dimanche, février 28, 2021

Où était mon mentor quand j'en avais besoin ?

Comme beaucoup de gens, j'imagine que j'aurais adoré avoir toute une série de mentors tout le long de ma vie, me montrant les tenants et les aboutissants en matière de navigation sans manquer la moindre opportunités. 

Ce ne fut pas tout à fait le cas, si j’excepte Monsieur Losserand, mon instituteur qui avait découvert au moins un talent en moi et m’avait aidé à le développer. Je pense aussi que j'étais en très bonne compagnie, avec un grand nombre de camarades qui partageaient cette même situation. 

Alors, sans me lamenter un instant de plus sur mon sort, qu'est-ce que tout cela veut dire pour moi et nous tous ?

Tout simplement, qu’il nous faut activement chercher des occasions pour encadrer les jeunes chaque fois que nous le pouvons. Bien sûr, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, mais c’est définitivement quelque chose à bien garder à l’esprit pendant que nous pouvons encore le faire ...

samedi, février 27, 2021

L’importance de savoir où on va à ski

Quand vous emmenez votre famille, vos amis ou vos clients (si vous êtes moniteur ou guide) skier, faites-vous un devoir de bien connaître l’endroit où vous comptez les emmenez. 

Cette simple précaution vous permettra d'éviter des tas de soucis, de vous mettre dans de très mauvaises situations ainsi que de finir par avoir des accidents. Ne suivez donc pas n'importe quelle trace !

C’est devenu une règle chaque fois que je décide d’emmener un membre de ma famille au ski en ma compagnie, dans des endroits qui leur sont inconnus et qui loin d’être routiniers à la fois pour eux et pour moi. 

J'aurais seulement beaucoup aimé en avoir pris l'habitude pendant toute ma vie de skieur. Je visite donc au préalable la zone en question, recherches les trajectoires ou l’itinéraire les plus appropriées où je pourrai les guider avec un minimum d'appréhension de leur part et dans la bonne limite de leurs capacités techniques.

Cela ne vise pas seulement à aider les personnes dont vous avez la responsabilité, mais aussi vous-même, car il y a toujours des tas de choses a apprendre en observant et en réfléchissant bien quand on se trouve face à un endroit qui peut être complexe ou carrément inconnu ...

vendredi, février 26, 2021

Quand je détestais la gym

Quand j'étais gamin au collège, l'éducation physique était très élémentaire, pour ne pas dire grossière. Je me souviens de trois choses que nous devions faire: courir, sauter en hauteur et grimper à la corde. 

C’étaient là les tests qui déterminaient l'aptitude ou l’incapacité d'un jeune aux sports. Je ne pouvais pas courir parce que j'avais des points de coté et je n’arrivais pas sauter en hauteur ou grimper à la corde parce que mes efforts n'étaient pas coordonnés et personne, parmi mes professeurs, n'avait l'imagination de me montrer ce qui n’allait pas pour me corriger. 

Ces échecs m’avaient irrémédiablement qualifié d'incompétent et m’avaient tellement humilié que j'en suis venu à détester l'éducation physique et à me considérer comme un échec total en sport. 

Parlez d’une très mauvaise image de soi que mes profs de gym avait fait de leur mieux pour m’en convaincre sans même essayer de m’expliquer ce qui n’allait pas, et de faire l’effort de me guider. 

Ce n'est que lorsque j'étais au lycée qu'un beau jour, nous sommes allés gravir une colline qui s’appelait le Mont Chevran, au dessus de Cluses, en Haute-Savoie, où presque miraculeusement, comme j'avais enfin retrouvé mon élément naturel montagnard, j'étais arrivé le tout premier de ma classe au sommet. 

J'ai finalement rompu cette malédiction d’être une cloche et cela m’a finalement ouvert les portes d’un reste de vie des plus actifs.

jeudi, février 25, 2021

Skier « son âge » pose un sacré défi …

Je viens juste de skier mon âge cette saison; 73 jours sur les planches à 73 ans ! Une fois de plus, je me suis fait plaisir en faisant du tres bon ski.

