Ce qui s'est passé avec General Motors, Fanny & Freddy Mac, AIG et le reste, montre que les conseils d'administration dans chacune de ces sociétés n’ont pas fait leur travail. Manifestement, il semble qu’il est plus que temps de mettre en place les réformes qui s’imposent dans la façon dont les conseils d'administration doivent opérer. Ce n'est pas la première fois que leur rôles en matière de prudence et de responsabilité sont mis en cause; les scandales d'Enron et de WorldCom sont d’autres exemples bien récent de ce qui se passe quand les membres du conseil s’endorment « au volant. »
Pendant ce temps, la hausse alarmante des salaires de cadres supérieurs aux États-Unis et du reste de leur rémunération - qui dépassent ceux observés durant des expensions économiques exceptionnelles - ont entrainés la confiance des actionnaires à son point le plus bas. Sous le dernier président Bush, les dirigeants ont reçus des rémunération colossales et tout à fait disfonctionnelles alors que les bénéfices se trouvaient en chute libre et que leurs sociétés étaient en train d’imploser, nous amenant ainsi au bord d’un gouffre économique ...
Ce serait formidable de revenir à l’époque où les conseils d'administration représentaient ces « partenaires » essentiels à une économie de marché qu’étaient les actionnaires au lieu de lécher les bottes du président, quelle idée révolutionnaire ! Il est plus que temps que le congrès réformes ces paniers de crabes que sont devenus les conseil d’administration de nos grandes entreprises. Rappelons bien cela à nos députés et à nos sénateurs ; dans l'intervalle, honte à tous ces inutiles et incompétents qui s’en disent membres actifs et n'en n'ont pas plus dans le pantalon que dans la cervelle !
mardi, mars 31, 2009
lundi, mars 30, 2009
Quand se voiler la face est simplement stupide
On dit souvent que « moins on en sait, mieux on se porte », mais il s'agit en fait d’une contre-vérité. La semaine dernière, alors que nous étions en train de dîner chez des amis, je discutais de surpopulation avec ma voisine de table. Je lui expliquais qu’entre autres, celle-ci était la cause même du « réchauffement climatique » et de tous les autres maux auxquels l'environnement de notre planète se trouve confrontée, mais que la question a été systématiquement poussée sous le paillasson. Mon interlocutrice, une personne très haut-placée et se disant « super-instruite, » me répondait alors que « tout le monde savait ça » et que la question était tellement évidente qu'elle ne méritait pas sa place dans le débat . Inutile de dire que je me suis trouvé en profond désaccord avec son approche, mais cela m'a permit de mieux réaliser que lorsque les gens sont confrontés à des notions nouvelles ou à un changement fondamental de direction, leur réflexe est souvent d’invalider la perspective qui les déstabilise. Cette réalité m’a forcé à réaliser qu’il était très difficile de promouvoir des idées nouvelles dans un entourage conservateur. C'est bien ça, « moins on en sait, plus on est bête ! »
dimanche, mars 29, 2009
Voitures gratuites pour les cols blancs de GM
Il y a quelques jours, j'entendais sur NPR (la station de radio publique américaine) que General Motors continuait d’offrir à quelque 8.000 de ses « cols blancs » la mise à disposition de voitures de société assorties d'essence gratuite. Ce très joli cadeau qui s’appelle « programme d'évaluation du produit, » ne coûte à chaque participant que 250 dollars par mois en frais administratifs et n’exige de leur part que de rapporter tout problème avec le véhicule dès qu'il se manifesterait.
Le problème, bien sûr, est que désormais, ce sont nous, les contribuables qui font les frais de ce privilège puisque nous maintenons le géant automobile à flot. Tout comme Wall Street, General Motors n'arrive pas à comprendre que les temps ont changé et que ses « essais de produits » ne permettrons jamais à l'entreprise de Detroit de sortir le genre de voitures que le monde désormais exige. GM a même le culot de répondre aux détracteurs de ce programme que les autres fabricants de voitures offrent des plans « similaires » mais toutefois sans essence gratuite. Si vous me demandez si nous devons continuer à jeter encore plus d'argent du gouvernement dans ce trou géant qu’est devenu General Motors, vous avez compris la teneur de ma réponse ...
Le problème, bien sûr, est que désormais, ce sont nous, les contribuables qui font les frais de ce privilège puisque nous maintenons le géant automobile à flot. Tout comme Wall Street, General Motors n'arrive pas à comprendre que les temps ont changé et que ses « essais de produits » ne permettrons jamais à l'entreprise de Detroit de sortir le genre de voitures que le monde désormais exige. GM a même le culot de répondre aux détracteurs de ce programme que les autres fabricants de voitures offrent des plans « similaires » mais toutefois sans essence gratuite. Si vous me demandez si nous devons continuer à jeter encore plus d'argent du gouvernement dans ce trou géant qu’est devenu General Motors, vous avez compris la teneur de ma réponse ...
samedi, mars 28, 2009
Le pouvoir et le temps
La relation entre temps et pourvoir ne cesse jamais de me surprendre ... Beaucoup de personnes jouissent de leur pouvoir et s’y accrochent désespérément, en dépit de l'effet dévastateur que cela a sur leur temps libre et sur leur qualité de vie. En général, ils sont les premiers à se plaindre qu'à cause de leur « responsabilités écrasantes » ils ne peuvent pas faire beaucoup de sport, « sentir les roses » quand il le faut et bien profiter de leur vie. Leur problème est bien sûr leur dépendance à ce pouvoir et ce contrôle qu’ils ont sur les gens, sur les événement, les biens matériels, leur propre image et l'accumulation d'argent. Ce même pouvoir est également souvent confondu avec la passion, et c'est ce qui explique que tant d’individus s'accrochent à leur travail et à leurs postes jusqu'à ce qu'ils en meurent, refusant de prendre un peu de bon temps. À tous ceux là, je murmure à l'oreille: « Essayez d'accorder moins de temps au pouvoir et bien plus de pouvoir à votre temps si précieux ! »
vendredi, mars 27, 2009
« Lire » la neige
Que je cours ou que je skie, et quand je fais les deux sur la neige – ce qui bien entendu est nécessaire skis au pieds - ce que je vois m’en dit long sur ce que mes pieds vont ressentir. J'appelle ça « lire la neige. » En voyant la texture de la neige, la façon dont la lumière joue sur l’élément, même dans ses manières les plus subtiles, est toujours le meilleur indicateur de ce qui la compose et comment elle va comporter au moment où j’entrerai en contact avec elle. Il ne s’agit pas là d’une révélation mystique mais c'est le résultat d'années d'observation et de toute l'attention que j’apporte à ce matériau insaisissable. Il n'y a jamais deux situations identiques lorsque vous vous trouvez sur cet élément glissant et il faut vraiment l'aimer pour enregistrer chaque impression ressentie en entrant en contact avec lui et déduire comment cette sensation va influencer l’équilibre en mouvement. Ces connaissances sont difficile à acquérir si vous ne vivez pas en montagne ou encore si vous percevez la neige comme une nuisance ou un simple support de glisse. Pour moi, c'est beaucoup plus que tout cela ; la neige fait partie intégrante de ma vie et sa lecture ne cesse jamais de m’en apprendre un peu plus sur elle...
jeudi, mars 26, 2009
La résolutions de « actifs toxiques »
L'approche adoptée par Tim Geithner est probablement un bon moyen de contourner ce qui aurait été un travail fastidieux, voire impossible, par le gouvernement fédéral de « tester » ce que tout notre système financier a vraiment dans le ventre. Comme chacun le sait, le ministère de Geithner manque d’effectifs, et qui en fait est mieux placé pour estimer la valeur de tous ces avoirs frelatés que le marché lui-même, surtout avec toutes les fortes mesures incitatives offertes pas le gouvernement et les contribuables.
Quoi qu’il en soit, résoudre le statut de ces actifs toxiques est un pas dans la bonne direction, notamment pour les banque qui ont encore un bilan positif. Toutefois, cela n’aidera pas celles qui sont dans le « rouge, » donc en faillite, et celles-ci auront sans doute besoin d'une intervention supplémentaire du gouvernement. Le résultat final est que le plan Geithner ne suffira pas à empêcher une contraction économique pour une bonne partie de cette année et risque seulement de stimuler une croissante anémique dans un futur proche...
Quoi qu’il en soit, résoudre le statut de ces actifs toxiques est un pas dans la bonne direction, notamment pour les banque qui ont encore un bilan positif. Toutefois, cela n’aidera pas celles qui sont dans le « rouge, » donc en faillite, et celles-ci auront sans doute besoin d'une intervention supplémentaire du gouvernement. Le résultat final est que le plan Geithner ne suffira pas à empêcher une contraction économique pour une bonne partie de cette année et risque seulement de stimuler une croissante anémique dans un futur proche...
mercredi, mars 25, 2009
Bulle immobilière en stations
Partout aux États-Unis, les prix des maisons sont en chute libre, dans certains endroits plus que d'autres, au point que nous commençons à entendre qu’ils sont en train de toucher le « fond » ça et là. À la mer et la montagne, la situation est encore bien différente . La plus grande partie de ce qui est mis en vente l'est à son prix maximum, du temps où la bulle atteignait son pic il y a dix-huit mois; bien sûr, rien ne se vend. Parmi tous les vendeurs, nombreux sont ceux qui ne sont pas trop motivés, mais juste à l’affût d’acheteurs qui n’existent plus.
