vendredi, mai 31, 2024

Problèmes routiers en Utah

Rares sont les États américain où les services d’immatriculation de véhicules automobiles jouissent d’une excellente réputation, mais jusqu’à présent, l’Utah ne s’en tirait pas trop mal à mes yeux. 

Il y a un an, quand j'ai dû renouveler l'immatriculation de ma voiture électrique, on m’a invité à joindre le programme de redevances routières de l'Utah, qui aide à payer l'entretien de nos routes. Comme un peu partout aux États-Unis, nos routes sont entretenues grâce aux taxes perçues sur les ventes d'essence. À mesure que les véhicules consomment moins de carburant et que le nombre de véhicules électriques augmente, le service des transports de l'Utah (UDOT) se tourne vers une imposition basée sur kilométrage afin que chacun paye bien sa part de l'entretien des routes.

Au cours de la session législative de 2018, les législateurs avaient ainsi institué une taxe sur les carburants alternatifs pour couvrir une partie de la contribution de ces véhicules aux frais de construction et d’entretien de nos routes. ​Cela s’ajoute aux frais annuels d’immatriculation pour tous nos véhicules. Ces dispositions offrent aux automobilistes de véhicules électriques un choix un paiement au kilomètre plutôt qu’une somme forfaitaire. 

Ce programme de redevances routières est donc volontaire pour les propriétaires de véhicules électriques. Initialement, UDOT avait passé un contrat avec Emovis, une entreprise espagnole spécialisée dans les systèmes de transport, pour gérer le programme. En avril, l'État a changé de sous-traitant et s'est tourné vers Etan, une société basée à Dallas, et avait promis un transfert sans bavure afin d’offrir un meilleur rapport qualité prix (lire moins cher). 

Cela n’a pas trop bien fonctionné pour moi. Quand j’ai dû renouveler mon immatriculation, je n’ai pas pu le faire au tarif qui m’avait été promis. Mes données avaient été égarées dans un logiciel défectueux. Je suis rapidement devenu un ballon de foot rebondissant entre UDOT, Etan et son programme de service client qui me faisaient rebondir d'un endroit à l'autre car chacun était incapables de résoudre ma situation. 

Finalement, deux dames du personnel d’Etan, un peu au petit bonheur la chance, ont pu m’aider après avoir admis que leur logiciel n’était pas du tout à la hauteur. De mon coté, j'avais perdu une journée entière à tenter de résoudre le problème. Elles m'ont concocté un faux nom, quelque chose comme « Go11 » comme prénom, et « Trustees » comme nom de famille, car ma voiture est au nom d’une telle entité. 

Comme ça, tout a fonctionné. Un autre exemple que lorsqu’on veut économiser à tout prix, on en a toujours pour ses sous !

jeudi, mai 30, 2024

Distance et relations

Ma femme et moi vivons loin de nos familles et de nos vieux amis depuis plus de 47 ans. Par loin, nous entendons un continent à part, séparé par un océan. Toutes nos familles et amis étaient et sont toujours en France. Récemment, nous réfléchissions à la manière dont cet éloignement affecte nos liens et entraîne une mixture de bon et de mauvais. 

Si on commence par le côté négatif, c’est la vérité absolue qu’en étant séparés, on se soucie beaucoup moins les uns des autres. Parlez du classique « Loin des yeux, loin du cœur » et de ses implications. Il est certain que le manque de contacts personnels fréquents affaiblit les liens et rend plus difficile le maintien de relations étroites, car la routine quotidienne, les petits événements, les épisodes familiaux, le bon et le mauvais, ou même les étapes importantes, sont trop souvent manqués.

Ensuite, il y a toutes les difficultés liées aux communications. Cela a été particulièrement difficile au cours de nos 20 premières années en Amérique avant Internet, car les communications téléphoniques étaient encore très coûteuses et le langage corporel et les interactions spontanées manquaient de nous donner une image complète de ce qui se passait. Les conflits, les malentendus ou les problèmes familiaux n'étaient pas non plus aidés par la distance. De plus, nos enfants ont beaucoup manqué de liens et d’interactions avec leurs grands-parents. 

Du côté positif, l’éloignement de nôtre famille nous a aidés à grandir de manière indépendante, nous permettant d’établir nos propres vies et identités. Vivre dans un pays différent a également été très enrichissant car cela nous a exposé à une culture différente, une autre langue et d'autres expériences, élargissant ainsi notre compréhension du monde. On dit que la distance peut rendre les cœurs plus affectueux, mais cela ne semble pas avoir été le cas avec nos familles respectives. 

Enfin, la technologie actuelle comble en partie le fossé : Internet, les diverses applications et médias sociaux nous aident à rester connectés et à partager des expériences malgré la distance physique. Au-delà de cela, maintenir la vitalité de la relation demande beaucoup d’efforts et d’attention de la part de l’expatrié (c’est-à-dire de la nôtre) car le reste de la famille ne comprend pas ou ne ressent pas autant la séparation. 

Bien sûr, les coûts de transport sont un obstacle supplémentaire ; nous avons toujours dû tout prendre en charge, et « l'autre partie prenante » pouvait rationaliser : « Nous n'avons pas pris la décision de déménager à l'étranger, donc cela n’a pas à être notre problème d'aller les voir … » C'est pourquoi je fais tout ce que je peux pour maintenir un contact régulier, avec des appels téléphoniques, des vidéos ou des messages en ligne pour rester connecté. 

Le seul problème, c’est que beaucoup de membres de ma famille et d’amis de mon âge ne sont pas à l’aise avec la technologie, ou n’ont guère le réflexe de prendre le téléphone et de nous appeler. Cela a un impact énorme sur nos échanges. Il y a bien sûr des visites que nous faisons régulièrement malgré un manque flagrant de visites réciproques de nôtre famille et de la majorité de nos amis. 

Alors, vous l’avez compris, à nous, expatriés de rester proactifs et de faire constamment l’effort d’entretenir les bonnes relations, malgré la distance …

mercredi, mai 29, 2024

Jour de fermeture à Snowbird !

Ma 71e saison de ski s'est terminée sous le soleil et sans incident à Snowbird, lundi dernier 27 mai, qui était Memorial Day, la fête fériée honorant nos combattants tués au combat. 

La neige, les skieurs et snowboardeurs étaient tous au rendez-vous et en grand nombre, la météo était tout simplement parfaite et l'ambiance plutôt festive. 

J'ai skié de 8h15 à 12h30, j'ai parcouru beaucoup de terrain, ne suis pas tombé, n'ai pas été bousculé ou blessé, c'était donc les circonstances rêvées pour tirer le rideau sur ce qui a été un autre saison fantastique de ski. 

Dans moins de 6 mois, si Dieu le veut, j'espère rechausser mes skis donc je n'ai plus qu'à attendre patiemment mon heure !

mardi, mai 28, 2024

La fin du Snowbird qu’on aimait ?

La renommée de Snowbird était autrefois basée sur la « plus longue saison de ski en Utah ». Plus maintenant, puisque ce lundi 27 mai était le dernier ski dans cette station d'Utah, et cette saison, c'est désormais Solitude (de l’autre coté de la vallée) et non Snowbird, qui s’empare du titre, grâce à une ouverture plus précoce ! 

Depuis que Dick Bass et sa famille ont vendu une participation majoritaire dans Snowbird à la famille Ian Cumming en mai 2014, l'argent et la rentabilité ont commencé à pointer leur nez et les dates de fermeture de Snowbird sont progressivement devenues plus précoces ces dernières années, car la plupart des gens qui skient encore au printemps et en début d’été sont tous détenteurs d’un forfait saisonnier et cela coûte probablement la peau des fesses à Snowbird de rester ouvert jusqu'en juin ou au début juillet. 

