mercredi, novembre 17, 2021

Bilan décevant à Glasgow

Je suis sûr que tous les participants du COP26 ont apprécié leur beau voyage, les bons plats qui leurs étaient servis et des tas de moments inoubliables. C'est ce qui rend ces conventions mémorables et tous attendent avec impatience la prochaine édition.

Produire des résultats tangibles est une tout autre affaire ! Notre planète est dans une situation catastrophique, mais ne vous attendez pas à ce que les gouvernements qui sont les otages du lobby des énergies fossiles et ne travaillent que pour le court terme, agissent librement et de manière décisive ! 

Nous, Américains, commençons tout juste à réaliser que nous avons un « problème climatique » (sauf nos politiciens de droite, bien sûr). Pour nous, la nation « la plus avancée du monde » avec seulement 5% de sa population, parvenons toujours à afficher la seconde empreinte carbone planétaire, et nous continuons, avec seulement 330 millions d’habitants à dégager deux fois plus de gaz à effet de serre que l'Inde et ses 1,3 milliard d'habitants … 

Nous pensons qu’en mettant quelques panneaux solaires sur nos toits et au moins une Tesla dans le garage, cela contribuera largement à résoudre le problème. Comme d'habitude, nous croyons que nous pouvons nous en sortir sans faire de sacrifice ! Il faudra plus que réduire les gaz à effet de serre pour résoudre notre déclin planétaire. 

Certains scientifiques, comme le Dr David Keith, professeur de physique à Harvard, affirment que même si les pays atteignent tous leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2050, la terre ne se refroidira pas à cause de tout le CO2 bloqué dans l'atmosphère depuis le début du révolution industrielle. 

Il leur faudra des siècles pour se dissiper lentement, après que les émissions aient été totalement éliminées, et ce, pendant que le niveau des mers continuera de monter. Certaines études montrent également que de nombreux endroits dans le monde ont déjà vu leurs températures augmenter de 2 degrés Celsius ou plus… 

Ces pourparlers de Glasgow ont été consumés par les questions de carbone et d'énergies renouvelables et édulcorés par un sursis du statut du charbon sur l'insistance de l'Inde. De toute évidence, les plus grands pollueurs du monde, qui sont la Chine, l'Inde et les États-Unis, ne sont pas encore disposés et prêts à prendre le taureau par les cornes, à montrer le bon exemple et à prendre les mesures drastiques qui s’imposent. 

Au milieu de cela, Kerry a fait bonne figure, mais reste bloqué par le puissant lobby du pétrole. Cet accord final n'est pas contraignant et il est très peu probable que l’engagement américain soit entériné par le Congrès. 

Cela dit, la hausse des températures planétaires est avant tout un symptôme de la surpopulation. La terre n'a pas été créée pour fonctionner durablement avec près de 8 milliards d'humains aujourd’hui et 11 en fin de siècle. 

Les causes et les effets se produisant rarement en même temps, nous ne savons toujours pas, et n'avons pas encore senti le dommage que 8 milliards d'humains auront causés sur la planète. Je ne parle même pas des 9 ou 10 milliards qui la peupleront entre-temps ! 

Ce qui est gros comme le nez sur le visage dans ces réunions de la COP et dont personne ne souffle mot, est la surpopulation, qui reste un sujet totalement tabou et pas seulement à cause du système capitaliste dans lequel nous vivons. Cette notion va à contre-courant de la croissance quantitative et de l'expansion religieuse. 

Réduire notre empreinte carbone à elle seule ne suffira pas et il semble désormais grand temps de mettre en œuvre des mesures supplémentaires visant à réduire, mieux encore arrêter, ou inverser complètement, une croissance démographique mondiale galopante !

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