Il existe bien sur une minorité qui doit vendre, soit parce qu'ils déménagent, soit parce-qu’ils sont en train de divorcer ou parce qu’ils doivent simplement liquider le bien. Ceux ci sont précisément ceux qui devront subir les vrais prix de marché le jour où ils finiront par vendre. Mon sentiment est que ce jeu du chat et de la souris qui a déjà duré près de deux ans se terminera au plus tard fin 2009 et qu’une chute de prix massive interviendra entre 2010 et 2011. Pour aggraver les choses, il y a un surplus de grandes maisons (400 mètre carrés et plus) sur le marché qui devront voir leur prix réduits d’avantage car les maisons de ce genre ne sont plus en vogue et leurs coûts d'entretien ou de rénovation vont rapidement se révéler prohibitifs.
En outre, les prêts faciles ayant totalement disparu et des règles plus strictes se trouvant maintenant appliquées sur les résidences secondaires, le marché se trouvera encore plus restreint. Le fin mot de toute cette histoire est qu'il y aura sous peu de très bonnes affaires à traiter dans une station de ski ou une station balnéaire tout près de chez vous ...
mardi, mars 24, 2009
D'avantage d'idées sur le libre-échange ...
Hier, j’offrais un aperçu de ce que je pense être une bien meilleure façon de gérer le commerce international au lieu de le libéraliser totalement ou de revenir au protectionnisme. J'expliquais que des droits de douane variables pourrait refléter le déficit commercial entre les pays de manière à ce que ceux-ci forcent les partenaires commerciaux à se pencher sérieusement sur leur déséquilibre, mais pas de façon telle qu'ils en arrivent à geler tout échange.
Par exemple, un produit fabriqué en Chine devrait être importé aux États-Unis avec un droit proportionnel aux 373% représentée par le déficit commercial que nous avons avec ce pays, mais toutefois pas égal à ce chiffre. Il devrait être établi de manière à rendre le produit beaucoup plus cher sans toutefois empêcher son importation. Le taux choisit doit suffisamment motiver le pays qui vend plus qu'il n’achète à importer davantage auprès de son homologue, afin de réduire le déficit commercial. De même, un pays comme les USA, qui souffre d’un déséquilibre commercial énorme avec presque tous ses partenaires devrait se pencher sérieusement sur ce qu'il doit faire pour accroître ses exportations.
Cela peut vouloir dire créer d’avantage de valeur ajoutée, offrir un plus grand nombre de nouveaux produits ou de services, des concepts plus innovant ou encore une baisse des coûts de production et d'utilisation. Un autre avantage de ce plan permettrait de maintenir toutes les industries de base et le savoir-faire dans le pays, et de concentrer tout l’effort sur l'innovation et la qualité. Encore une fois, le plan que je propose est capable de s'auto-réguler et prendrait probablement entre cinq et dix ans avant qu'il ne commence à porter des fruits pour tous les participants. Ce faisant, il stimulerait un vrai progrès économique tout en liant le destin de ses partenaires de manière plus solide et plus équitable, ce qui n’est pas certainement le cas aujourd’hui.
Par exemple, un produit fabriqué en Chine devrait être importé aux États-Unis avec un droit proportionnel aux 373% représentée par le déficit commercial que nous avons avec ce pays, mais toutefois pas égal à ce chiffre. Il devrait être établi de manière à rendre le produit beaucoup plus cher sans toutefois empêcher son importation. Le taux choisit doit suffisamment motiver le pays qui vend plus qu'il n’achète à importer davantage auprès de son homologue, afin de réduire le déficit commercial. De même, un pays comme les USA, qui souffre d’un déséquilibre commercial énorme avec presque tous ses partenaires devrait se pencher sérieusement sur ce qu'il doit faire pour accroître ses exportations.
Cela peut vouloir dire créer d’avantage de valeur ajoutée, offrir un plus grand nombre de nouveaux produits ou de services, des concepts plus innovant ou encore une baisse des coûts de production et d'utilisation. Un autre avantage de ce plan permettrait de maintenir toutes les industries de base et le savoir-faire dans le pays, et de concentrer tout l’effort sur l'innovation et la qualité. Encore une fois, le plan que je propose est capable de s'auto-réguler et prendrait probablement entre cinq et dix ans avant qu'il ne commence à porter des fruits pour tous les participants. Ce faisant, il stimulerait un vrai progrès économique tout en liant le destin de ses partenaires de manière plus solide et plus équitable, ce qui n’est pas certainement le cas aujourd’hui.
Libellés :
affaires étrangères,
économie,
idée
lundi, mars 23, 2009
Un libre-échange logique
La politique commerciale constitue un terrain d’échange privilégié en politique. Aux États-Unis, les démocrates critiquent le libre-échange à cause de l’influence des grands syndicats, tandis que les républicains continuent à prétendre que, sans lui, les États-Unis ne peuvent pas survivre. Au dessus de ce débat partisan, je pense que notre approche en matière d’échanges commerciaux est fondamentalement mauvaise et doit être réformée. Ma raison est simple: Alors que nous délocalisons massivement nos technologies et nos emplois vers l'étranger, notre balance commerciale s’enfonce de plus en plus dans le rouge. En 2008, alors que nous exportions 1.377 milliards de dollars, nous avons importé de près de 2.000 milliards, ce qui laisse avec un déficit de 569 milliards de dollars soient 41% de nos ventes à l'étranger.
Cela est tout simplement insensé et c'est précisément ce que ma proposition veut corriger. Notre objectif national devrait être de trouver un équilibre entre ce que nous vendons et ce que nous achetons hors des États-Unis. Si nous prenons la Chine, notre plus grand partenaire commercial à titre d'exemple, en 2008 celle-ci a exporté 338 milliards de dollars aux États-Unis tandis que nous ne réussirons à lui vendre que 71 milliards de dollars, créant ainsi un déficit de 266 milliards.
Ce que je propose est d'offrir un libre-échange total, sans aucun droits de douane pour les marchandises chinoises vendues aux États-Unis, aussi longtemps que nous pouvons vendre autant de produits ou de services à la Chine. Cela signifierait que, pour ne pas avoir à payer de droits de douane, la Chine aurait dut nous acheter pour 266 milliards de dollars supplémentaires au cours de l'année 2008.
S'il existe un déséquilibre pour une année donnée, un droit de douane pour toute l’année suivante serait mis en vigueur à partir du deuxième trimestre suivant. Il représenterait à la ratio entre l'excédent divisé par le volume transactionnel le plus faible de l'un des deux partenaires, dans le cas de notre example précédent, nous devrions percevoir un droit de douane de 375% sur toutes les importations chinoises vers les États-Unis entre le 1er avril 2009 et le Mars 31, 2010 . L'année suivante, un nouveau montant serait déterminé sur la base de la balance commerciale de 2009 et ainsi de suite. Ce système serait enfin très juste et suffisamment simple ; il offre le potentiel d’auto-réguler les échanges et pourrait être mis en œuvre à partir des accords en place en ce moment. Chaque partenaire commercial aurait alors tout intérêt à surveiller son activité mois par mois, et tout mettre en œuvre pour maintenir l'équilibre en matière d'échanges avec son homologue, la motivation très puissante qui en résulterait mettrait fin à tous les débats rhétoriques destinés à protéger les quelques grandes entreprises américaines farouchement défendues par leurs lobbies devant le Congrès. Avant d’explorer les détails de cette proposition en profondeur, dites-moi ce que vous en pensez ...
Cela est tout simplement insensé et c'est précisément ce que ma proposition veut corriger. Notre objectif national devrait être de trouver un équilibre entre ce que nous vendons et ce que nous achetons hors des États-Unis. Si nous prenons la Chine, notre plus grand partenaire commercial à titre d'exemple, en 2008 celle-ci a exporté 338 milliards de dollars aux États-Unis tandis que nous ne réussirons à lui vendre que 71 milliards de dollars, créant ainsi un déficit de 266 milliards.
Ce que je propose est d'offrir un libre-échange total, sans aucun droits de douane pour les marchandises chinoises vendues aux États-Unis, aussi longtemps que nous pouvons vendre autant de produits ou de services à la Chine. Cela signifierait que, pour ne pas avoir à payer de droits de douane, la Chine aurait dut nous acheter pour 266 milliards de dollars supplémentaires au cours de l'année 2008.