Parallèlement à cela, le nombre de remontées mécaniques ouvertes ce week-end a été limité au strict minimum malgré l’abondance de neige. Mineral Basin devait fonctionner, mais des problèmes mécaniques auraient forcés sa fermeture (?). 

Snowbird a également utilisé l'excuse officielle selon laquelle la neige fondait rapidement (c'est toujours le cas à cette période de l'année) et les projets de construction au module de terrain de Wilbere et à Mid-Gad obligeaient la station à un arrêt anticipé. 

De nombreux habitants de la vallée de Salt Lake City, tous détenteurs d’un forfait saisonnier, et espérant pouvoir skier en juin, étaient très mécontents de cette décision et se sont exprimé en conséquence sur la page Instagram de Snowbird. Ces jours-ci, les choses évoluent pour le pire au « Bird », comme on appelle la station. 

Les visiteurs titulaires du forfait Ikon envahissent la station, exacerbant les problèmes d'accès routier et de stationnement qui demandent plus d'une heure pour parcourir les 10 km que compte le canyon de Little Cottonwood et expliquent pourquoi tant de Salt Lakers ont abandonnés leur station locale au profit de Park City ...

lundi, mai 27, 2024

Aérer mon potager juste à temps …

Vendredi dernier, le ciel s'est couvert de nuages dans l'après-midi et j'ai immédiatement commencé à aérer mon potager, alors très sec, en prévision d'une soirée bien arrosée et suivie d'une journée complète de pluie. 

Cette préparation est toujours un gros travail que je redoute toujours un peu, mais elle est importante avant que nos légumes ne soient semés et plantés.

Pour faire ce travail, j’utilise une fourche à bécher, en pousse les dents à fond dans le sol, avant d'incliner l'outil vers l'avant, et je poursuis cette manœuvre tous les dix centimètres suivants. Certaines zones sont plus ou moins faciles à pénétrer, mais j’ai pu faire tout le travail en moins de quatre heures. 

À la fin, j'étais fatigué et sur les genoux, et quand il a commencé à pleuvoir vers 18 heures, j’étais absolument ravi car j’avais rempli mon contrat dans les temps et j’étais le jardinier le plus heureux du monde !

dimanche, mai 26, 2024

Mon souffleur de feuilles Ryobi enfin réparé …

Parfois, les conseils et autres marches à suivre trouvés sur YouTube peuvent être très trompeurs et leurs recommandations plutôt loin de la réalité. Cette semaine, j'ai enfin reçu la pièce que j'avais commandée pour réparer mon souffleur et sans perdre une minute, j'ai commencé à mettre celle-ci en place.

Le premier problème s’est manifesté en utilisant l’embout spécial Torx T15 pour ôter les vis retenant le carter. Le diamètre de la tige (1) était trop fort pour pénétrer dans les trous étroits du boîtier en plastique, par rapport à l'insert longue et affinée utilisée sur la vidéo (2). Cela m'a obligé à percer des trous de plus grand diamètre dans le boîtier pour permettre à l’embout d'entrer en prise avec la vis. 

Ensuite, il y a eu le routage du fil qui était difficile et délicat, et si c'était à refaire, j'aurais élargi ses passages (3) à certains endroits en coupant avec un couteau à lame rétractable . Même chose pour couper les fils à la bonne longueur et les reconnecter à proximité d'une cavité où pourraient facilement s'insérer les connecteurs. Enfin, les contacts de la batterie (4) et de l'interrupteur (4) devaient être suffisamment maintenus en place pour permettre à l'autre moitié du boîtier de se fermer sans les déplacer. 

La solution aurait été simplement de déposer une goutte de colle chaude pour maintenir ces composants en place pendant que l'autre partie de carter était remise en place. Si la vidéo donne l'impression que l'opération est très simple, la réalité est bien différente, si l'individu n'est pas pas particulièrement habile de ses doigts ou techniquement incliné, si les bons outils ne sont pas disponibles (embouts longs et fins pour les vis) et que le travail de réacheminement précis des fils, de l'ensemble de contacts, ainsi que du ré assemblage des deux moitiés n'est pas parfaitement programmé. 

En fait, le remontage est de loin le travail le plus compliqué de toute l’opération. Une bonne idée serait de « préparer ou avertir le patient » en conséquence, sinon certains visiteurs de YouTube pourraient se lancer dans une tâche qui leur coûterait une journée entière de travail ou qui pourrait rester inachevée, les laissant frustré, avec un appareil inutilisable et une pièce de rechange superflue dans leurs mains !

samedi, mai 25, 2024

Un autre vendeur porte-à-porte …

Alors que je m'apprête à sortir, et me dépêche d’aller à un rendez-vous au centre ville de Park City, j'ouvre la porte du garage et vois un jeune homme bien habillé debout sur un hoverboard électrique. 

Je lui dis: "Bonjour, que puis-je faire pour vous ?" L’homme répond : « Êtes-vous Suisse ? » 

Cela ne commence pas très bien l’interaction, pas du fait que je n’ai rien contre les ressortissants suisses, mais que je suis pressé de me rendre là où je dois aller et que je trouve la question de ce visiteur déplacée. 

Je répète à nouveau : « Que voulez-vous ? » Il dit : « Dites-moi, êtes-vous suisse ? » 

Je dis « Je me fiche de qui je suis, que voulez-vous ? » Finalement le mec dit qu’il est là pour me proposer un traitement pour me débarrasser des campagnols dans mon jardin. Je lui dis : « Je n'ai rien contre les campagnols, en fait, je les adore. » 

Il répond : « C’est bien ça, je peux vous aider à vous en débarrasser ... » Je réponds : « Où voyez-vous une pelouse où les campagnols pourraient survivre ? » Il est vrai que le devant de ma maison est composé à 100 % de rocaille, sans un seul brin d’herbe en vue. 

Finalement, le ton monte et je demande, quoique gentiment, au visiteur de dégager. Il s'envole sur son hoverboard, disparaît de ma vie et je me rends à mon rendez-vous. 

Ce qui m'a énervé lors de cette rencontre, c'est l'attitude nonchalante du gars sur son hoverboard, le fait qu'il n'était pas le bon vendeur que j'attendais (il aurait pu dire : « Comment allez-vous ? Belle propriété , etc. »), en plus qu’il tombait comme un cheveu sur la soupe, et enfin que je n'avais – très certainement – pas réussi à gérer mes émotions comme j'aurais dû, en laissant mon mécontentement se manifester visiblement aux yeux de ce malheureux visiteur ...

vendredi, mai 24, 2024

Quand la dette l’emporte sur la défense

La dernière chose qui devrait nous surprendre est que des taux d’intérêts plus élevés augmentent le coût de la vie, des dettes accumulées sur nos cartes de crédit jusqu’à l’achat d’une maison ou d’une voiture. Cela affecte également encore plus notre gouvernement fédéral, qui est confronté à d’énormes paiements d’intérêts sur une dette qui continue d’exploser, passant de 17 000 milliards de dollars en 2014 à 33 000 milliards de dollars l’année dernière. 

Les intérêts sur cette dette sont désormais l’élément du budget qui connaît la croissance la plus forte et dépassera nos coûts de défense cette année en atteignant 870 milliards de dollars contre les 822 milliards de dollars pour ce que nous coûte notre armée, soit une augmentation de 32 % par rapport aux 659 milliards d'intérêts l'an passé. 

La solution est en gros d’augmenter les impôts. Mais cela est un anathème pour les Américains, le Président et le Congrès, et probablement dans l’ordre inverse. Nous préférons financer Netanyahu pour qu’il puisse détruire Gaza, puis ensuite aux Gazaouis pour qu’ils puissent, espérons-le, reconstruire leur enclave, ou encore pour annuler les prêts étudiants et financer l’exploration humaine vers Mars, entre autres choses non-essentielles. 