D’accord, ça a été assez facile, mais il a quand même fallu que je skie presque tous les jours quand les conditions étaient correctes, donc à mesure que je vieillis, je commence à m'inquiéter. 

Il y a un moment, dans un avenir pas si lointain, où cette pratique un peu stupide me posera un énorme défi. Pouvez-vous imaginer un vieux de 100 ans devant skier 100 fois pour la saison ? Il a plutôt intérêt à rester en pleine forme ! 

C’est aussi pourquoi que je ne pense pas que ce soit une si bonne idée de vouloir prolonger la vie humaine au-delà de ce qui est considéré comme « normal » de nos jours. 

Je ne voudrais pas devoir vivre jusqu'à 150 ans et devoir skier autant de jours par saison, avec une planète qui se réchauffe trop vite et un enneigement qui n’en a plus pour longtemps !

mercredi, février 24, 2021

Trump a quand même fait fort !

Il y a deux jours, les États-Unis ont allégrement passé le cap des 500 000 morts de la Covid-19, un témoignage accablant pour l’incompétence totale de Trump à bien gérer cette terrible crise. 

Bon, je ne parle pas des belges, des anglais et des espagnols qui ont fait pire que nous. D’accord, je reconnais que George W. Bush avait tué 500 000 Irakiens avec sa guerre totalement injustifiée, mais c'étaient des étrangers, et pour être juste envers le Donald, il n'a pas été en mesure d’égaler le triste palmarès de cet autre ancien président. 

Nous pouvons seulement dire que Trump a sur sa petite conscience au moins 300 000 de nos décès dus à cette pandémie, si nous nous comparons au Canada, et admettons logiquement que notre voisin du Nord est culturellement et économiquement comparable à notre grand pays. 

Bien sûr, nous n’essayons pas de nous comparer à l’Allemagne, auquel cas, la responsabilité civile de Donald Trump surpasserai 400 000 décès ; c’est beaucoup de sang sur les « petites mains » de notre ancien dictateur. 

Dommage que trop peu de gens dans les médias nous rappellent cette horrible réalité ... 


 

mardi, février 23, 2021

Le grand regret de ma vie

Si j’ai la chance d’avoir très peu de regrets, j’en ai un qui est énorme. C’est de ne pas avoir tenu de journal depuis le jour où j’ai pu écrire et je me souvenais encore suffisamment de mes années précédentes pendant lesquelles je ne jouissais pas de ce savoir-faire. 

Je fais pourtant toujours de gros efforts pour me souvenir du passé, mais il semble dériver de plus en plus loin, au point que je fais souvent un effort conscient de les coucher sur papier aujourd’hui, pendant que je m’en souviens encore et qu'il existe encore un soupçon de fraîcheur et de vérité dans ce que j’écris ! 

Depuis 2007 environ, j'ai commencé à enregistrer les faits et humeurs quotidiens de ma vie et malheureusement, si j'avais gardé des souvenirs beaucoup plus frais et précis à partir de là, les souvenirs précédents n’existent plus ou continuent de disparaître, victimes de l'effet corrosif du temps. 

Il ne fait aucun doute qu'au fil des années, les souvenirs deviennent beaucoup plus fanés, à l'exception de ceux déclenchés par d'énormes chocs émotionnelles, et encore, ceux-ci s’abîment aussi avec le temps. 

Donc, si j'ai un conseil à donner à qui que ce soit, c'est de commencer à tenir un journal dès aujourd'hui, quels que soient votre âge ou votre stade de vie, et d'organiser tout ce qui représente vos souvenirs afin que vous puissiez les récupérer avant qu'il ne reste plus d’espace pour les stocker dans votre cerveau surchargé !

lundi, février 22, 2021

Les courses de ski et moi …

Je n'ai regardé aucune course de ski alpin, du début à la fin, cet hiver comme je faisait dans un passé récent. Peut-être, est-ce parce que nous n'avons eu aucune épreuve de Coupe du monde américaine à cause de Covid-19, mais aussi parce qu'il n'y avait pas de champion vraiment dominant pour attirer mon attention. 

