vendredi, janvier 30, 2009
La saga Dynastar (3ème Partie)
Pour la saison 68-69, le modèle RG10 se voyait remplacé par le S430, et ce qui est notable est que le nom du modèle n’était autre que le numéro de téléphone de l’usine (le 430 à Sallanches, les centrales automatiques n'ayant pas encore atteint la Haute-Savoie). Plus tard, ce ski de slalom trouvait son nouvel homologue dans un ski slalom géant remplaçant le vénérable MV2, mis au goût du jour, mais conservant cependant la nervure métallique centrale en forme d’omega. Le début des années soixante-dix voyaient l’introduction fort réussie du modèle Omeglass, un ski de slalom très léger, utilisant tout comme le ski de slalom géant une stratification de fibre de verre en forme d’omega qui devenait ainsi l’ADN de l'entreprise et utilisait des éléments de mousse acrylique dans son noyau. Les skis légers allaient devenir en fait une spécialité de la marque, même si de nombreux experts n’étaient pas surs qu’une extrême légèreté soit souhaitable dans un ski alpin. Une telle fonctionnalité est sans doute plus approprié avec l’Altiplume, un ski léger d’alpinisme offert un peu plus tard par Dynastar. La fin des années soixante-dix allait inaugurer une longue période pendant laquelle Dynastar allait passer d'une succession de vraies innovations techniques à une série d’initiatives qui l'étaient beaucoup moins. » Sur les talons de l’Omeglass, l’Omesoft introduit en 78-79 allait populariser le concept de skis « souples et faciles » avec un protège-spatule proéminent et soit-disant destiné à réduire les vibrations. Cette particularité allait ouvrir la voie à l'introduction en 1984 du « Contact System, » un dispositif saillant, placé sur la spatule en forme de cœur rouge, lancé dans l’espoir de contrer le système VAS de Rossignol. Aux Etats-Unis, cet élément distinctif était vite baptisée « Jarvik 7 » par les esprits moqueurs qui y voyaient une copie du premier cœur artificiel développé à Salt Lake City. Vint alors le système « Airflow » qui consistait en un orifice surmoulé dans la spatule et qui était là pour stabiliser le ski à grande vitesse ; cette dernière nouveauté allait confirmer la réputation de Dynastar à introduire des nouveautés fantaisistes. Les lignes de carres « asymétrique » continuaient dans la foulée permettant aux utilisateurs d’avoir deux paires de skis pour le prix d'une seule et d’un simple transfer de skis, de gauche à droite. Il était alors devenu évident que cette recherche un peu désespérée en matière de différenciation était alimentée par la concurrence fratricide que se sont toujours livrés Rossignol et Dynastar. Cette dernière firme ne voulant pas jouer le rôle de petite sœur et perdre sa direction distincte, sa propre recherche et développement, sa propre distribution et, finalement, son indépendance. Depuis sa fondation, Dynastar a réussi à faire passer sa production annuelle de moins de 10.000 paires à un plus de 400.000 en 2003 avant de retomber aujourd'hui autour de 200.000 paires. Il reste à savoir si cette rivalité entre les deux divisions et les doubles infrastructures de Dynastar et Rossignol aient été bénéfiques pour l'ensemble du groupe par opposition à un système de gestion plus rationnel et mieux consolidé dans lequel direction, recherche et développement, fabrication, services de compétition et coûts de distribution auraient été partagés et auraient sans doute forcé un positionnement bien différencié des deux marques dès le départ, et ce, sur tous les marchés mondiaux. Cette dernière initiative a été lancé dans une certaine mesure il y a juste quelques années après que l'ensemble du marché du ski ait ammorcé son déclin. Comme les cartes seront bientôt re-distribuées, il reste à voir - le cas échéant – quel rôle « la marque à la moustache » sera en mesure de jouer ; restera-t’elle une « Legend » pour reprendre le nom son modèle phare, ou est-ce que cette belle saga arrivera-t’elle à sa conclusion ? Si vous avez suivi cette histoire et si vous voulez partagez vos idées ou tout autre détail s’y rapportant, faites-moi part de vos commentaires!
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4 commentaires:
Tu mentionnes le système antivibration " Jarwik 7" ; je me souviens que l'on plaisantait sur les pistes en France la première saison de la sortie du "Contact" en disant que l'on pouvait maintenant ramasser des tomates sur les pistes cet hiver!
Bonsoir,
contacter moi, car j'aimerais savoir qui se cache derriere ce pseudo qui semble bien connaitre DYNASTAR.
SAMBO 31 ans de DYNASTAR
Hello,
J'ai été chef des ventes export pour DYNASTAR de sept 73 à 79 et je suis stupéfait de ta connaissance de cette marque.
Ce jour je viens d'apprendre le décès d'un ami Claude Laroche qui est restè très longtemps chez Dynamic. Il est mort brutalement lors d'une partie de golf qu'il partageait avec Jeannot Liard.
Comme je cherchais a joindre Jeannot j'ai consulté internet et découvert ton blog qui m'a fort intéressé.
Jje pense trouver les coordonnées de Jeannot demain matin mais si tu les as... Passe les moi.
Merci
Michel Rayot
 Sallanches , très sympas, il m'ont changé une fixation sur le ski Airflow que j'ai acheté dans la bourse aux skis. Kevlar et semelles course, de quoi aller tout droit et garder le cap pour défendre la santé aussi. Préserver la santé, par la mise à disposition des préventions et des traitements innovants est souvent difficile mais possible. Tout Schuss et tout droit ( quelques virages tout de même ), on y arrivera. S'abonne école le ski. VIVE DYNASTAR.
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