Cela ne me dérange pas de payer plus d’impôts s’ils sont bien dépensés et toute ma vie, en bon Haut-Savoyard, j’ai vécu bien en dessous de mes moyens, donc j’en attends pas moins de mon gouvernement. Tout comme avec le réchauffement climatique, nous nous fonçons de manière inéluctable dans le mur proverbial et il va falloir que nous soyons tous anéantis pour finalement réaliser tout ce qui aurait dû être fait pour empêcher la catastrophe !

jeudi, mai 23, 2024

Avant de « passer l'arme à gauche… »

Même si la mort est une certitude, nous ne savons tout simplement pas quand et comment elle surviendra. C’est précisément pour cette raison que nous ne planifions pas beaucoup l’étape ultime de notre propre vie. Ainsi, lorsque cela se produit, nos survivants doivent prendre des décisions rapides et souvent mauvaises ou coûteuses, chargées de doutes et de culpabilité, et il en est ainsi depuis que les funérailles ont été inventées et inscrites dans nos cultures. 

Voici quelques éléments à garder à l’esprit suite au décès d’un proche : Pour commencer, rappelons que la mort n’est pas une urgence. Lorsque la mort survient, l’urgence est terminée : la pire chose qui puisse arriver est déjà survenue. Pour parler franchement, la personne décédée ne va pas mourir davantage. Avant de procéder à des funérailles traditionnelles, la première chose à faire est d'appeler au moins cinq compagnies de pompes funèbres différentes dans un rayon de 20 à 40 km et demander des devis. 

Prendre le temps d’étudier et de comparer les prix avant de choisir une maison funéraire pour venir retirer le corps s’il se trouve à l’extérieur d’un hôpital. De meilleures options s’offrent si la personne décède à l’hôpital, ce qui est plus courant. Demander alors à l'hôpital si le corps peut rester à la morgue pendant quelques jours pendant que le défunt recherche une maison funéraire correspondant à son budget ou à ses moyens. Bien sûr, c’est une bonne idée de savoir à l’avance ce que l’on peut dépenser sans se ruiner.

Ne jamais se laisser entraîner par des considérations comme : « L’argent n’est pas un problème. C’est maman, elle mérite ce qu’il y a de mieux », et on se retrouve très vite aux prises avec une facture monstrueuse. En effectuant un shopping systématique, il est facile de trouver des différences de prix de plusieurs milliers d’euros pour exactement le même service. 

Un grand nombre de personnes diront : « C’est les pompes funèbres que notre famille utilise », ce qui n’a aucun sens, car personne n’a de concessionnaire automobile « familial », de plombier « familial » ou d’entreprise de services publics. Il faut comparer prix et services, mais le problème reste une transaction liée à un décès avec laquelle nous n'avons aucune expérience. 

Et parce qu’il s’agit d’une transaction extrêmement émotionnelle, beaucoup font l’erreur de penser à placer les pompes funèbres au niveau de l’église. Ce n’est pas le cas, une maison funéraire est une entreprise commerciale pure et simple. La clé est de commencer par choisir des pompes funèbres dont le prix est raisonnable. Une fois ce choix fait, examiner leurs offres et voir si cela rentre dans le budget, en évitant plutôt les « forfaits » et leur préférant les achats à la carte. 

Un petit budget – disons de l’ordre de 2 000 euros – ne permettra pas d’accéder à des funérailles traditionnelles avec embaumement, exposition publique du corps, cercueil de luxe et enterrement dans un cimetière. Cela peut signifier une crémation simple et sans fioritures que certains n’apprécient peut-être pas. 

Bien sûr, une sortie totalement gratuite est l’ultime solution (excusez le jeu de mots), car il y a toujours la possibilité de faire don du corps à une faculté de médecine, même si cela retarde la livraison des cendres de quelques mois, mais si on peut attendre, la différence de prix peut financer une fabuleuse fête pour célébrer la vie du défunt. Après tout, ce qui compte le plus, c'est de créer de bons souvenirs !

mercredi, mai 22, 2024

Retour à Snowbird …

Pour ceux d’entre nous qui ne la connaissent pas, Snowbird est une station de ski d'Utah située a 2 469 mètres d’altitude, généralement très bien enneigée, qui ouvre tôt (novembre) et ferme tard (fin mai en général, parfois plus tard et même jusqu'au 4 Juillet). Bien que située pas loin de Park City (17 km à vol d’oiseau mais 64 km par la route), cela prend environ une heure pour s’y rendre par routes sèches et faible circulation. 

Disons donc que je m'y rends rarement pour skier alors qu'il ne me faut que 5 minutes en voiture pour aller dans notre station locale. Ce n’est qu’une chose que je fais en fin de printemps, quand Park City Mountain est fermé, ce qui est le cas depuis un mois maintenant. C’est ainsi que samedi dernier, je suis descendu en voiture dans la vallée de Salt Lake City, puis suis remonté au « Bird », comme les locaux appellent cette station emblématique. 

La journée était magnifique, la circulation fluide et j’étais absorbé par ce beau paysage matinal. Tout en roulant, je pensais à une citation attribuée au philosophe américain Ralph Waldo Emerson : « Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage pour s’y rendre ». C’est vrai, il s’agissait avant tout de profiter du trajet, ce parcours routier était pour moi tout aussi important que d’arriver au pied des pistes. 

Quoi que nous fassions, il y a plaisir et leçon à tirer de chaque instant où tout va à peu près bien dans nos vies. Arrivé sur place, j'ai eu la chance de trouver une place rare pour me garer car l'endroit était déjà plein, et très vite, je rechaussais mes skis. 

Au début, les conditions n’étaient pas très bonnes, je n'étais pas monté sur les planches depuis près de quatre semaines et tout était gelé, avec des pistes assez mal préparées, mais l’instinct a repris le dessus au fur et à mesure que j'ai retrouvé mes jambes de skieur, et à 13 heures, quand il était temps de s'arrêter, j'avais retrouvé forme. 

 Après avoir descendu les 885 mètres de dénivelé dans une bonne soupe de fin mai sur le bas, j’ai même réussi à rejoindre ma voiture à ski en n'ayant juste qu’à traverser la route …

mardi, mai 21, 2024

Gwynet va skier

Le week-end dernier, nous sommes allés dans notre théâtre local pour voir une pièce créée initialement au Royaume-Uni et présentée en février dernier. Il s'agit d'un procès suite à un accident de ski survenu à Park City, plus précisément à Deer Valley, où en 2016 l’actrice Gwyneth Paltrow (Shakespeare in Love) et Terry Sanderson, un optométriste retraité de Salt Lake City, sont entrés en collision sur les pistes. 

Trois ans plus tard, Terry Sanderson, a d'abord poursuivi Paltrow pour 3 millions de dollars de dommages et intérêts, réduite par la suite à 300 000 dollars, affirmant qu'elle était responsable de la collision qui lui avait causé un traumatisme crânien permanent. Paltrow a contre-attaqué Sanderson en disant que c’était lui qui était fautif. Elle réclamait alors 1 dollar symbolique de dommages-intérêts et le remboursement de tous ses frais juridiques. 

Lors du procès en mars 2023, Sanderson avait été reconnu coupable pour conclure une histoire de célébrité qui avait tenu Park City en haleine pendant pas mal de temps. 

Sur la base de cette histoire, la pièce de théâtre « Gwyneth Goes Skiing » (Gwynet va skier) a été produite par le Pleasance Theatre Trust de Londres, écrite et co-produite par Linus Karp et Joseph Martin sur une musique originale de Leland. 

Il s’agit en fait d’une satire se voulant très ironique, parsemée de références à la culture populaire, de blagues, de bons jeux de mots et même de marionnettes pour montrer les antécédents qui ont conduit à la collision et au procès éventuel. Le spectacle utilise de vrais extraits du procès afin de mettre en scène cette série d’événements plutôt bizarres. 