S'il existe un déséquilibre pour une année donnée, un droit de douane pour toute l’année suivante serait mis en vigueur à partir du deuxième trimestre suivant. Il représenterait à la ratio entre l'excédent divisé par le volume transactionnel le plus faible de l'un des deux partenaires, dans le cas de notre example précédent, nous devrions percevoir un droit de douane de 375% sur toutes les importations chinoises vers les États-Unis entre le 1er avril 2009 et le Mars 31, 2010 . L'année suivante, un nouveau montant serait déterminé sur la base de la balance commerciale de 2009 et ainsi de suite. Ce système serait enfin très juste et suffisamment simple ; il offre le potentiel d’auto-réguler les échanges et pourrait être mis en œuvre à partir des accords en place en ce moment. Chaque partenaire commercial aurait alors tout intérêt à surveiller son activité mois par mois, et tout mettre en œuvre pour maintenir l'équilibre en matière d'échanges avec son homologue, la motivation très puissante qui en résulterait mettrait fin à tous les débats rhétoriques destinés à protéger les quelques grandes entreprises américaines farouchement défendues par leurs lobbies devant le Congrès. Avant d’explorer les détails de cette proposition en profondeur, dites-moi ce que vous en pensez ...
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dimanche, mars 22, 2009
L’effort progressif journalier
Comment améliorer ce monde qui nous entoure ? Comment faire briller un faisceau lumineux de façon régulière, même si celle-ci parait trop faible et à peine visible? La réponse est simple: il suffit de faire quelque chose dans la direction où l’on veut que les choses qui nous préoccupent aillent, et répéter l'exercice avec une régularité sans faille sans trop se soucier de l'intensité de l’effort. Cette manière d’affecter ce qui nous est cher en y laissant un trace positive, fonctionne comme les intérêts composés. Il suffit de commencer plus tôt que plus tard avec le dépôt initial et maintenir les versements quelqu’en soit le montant ; avec le temps et l’accumulation d’intérêts, on verra le bas de laine grossir. De la même manière, en faisant chaque jour un tout petit effort, nous transformons notre petite planète en ce monde meilleur que la plupart d’entre nous souhaitent. C'est juste une question de se mettre en route et de maintenir le cap !
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développement personnel,
philosophie
samedi, mars 21, 2009
Style contemporain
Il y a environ une semaine, nous avions un débat sur le style architectural moderne, par opposition à une conception plus traditionnelle. Alors, qu'au cours de ma jeunesse j'étais un fervent partisan de tout ce qui sortait de l’ordinaire en matière d’habitation (Avoriaz et autres), ma position a depuis beaucoup changé, en s’assouplissant quelque peu et en me rendant à l’évidence qu’une conception plus classique a non seulement moins de chances de se démoder mais existe aussi parce qu'au cours des ans elle a adopté des caractéristiques évolutives solidement établies par des raisons fonctionnelles. C’est en fait l’accumulation de tas d’erreurs et de découvertes faites aux cours des générations qui a montré ce qui fonctionnait le mieux et a fait de cette information un acquis inestimable. De son coté, l’architecture dite contemporaine, a trop souvent été une invitation ouverte à toutes sortes d'expérimentations et, de ce fait, est souvent tombée en proie à des tas d'erreurs. Il est indéniable que son attraction principale se trouve dans une différence visuelle frappante, mais le plus souvent, cette distinction représente un coût énorme pour les habitants doivent y vivre jusqu’au jour de sa mise en vente car il n'est jamais facile de trouver un marché suffisamment grand et assez réceptif pour des conceptions un peu trop radicales.
vendredi, mars 20, 2009
La bonne façon de poser les questions
Qu’il s’agisse de la bourse ou du marché immobilier, nous nous demandons tous « où est le fond ? » Après avoir passé quelques moments au téléphone avec mon ami Bill Daniel, il faudrait plutôt dire « quels sont les signes indicateurs qui montrent que nous avons enfin touché le fond ? » Souvent, ce n'est pas tant la question que la manière dont celle-ci est posée. Les circonstances actuelles n’échappent pas à cette règle et c'est pourquoi après avoir tenté de « situer » ce fond à plusieurs reprises, je vais essayer de re-cadrer la question sur la base de quelques signes bien tangibles ...
Ce qui doit encore être résolu est la baisse des prix immobiliers, la résolution de la crise financière et la stabilisatioin des marchés boursiers. Chacun de ces secteurs est à la fois lié et indépendant.
L’immobilier se joue sur une variété de secteurs. Il y a « l’immobilier indispensable, » à savoir la résidence dans laquelle nous vivons tous et qui devrait être assez proche de son point le plus bas, parce qu’en tant que première nécessité, celle-ci doit rester assez liquide. Ensuite, il y a la spéculation immobilière, en particulier dans les stations de vacances où les investisseurs ont « parqué » leur argent en espérant maintenir une appréciation annuelle importante ou encore une revente aussi profitable que rapide. Cette bulle n'est pas encore dégonflée et quand cela viendra, cela ne manquera pas d’être affreux. Assez proche, mais différent quand même, est le secteur immobilier commercial qui est sur le point d'exploser et pourrait bien amener une bonne dose d’inconfort à tous ceux qui s’y trouvent.
Après avoir annoncé qu'il « imprimerait » plus de 1.000 milliard de dollars, l’état prépare le terrain pour un retour massif de l’inflation, et dans l’immédiat affaiblit considérablement le dollar. Nous n'avons pas encore fini de radiographier nos banques et de trouver des moyens pratiques pour éliminer leurs « actifs toxiques » tout en recapitalisant celles qui ne tiennent que par un fil.
Pour remonter le marché boursier, les consommateurs devront mettre le pied à l'étrier et ouvrir leur portefeuille afin de stimuler notre PIB. En vérité, cela risque bien de prendre au moins deux trimestres avant que l’on puisse voir un résultat tangible dans ce seul domaine. Avant cela, il va falloir trouver une solution à notre crise automobile et injecter assez d'argent (500 milliards de dollars ?) pour nettoyer et stabiliser la branche.
Ce rapide tour d’horizon de nos problèmes reste optimiste et tient compte que notre sortie de la guerre d'Irak se produira dans les temps et que des circonstances favorables nous aideront à quitter l'Afghanistan un peu plus tôt que prévu, mais rien n'est encore gagné.
En résumé, il existe encore bien trop de nuages menaçants qui planent sur l'horizon pour pouvoir anticiper un redressement en 2009. Nous devrons probablement patienter jusqu’à ce que l’année 2010 soit déjà bien engagée ...
Ce qui doit encore être résolu est la baisse des prix immobiliers, la résolution de la crise financière et la stabilisatioin des marchés boursiers. Chacun de ces secteurs est à la fois lié et indépendant.
L’immobilier se joue sur une variété de secteurs. Il y a « l’immobilier indispensable, » à savoir la résidence dans laquelle nous vivons tous et qui devrait être assez proche de son point le plus bas, parce qu’en tant que première nécessité, celle-ci doit rester assez liquide. Ensuite, il y a la spéculation immobilière, en particulier dans les stations de vacances où les investisseurs ont « parqué » leur argent en espérant maintenir une appréciation annuelle importante ou encore une revente aussi profitable que rapide. Cette bulle n'est pas encore dégonflée et quand cela viendra, cela ne manquera pas d’être affreux. Assez proche, mais différent quand même, est le secteur immobilier commercial qui est sur le point d'exploser et pourrait bien amener une bonne dose d’inconfort à tous ceux qui s’y trouvent.
Après avoir annoncé qu'il « imprimerait » plus de 1.000 milliard de dollars, l’état prépare le terrain pour un retour massif de l’inflation, et dans l’immédiat affaiblit considérablement le dollar. Nous n'avons pas encore fini de radiographier nos banques et de trouver des moyens pratiques pour éliminer leurs « actifs toxiques » tout en recapitalisant celles qui ne tiennent que par un fil.
Pour remonter le marché boursier, les consommateurs devront mettre le pied à l'étrier et ouvrir leur portefeuille afin de stimuler notre PIB. En vérité, cela risque bien de prendre au moins deux trimestres avant que l’on puisse voir un résultat tangible dans ce seul domaine. Avant cela, il va falloir trouver une solution à notre crise automobile et injecter assez d'argent (500 milliards de dollars ?) pour nettoyer et stabiliser la branche.
Ce rapide tour d’horizon de nos problèmes reste optimiste et tient compte que notre sortie de la guerre d'Irak se produira dans les temps et que des circonstances favorables nous aideront à quitter l'Afghanistan un peu plus tôt que prévu, mais rien n'est encore gagné.