Pendant des années, je n'étais pas un téléspectateur assidu des compétitions de ski. Il y a environ 10 ans, Miller, Ligety, Vonn et Shiffrin avaient pu stimuler mon intérêt, ainsi que Cyprien Richard, un skieur de ma vallée natale de Morzine, et avaient fait de moi un spectateur plus régulier. 

Quand j'ai pouvais - à cause d'un décalage horaire de 8 heures bien gênant – je m’efforçais de regarder sporadiquement des acteurs dominants comme Hirscher, Kristofferson et Shiffrin, mais cet hiver, je me suis contenté de consulter les résultats et j’ai regardé quelques courses individuelle des gagnants du jour ou encore les chutes ou récupérations spectaculaires, comme celle du coureur français Muzaton, et ça s’est arrêté là.

Est-ce là du chauvinisme ? Probablement un peu. Cela dit, j’ai gagné beaucoup de temps, étant donné la nature répétitive et uniforme du ski de compétition et n’ai pas l’impression d’avoir manqué grand-chose. 

C’est pourquoi je compte continuer à réduire mon temps passé devant un écran à regarder des course de ski dans mon futur proche !

dimanche, février 21, 2021

Adieu Rush Limbaugh!

Je n’ai jamais aimé la grande gueule et la malveillance contagieuse de Limbaugh, cette fameuse vedette des ondes sonores américaines. 

Quand j'ai appris son décès, j'ai été soulagé de voir qu’un autre empoisonneur du puits américain avait été mis hors service définitivement. 

Il a été le bâtisseur de la harangue négative aux États-Unis et a considérablement œuvré à normaliser le comportement, le ton et les actes inacceptables de Trump. Existe-t-il un enfer pour l'accueillir pour son dernier refuge ?

J'en doute fort, car que je ne crois guère en cette institution de l’au-delà, mais s'il en existait un, il serait approprié de l’installer au plus profond du sous-sol de celle-ci pour l’éternité. 

Où que tu atterrisse, Rush, merci d'avoir enfin dégagé !

samedi, février 20, 2021

Remontées mécaniques dévoreuses de temps !

Si vous skiez beaucoup, si vous êtes au moins un assez bon skieur, vous vous rendez vite compte qu’il y a beaucoup plus de temps passé à monter en remontées mécaniques qu’à skier. 

Selon mes propres observations, le temps que je passe sur les télésièges et télécabines représente entre deux-tiers et trois-quarts de mon temps total passé en montagne quand je fais une sortie en ski, selon la vitesse de la remontée, sans tenir compte des arrêts de celle-ci, de la file d'attente, de mes besoin en matiere d’alimentation, hydratation our passage aux toilettes. 

Au bout du compte, tout ce « temps mort » peut littéralement faire des ravages sur le temps réel passé à skier. C’est pourquoi, lorsque les skieurs passent cinq heures « au ski », cela ne leur laisse guère qu’une à deux heures de glisse réelle sur piste. 

Avec autant de temps passé assis sur un télésiège, que peut-on faire pour mettre celui-ci à profit ? Sortir notre smartphone et bricoler avec après s’être assuré que le signal reçu est décent, de surveiller la station supérieure qui arrive trop vite, de laisser tomber un gant ou un bâton en cours de route pour pouvoir s’énerver un peu plus …

A part engager un d'hélicoptère pour remonter la pente au risque de faire exploser son empreinte carbone, le ski reste un moyen assez inefficace de s’amuser, du moins pour quelqu'un comme moi qui est obsédé par le peu de temps qui luis reste pour en profiter !

vendredi, février 19, 2021

Rencontres au cours d’une vie …

L'autre soir, je pensais à toutes les personnes que j'ai côtoyé au fil des ans, à celles que j'ai oublié, celles que je n'aime pas, ces rares personnes avec qui je garde le contact, mes amis en général et au petit noyau de ceux qui sont mes très bons amis. Les chiffres sont fous, impressionnants ! 