La participation du public à ce spectacle fait partie intégrante de la représentation avec certains membres du public jouant des rôles spécifiques, certains devaient lancer des boules de neige à Sanderson alors qu'il « skiait » pour simuler une vraie tempête de neige sur les pistes ce jour-là. 

Finalement, la pièce s'est terminée avec le public qui était invité à voter en tant que membre du jury. Comme nous avons suivi l’histoire au fur et à mesure qu’elle se déroulait autour de Park City, nous nous attendions à un bien meilleur spectacle et nous nous sommes retrouvés avec une production décevante, plutôt tirée par les cheveux et qui ne nous a guère impressionnés. 

Hé oui, quand les anglais s’y mettent c’est pas toujours réussi !

lundi, mai 20, 2024

Produits Ryobi, quelle qualité ?

Il y a six ans, j'ai acheté un souffleur de feuilles 18 V fait par Ryobi. Au début, il fonctionnait correctement, mais au cours de ces deux dernières années, il ne démarrait pas régulièrement ou s’arrêtait de manière intempestive jusqu’au jour où il a décidé, comme ça, de ne plus marcher. 

Avant de courir au magasin pour en acheter un autre, j’ai cherché en ligne et j’ai découvert que l’interrupteur actionné par la gâchette de l’appareil tombe fréquemment en panne. 

Je viens donc de commander un interrupteur de remplacement et nous verrons combien de temps celui-ci va durer. Je soupçonne une mauvaise fabrication chinoise de piètre qualité dans le cas de ce produit, même si je possède d'autres produits Ryobi qui fonctionnent raisonnablement bien. 

L’avenir nous dira si mes soupçons sont fondés … 

dimanche, mai 19, 2024

Connaissez-vous l’III ?

Il y a l’IA (l’intelligence artificielle) et comme nous l’avons découvert ce matin, il y a aussi l’III qui signifie l’Intelligence Ignorante et Incorrecte, un concept diamétralement opposée de l’IA. 

Il n’est pas nécessaire d’avoir accès à Gemini ou à Chat GPT pour profiter de cette source d’information douteuse, mais il suffit de dire qu’elle se trouve partout autour de nous, et qu’elle abonde en particulier sur les réseaux sociaux et l’Internet en général.

Comme aussi avec de nombreuses personnes avec lesquelles nous finissons tous par entrer en contact au cours d'une année qui en sont également généreusement équipées. 

Si c’est le cas, je vous conseille de vite vous en éloigner. Même si l’IA fonctionne plutôt bien et, me dit-on, continue à s’améliorer au fur et à mesure qu’elle est utilisée, je ne vous recommande pas d’essayer l’III, à moins que vous ne recherchiez à vous enfoncer la médiocrité la plus profonde qui soit !

samedi, mai 18, 2024

Beaucoup, beaucoup trop de copeaux d’écorces !

Le 2 mai, un énorme camion-benne livrait chez moi ce que je pensais être plus 16 mètres cubes de copeaux d'écorce d'arbre broyée. En fait, j'avais commis une grosse erreur en commandant car j'en ai reçu deux fois plus que ce dont j'avais besoin.

Il y a sept ans, j'avais mesuré environ 200 à 250 mètres carrés de couverture nécessaire et j'étais arrivé à un volume de 8 mètres cubes qui, à la livraison, couvrait tout et m'en laissait à peine un peu en réserve. 

Cette année, après étendage, la couverture était considérablement plus large et plus épaisse et il me restait encore 2 m3 que je pourrai utiliser au cours des années suivantes. 

On ne cesse jamais d’apprendre quand on ne fait pas trop attention !

vendredi, mai 17, 2024

Le toit de mon voisin…

Mon voisin d’à côté est un « fameux » entrepreneur de Park City qui, jusqu’à récemment, construisait des maisons valant plusieurs millions de dollars dans les quartiers les plus prestigieux de notre localité. Excellente réputation. Pourtant, vous ne le devineriez pas si vous regardiez sa maison qui a sérieusement besoin d’entretien. On parle du cordonnier qui est le plus mal chaussé ! 

Sa maison a été construite en 1988 et il l'a achetée en 2004. Le toit est fait de tavaillons en bois qui sont maintenant tous tordus et fendus. En plus de constituer un risque d'incendie non négligeable (ce type de toiture est maintenant désormais interdit à Park City), la toiture est trop près de nombreux arbres qui s'étendent sur une grande partie de sa surface, ce qui n'est pas non plus une bonne idée pour minimiser la propagation du feu. 

L'autre jour, je parlait à sa copine et elle m'a dit que son mec était en train de naviguer au beau milieu de l’Atlantique et qu'elle allait le retrouver bientôt, avec leur fils de 16 ans, aux Açores, et les trois continueraient à naviguer en direction de l'Europe du nord. Elle m’a dit ensuite que des jeunes allaient demeurer chez eux pendant leur absence. 

J'ai dit : « C'est bien d'avoir quelqu'un dans la maison au cas où il y aurait des fuites et d'autres problèmes… » Elle a répondu : « Justement, nous avons d'énormes fuites sur le toit et nous allons bientôt le refaire ! »

Le lendemain, j'ai regardé le pan de leur toit qui se trouve du côté de ma maison et j'ai remarqué une immense zone bâchée et d'autres surfaces qui avaient été récemment disposées pour empêcher les écoulements. 

J’aurais probablement cherché à régler ce problème avant de m’embarquer sur l’Océan, mais je comprends que nous voyons tous les choses de manière différente !

jeudi, mai 16, 2024

Quand nos vies sont en mal d’objectifs

Dans la seconde moitie de ma septième décennie, j’ai bien du mal à sélectionner puis à me fixer des objectifs capables de continuer à « alimenter » ma vie. Avoir des objectifs est essentiel pour me motiver comme c'était le cas quand j’étais jeune. 

Je me rends compte qu’un bouleversement dans la manière dont on structure objectifs et motivation est compréhensible après la retraite et c’est pourquoi j’ai fait un peu de recherche pour me tirer de cette mauvaise passe. Voici parmi les idées que j’ai trouvées celles que j’ai le plus aimées. 

D’abord, c’est vrai que la retraite ne devrait pas me ralentir, au contraire, j’ai le don du temps libre et de ne plus avoir à travailler pour gagner ma vie. La première chose à faire est de fixer des objectifs, qui doivent être SMART. Cela signifie qu’ils doivent être Spécifiques, Mesurables, Adaptés, Réalisables et limités dans le Temps.

Il ne s’agit pas de généralités comme « être en meilleure santé », mais plutôt de « marcher 30 minutes 3 fois par semaine pendant le le mois qui vient ». Les grands objectifs doivent également être divisés en petites tranches puis faciles à prendre en main et qu’on ne peu pas ignorer quand elles sont atteintes et qui doivent être fêtées pour maintenir la motivation. 

Toutes ces idées constituent un modèle raisonnable pour commencer. Avant de choisir mes objectifs, il est également essentiel de vérifier qu’ils vont m’apporter joie et épanouissement, comme aider les autres, apprendre une compétence inédite, vivre quelque chose d’unique ou créer un truc dont je peux être fier. Les objectifs alignés sur ce que j’aime porteront d’avantage leur fruits. J'ai juste besoin de trouver quelque chose qui me maintient engagé, motivé et que j'aime faire. 

Je vous ferai savoir comment ce projet évolue !

mercredi, mai 15, 2024

Aller sur Mars (suite)

Récemment, je discutais le documentaire récemment évoqué sur ce blog, « Space : The longest goodbye », avec mon fils, et il n'était pas d'accord avec moi sur le fait de ne pas laisser les humains participer à cette exploration malgré tous les défis qu'elle soulevait. 