En résumé, il existe encore bien trop de nuages menaçants qui planent sur l'horizon pour pouvoir anticiper un redressement en 2009. Nous devrons probablement patienter jusqu’à ce que l’année 2010 soit déjà bien engagée ...
jeudi, mars 19, 2009
Gérer les petites colères
Alors que nous passions toute la semaine à Salt Lake City, nous avons couru dans un environnement urbain et donc dans un trafic routier assez intense. À trois reprises, j'ai failli me faire renverser par des véhicules qui ne m'avaient pas vu, et si je ne les avaient pas évité à la dernière seconde, je me serais probablement retrouvé sur un capot où sous une camionnette. Ce qui est drôle avec moi, c'est que ce genre de situations ne réussit jamais à me mettre en colère ; attention, n’allez surtout pas vous imaginer que je ne me mets jamais dans tous me états, comme par exemple au sujet des entourloupettes d’AIG, de ses dirigeants et de leurs primes folles ; je pense du reste que Tim Geithner, Secrétaire au Trésor, devrait démissionner. Mais revenons à ce genre de « rage routière » qui ne paraît pas me toucher, pourquoi en est-il ainsi ? Il se peut qu’étant un chauffeur assez dangereux, j’éprouve une certaine compréhension à l’égard des autres conducteurs auxquels il arrive de faire quelques erreurs. Je devrais sans doute me concentrer sur cette belle qualité et l'étendre à d'autres domaines où mon fusible colérique reste encore bien faible. Ce serait là un moyen sûr d’apporter un plus de compassion au monde qui m’entoure. Mais j’en ai assez dit ; à votre tour d’expliquer comment vous arrivez à gérer toutes vos petites colères ?
mercredi, mars 18, 2009
Trop vieux pour garder les enfants ?
Ces sept derniers jours Evelyne et moi étions mobilisés à temps complet pour garder Finn, notre adorable petit-fils d'un an. Le petit bonhomme - qui ne marche pas encore - est très actif, extrêmement intelligent et connaît déjà la bonne tactique à adopter avec les adultes. En fait, sa mission est d'explorer un monde flambant neuf et de tester tous ceux qu'il rencontre. Son principal atout est son charme, et il sait intuitivement que sourire au moment opportun lui permet d’accumuler des « points » qu'il pourra échanger plus tard contre du réconfort lorsque son sourire sera en baisse et son irritation en hausse. Je viens de vous expliquer les grande lignes de sa façon de vivre ; sachez simplement que s’occuper d’un petit bout de chou comme lui exige de l'énergie à revendre. Celle-ci reste toujours à la disposition des gens de 60 ans et plus, mais elle n’est disponible qu’en doses limitées. Quand j’étais en activité, des tas de gens se vantaient de travailler « tout le temps » 16 heures par jour, alors que pour moi, 12 heures me tuaient déjà. Aujourd’hui, 6 heures de travail continues ont exactement le même effet. Maintenant quand on ramène âge et garde des enfants sur le même niveau, tout s’éclairci ; non, nous ne sommes jamais trop vieux pour effectuer cette adorable tâche, mais en avançant en âge on ne peut pas faire cela trop longtemps, ce qui confirme l'adage selon lequel les choses précieuses se trouvent toujours dans de petits emballages, et par extension que tous les bons moments doivent être vécus de façon bien mesurée pour pouvoir bien les apprécier !
mardi, mars 17, 2009
Qu’il fait bon vivre en Utah !
Le 10 Mars, Gallup publiait les résultats de son enquête sur le bien-être aux États-Unis. Selon cette fameuse organisation de sondages, nous avons fait le bon choix en sélectionnant l’Utah comme lieu de résidence il y a de cela 24 ans. Cette enquête qui portait sur le « bien-être » des américains mesurait entre autres choses les aspects physiques, mentaux, émotionnels ainsi que l’état de santé des résidents de chacun des états de l’union. Quand les résultats ont été publiés, l'Utah marquait 69,2 points (sur 100 possible), par rapport à une moyenne nationale de 65,5. Nous étions suivis par Hawaii (un très bon second choix) et par le Wyoming (là il faut être un vrai cow-boy pour apprécier ...) La Virginie Occidentale finissait en queue du classement avec un score de 61,2. Je ne sais pas comment ces résultats se situent par rapport au reste du monde et par exemple où l’Utah arriverait par comparaison à Monaco (en fait le Danemark est numéro un, mais j'ai un faible pour la Côte d’Azur !) ou encore si la Virginie de l'Ouest ferait, comme je le pense, mieux que le Zimbabwe, mais je me satisfais de notre position à la tête aux Etats-Unis, et franchement, je me moque un peu que nous soyons 1 ou 2% devant les bons sujets du Prince Albert car il m’est beaucoup plus facile qu’au plus fortuné des monégasques de faire du bon ski et du VTT juste en sortant de chez moi. Pour moi, c’est la définition même du bien-être !
lundi, mars 16, 2009
La métamorphose de l'élite américaine
C'est une vérité de dire que l'élite américaine, qui autrefois traversait récessions et ralentissements économiques sans trop de problèmes, subit cette crise économique de plein fouet. Après tout, ces gens étaient ceux qui visitaient nos stations de vacances en dépensant sans compter pour l'hébergement le plus luxueux qui soit, la nourriture la plus raffinée, et ne manquait jamais d’acheter toutes ces superbes résidences secondaires qui font rêver. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux se sentent 50% plus pauvres et ont soudainement « gelé » la plupart de leurs dépenses. Quel avenir leur est-il réservé ? Pour une chose, leur souffrances immobilières n’ont pas fini de s’aggraver et il leur faudra plus d'une décennie avant que leurs autres actifs reviennent au niveau où ils se trouvaient en 2007 si, à ce jour futur, une crise d’inflation qui parait inévitable, ne ramène pas tous ces chiffres à des niveaux encore plus bas...
dimanche, mars 15, 2009
Hécatombe coté chaussures de ski
Les fabriques de chaussures de ski modernes devaient être établies en Italie pour tirer profit des des infrastructures bien spécifiques au métier (technologie de fabrication de moules plastiques, fournisseurs de boucles et assemblage des chaussons chez l’habitant.) Ceci est en grande partie la raison pour laquelle les fabricants de chaussures situés à l'extérieur du pays du bel canto n'avaient tout simplement aucune chance de survie . Encore plus que pour les skis, un petit volume de production dans la chaussure sonne l’arrêt de mort pour une usine, car le coût élevé d’un simple jeu de moules représente un obstacle majeur à l'entrée dans ce secteur de l'industrie.
Hanson, K2, Olin, Rosemount:
Tout comme leurs homologues fabricants des skis, ces entreprises avaient démarré avec des concepts assez révolutionnaires qui auraient requis une très longue période d'incubation et consommés d’importante ressources qu’elles n’avaient pas avant de pouvoir survivre. Au moins, Hanson a eu l'honneur d'inspirer Salomon dans le développement de ses premiers modèles de chaussures à entrée-arrière.
Dachstein, Dynafit, Kastinger:
Le fait d’être autrichiennes était leur problème principal, se trouvant toujours un nouveau style de boucle à la traîne et un chaussant encore trop inconfortable. Aux Etats-Unis Dynafit n'était pas surnommé « Do-Not-Fit » pour rien...
Raichle:
Une véritable tragédie quand son propriétaire suisse se tuait en voiture et que son épouse ne se trouvait plus en mesure de gérer l’entreprise comme elle aurait du, en dépit d’une bonne gamme de produits et d’un excellent réseau de distributeurs à commencer par son représentant américain. Heureusement que DalBello est arrivé sur la scène pour récupérer une partie des dégâts.
Henke:
À l'avant-garde de l’ère de la chaussure à boucle, cet autre suisse s'est tellement épris de sa « semelle parallèle, » qu’il en a perdu de vue les coques plastique et n’a pas su faire la transition.
Heschung:
Ses succès en compétitions l’ont empêché d’élargir sa gamme vers le bas et de sortir d’une « niche » bien trop limitée.
Growhill:
Cette marque japonaise a également souffert de son isolement insulaire, d’un faible volume, d’une gamme limitée aux petites tailles, et n’a jamais pu jouer dans la cour des « grands. »
San Giorgio (alias Heierling), San Marco:
Tous furent repris au bon moment par quelques grandes marques (Salomon et Head). Chacune de ces petites société ont été miraculeusement sauvées et sont bien reparties ...
Caber, Koflach, Trappeur:
Ont tous fait faillite, mais ont également été sauvés in-extremis par Atomic et Rossignol, qui, par leur énorme « force de frappe » ont été en mesure de connaître un fort succès commercial, preuve que les chaussures de skis parviennent parfois à rejaillir de leurs cendres !
Dolomite:
Une autre tentative de résurrection marquée par un peu moins de succès. Vaccari, l'ancien propriétaire qui s’en était trouvé acquéreur a préféré concentrer son attention sur Tecnica et puis sur Nordica, récupérée lorsque Benneton a décidé de jeter l’éponge avec sa division ski.
Il n'y aurait beaucoup d'autres choses à raconter sur Baudou, Lowa, Roces, Molitor, Montan ou des tas d’autres, mais franchement, qui s’en soucie encore ?
Hanson, K2, Olin, Rosemount:
Tout comme leurs homologues fabricants des skis, ces entreprises avaient démarré avec des concepts assez révolutionnaires qui auraient requis une très longue période d'incubation et consommés d’importante ressources qu’elles n’avaient pas avant de pouvoir survivre. Au moins, Hanson a eu l'honneur d'inspirer Salomon dans le développement de ses premiers modèles de chaussures à entrée-arrière.
