dimanche, janvier 18, 2009

Quel avenir pour Dynastar ?

Il y a quelques jours, 187 personnes étaient mises à pied pour deux mois à l'usine des skis Dynastar de Sallanches. L'établissement qui compte 272 employés fait partie du Groupe Rossignol a récemment acheté pour 40 millions d'Euros à QuikSilver (qui l’avait initialement acquis pour 470 millions d'Euros !) par le groupe australien Macquarie, sous l’appellation « Chartreuse & Mont-Blanc. » Jean Cavallo, le nouveau directeur de l’usine a expliqué que Rossignol et Dynastar ont actuellement 290 000 paires de skis invendues et il fallait faire « quelque chose ... » Jarden, le propriétaire de K2, Marker, Marmot, et Völkl est un actionnaire minoritaire du groupe Macquarie, et il est assez facile de voir qu’avec la plupart des skis K2 et Völkl déjà produit en Chine, cela ne peut qu’ouvrir davantage la porte pour délocaliser la production française et espagnole du groupe vers l'Extrême-Orient et précipiter ainsi la disparition de Dynastar sous sa forme actuelle. Pendant des années, et en particulier sous la houlette de Jean-Yves Pachoud qui fut son directeur pendant de longues années, Dynastar a lutté farouchement pour rester indépendant de Rossignol, mais cette autonomie pourrait bien vite se terminer ...

1 commentaire:

mamiecolo a dit…

Voilà un autre nom "Dynastar" autant que Rossignol dont j'ai si souvent entendu citer les noms par les sportifs ou les commentateurs sportifs. Mon mari avait des "Rossignol" aux pieds... Moi, le ballet m'avait tenue éloignée des centres de ski dans ma jeunesse, mais je connaissais bien les skis dont vous parlez. Beaucoup de nos jeunes en portaient dans nos centres de skis de St-Félicien, du Mont Lac-Vert ou du Mont-Edouard, et ailleurs au Québec.

Quelle tristesse! Voilà un autre exemple de production que les entreprises occidentales (européennes autant que nord-américaines pour la plupart) ont un jour décidé d'envoyer en sous-traitance (production, usinage ou simplement assemblage) en Chine, ce qui aurait permi en principe de profiter aux actionnaires et propriétaires en réduisant les coûts de main-d'oeuvre.

Cette vue à courte échéance, précipite les entreprises les unes après les autres vers la faillite ou dans la triste obligation de restructurer, et même à cela, souvent elles se font avaler par une plus grosse qui se promenait par là par le plus grand des hasards ;) et avaient prévu leur déclin de longue date...

Il est là le bobo. Quand nous rendrons-nous enfin compte qu'à chercher à diminuer les coûts de main-d'oeuvre en en envoyant nos productions en Chine, nous nous tirons dans le pied?

Nous mettons nos employés au chomage, précipitons des entreprises centenaires et plus à la banqueroute. Quand donc comprendrons-nous où le bat blesse?