Mon idée était d’utiliser plutôt des robots très intelligents. Il a estimé que cela allait à l’encontre de la volonté des humains d’atteindre ce qui semble impossible. Je comprends son point de vue, il n’a que 45 ans et est encore beaucoup plus aventureux que ce que je suis devenu à mon âge, mais j’ai pensé qu’étant donné le coût et les défis que pose un tel voyage, ce n’était pas une utilisation judicieuse de l’argent public alors qu'il y tant à faire pour réparer notre pauvre planète ...

Bon, si Elon Musk veut aller sur Mars à ses propres frais, il ne devrait pas se gêner. Pour moi, cela devrait être un test pour de telles aventures, surtout si la raison pour laquelle on y va n’est pas claire, bénéfique ou bien fondée. 

Partagez-vous mon avis, et sinon, pourquoi ?

mardi, mai 14, 2024

Conduite autonome Tesla (conclusion)

À plusieurs reprises après mon blog sur ce sujet (2 avril), j'ai expérimenté la fonctionnalité de la conduite autonome Tesla avec plus ou moins de succès. Dans des conditions de conduite simples, le système était tout simplement incroyable, mais à mesure que la circulation devenait plus compliquée, le logiciel trahissait quelques-unes de ses limites, en particulier sur les itinéraires que je connaissais très bien et qui présentaient leurs propres particularités. 

Parfois, c’était comme si un autre humain conduisait. Sur l'autoroute, les clignotants se mettaient en route tout seuls et la voiture changeait de voie en fonction de la vitesse de la voiture me précédant, quand on me talonnait, ou encore quand il était juste temps de changer de voie, parfois (pas toujours) comme je l'aurais fait. 

Je pensais aussi qu'il était mentalement éprouvant de prêter attention à ce que faisait la voiture, et aussi de maintenir une certaine pression sur le volant (comme l’exige le système), mais pas au point que le logiciel pense que j'essayais de reprendre le contrôle. De toute évidence, le système n’est pas encore parfait et il faut rester vigilant à tout moment, ce qui, d’une certaine manière, va à l’encontre de l’objectif fixé. 

De plus, la voiture n’était pas toujours capable de maintenir des vitesses constantes. L’accélérateur a tendance à rester à la vitesse préréglée lorsque l’on essaie d’aller plus vite. Un autre exemple typique est qu'il ne s'arrête pas et ne ralentit lorsque les véhicules d'urgence (ambulances, pompiers) surgissent sur les routes à deux voies. Il y a aussi la neige et la pluie qui peuvent nuire au bon fonctionnement du système car les précipitations perturbent les capteurs, nécessitant des améliorations dans le futur. 

Pourtant, je dois reconnaître que le système, tel qu’il existe actuellement, est peut-être déjà beaucoup plus sûr que de nombreux conducteurs humains qui partagent la route avec nous aujourd’hui ! En fin de compte, conduire normalement n’est pas si difficile. En lisant les critiques des autres usagers, l’une d’entre elles a retenu mon attention ; elle disait : « En ce moment, la conduite autonome de Tesla, c'est comme acheter une calculatrice et vérifier avec un stylo et du papier si les résultats sont corrects... » 

De plus, le système reste cher même après avoir été ramené à 8 000 dollars ou 99 dollars par mois, Je vais donc encore m’en passer pour le moment. L'autosteer (la fonctionnalité qui améliore le régulateur de vitesse et dirige automatiquement le volant) me suffit amplement pour conduire sur autoroute. 

Cela dit, je reste très impressionné par mon expérience du système tel qu’il existe aujourd’hui et je suis convaincu que sa perfection n’est pas trop lointaine. J'espère que quand j'aurai 80 ou 85 ans tout sera absolument parfait, c’est en tout cas ce que je crois !  

lundi, mai 13, 2024

Ma (singulière) façon de skier ...

Pour ceux d’entre nous (quelques privilégiés, je m’en rends compte) qui skient seuls, nous avons tous une façon bien à nous de passer la journée en montagne. Il se trouve que je fais partie de ceux-là, même si je ne skie avec les membres de ma famille qu’entre 20 et 30 pour cent de mon temps lorsque je ne suis pas seul. N’ayant jamais étudié les habitudes des skieurs solitaires, je ne peux parler que pour moi et c’est ce que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. 

Tout d’abord, n’oubliez pas que j’adore le ski de manière inconditionnelle. Sous tous les temps, type de neige, terrain et visibilité changeante, rien ne semble jamais m’arrêter. L’exception étant évidemment les skieurs en surnombre. Bon il y a aussi des limites quand un épais brouillard enveloppe tout, cela ne rend jamais mon expérience des plus confortables ! 

Pourtant, j’accepte l’ensemble des conditions qui me sont servies sur toute une longue saison, et il n’y a vraiment que quelques rares journées que je pourrais considérer comme franchement mauvaises. Ma façon de skier n’est pas vraiment structurée et m'emmène d'un endroit à l'autre d’un massif, sans grand plan général, mais qui prend juste en considération les conditions d’engorgement des lieux. J'ai juste quelques principes dont je ne déroge jamais. 

Si une piste de ski est définie à partir d’une station supérieure de remontée mécanique et s’étend jusqu'au pied de celle-ci ou d'une autre que je compte reprendre, le parcours ainsi défini doit toujours se faire sans le moindre arrêt, l'exception à cette règle étant un arrêt-pipi impromptu. Le ski non-stop est crucial pour mon ski car il m'oblige à m'adapter et à improviser par rapport aux conditions toujours changeantes du terrain, des obstacles ou de la neige, et m'oblige à devenir encore plus instinctif dans ma façon de skier. Il n'y a pas de moment d'inactivité, tout se déroule bien comme si tout avait été chorégraphié avec peu d'événements aléatoires ou de hasards. C’est comme ça que j'aime skier. 

Ensuite, je m'assure toujours de skier une piste très difficile ou une mauvaise neige, peu importe où je me trouve sur le domaine skiable, histoire de repousser mes limites et de tout faire pour continuer à m'améliorer techniquement. Comme je me trouve dans la dernière ligne droite de la vie et que mes virages à ski sont comptés, la règle finale est que je m’efforce de skier aussi vite que les conditions le permettent, tout en gardant un bon contrôle à tout moment, ce qui réduit mon champ d'action et m'oblige à rester concentré en permanence. 

Il en résulte un rapport entre les temps de montée et de descente qui a tendance à me faire passer la plus grande portion de mon temps sur la remontée mécanique. Pendant cet énorme « temps mort », si je peux l’appeler ainsi, je cogite peu, à part débriefer mentalement ma dernière piste, tirer des conclusions qui pourraient valoir la peine d'être mémorisées et transférées dans ma banque d’expérience, et aussi décider où je ferai la prochaine descente, ce qui finit souvent par être un dilemme qui me tiraille beaucoup (embaras du choix...)

Lorsque des skieurs sont visibles, je les observe en essayant toujours d'apprendre quelque chose de leur façon de skier. Je cherche aussi de nouvelles lignes, de nouveaux passages à travers les arbres ou je scrute une crête pour voir s'il y a des skieurs et m'assurer de ne rien manquer de ce qui se passe autour de moi. Lorsque mes compagnons de remontée sont disposés à bavarder, j’entame volontiers avec eux une conversation que je trouve toujours agréable et souvent enrichissante. 

Lorsque je remonte seul, je me laisse imprégner des éléments naturels environnants et c’est un peu pour moi une forme supplémentaire de méditation. Ce dont j’ai horreur c’est de prendre des photos et de faire des vidéos en skiant. Je trouve cela compliqué et cela interrompt le « flot » de l’expérience. Bien entendu, je suis toujours ravi d’avoir les images et le métrage par la suite ! 