Dachstein, Dynafit, Kastinger:
Le fait d’être autrichiennes était leur problème principal, se trouvant toujours un nouveau style de boucle à la traîne et un chaussant encore trop inconfortable. Aux Etats-Unis Dynafit n'était pas surnommé « Do-Not-Fit » pour rien...
Raichle:
Une véritable tragédie quand son propriétaire suisse se tuait en voiture et que son épouse ne se trouvait plus en mesure de gérer l’entreprise comme elle aurait du, en dépit d’une bonne gamme de produits et d’un excellent réseau de distributeurs à commencer par son représentant américain. Heureusement que DalBello est arrivé sur la scène pour récupérer une partie des dégâts.
Henke:
À l'avant-garde de l’ère de la chaussure à boucle, cet autre suisse s'est tellement épris de sa « semelle parallèle, » qu’il en a perdu de vue les coques plastique et n’a pas su faire la transition.
Heschung:
Ses succès en compétitions l’ont empêché d’élargir sa gamme vers le bas et de sortir d’une « niche » bien trop limitée.
Growhill:
Cette marque japonaise a également souffert de son isolement insulaire, d’un faible volume, d’une gamme limitée aux petites tailles, et n’a jamais pu jouer dans la cour des « grands. »
San Giorgio (alias Heierling), San Marco:
Tous furent repris au bon moment par quelques grandes marques (Salomon et Head). Chacune de ces petites société ont été miraculeusement sauvées et sont bien reparties ...
Caber, Koflach, Trappeur:
Ont tous fait faillite, mais ont également été sauvés in-extremis par Atomic et Rossignol, qui, par leur énorme « force de frappe » ont été en mesure de connaître un fort succès commercial, preuve que les chaussures de skis parviennent parfois à rejaillir de leurs cendres !
Dolomite:
Une autre tentative de résurrection marquée par un peu moins de succès. Vaccari, l'ancien propriétaire qui s’en était trouvé acquéreur a préféré concentrer son attention sur Tecnica et puis sur Nordica, récupérée lorsque Benneton a décidé de jeter l’éponge avec sa division ski.
Il n'y aurait beaucoup d'autres choses à raconter sur Baudou, Lowa, Roces, Molitor, Montan ou des tas d’autres, mais franchement, qui s’en soucie encore ?
samedi, mars 14, 2009
L'hécatombe des fabricants de ski
Hier, nous entamions une discussion sur les fournisseurs de matériel de ski qui ont disparus de notre écran radar et avons essayé d’en saisir les raisons ; aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur les fabricants de ski les plus malmenés.
De manière générale, les plus vulnérables sont ceux qui doivent vivre avec des petits volumes de production ; leurs dirigeants n'ont pas les moyens de se payer un avenir, qu'il s'agisse d'investissement en recherche ou en distribution. Voici une analyse rapide de tous ceux qui ont trébuché ...
Authier, Hexcel, Molnar, Volant:
Ces entreprises étaient victime d’un concept unique, intellectuellement séduisant mais à la fois difficile et coûteux à produire, de surcroît difficile à vendre et dont les avantages techniques étaient généralement marginaux.
Authier, Dynamic, Kästle, Lange, Pre, Olin:
Ceux-ci étaient les « bâtards, » les numéros 2, 3 ou 4 de la « famille » qui ne pouvaient espérer ni le produit, ni le positionnement unique, ni les investissements et ni l'amour et l'attention qu’il leur fallait pour survivre. Dans le cas de Lange et, aujourd'hui, des skis Nordica, il est difficile de transférer une marque sur un ski et d'espérer qu'il obtiendra ainsi une notoriété instantanée.
Dynamic, Kneissl, Spalding:
Ces grandes marques croyaient que des victoires en compétition suffiraient. Avec des noms comme Killy (Dynamic), Schranz (Kneissl) et Thoeni (Persenico-Spalding), le marché aurait du comprendre et simplement acheter le produit, point-barre. Il ne l'a pas fait et les dirigeants de ces société n'ont simplement pas compris qu'il fallait le bon dosage entre marketing, technologie et distribution pour survivre et prospérer.
Authier, Lacroix:
Il semble y avoir peu de place pour des « produits de luxe » dans le monde du ski, ces marques ont essayé, mais cela n’a pas trop bien marché et n’a pas duré trop longtemps. Il est nécessaire d’avoir un « best-seller » comme le Dynastar Omesoft, le Pre 1200 ou Rossignol 4-S pour faire tourner une boutique ...
Fritzmaier, Rebel, Sarner:
Certaines entreprises sont comme ces satellites qu’on lance, qui font long feu et consomment tout leur carburant avant d’arriver en orbite.
Kazama, Nishizawa, Ogasaka et Yamaha:
L’isolation, le faible volume et une seul marché (le Japon) ont suffit à étouffer ces braves participants ...
Blizzard, Kästle:
Aujourd'hui, le redémarrage de ces marques sent le « réchauffé » et devrait amener à une forme de résurrection. En général et malheureusement, on ne vit qu'une fois ...
Si celle-ci dure jusqu'à demain, nous verrons ce qui a causé la chute de certains fabricants de chaussure de ski ...
De manière générale, les plus vulnérables sont ceux qui doivent vivre avec des petits volumes de production ; leurs dirigeants n'ont pas les moyens de se payer un avenir, qu'il s'agisse d'investissement en recherche ou en distribution. Voici une analyse rapide de tous ceux qui ont trébuché ...
Authier, Hexcel, Molnar, Volant:
Ces entreprises étaient victime d’un concept unique, intellectuellement séduisant mais à la fois difficile et coûteux à produire, de surcroît difficile à vendre et dont les avantages techniques étaient généralement marginaux.
Authier, Dynamic, Kästle, Lange, Pre, Olin:
Ceux-ci étaient les « bâtards, » les numéros 2, 3 ou 4 de la « famille » qui ne pouvaient espérer ni le produit, ni le positionnement unique, ni les investissements et ni l'amour et l'attention qu’il leur fallait pour survivre. Dans le cas de Lange et, aujourd'hui, des skis Nordica, il est difficile de transférer une marque sur un ski et d'espérer qu'il obtiendra ainsi une notoriété instantanée.
Dynamic, Kneissl, Spalding:
Ces grandes marques croyaient que des victoires en compétition suffiraient. Avec des noms comme Killy (Dynamic), Schranz (Kneissl) et Thoeni (Persenico-Spalding), le marché aurait du comprendre et simplement acheter le produit, point-barre. Il ne l'a pas fait et les dirigeants de ces société n'ont simplement pas compris qu'il fallait le bon dosage entre marketing, technologie et distribution pour survivre et prospérer.
Authier, Lacroix:
Il semble y avoir peu de place pour des « produits de luxe » dans le monde du ski, ces marques ont essayé, mais cela n’a pas trop bien marché et n’a pas duré trop longtemps. Il est nécessaire d’avoir un « best-seller » comme le Dynastar Omesoft, le Pre 1200 ou Rossignol 4-S pour faire tourner une boutique ...
Fritzmaier, Rebel, Sarner:
Certaines entreprises sont comme ces satellites qu’on lance, qui font long feu et consomment tout leur carburant avant d’arriver en orbite.
Kazama, Nishizawa, Ogasaka et Yamaha:
L’isolation, le faible volume et une seul marché (le Japon) ont suffit à étouffer ces braves participants ...
Blizzard, Kästle:
Aujourd'hui, le redémarrage de ces marques sent le « réchauffé » et devrait amener à une forme de résurrection. En général et malheureusement, on ne vit qu'une fois ...
Si celle-ci dure jusqu'à demain, nous verrons ce qui a causé la chute de certains fabricants de chaussure de ski ...
vendredi, mars 13, 2009
L'hécatombe des fabricant de matériel de ski
Le 11 Mars dernier, un lecteur de ce blog écrivait le commentaire suivant:
« L'industrie du ski ayant traversé plusieurs récessions et un assez grand nombre d’années sans neige, j’aimerai connaître votre avis, en tant que spécialiste de la branche, sur les phénomènes de consolidation, les disparitions et les renaissance de fameuses marques de skis et de chaussures. Qu'est-il arrivé aux marques de ski Kaestle, Kneissl, Dynamic, Lacroix, Authier et Spalding ? Coté chaussures, alors nous savons que Caber est allé à Rossignol, qu’est t’il advenu des marques Dachstein, Koflach, Kastinger, San Marco, Henke, Dynafit, Trappeur, Henke, Dolomite et Raichle ? »
Autant de questions intéressantes auxquelles je propose de répondre dans ce blog et les deux qui vont suivre.
