pouvons vendre autant de produits ou de services à la Chine. Cela signifierait que, pour ne pas avoir à payer de droits de douane, la Chine aurait dut nous acheter pour 266 milliards de dollars supplémentaires au cours de l'année 2008.
S'il existe un déséquilibre pour une année donnée, un droit de douane pour toute l’année suivante serait mis en vigueur à partir du deuxième trimestre suivant. Il représenterait à la ratio entre l'excédent divisé par le volume transactionnel le plus faible de l'un des deux partenaires, dans le cas de notre example précédent, nous devrions percevoir un droit de douane de 375% sur toutes les importations chinoises vers les États-Unis entre le 1er avril 2009 et le Mars 31, 2010 . L'année suivante, un nouveau montant serait déterminé sur la base de la balance commerciale de 2009 et ainsi de suite. Ce système serait enfin très juste et suffisamment simple ; il offre le potentiel d’auto-réguler les échanges et pourrait être mis en œuvre à partir des accords en place en ce moment. Chaque partenaire commercial aurait alors tout intérêt à surveiller son activité mois par mois, et tout mettre en œuvre pour maintenir l'équilibre en matière d'échanges avec son homologue, la motivation très puissante qui en résulterait mettrait fin à tous les débats rhétoriques destinés à protéger les quelques grandes entreprises américaines farouchement défendues par leurs lobbies devant le Congrès. Avant d’explorer les détails de cette proposition en profondeur, dites-moi ce que vous en pensez ...

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