Ensuite, il y a le facteur temps. Je considère les moments passés sur les skis extrêmement précieux, c'est pourquoi je planifie toujours le nombre de sorties que je peux intégrer dans mon créneau de temps disponible et ne perds pas un seul instant à partir du moment où je me glisse dans les couloirs de la remontée mécanique et jusqu'à l'instant où mes pieds touchent à nouveau le sol à la guare supérieure. 

Je suis un peu esclave de ma montre qui bas la mesure et gère mon activité tout au long de la sortie. Je connais le temps qu'il faut pour aller d'ici à là, tout comme lorsque j'étais moniteur de ski et soumis à la contrainte d'un cours d'une heure. Jusqu'au retour vers mon auto, il n'y a jamais de temps mort, tout se déroule comme si chaque instant était chorégraphié avec peu d'action laissées au hasard. 

Voilà comme je skie.

dimanche, mai 12, 2024

Conduire un véhicule électrique, an II

Cette période de deux ans comprend deux hivers rigoureux et avec seulement un peu plus de 20 000 km au compteur, j’en reste aux observations faites il y a un an

Même dans notre environnement de haute montagne, je me demande même si une version à quatre roues motrices avec de bons pneus neige est nécessaire ?

Nous avons encore une vieille voiture à moteur thermique dans le garage que nous conduisons presque jamais et après quelques voyages en voiture électrique, mon anxiété d'autonomie a maintenant totalement disparu et je ne reviendrais plus jamais à une voiture à essence ! 



samedi, mai 11, 2024

Il y a cinquante ans : Parlons allemand !

L’allemand n’est pas une langue facile, du moins pour ceux de langue maternelle française. Après avoir suivi un premier cours de 6 semaines l'année précédente, je suis retourné à Tübingen, dans le sud de l'Allemagne, pour parfaire ma formation dans la langue de Goethe, chose à laquelle je n'avais pas prêté trop d'attention la première fois que je m’y trouvais, car je ne me rappelle pas de m’être concentré excessivement sur l’apprentissage de celle-ci. 

La partie ludique et non la rigueur académique l’avait emportée ! C’est pourquoi, il y a juste cinquante ans, je m'y retrouvais à nouveau, cette fois avec un groupe d'étudiants qui n'était même pas aussi marrant que le précédent. 

Cette fois, mes camarades étudiants étaient juste sérieux et travaillaient tous et toutes comme des forcenés. Bosser, bosser, bosser ! 

Une excellente chose pour moi car cela m'a servi de tremplin énorme pour ma transition de moniteur de ski à cadre de haut niveau dans la branche du ski, à une époque où les compétences linguistiques l'emportaient encore largement sur les diplômes d'école de commerce, du moins dans ce secteur. 

Mes connaissances en Allemand allaient m’ouvrir des portes et m’offrir un sérieux coup de pouce, à l’aube de ma carrière et c'est pourquoi j’ai toujours apprécié la puissance de la (vraie) maîtrise d'une langue étrangère dans un CV ...

vendredi, mai 10, 2024

Doit-on envoyer des humains sur Mars ?

Nous venons de regarder le documentaire de PBS « Space : The longest goodbye » (Un long au revoir vers l’espace) traitant du prochain objectif de la NASA d'envoyer des astronautes sur Mars. L'entreprise exigerait que les astronautes quittent la Terre pendant trois ans, période pendant laquelle la communication en temps réel serait impossible en raison de l’énorme distance. 

Dans ce film, des psychologues dont le travail consiste à maintenir l’équilibre mental des astronautes dans l'espace profond ont passé en revue les questions et les défis qui vont se présenter quand les astronautes seront pris entre leur rêve d'explorer et le besoin humain fondamental de rester connecté à leurs proches. 

Ils ont brièvement évoqué l’idée de mettre les humains en hibernation pendant les 12 mois aller-retour nécessaires pour le faire en émulant ce que font les ours … En fin de compte, cette émission m’a laissé l’impression de priorités mal placées de la part de la NASA. 

Avec les énormes progrès réalisés en l’intelligence artificielle, pourquoi ne pas développer et utiliser une armée de robots sophistiqués pour accomplir ce travail au lieu de concevoir l’impossible autour d’êtres humains trop fragiles ? 

Mieux encore, mettre l’idée de coté et de s’occuper sérieusement du réchauffement climatique, de la surpopulation et des guerres qui n’en finissent pas ? L’humanité est-elle capable de voir où sont ses priorités ou volons-nous juste plaire à un groupe (NASA et ses astronautes) qui veulent jouer aux explorateurs pendant que leur maison est en feu ? 

jeudi, mai 09, 2024

Nouvelles plaques d'immatriculation rétros en Utah

Comme dans de nombreux États américains, l'Utah dispose d'une multitude de plaques d'immatriculation différentes en fonction des goûts esthétiques, des hobbies, passions, convictions, y compris bien sûr celles comme la mienne qui soutiennent le ski en Utah grâce au slogan « La meilleure neige du monde ». 

Au milieu de cette variété de designs et de couleurs, il y a environ cinq ans, un fabricant privé a commencé à vendre en ligne des plaques noires rétro, toutes simples. Malheureusement, ces plaques étaient parfaitement illégales.

C’était jusqu’à ce qu’un sénateur de l’État, Lincoln Fillmore, les trouve suffisamment « cool » pour faire peser son influence politique afin de tout changer. Comme notre assemblée législative supervise les plaques d’immatriculation, il était très bien placé pour concocter un projet de loi en 2019, légalisant ces sacrées plaques noires. 

Il a même trouvé un moyen de justifier leur création en les destinant à un autre groupe spécial, la société historique de l'Utah, qui bénéficierait de leur surtaxe de 25 dollars. Beaucoup d’énergie politique mobilisée pour une micro initiative « super- cool ». 

Un autre exemple de ce que nos politiciens peuvent réaliser quand ils se mettent au boulot !

mercredi, mai 08, 2024

Comment faire tomber Trump ?

Il est sans doute beaucoup plus facile de démolir des quartiers tout entiers à Gaza ou en Ukraine que de faire une brèche parmi les partisans fanatiques et loyaux de Trump en les convainquant que leur demi-dieu est un bandit. Reste alors la question, comment effacer ce dictateur en herbe de l’esprit de ses partisans ? 

C’est une question qui me préoccupe depuis longtemps et en dehors des solutions radicales. Il est difficile de voir un moyen évident capable de neutraliser ce sale bonhomme. Une manière qui me tente serait une campagne sur le thème « Que dirait ou que ferait Jésus ? » sur la base des paroles et des gestes de Trump. Cela donnerait un sacré boulot à Jésus-Christ. Ce thème impliquerait aussi une campagne de communication musclée de la part des démocrates et de Biden. 

Voyons ce que Jésus pourrait dire à ce menteur professionnel : « N'oublies pas, Donald, que l'honnêteté et l'intégrité sont essentielles pour satisfaire ta clientèle, donc si tu tiens à ton deuxième mandat, lâches du lest et fais-toi pardonner pour tes mensonges. Oui, demander pardon, ça te dit quelque chose ? Je sais que tu penses pouvoir mentir en toute impunité, et la plupart du temps ça marche, mais tu n’ira jamais au paradis si tu continues ! » 

À l'intimidateur impénitent : « Réfléchis à ton comportement infantile et essayes de voir le mal que tu fais. Ne pourrais-tu pas te comporter comme un adulte et traiter les gens avec gentillesse, compassion et respect ? Tu devrais demander pardon et faire amende honorable auprès de ceux que tu as blessés avant de te retrouver en prison, car c’est en tôle que tu vas te retrouver ! » 

Enfin au Donald narcissique : « Beaucoup disent que les narcissistes comme toi sont la faute de parents qui t’ont mis sur un piédestal en dépit de ton manque d’expérience et de tes résultats minables quand tu étais môme. Respire un bon coup, excuse-toi platement et fais toi oublier cinq minutes. Je sais, ce sera impossible ! » 

Comme vous pouvez le lire, pensées et conseils de Jésus sont parfaitement clairs, mais Donald les comprendra-t-il et s’en servira-t-il ? N’y comptez pas !

mardi, mai 07, 2024

Comment lire les partisans de Trump ?