Les raisons de cette « hécatombe » sont autant liées à la nature même de la branche du ski qu’à son environnement très difficile. Tout d'abord, la saison de ski est très, très courte (en fait, il n’y en a qu’une seule ; l’hiver austral demeure un marché négligeable et probablement plus coûteux à développer que ce qu’il peut rapporter à terme). Avec seulement deux ou trois mois d'activité de vente, un fabricant ou un distributeur doit planifier son fonds de roulement pour une année entière et c’est justement là où tout commence à aller très mal. Ensuite, il y a des tas de paramètres comme la météo (bonnes ou mauvaises conditions d’enneigement) et l'économie (cette année, par exemple.) Les sports d’hiver tombent sous le coup des dépenses plutôt superflues, coûtent for cher et peuvent être coupées à l'improviste du budget des ménages. Enfin, il y a la société qui fabrique le matériel, avec son style de gestion, sa façon d’aborder le marché, son bon sens ou parfois l'absence de ce dernier, sa taille et la nature de son produit. Comme je l'ai écrit auparavant, le patron d’une maison d’articles de sports doit savoir trouver un équilibre harmonieux entre sa passion, sa vision, son pragmatisme et sa façon de faire fonctionner l’entreprise (ce qu'exemplifait Georges Salomon.) Contrairement à Rossignol, Salomon ou même Atomic, toutes les sociétés dont fait état le lecteur avaient toutes au moins un des problèmes suivants. Elles ne comprenaient pas et ne maîtrisaient pas la publicité et le marketing, elle dépensaient des sommes ahurissantes dans des filiales étrangères qui ne marchaient pas, elles ne parvenaient pas à vraiment se mettre dans la « peau » du consommateur et n’arriveraient pas à accepter que les détaillants puissent avoir une telle influence sur le succès de leur marque.
Demain, nous allons chercher à analyser pourquoi tant de fabricants de skis ont du jeter l’éponge ...
« L'industrie du ski ayant traversé plusieurs récessions et un assez grand nombre d’années sans neige, j’aimerai connaître votre avis, en tant que spécialiste de la branche, sur les phénomènes de consolidation, les disparitions et les renaissance de fameuses marques de skis et de chaussures. Qu'est-il arrivé aux marques de ski Kaestle, Kneissl, Dynamic, Lacroix, Authier et Spalding ? Coté chaussures, alors nous savons que Caber est allé à Rossignol, qu’est t’il advenu des marques Dachstein, Koflach, Kastinger, San Marco, Henke, Dynafit, Trappeur, Henke, Dolomite et Raichle ? »
Autant de questions intéressantes auxquelles je propose de répondre dans ce blog et les deux qui vont suivre.
Les raisons de cette « hécatombe » sont autant liées à la nature même de la branche du ski qu’à son environnement très difficile. Tout d'abord, la saison de ski est très, très courte (en fait, il n’y en a qu’une seule ; l’hiver austral demeure un marché négligeable et probablement plus coûteux à développer que ce qu’il peut rapporter à terme). Avec seulement deux ou trois mois d'activité de vente, un fabricant ou un distributeur doit planifier son fonds de roulement pour une année entière et c’est justement là où tout commence à aller très mal. Ensuite, il y a des tas de paramètres comme la météo (bonnes ou mauvaises conditions d’enneigement) et l'économie (cette année, par exemple.) Les sports d’hiver tombent sous le coup des dépenses plutôt superflues, coûtent for cher et peuvent être coupées à l'improviste du budget des ménages. Enfin, il y a la société qui fabrique le matériel, avec son style de gestion, sa façon d’aborder le marché, son bon sens ou parfois l'absence de ce dernier, sa taille et la nature de son produit. Comme je l'ai écrit auparavant, le patron d’une maison d’articles de sports doit savoir trouver un équilibre harmonieux entre sa passion, sa vision, son pragmatisme et sa façon de faire fonctionner l’entreprise (ce qu'exemplifait Georges Salomon.) Contrairement à Rossignol, Salomon ou même Atomic, toutes les sociétés dont fait état le lecteur avaient toutes au moins un des problèmes suivants. Elles ne comprenaient pas et ne maîtrisaient pas la publicité et le marketing, elle dépensaient des sommes ahurissantes dans des filiales étrangères qui ne marchaient pas, elles ne parvenaient pas à vraiment se mettre dans la « peau » du consommateur et n’arriveraient pas à accepter que les détaillants puissent avoir une telle influence sur le succès de leur marque.
Demain, nous allons chercher à analyser pourquoi tant de fabricants de skis ont du jeter l’éponge ...
jeudi, mars 12, 2009
Masse monétaire, illusions et réalité
Mes amis français ne cessent d’utiliser le terme « virtuel » quand ils parlent d'argent. Ce qu'ils veulent dire par là, c'est qu'il n'y aurait jamais assez d'argent, si l’on devait tout à coup liquider tout les dépôts bancaires, les notes, tous les fonds électroniques en circulation, la dette publique et tout le crédit. Ils craignent que tout cet argent n’est ni plus ni moins qu’un concept fictif, ce qui expliquerait en partie la crise financière actuelle. Comme je ne suis pas un grand économiste et que c'est le bon mois de l'année, j’ai décidé de m’atteler à ce sujet comme si les Etats-Unis tous entiers allait liquider tous leurs biens et déménager sur… Mars !
Pour tenter de répondre à cette hypothèse bien légitime, j’ai concentré ma recherche sur les États-Unis (la zone euro étant assez difficile à cerner car la Banque Centrale européenne consolide ses statistiques parmi tous les pays qui utilisent la monnaie commune ...) Aux États-Unis, nous avons donc la situation suivante (tous les chiffres sont en dollars et datent de la fin 2007). Commençons avec ce qui dans la définition de masse monétaire s'appelle M1. Celle-ci s'élève à 1.374.000 milliards de dollars, soient 5.000 dollars par habitant ce qui est assez drôle parce que ma femme et moi n’avons, en règle générale, jamais plus que 200 dollars sur nous. Dans la zone euro, cette catégorie représente 760.000 milliards de dollar, ce qui est la moitié, soient seulement 2.500 dollars par habitant.
Cela représente tout l’argent liquide (billets et pièces) en circulation y comprit tout ce qui est stocké dans les banques ainsi que les réserves que ces mêmes banques commerciales détiennent dans leurs comptes auprès de la banque centrale. Il faut aussi ajouter à cela tous les autres dépôts vérifiables, y compris les chèques de voyage. Tout cet argent représente le stock d’actifs qui peuvent être utilisés pour payer un bien, un service ou pour rembourser une dette. Les cartes de débit bancaires tombent aussi dans cette catégorie. Dans le passé, il était généralement accepté que si la masse monétaire augmentait plus vite que la croissance du produit intérieur brut, il serait plus que probable que le taux d'inflation allait augmenter en conséquence.
L’autre catégorie est ce que l’on appelle M4, et qui est la somme totale de M1, M2 et M3.
M2 correspond à M1 plus les dépôts à termes inférieurs ou égaux à deux ans et les dépôts assortis d'un préavis de remboursement inférieur ou égal à trois mois (comme, par exemple, pour la France, le livret jeune ou le CODEVI, le livret A et bleus, le compte d'épargne logement, le livret d'épargne populaire...)
M3 correspond à M2 plus les instruments négociables sur le marché monétaire émis par les institutions financières monétaires (IFM), et qui représentent des avoirs dont le degré de liquidité est élevé avec peu de risque de perte de capital en cas de liquidation (ex : OPCVM, certificat de dépôt).
Enfin M4 correspond à M3 plus les Bons du Trésor, les billets de trésorerie et les bons à moyen terme émis par les sociétés non financières.
Aux États-Unis, cette catégorie s'élève à 10.100 milliard de dollars (de l'argent virtuel ? Probablement).
Enfin, il existe un tout gros morceau: Tout ce qui a trait au crédit, et qui couvre aussi bien le crédit commercial que le crédit à la consommation. Aux Etats-Unis, ce compte s'élève jusqu'à 17.000 milliards de dollars (beaucoup plus que le PIB !) alors que pour toute la communauté économique européenne c'est un montant encore plus énorme de quelques 21.000 milliards de dollars qu'il convient de comparer aux 70.000 milliards de credits pour l’ensemble du monde entier.
Finalement, n’oublions pas notre dette extérieure qui au 30 Juin 2007, bien avant le sauvetage des banques et le plan économique de stimulation, se montait déjà à 12.250.milliards de dollars. Aujourd’hui nous serions sans doute au niveau de notre PIB, qui, s’il fallait le rappeler, se montait à 14.580 milliards fin 2008.
Il ne nous reste plus qu’à trouver un bon comptable pour élucider tous ces comptes et voir si nous pouvons déménager sur cette autre planète. Personnellement, j’en doute fort et pense que nous-mêmes, nos enfants et leurs descendants allons être coincés sur terre pendant encore un bon bout de temps pendant que nous épongeons cette montagne de passif !
Pour tenter de répondre à cette hypothèse bien légitime, j’ai concentré ma recherche sur les États-Unis (la zone euro étant assez difficile à cerner car la Banque Centrale européenne consolide ses statistiques parmi tous les pays qui utilisent la monnaie commune ...) Aux États-Unis, nous avons donc la situation suivante (tous les chiffres sont en dollars et datent de la fin 2007). Commençons avec ce qui dans la définition de masse monétaire s'appelle M1. Celle-ci s'élève à 1.374.000 milliards de dollars, soient 5.000 dollars par habitant ce qui est assez drôle parce que ma femme et moi n’avons, en règle générale, jamais plus que 200 dollars sur nous. Dans la zone euro, cette catégorie représente 760.000 milliards de dollar, ce qui est la moitié, soient seulement 2.500 dollars par habitant.
