C'est un sujet récurrent pour moi, que j'ai couvert en 2011 et 2015 dans ce blog.
Au cours des dernières années, l'utilisation du chasse-neige dans l’enseignement du ski a été particulièrement diabolisée par certains qui prétendent qu'il s'agit d'une position faible d'un point de vue biomécanique, et qui, disent-ils, est inefficace pour ralentir, s'arrêter ou tourner.
Ces gens affirment que de meilleures alternatives existent lorsque les skis sont maintenus parallèles, car le chasse-neige ne fonctionne que sur un terrain plat et à des vitesses très lentes, et le « christiana arrêt » devrait lui être préféré.
Ce qu'ils oublient bien sûr, c'est que les skieurs débutants ne peuvent pas se permettre (surtout mentalement) d'aller assez vite pour produire un tel arrêt. Donc, en ce qui me concerne, le chasse-neige est une technique d'enseignement valable qui devrait laisser place au ski parallèle lorsque le skieur est familiarisé avec la vitesse. Pourtant, il doit rester dans sa boîte à outils lorsque les circonstances l'exigent.
Je m'en suis donc souvenu une fois de plus, lorsque j'ai regardé les célèbres courses de ski de Wengen il y a quelques jours. Je ne sais pas si vous avez regardé les descentes du Lauberhorn à cette occasion, le week-end dernier, et si vous avez remarqué que certains coureurs de ski de très haut niveau utilisent encore le bon vieux « chasse-neige » pour se freiner juste avant le S « Kernen » .
D'autres coureurs ont fait un virage plus élégant et ondulant à la place, mais mon expérience personnelle ainsi que mon ADN de skieur me disent que rien ne vaut un bon vieux chasse-neige solide pour réduire sa vitesse sur le pouce.
Je me fiche des puristes qui se scandalise sur l’utilisation de ce geste qui a largement fait ses preuves, lorsque les circonstances l'exigent. Après tout, il fait partie intégrante de la boîte à outils complète du skieur.
Un chasse-neige puissant et énergique est au ski ce que les freins à disque sont à la conduite motorisée, par rapport aux freins à tambour d'antan !
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