Depuis qu’il s’est présenté aux élections présidentielles, Trump a exercé une emprise remarquable sur ses partisans. Avant d’élaborer une stratégie visant à démolir ce dictateur, il est essentiel d’étudier et d’identifier la nature du ciment qui le soude à sa base. 

Est-ce juste du charisme, dire aux gens ce qu’ils aiment entendre, croire à ses mensonges ou à des improbabilités, triompher des intellectuels en général ou quoi d’autre ? Voici quelques-unes de mes réflexions sur ce dilemme : 

Il est vrai qu'en matière de charisme et selon l'attirance ou la répulsion qu'il inspire, on pourrais peut-être penser que Donald Trump n’en a pas beaucoup, mais ses partisans inconditionnels aiment ses cotés impétueux et intimidants qui lui permettent d'agir et de faire des choses. comme ils n'auraient jamais osé le faire. 

Bien qu’il soit incapable de formuler des phrases complètes et cohérentes, Trump utilise des mots bien choisis qui trouvent un écho auprès de ses partisans par rapport à leurs préoccupations et leurs frustrations, et en leurs faisant des promesses vagues et farfelues visant à résoudre certains des problèmes qui leurs tiennent le plus à cœur. Une fois de plus, il leur donne du pouvoir en prétendant possible ce qui semble impossible.

Mieux que la plupart des politiciens, il dit aux gens exactement ce qu’ils veulent entendre. Cela dit, une grande partie de ce qu’il dit sont des mensonges, mais sa base est prête à ignorer ou à rationaliser ceux que Trump délivre quotidiennement, parce qu’elle est aveuglée par son message simpliste, facile à comprendre et par sa personnalité d’homme fort. 

Trump sait aussi créer des ennemis que ses partisans aiment haïr, notamment parmi les élites intellectuelles, y compris la plupart des médias. Ses attaques continues contre ceux-ci trouvent un fort écho auprès de sa base qui se sent marginalisée ou mécontente de sa position au pied du totem. 

Enfin, faire partie d’un mouvement politique vocal, passionné et iconoclaste, comme MAGA (Make America Great Again), je devrais dire un culte, crée un sentiment d’appartenance et confère une identité plutôt cool à ses membres, ce qui leur rend impossible d’avoir moins enthousiasme pour Trump ou a fortiori de s’échapper de son mouvement. 

Demain, nous verrons comment influencer ces supporters de Trump ...

lundi, mai 06, 2024

Quand le bon sens fait une pause …

Un passage souterrain récent neuf est situé devant le lycée de Park City et comprend une longue rangée de panneaux solaires à double face NeON 2 faits par le coréen LG, qui sont des panneaux verticaux à double face, avec couche transparente centrale permettant l'absorption lumineuse et la production d'énergie dans les deux sens. 

Contrairement aux panneaux inclinés, la neige ne s’y accroche pas en hiver, mais leur production électrique en est réduite. Ils pourraient cependant compléter des panneaux de toiture dans nos climats enneigés. Ils sont très visibles depuis la grande route qui longe l’école parallèlement à la balustrade. Récemment une banderole en vinyle a été posée là pour annoncer une course de relais qui sert à lever des fonds pour nos écoles locales.

Ceux qui ont accroché la bannière n’ont pas remarqué qu’ils auraient dû l’attacher au garde-fou sans panneau situé juste à gauche pour éviter de bloquer la production d’électricité. Une preuve supplémentaire que le bon sens a encore beaucoup de chemin à parcourir...

dimanche, mai 05, 2024

Temps d’élire sénateur Gleich !

Dans un État théocratique et « rouge » comme l’Utah, nos politiciens sont tout sauf progressistes, le Parti démocrate étant généralement surnommé et connu sous le nom de « Parti de l’avortement ». Cela signifie que nos hommes politiques sont républicains, en partie grâce au soutient de la religion mormone qui domine l'État et aux circonscriptions électorales bien ficelées pour priver leurs adversaires politiques de toute chance de gagner. 

Ce découpage ne s’applique bien sûr pas à nos sénateurs fédéraux, et cet automne, avec Romney qui jette l’éponge, il y a une place pour un nouveau candidat. Les républicains se battent déjà pour l'investiture de leur parti prévue en juin, mais le parti démocrate vient de nommer Caroline Gleich, une jeune femme de 38 ans, bien connue pour ses exploits en ski extrême et sa défense de l'environnement.

Gleich est née dans le Minnesota et avait 15 ans lorsqu'elle et sa famille sont venues s’établir en Utah. Ses deux parents sont médecins à l'Université de l'Utah et c’est du reste là que Gleich est devenue militante pour la justice environnementale et le changement climatique. 

Skieuse et alpiniste professionnelle reconnue, elle a annoncé sa candidature au début de l’année, dans l’espoir de promouvoir son programme électoral en faveur de l’action climatique et de la justice sociale. Ses exploits sportifs vont de l'ascension de l'Everest à devenir la première femme qui à descendu à ski tous les couloirs de la « Chuting Gallery » dans le massif du Wasatch qui domine Salt Lake City. 

Mais sa passion s'étend bien au-delà de la montagne. Elle a du reste déclaré : « J’ai été un outsider toute ma vie, les sceptiques ont toujours mis en question ma petite taille, ma force et mon courage pour escalader les plus hautes montagnes du monde. Pourtant, j'ai gravi l'Everest et le Cho Oyu. J'ai battu des records et défié bien des limitations. Faire campagne pour le Sénat des États-Unis pour représenter les gens de l’Utah est sans aucun doute un autre exploit ambitieux, mais je ne suis pas étrangère à l’idée de surmonter les défis ». 

Elle poursuit : « Alors que j'entame cette ascension vers le Sénat américain, je mets à profit toutes les leçons apprises en atteignant les grands sommets et en évoluant parmi les défis que nous présente la vie. Mon engagement est inébranlable : responsabiliser, protéger et plaider pour un avenir meilleur. » 

J’espère que nombreux sont les habitants de l’Utah qui comprendront l’hypocrisie flagrante du parti républicain, et soutiendront sa candidature pour en faire notre prochaine sénatrice américaine. C’est en tout cas dans ce sens que je vais œuvrer.

samedi, mai 04, 2024

Gardons toujours un projet en tête …

Comment maintenir les choses et surtout la vie intéressantes ? Pimenter notre futur avec beaucoup de projets. Ce n'est peut-être pas ce que je fais, mais c'est une stratégie que j’aimerai bien faire mienne. Au début de la vie, l'éducation, la carrière et la famille se chargent de planter pour nous des jalons qui sont aussi des repères et nous donnent chaque jour de quoi faire et tout ce qui nous attend et facile à garder en tête. 

J’ai fait un peu de recherche sur le sujet et j’ai découvert qu’il est important de rechercher de nouvelles idées ou d’avoir de nouvelles choses à faire. Cela peut souvent dire apprendre quelque chose de neuf, comme étudier ou améliorer une langue étrangère, apprendre de nouvelles choses au quotidien en cuisine, en jardinage, en informatique ou en fitness. 

C’est aussi briser la routine et sortir pour explorer de nouveaux endroits, comme un quartier inconnu du lieu où l’on vit ou même aller plus loin. C’est apporter de nouveaux défis à nos vies, comme une randonnée en pente plus raide, aller à un événement local ou faire du bénévolat pour une cause qui nous tient à cœur. Se rappeler d’être reconnaissant chaque jour ou à tout moment pour les grandes ou les petites choses qui nous sont chères. 