Cela représente tout l’argent liquide (billets et pièces) en circulation y comprit tout ce qui est stocké dans les banques ainsi que les réserves que ces mêmes banques commerciales détiennent dans leurs comptes auprès de la banque centrale. Il faut aussi ajouter à cela tous les autres dépôts vérifiables, y compris les chèques de voyage. Tout cet argent représente le stock d’actifs qui peuvent être utilisés pour payer un bien, un service ou pour rembourser une dette. Les cartes de débit bancaires tombent aussi dans cette catégorie. Dans le passé, il était généralement accepté que si la masse monétaire augmentait plus vite que la croissance du produit intérieur brut, il serait plus que probable que le taux d'inflation allait augmenter en conséquence.
L’autre catégorie est ce que l’on appelle M4, et qui est la somme totale de M1, M2 et M3.
M2 correspond à M1 plus les dépôts à termes inférieurs ou égaux à deux ans et les dépôts assortis d'un préavis de remboursement inférieur ou égal à trois mois (comme, par exemple, pour la France, le livret jeune ou le CODEVI, le livret A et bleus, le compte d'épargne logement, le livret d'épargne populaire...)
M3 correspond à M2 plus les instruments négociables sur le marché monétaire émis par les institutions financières monétaires (IFM), et qui représentent des avoirs dont le degré de liquidité est élevé avec peu de risque de perte de capital en cas de liquidation (ex : OPCVM, certificat de dépôt).
Enfin M4 correspond à M3 plus les Bons du Trésor, les billets de trésorerie et les bons à moyen terme émis par les sociétés non financières.
Aux États-Unis, cette catégorie s'élève à 10.100 milliard de dollars (de l'argent virtuel ? Probablement).
Enfin, il existe un tout gros morceau: Tout ce qui a trait au crédit, et qui couvre aussi bien le crédit commercial que le crédit à la consommation. Aux Etats-Unis, ce compte s'élève jusqu'à 17.000 milliards de dollars (beaucoup plus que le PIB !) alors que pour toute la communauté économique européenne c'est un montant encore plus énorme de quelques 21.000 milliards de dollars qu'il convient de comparer aux 70.000 milliards de credits pour l’ensemble du monde entier.
Finalement, n’oublions pas notre dette extérieure qui au 30 Juin 2007, bien avant le sauvetage des banques et le plan économique de stimulation, se montait déjà à 12.250.milliards de dollars. Aujourd’hui nous serions sans doute au niveau de notre PIB, qui, s’il fallait le rappeler, se montait à 14.580 milliards fin 2008.
Il ne nous reste plus qu’à trouver un bon comptable pour élucider tous ces comptes et voir si nous pouvons déménager sur cette autre planète. Personnellement, j’en doute fort et pense que nous-mêmes, nos enfants et leurs descendants allons être coincés sur terre pendant encore un bon bout de temps pendant que nous épongeons cette montagne de passif !
mercredi, mars 11, 2009
Skier après 60 ans
Hier, tout en skiant, je me demandais quand est-ce que les choses vont commencer à se détériorer ; en d'autres termes, quand vais-je devoir ralentir. Jusqu'à présent, j'ai pu skier plus vite et plus que jamais (si je compte les jours et le dénivelé). Ceci est dut en partie au matériel moderne qui facilite bien les chose ainsi qu’à ma bonne condition physique (la course à pieds en étant la raison principale.) Il faut ajouter à cela un système de compensation bien subtil qui permet de faire beaucoup plus avec moins de ressources. On devient plus astucieux, on « triche » d’avantage et on ne dépense juste que ce qu’il faut en matière d'énergie, n’est-ce pas merveilleux ? Maintenant, je me demande quand toutes ces belles performances vont commencer à plonger de façon sensible. Je suppose que cela sera progressif, avant que mes os ne deviennent trop fragiles et que mes muscles s’affaiblissent brusquement ... Ce serait bien de voir une petite lampe s’allumer sur le tableau de bord qui avertit « vérifiez le moteur ! » S'il vous êtes dans la soixantaine, ou mieux encore déjà septuagénaire, donnez-moi donc un aperçu de quelques-unes des ces étapes afin que je puisse bien me préparer ...
mardi, mars 10, 2009
Ce bel esprit de compétition
Hier matin, alors que nous étions en train de courir, nous étions sur le point d’attaquer l'ascension de Meadows Drive, une méchante côte longue de huit-cent mètres qui grimpe à dix pour cent. C’est là qu’un autre coureur, un homme dans la quarantaine, nous a dépassés comme une bombe et a commencé l’ascension ; au passage, nous nous sommes échangé les salutations d’usage et avons exprimé toute notre admiration pour sa verve et sa jeunesse. Quelques minutes plus tard, il avait cessé de courir et marchait, de toute évidence consommé par la pente trop forte qui l’avait empêché de poursuivre. Comme nous le dépassions à notre tour, il concédait gracieusement notre supériorité, et ce faisant, nous avons commencé à « appuyer sur le champignon » et fait de notre mieux pour augmenter l'espace qui nous séparait de cet individu. Alors que nous atteignions la crête, nous remarquions qu'il avait reprit la course et se trouvait maintenant à quatre-cent mètres derrière nous. Nous avons conservé notre rythme maximum tout au cours de la descente et fait l’impossible pour le maintenir jusqu'à la maison. En me retournant régulièrement, je voyais que l'homme restait derrière nous, mais ne réussissait pas à combler son retard. Nous étions autant satisfaits qu’épuisés et, une fois de plus, notre esprit de compétition avait triomphé.
lundi, mars 09, 2009
Tout savoir sur les chutes de neige
Depuis que mon bon ami Denys Trombert, m'a incité à noter chaque jour l’évolution de la météo ainsi que les événements essentiels qui affectent ma vie quotidienne, je m’y suis mis religieusement. J'ai commencé ça en août 2006 et si vous me demandez aujourd'hui, je peux vous dire avec un bon degré de précision tout se qui s’est passé dans l’intervalle. Comme cet hiver a connu de faibles précipitations, Evelyne n’a cessé de m’interroger sur la façon dont les chutes de neiges comparaient avec celles de la saison dernière. Comme tout mon personnel administratif a été fort occupé à suivre l'évolution des événements économiques, sa demande a dû attendre jusqu'à aujourd'hui. Sans plus tarder, voici donc où nous en sommes: à ce jour et depuis le début de l'hiver, nous avons reçu seulement 2,18 mètres par rapport à 5 mètres de la neige l’an passe. La saison précédente, cela se situait à 2,48 mètres. Bien entendu, il s’agit là d’épaisseurs cumulées ! En dépit de cette différence remarquable, le ski a été assez bon et la seule différence est que mes biceps sont un peu plus mou car je n’ai pas pelleté autant de neige qu’à l’accoutumée. En tout ca je suis ravis de savoir que ces chiffres sont bons au lieu de m'aventurer à faire des approximations douteuses et trop souvent inexactes ...
dimanche, mars 08, 2009
Qu’il est bon d’être frugal
S’il y a une seule qualité pour laquelle je suis profondément reconnaissant, c'est la frugalité que mes parents m'ont transmis. Bien sûr, je suis né et j’ai grandi en Haute-Savoie, où la plupart des gens sont très près de leurs sous, et ce n’était pas un luxe, car lorsque j'étais gamin, il n'y a pas beaucoup d’argent, nous étions tout simplement pauvres. Nous pensons avoir passé cette vertu (oui, c’est le bon mot) à nos enfants et espérons qu'elle demeurera encore pendant quelques générations dans l’ADN familial ... Vous voyez, notre expérience de vie américaine a été l'antithèse d'une vie simple. La plupart de nos voisins et compatriotes ont cru au message des publicistes de Madison Avenue, que pour être bien dans sa peau, il faut consommer un maximum et s'écrouler sous les dettes. Maintenant que le mal est fait, il semble à nouveau qu'être frugal redevienne à la mode, mais je doute que ça dure longtemps, sauf si cette qualité est profondément gravée dans l’individu. Dieu, que je suis heureux d’avoir toujours été frugal !
samedi, mars 07, 2009
Le temps des solutions
Hier, alors que nous regardions les nouvelles, nous avons entendu pas moins de 8 fois que le chômage était monté à 8,1%. À mes oreilles, ce vendredi était l’un des jours les plus négatifs que j'ai vécu jour depuis le 11 septembre 2001 et je cela m'a fortement déplut. Constamment baigner dans toute cette ambiance destructrice n’est pas de nature à nous aider et nous ne devons pas nour prêter à ce jeu ; c'est pourquoi je plaide en faveur d'une initiative nationale en faveur de trouver des solutions au lieu de pleurer sur nos problèmes et nos malheurs. Depuis ce jour, et jusqu'à ce que la situation s’améliore, ce blog ne va se concentrer que sur les possibilités et que sur les solutions visant à nous rendre plus fort, plus sain et plus heureux. Continuer de me suivre et n'oubliez pas de me rappeler à l’ordre si je devais déraper dans le fossé du pessimisme.