Ce n’est pas tellement parce que ma vie, jusqu’à présent, s’est jouée sur deux continents, pendant toute une scolarité, lors de tas d’emplois différents, de projets, stages de formation ou plusieurs carrières, pendant mes loisirs et mes activités les plus variées que je connais plus de gens que la moyenne, mais la liste est cependant très longue. 

Cela a certainement contribué à faire de moi ce que je suis devenu aujourd'hui, en me stimulant, en m’apprenant et en m’encourageant tout au long du chemin. Cet exercice mental initial est devenu si captivant et si prometteur que j'ai décidé de le mettre en quelque sorte sous une forme écrite pour voir quelles conclusions je peux en tirer.

Cela me plaît déjà en tant que projet, les résultats me surprendront certainement et m'apprendront beaucoup ; je ne manquerai pas de vous ferai connaître mes conclusions !

jeudi, février 18, 2021

Mon petit-fils épice sa façon de skier …

La semaine dernière, alors que j’ai fais beaucoup de ski avec mon petit-fils, je voulais qu'il se familiarise un peu avec ma descente préférée en forêt, connue sous le nom de « Condor Woods », dans le massif des Canyons à Park City. 

Cette zone est l'une de celles que j'appelle « schizophrénique ». C'est en pleine forêt, en pente forte, et il y tout en matière d’obstacles pour bien retenir son attention à tout instant. 

Cela dit, la cerise sur le gâteau, c’est que se parcours se termine par un long passage dans un lit de ruisseau qui crée une « half-pipe », serpentant comme un boyau, faisant en sorte que l'usager ramasse de la vitesse en route, sans aucune possibilité de sortie jusqu'au bout. 

Cette dernière section est particulièrement délicate et remplie de virages sans visibilité qui pourraient cacher des snowboardeurs assis là, faisant une pause, ou un malheureux skieur tombé, les quatre fers en l’air. 

Pendant les quelques jours où nous avons skié ensemble, nous avons fait cette descente à sept reprises dans ses trois itinéraires possibles. Mon petit-fils s’en est magnifiquement tiré et a adoré !

mercredi, février 17, 2021

Ce qui rend les gens fidèles à Trump ...

Ma femme se demande souvent pourquoi les électeurs de Trump ne voient pas que l'ancien président n'a rien fait pour eux, et je réponds: « Cela n'a pas d'importance, ils l'aiment quoi qu’il ai fait ! » 

La raison pour laquelle je dis cela, c'est que Trump, ou plus exactement Steve Bannon et ses congénères, ont compris un élément essentiel qui était celui de bouc émissaire.

Lui et son équipe ont identifié deux domaines qui pourraient être établis en permanence comme boucs émissaires de la société: le parti démocrate (alias socio-communiste) et les médias (Fox New et quelques autres exceptés) et cela a merveilleusement fonctionné. 

Si les gens étaient misérables et ne réussissaient pas, ce n’était plus à cause de la malchance ou parce qu'ils étaient simplement stupides ou paresseux, c'était désormais à cause de ces deux forces perverses, qui en quelque sorte les exonéraient de toute responsabilité personnelle. 

En fait, il est toujours plus facile de convaincre les gens d’être contre quelque chose qu’en faveur d’une autre. Ce stratagème a fonctionné parfaitement, et pourquoi pas, car il est tellement plus facile de blâmer un tiers pour ses malheurs que sa propre faute !

mardi, février 16, 2021

Ski « extrême » à la mode d’Avoriaz, autrefois

Ces temps, comme je skie énormément en foret, surtout quand il neige souvent ces derniers jours, je ne peux m'empêcher de me souvenir de ma jeunesse à Avoriaz, au dessus de Morzine, quand j’étais jeune moniteur de ski il y a cinquante ans. 

