mardi, août 15, 2023

Comment se porte mon patois savoyard ?

Le Patois Savoyard provient de la langue franco-provençale parlée dans les deux Savoies, ma région d'origine. C'était la variante franco-provençale la plus parlée en France, avec un nombre de pratiquants encore estimés à 35 000 personnes en 1988. En 2001, ce nombre est tombé à environ 2% des Savoyards et Dieu sait s'il existe encore une poignée de personnes vivantes qui parlent encore ce dialecte aujourd’hui. 

La raison pour laquelle j’aborde le sujet est que je me suis soudainement souvenu d'une blague locale (pas très gentille, à propos de certains habitants d'un village voisin) et cela m'a remis le sujet en face du nez.

Quand j'étais petit, mes parents parlaient le patois savoyards entre eux, mais ils s'adressaient à leurs trois enfants en français, sauf quand ils étaient en colère et perdaient leur sang-froid. Pourtant, quand c’était au tour de mes parents d’être petits, on leur parlait en patois et on ne s’adressait en français qu’au chien de la maison ! 

Quand ils ont commencé l'école, au début des années 1900, le français était pour eux une langue étrangère qu'ils devaient commencer apprendre à partir de zéro ; c’est ça, immersion totale… Comme je m’y suis trouvé plongé depuis que je suis bébé, je comprends parfaitement et complètement ce dialecte, mais suis juste capable de dire quelques mots et phrases assez maladroitement et avec un fort accent français (énorme différence entre comprendre et parler !) 

Je ne maîtrise pas bien sa grammaire, mon vocabulaire est tres limitee et je ne connais que quelques expressions idiomatiques. De nos jours, alors que ce mode de communication est sur le point de disparaître, quelques passionnés essaient encore de le maintenir en vie, parce que ça a l'air cool, mais ça doit être extrêmement dur et j'imagine à quel point le patois se fait « massacrer » lors des reunions du group, mais - encore une fois - je pourrais bien me tromper !

1 commentaire:

Anselme Baud a dit…

A pouet ,dvé te dire, on Déjets é pa pire kon Kafé nai où on borfà ...mé yé on kna pa les fates ben cousues...on bonco perfia...