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vendredi, mars 06, 2009
La guerre est finie !
Je n'ai pas vérifié récemment, mais si nous gaspillons toujours 10 milliards de dollars par mois entre l'Irak et l'Afghanistan alors que notre économie est à feu et à sang, il y a vraiment quelque chose qui doit sauter. Il est temps de revoir notre vocabulaire et de renommer « occupation qu’on ne peut plus se payer » ce qui avait été baptisé « guerre anti-terroriste » par l'administration précédente. Il est plus que temps de laisser les Irakiens et les Afghans se débrouiller eux-mêmes, tout en gardant un bon œil, grâce à nos satellites et à nos autres dispositifs d'écoute, sur la tombe d’Ousama ben Laden, les quartiers généraux d'al-Qaïda à Kaboul, leurs bureaux de Mogadishu et du Yémen, en utilisant nos forces spéciales pour frapper les terroristes avant qu'ils ne fassent de grosses bêtises. En d'autres termes, il est temps de faire évoluer notre vue des choses, de ramener nos troupes plus tôt à la maison et de se mettre sérieusement à reconstruire l'Amérique!
Libellés :
affaires étrangères,
politique
jeudi, mars 05, 2009
Recette pour bon documentaire
La nuit dernière nous étions de sortie et sommes allés voir « Project Kashmir, » un documentaire sur le conflit du Cachemire vu par les yeux de deux réalisatrices américaines, Senain Kheshgi et Geeta Patel. Toutes deux ont été élevées aux États-Unis, mais la famille de Kheshgi est musulmane pakistanaise, tandis que celle Patel est indienne et hindoue. Donc, comme vous pouvez le lire, nous avons commencé avec de très bonnes intentions, mais au milieu de la projection, avons décidé de quitter la salle ; nous avons en effet trouvé ce film si mal fait qu’il nous était impossible d’en saisir le minimum nécessaire pour commencer à comprendre les tenants et les aboutissants de cette crise dévastatrice. Tout ceci m'amène à la question de réalisation de films et dans ce cas particulier, de documentaires. Pour moi, un réalisateur a plusieurs ingrédients à sa disposition: Une histoire (qui n'est pas toujours évidente dans le cas du documentaire), la photographie qui est l'essence même de l’art que constitue le film, la bande sonore qui joue toujours un rôle important dans la création du rythme et de l'atmosphère générale, et l'édition qui met en valeurs tous les éléments en présence et apporte souvent la touche professionnelle requise. Il n'y avait rien de tout cela dans ce film. Celui-ci ressemblait d’avantage à une mauvaise soupe de poisson mal présentée, comparée à un plat de sushi tellement tentant qu’il vous met instantanément l’eau à la bouche. Bien que le sujet du Cachemire soit généralement ignoré par la plupart des gens, son traitement était particulièrement mauvais et ne rendait pas justice à la situation. Je suis heureux que nous soyons sortis avant la fin ...
mercredi, mars 04, 2009
La revange d’Ousama ben Laden
En début de semaine, quelque part entre l'Afghanistan et le Pakistan, un cadavre se retournait dans sa tombe. Parce qu’il avait justement pivoté de l'autre côté, je ne pouvais pas voir son visage, mais quelqu'un m'a dit que c'était ben Laden et qu’il souriait. D'habitude, je ne crois pas que les morts puisse bouger et sourire, mais dans ce cas là, je veux bien faire une exception. Il souriait parce qu'il avait finalement gagné le pari, fait en 2004, qu’Al-Qaïda mettrait les économies américaines et mondiales sur les genoux, et il se trouvait que ce jour là les principaux marchés boursiers chutaient à l’unisson, l'indice Dow Jones passant en dessous des 7000 points. En fait, Al-Qaïda s’est un peu approprié le crédit pour le travail de démolition entrepris par Messieurs Bush, Cheney, et Greenspan. Ceux-ci, avec la complicité des banquiers et des agents immobiliers, ont ouvert à fond les robinets du crédit de manière à ce que le peuple américain puisse s’ennivrer de consommation en achetant les grandes maisons et les grosses voitures qu’ils ne pouvaient pas se permettre, alors que nous étions en train de jouer les Indiana Jones en Irak, en ignorant la Palestine, la cause réelle de la crise au Moyen-Orient. Aujourd'hui vainqueur, Ousama ben Laden peut reprendre son sommeil éternel *, et nous n’avons plus qu’à nous mettre à reconstruire notre nation et sortir d'Irak et d'Afghanistan en quatrième vitesse ; nous ne pouvons plus nous permettre ces coûteuses incursions à l’étranger !
* Les âmes naïves qui croient encore que ben Laden est vivant sont probablement les mêmes qui ont repéré Elvis Presley dans un centre commercial le mois dernier ...
* Les âmes naïves qui croient encore que ben Laden est vivant sont probablement les mêmes qui ont repéré Elvis Presley dans un centre commercial le mois dernier ...
mardi, mars 03, 2009
Naufragés des Andes
Nous venons juste de voir le documentaire « Naufragés des Andes » bien des années après la lecture du livre « Les Survivants » et après avoir vu l’adaptation cinématographique, ainsi qu’après avoir lu beaucoup plus récemment "Miracle dans les Andes." Je dois dire qu’après avoir absorbé tout cela, j'ai acquis une appréciation profonde pour cette aventure incroyable faite d'espoir et de survie, et j'ai trouvé dans ces circonstances une inépuisable source d'inspiration. Comme nous sommes en ce moment en plein crise économique, avec des marchés boursiers en chute libre et une économie paralysée, il est très important de nous rappeler que tant qu’un cœur bat encore dans notre poitrine, tout va bien. Cela me rappelle aussi une observation faite par Mychel Blanc, un ancien camarade de classe, et aujourd’hui un artiste vivant à Saint-Julien, tout près de Genève: « Tant qu'ils [les profs] ne nous ont pas pendus, tout va bien ... » Ce commentaire qui peu sembler autant simpliste que naïf, m'a souvent beaucoup aidé à tout garder en perspective et à bien survivre, tout comme l'image mentale de cet avion et de ses survivants échoués au beau milieu des Andes ...
lundi, mars 02, 2009
Où se trouve le fond ?
L'actuel « coup de froid » qui frappe l'économie américaine est du, en grande partie, à un manque de confiance général des investisseurs qui sont en nombre croissant dans l'attente d'un signal très clair qu’il est à peu près sûr de revenir sur le marché. En ce moment, il semble que l'immobilier et les marchés financiers détiennent les clés de ce retour. Si l'on considère séparément ces deux goulots d'étranglement, l'immobilier doit absolument retourner à un niveau de prix « pré-bulle, » mais ce mouvement reste entravé par des vendeurs qui sont encore en pleine négation, par ceux qui ne sont pas vraiment motivés à vendre leurs biens ou encore par tous ceux qui doivent plus que la valeur réelle de leurs actifs. Le secteur financier est encore bien troublé avec tous ses « actifs toxiques » qui selon certains experts crédibles pourrait entraîner 3 à 4.000 milliards de dollars en pertes supplémentaires. On se retrouve dans une situation où les niveaux de marché doivent retourner à un niveau suffisamment bas pour que les investisseurs se sentent à nouveau suffisamment « en sécurité » pour y retourner. Compte tenu de la quantité de « squelettes » qui traînent dans les deux secteurs et de l'inertie dont font preuve certains, ce processus de nettoyage peut encore prendre deux bonnes années ...
dimanche, mars 01, 2009
Faut-il blâmer la génération de l’après-guerre?
Pour certains, cette crise mondiale semble être la conséquence de tas d’occasions manquées. Rappelez-vous de la fin des années 60 et du début des années 70, quand tout semblait possible et facile, quand cette énorme génération de jeunes croyait refaire le monde entier. Cela a commencé par ceux qui étaient contre la guerre du Vietnam, l'oppression capitaliste, et en faveur de l'égalité des sexes, des races et l'écologie. Nos chansons pop proclamaient tout ça, ce que nous lisions en était remplis, mais dès que nous avons eu la chance d'obtenir un bon emploi et commencé à renifler l'argent et les possessions terrestres, aussitôt que nous avons eu des enfants et un prêt sur la maison, ces bonnes intentions ont fondus comme neige au soleil. Après avoir fait semblant de rejeter tout ce système, nous ne l’avons pas seulement adopté, nous l’avons encore rendu plus monstrueux en voyageant de par le monde entier, en mangeant trop, en s’adonnant à la consommation excessive et en adorant les idoles du crédit. Comme il semble y avoir très peu de jeunes militants pour dénoncer la manière dont nous avons aggravé le système, nous pouvons nous demander si nous allons être en mesure de corriger tout ça. Saint Bernard de Clairvaux (1091-1153) est soit disant à l'origine de l'expression « l'enfer est pavé de bonnes intentions, » cela veut sans doute dire que nous sommes terriblement égarés en chemin ...
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