vendredi, mars 20, 2009

La bonne façon de poser les questions

Qu’il s’agisse de la bourse ou du marché immobilier, nous nous demandons tous « où est le fond ? » Après avoir passé quelques moments au téléphone avec mon ami Bill Daniel, il faudrait plutôt dire « quels sont les signes indicateurs qui montrent que nous avons enfin touché le fond ? » Souvent, ce n'est pas tant la question que la manière dont celle-ci est posée. Les circonstances actuelles n’échappent pas à cette règle et c'est pourquoi après avoir tenté de « situer » ce fond à plusieurs reprises, je vais essayer de re-cadrer la question sur la base de quelques signes bien tangibles ...

Ce qui doit encore être résolu est la baisse des prix immobiliers, la résolution de la crise financière et la stabilisatioin des marchés boursiers. Chacun de ces secteurs est à la fois lié et indépendant.

L’immobilier se joue sur une variété de secteurs. Il y a « l’immobilier indispensable, » à savoir la résidence dans laquelle nous vivons tous et qui devrait être assez proche de son point le plus bas, parce qu’en tant que première nécessité, celle-ci doit rester assez liquide. Ensuite, il y a la spéculation immobilière, en particulier dans les stations de vacances où les investisseurs ont « parqué » leur argent en espérant maintenir une appréciation annuelle importante ou encore une revente aussi profitable que rapide. Cette bulle n'est pas encore dégonflée et quand cela viendra, cela ne manquera pas d’être affreux. Assez proche, mais différent quand même, est le secteur immobilier commercial qui est sur le point d'exploser et pourrait bien amener une bonne dose d’inconfort à tous ceux qui s’y trouvent.

Après avoir annoncé qu'il « imprimerait » plus de 1.000 milliard de dollars, l’état prépare le terrain pour un retour massif de l’inflation, et dans l’immédiat affaiblit considérablement le dollar. Nous n'avons pas encore fini de radiographier nos banques et de trouver des moyens pratiques pour éliminer leurs « actifs toxiques » tout en recapitalisant celles qui ne tiennent que par un fil.

Pour remonter le marché boursier, les consommateurs devront mettre le pied à l'étrier et ouvrir leur portefeuille afin de stimuler notre PIB. En vérité, cela risque bien de prendre au moins deux trimestres avant que l’on puisse voir un résultat tangible dans ce seul domaine. Avant cela, il va falloir trouver une solution à notre crise automobile et injecter assez d'argent (500 milliards de dollars ?) pour nettoyer et stabiliser la branche.

Ce rapide tour d’horizon de nos problèmes reste optimiste et tient compte que notre sortie de la guerre d'Irak se produira dans les temps et que des circonstances favorables nous aideront à quitter l'Afghanistan un peu plus tôt que prévu, mais rien n'est encore gagné.

En résumé, il existe encore bien trop de nuages menaçants qui planent sur l'horizon pour pouvoir anticiper un redressement en 2009. Nous devrons probablement patienter jusqu’à ce que l’année 2010 soit déjà bien engagée ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour ce qui concerne la spéculation immobilière, je suis d'accord avec toi.Toutefois, ici dans les Alpes (aussi bien du côté suisse que du côté français) on voit naître les premiers signes d'une baisse certaine et significative de l'immobilier. Le meilleur indicateur, c'est en fait tous ces anglais qui ont achetés à tour de bras, aussi bien des beaux chalets à plusieurs million d'euros que des ruines hors de prix où il y avait tout à refaire. Et bien cet hiver et cela depuis bien longtemps, cette clientèle a commencé à mettre en vente ici et là, des chalets dont ils n'arrivent plus à rembourser les prêts. Si cela se poursuit ainsi, d'ici une ou deux années, les jeunes originaires de nos vallées, pourront à nouveau (peut-être) acheter un bien et ainsi rester vivre au pays!

Go 11 a dit…

Camox tu as tout a fait raison; tout est cyclique et il est temps que les jeunes puissent de nouveau se permettre de vivre la ou ils sont nes. Le seul probleme est que cet ajustement en matiere de prix prendra assez longtemps avant de se manifester...