J'aimais déjà les parcours compliqués et difficiles, comme « Les Grillages », « Le Couloir du Président », « Les Câbles », « La Combette » ou encore « Les Grands Sutes ». C'était pendant l'hiver 1971, avec encore peu de clients, mais beaucoup de temps de ski pour faire un ski « perso » merveilleux. 

Ces trajets principalement en foret et parmi des obstacles de terrain difficile à ignorer, avaient planté les graines du ski que j'aime aujourd'hui et dont la région de Park City regorge. 

Par exemple, je garde dans ma mémoire ce couloir emblématique qu’était le «Président», utilisé pour le « châbler » les billes de bois, et qui aujourd’hui n’existe plus, car tout a été ré-végétalisé, mais il reste toujours présent dans ma mémoire avec son étroitesse, sa raideur et la quasi-nécessité de le skier sans s’arrêter ...

lundi, février 15, 2021

Avez-vous parfois peur à ski ?

En ce moment, mon petit-fils fait d'énormes progrès à ski et pendant que nous remontions en télésiège, je lui ai dit: « Tu n'as pas l'air du tout effrayé en pentes raides ... » Il m'a interrompu en disant : « C’est pas vrai, j’ai peur ! » 

Cela m'a fait réfléchir et je me suis souvenu d'une fois où j’ai eu vraiment peur sur mes skis. Cela m'a ramené en avril 2000, alors que je skiais aux Grands Montets, près de Chamonix, en compagnie de mon neveu Yves et d'un de ses amis, tous deux dans leurs vingt ans alors que j’étais déjà quinquagénaire. 

Ils m'avaient conduit dans un endroit super raide et exposé qui m'avait vraiment fait très peur car j'avais des skis trop longs pour les circonstances, je ne connaissais pas du tout l’endroit où ils m’avaient emmené et je n’y étais pas du tout préparé. Une simple chute aurait mis fin à ma vie sur le champ. 

Depuis cet épisode, et c’est assez remarquable, je ne me souviens plus d’avoir eu peur ou même d’avoir été nerveux, quelque soit le degré de la pente ou la difficulté de l’endroit où je skiais. Cet événement aurait-il changé mon concept se ce qu’était ma sécurité sur neige ? 

C’est difficile à dire, mais une chose essentielle qui m’habite depuis, est que toute peur que je pourrais avoir est effacée par par une concentration aussi intense qu’inflexible, et ce transfert mental semble avoir éliminé à jamais toute appréhension que je pourrait ressentir sur deux planches !

dimanche, février 14, 2021

Skier en forêt et rester en contrôle

À mon humble avis, skier en forêt peut être extrêmement prenant, surtout quand le temps ou la visibilité sont mauvais et aussi quand il neige et qu'il souffle très fort. 

Là, dans cet environnement bien abrité, les obstacles (arbres, souches, rochers) arrivent très vite sur le skieur et bien skier nécessite une combinaison d’intense concentration, d’anticipation créative des trajectoires, des réflexes rapides et un contrôle constant. 

Ce dernier élément est extrêmement important, surtout en pente raide, car skier dans les arbres est rarement une situation de « première traces » ou neige vierge. Dans la plupart des cas, beaucoup sont déjà passés, ayant créés de belles « baignoires » autant arrondies que rapides, et imposant un rythme uniformément accéléré qui se termine souvent par une perte de contrôle. 

Cela implique qu'on ne parle pas de ski dans lequel on s’arrête tous les trois ou quatre virages, et c’est donc une descente enchaînée sur toute la longueur du parcours. C’est encore comme ça que je m'efforcer de skier quand je suis seul. 

