lundi, janvier 12, 2009

Peut-on être « pas grand chose ? »

À chaque fois que nous rencontrons des gens lors de réceptions, de manifestations, en affaires ou tout simplement au ski, sur le télésiège, ceux-ci veulent se faire une idée rapide du genre d’individu que nous sommes vraiment. Quel genre de travail fait-on, où avons-nous grandi, fait nos études et des tas d'autres attributs bien particuliers qui peuvent les aider à nous situer parmi 6,7 milliards d'autres terriens. Face à ce déluge de questions, nos choix en matière de réponses sont assez bien définis. Certains d'entre nous adorent en « rajouter » et amplifient volontiers nombre de détails les concernant en brodant çà et là sur la réalité. D'autres, qui nous l'espérons sont très bien organisés, n’y vont pas par quatre chemins et se contentent de mentir en bâtissant des histoire fascinantes, bourrées de fantaisie à leur sujet et sur leur parcours. Il existe bien sûr une alternative que très peu de personnes choisissent et qui consiste tout simplement à dire les choses telles qu’elles sont ; ce comportement assez rare de nos jours, s’appelle dire la vérité, même si cela ne nous « vend » pas aussi bien ou nous marque peut-être comme des individus ordinaires , médiocres ou carrément en dessous de la moyenne. Le but de cet article n’est de ne pas vous dire dans lequel de ces trois groupes je me situe, mais de vous demander comment vous réagissez à ce mode d'interaction assez pathétique. Faites-moi part de vos commentaires, s’il vous plaît !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous semblez bien connaître le Chablais... Mais qui êtes-vous donc?

Go 11 a dit…

Je suis Chablaisien. Disons, un mysterieux chablaisien qui n'y habite plus...

mamiecolo a dit…

J'ai conçu (enfin, je ne dois pas être vraiment l'inventeure du concept) pour ma part une technique qui met tout le monde en "amour" avec moi et mes limites. Bien sûr, c'est une manière déguisée pour être acceptée par tous et chacun... Rester naturelle, mais le menton levé, bref, garder la tête haute... Well, pas toujours évident. Ensuite, car le langage non verbal ne suffit pas toujours, il faut bien parfois verbaliser dans un groupe ou un autre, l'humain étant un être social, je me hâte d'avouer que je suis peut-être "bonne en ceci ou cela" mais dès que l'occasion se présente, je saute sur l'occasion d'avouer que "je suis pourrie" en ceci ou celà... Comme tous les humains sont "pourris" dans au moins quelque chose, je mets donc tout le monde à l'aise avec cette stratégie...
Je vous vois venir... En quoi, suis-je donc pourrie, dans quel domaine n'aurai-je pas honte de l'avouer ici sur votre blogue...
Je suis pourrie en "ski". Eh oui, même si j'aime l'hiver, que dis-je, je l'adore, je suis pourrie en ski. Avant mon mariage, j'en ai fait 3 hivers de suite au Tobo-Ski (petit centre de ski de St-Félicien), un centre de ski de poche si on veut ;) et le dernier hiver, je commençais à peine à faire la deuxième pente (celle à côté de la piste familiale). Vous voyez le genre; à peine de la traverse, et plus souvent du chasse-neige qu'autrement. :) Parcelle de vie... disons que je dois bien être "pourrie" dans d'autres domaines, mais je me trouve quand même "pas trop mal" dans certains autres, ce qui compense disons. Des complexes? Que nenni. Tout le monde a ses limites, alors, pourquoi pas moi!

Vous avez bien raison de trouver que la vérité peut être dure à avaler ou à avouer pour les snobs et les complexés, mais pour ceux qui la disent, en toute simplicité, sans s'en glorifier cependant, mais juste pour lui donner asile, elle simplifie tellement les choses. Mon père avait un dicton que je lui entendais souvent répéter à nous ses huit enfants. C'était ceci: "Qu'on soit beau, qu'on soit laid, on est comme on naît"... Comme il avait raison! Ce matin, en vous lisant dans ce post, vous me l'avez rappelé. Merci.