S’arrêter pour discuter avec nos voisins ou des inconnus, car des liens sociaux solides sont essentiels au bien-être. Redevenir créatif et développer du neuf en écrivant un petit texte, une carte, en essayant une nouvelle recette ou en peignant une porte invisible d'une couleur vive. Apprendre aussi à prêter attention aux moindres détails de notre vie quotidienne, depuis les oiseaux jusqu’aux animaux du jardin, en passant par les fleurs et le vent. 

Commencer à mélanger les choses en variant la routine quotidienne, en essayant un nouvel itinéraire pour vous rendre au travail ou emprunter un nouveau chemin pour se promener, écouter un autre genre de musique. 

Bref, faire place à plus d’improvisation chaque jour, accepter les invitations inattendues, car parfois les meilleures expériences ne sont pas planifiées. Chaque jour, se fixer des objectifs, même s’ils sont minuscules, ils donneront à notre vie un fil conducteur, un but à atteindre et un sens d’accomplissement. 

Oh, oui, n'oublions pas non plus de prendre le temps chaque jour de réfléchir à ce qui a bien fonctionné et d'ajuster notre routine en conséquence pour continuer de faire ce qui est en harmonie avec nous. Bonne chance!

vendredi, mai 03, 2024

La tyrannie du dénivelé à ski …

Ces dernières années, et avec la vulgarisation d’applis pour les stations de ski, le dénivelé est devenu le nouveau Graal pour de nombreux skieurs. Ce n’est plus « T’as vu comme je bien resté dans l’axe du champ de bosses ? » ou « J'ai pris de la ‘peuf’ en pleine gueule tout le matin ... », mais plutôt « J’ai enregistré 8 357 mètres de dénivelé aujourd'hui ! » 

A tel point que certains skieurs que je connais très très bien prendront certains jours de sérieux risques pour atteindre leur dose quotidienne de dénivelé. Cela pourrait être dangereux, non ? Ensuite, il existe d’énormes différences entre vertical et vertical. Oui, tout dépend de ce que l’on skie. Terrain, qualité de la neige, préparation ou traces croisées, neige profonde, etc. 

Par exemple, quand je fais deux pistes sur Thaynes sans arrêt, une piste raide que j’adore à Park City (dénivele 260 mètres) dans des conditions de neige difficiles et irrégulières, vaut au moins 10 fois la piste d’Apex sans s’arrêter (dénivelé 543 mètres) sur le versant Canyon de la station, mais sur une piste parfaitement damée. C’est plus de 10 fois la verticale totale nominale. 

Cela signifie que la prochaine fois que quelqu'un vous dira « J'ai skié 7 500 mètres sur telle ou telle piste bien damée », vous pourrez facilement diviser ce nombre par 10 ou plus pour égaler le travail que cela représenterait sur un terrain en mauvaise neige, beaucoup plus accidenté et plus raide. 

Enfin, il y a les « Snobs du dénivelé ». Laissez-moi d’abord vous expliquer ; un jour, cet hiver, je suis resté coincé pendant une heure sur un télésiège en panne avec 5 autres passagers. 

Ma voisine était une femme d'une cinquantaine d'années qui non seulement se plaignait d'être coincée à 8 mètres de hauteur, mais que Park City était une station de ski minable qui n'offrait que 945 mètres de dénivelé, comparé à Whistler-Blackcomb (1 600 m.), Jackson Hole (1 260 m.), Snowmass at Aspen (1 343 m.) ou encore Telluride (1 172 m.). J’ai essayé de lui dire que le bon ski n’a en fait rien à avoir avec des dénivelés impressionnants, mais elle n’a rien voulu entendre. 

Bien sûr, Whistler et son dénivelé record n'offrent souvent que de la pluie au pied des pistes alors que la bonne neige ne se trouve qu'au sommet, mais cela ne lui a pas fait changer d'avis. C'est vrai, trop se concentrer sur le dénivelé des stations lointaines finit toujours par faire oublier le grand ski disponible à portée de main ...

jeudi, mai 02, 2024

Ce que je pense du travail à distance ...

Au cours de notre promenade matinale, nous rencontrons une de nos jeunes voisines qui fait du jogging et pousse son bébé de 6 mois assis sur une poussette. Nous la saluons et elle nous signale qu’elle est en conférence téléphonique. Impressionnant! C’est la reine du multitâche.

Je me demande : « Comment peut-elle réussir à courir, à surveiller la circulation, à s’assurer que son bébé va bien, tout en prêtant attention à ce qui se dit dans ses écouteurs et parfois même en faisant un commentaire ou en posant une question ? » 

C’est l’essence de pouvoir faire cinquante chose à la fois, et au-delà de cela, de télétravailler, cette accommodation moderne et flexible en vertu de laquelle un employé accomplit les tâches et responsabilités de son poste à partir d’un lieu de travail approuvé, autre que l’endroit d’où il travaillerait habituellement. 

Je vois cela tout le temps et surtout en hiver quand les télétravailleurs font leur travail quotidien assis à côté de moi sur le télésiège. Je me demande alors quel est leur rendement auprès de leur employeur ? Est-ce 100 %, ou 90 %, voire 25 % ? Compensent-ils leur travail « partiel » par des horaires de travail plus longs ? Vous rigolez, non ? 

Je me suis trouvé à leur place au début de ce siècle, alors que je travaillais depuis mon bureau à domicile la moitié de mon temps de travail. Ce que je peux dire, c'est que j'étais dans mon bureau, pas dans la cuisine, ni sur mon vélo ou mes skis pendant une journée de travail qui tournait autour de 10 heures. 

Bien sûr, on peut souligner les gains de productivité réalisés dans l'intervalle grâce aux nouvelles technologies comme les téléconférences, etc., mais le travail reste toujours du travail et je ne peux m'empêcher de penser que ces personnes qui exercent leur tâches de manière flexible doivent également avoir une idée flexible de ce qu'est l'éthique du travail, et ce faisant, volent grossièrement leurs employeurs sans même y penser …

mercredi, mai 01, 2024

Pourquoi le conservatisme tente tant de gens ?

En ces temps de bouleversements sociaux et technologiques ultra-rapides, beaucoup d’entre nous n’arrivent plus à rester au courant de tout ce qui se passe, de comprendre, d’approuver tout ça et de s’en servir. 

C'est pourquoi tant de gens se replient sur eux même et écoutent avec ravissement les discours conservateurs du genre Trump et des autres, qui disent vouloir ramener tout le monde au « bon vieux temps » sans trop savoir de quoi ils parlent … Il est vrai que nombreux sont ceux qui se sentent dépassés par l'évolution constante. de la société et de la technologie. 

Ils leur est juste impossible de suivre le rythme qui leur est imposé. Cela entraîne des changements constants et rapides qui sont souvent imprévisibles et apporte aussi des conséquences inattendues qui deviennent la cible récurrente des conservateurs. 

Le conservatisme peut offrir un sentiment de sécurité en s’en tenant aux normes établies et en privilégiant la prudence plutôt que l’expérimentation. Beaucoup apprécient également tout ce qui a fait ses preuves. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui ressentent un lien fort avec le passé et craignent de perdre leurs repères culturels. 

Cela dit, il n’existe pas de bonnes raisons pour vouloir s’accrocher au passé. J'ai été élevé dans la pauvreté et j'aime toutes les bonnes choses que la pensée progressiste m’a apportées au fil des ans. Cela explique du reste mon optique résolument tournée vers le (bon) progrès ! La nostalgie du passé efface souvent les inconvénients et les problèmes d’autrefois.

Tout comme pour moi, le « bon vieux temps », a rarement été favorable pour la grande majorité de l’humanité. En fait, les progrès sociaux et technologiques ont tellement amélioré nos vies que si les conservateurs avaient pu faire ce qu’ils voulaient, nous en serions toujours aux temps préhistoriques …