La raison pour laquelle j'aborde le sujet, c'est qu'en vieillissant, je ne suis plus aussi rapide qu'autrefois, et j'ai besoin d'apporter plus de contrôle à mon ski, de revenir d’avantage sur l’avant plus complètement et plus rapidement afin de suivre le rythme que je veux garder. 

Cela peut se traduire en moyenne par un rythme un peu plus lent, mais c’est précisément ce sur quoi je dois travailler. 

Enfin, si je vous ai perdu avec mes commentaires bien compliqués, ignorez simplement ce blog!

samedi, février 13, 2021

La vision qui nourrit notre futur

Tout comme notre corps, notre avenir doit être continuellement alimenté par une feuille de route que nous créons au fur et à mesure que nous allons de l’avant. 

C’est vrai, nous devons continuellement rêver, imaginer et préparer le terrain pour ce qui va suivre, peu importe notre âge ou notre niveau de motivation du moment.

Il s'agit de remplir le pipeline et de s'assurer que les graines des événements que nous voulons voir fleurir soit prêtes à temps. 

Quand nous sommes jeunes, nous sommes remplis de rêves, de projets et d’aspirations, mais en vieillissant, tous ces projets d'avenir commencent à se tarir et nous amènent trop souvent à conclure : «Nous n'avons plus grand-chose à attendre de la vie ... » 

Triste, n'est-ce pas ? Ainsi, l’idée de « Alimenter Notre Avenir » (ANA) est aussi claire que simple ; il faut constamment alimenter ce besoin de futur bien rempli. La réalité est que c'est toujours beaucoup plus exigeant et compliqué que cela paraît de prime abord ! 

Pour l’instant, ANA est juste un concept que j’espère développer un peux mieux dans le futur ; affaire à suivre …

vendredi, février 12, 2021

Long week-end de ski avec mon petit-fils

Hier, mon petit-fils de 12 ans est venu passer cinq jours avec nous, et bien sûr, il skiera beaucoup avec son grand-père. 

Nous attendons à des chutes de neige fraîche continuelles, donc ce devrait être un long week-end formidable.

Hier, nous avons beaucoup skié sur des terrains assez difficile, et en avons fini un à pied, car c’était un peu trop difficile. 

Nous prévoyons de continuer sur notre lancée ces quatre prochains jours. Espérons que les pistes sur lesquelles nous évoluerons ne seront pas trop encombrées lors de ce week-end populaire de février… 

Quel privilège de skier avec un jeune plein d’enthousiasme, de vitalité et d’ouverture d’esprit. 

Espérons que toute cette énergie positive se déteindre sur moi!

jeudi, février 11, 2021

Mon voisin Ligety quitte la compétition

À 36 ans, ce n'était qu'une question de temps avant que Ted Ligety ne décide d'arrêter le ski de compétition et de se concentrer sur sa petite famille et son entreprise « Shred ». 

Les champions vont et viennent, mais Ligety a un palmarès qui reste impressionnant ; il a d’abord marqué la Coupe du monde avec sa technique innovante, sa domination en slalom géant pendant des années, et une solide carrière pendant 15 ans au sein de l'équipe de ski américaine. 

Ses résultats parlent du reste d'eux-mêmes : 

  • Deux médailles d'or olympiques 
  • Sept médailles aux Championnats du monde dont cinq d'or Une série consécutive de trois médailles d'or aux Championnats du monde GS - du jamais vu ! 
  • Six petits globes de cristal de la Coupe du monde (cinq GS, un combiné) 
  • 25 victoires en Coupe du monde, 52 podiums en 336 départs 

Nous te souhaitons une retraite heureuse et productive, Ted !

N'oublies sutout pas de profiter pleinement de ta belle petite famille et de la belle vie que t’offrira Park City !

mercredi, février 10, 2021

Ce dilemme que posent les avalanches

Existe-t-il une science qui permet la compréhension complète de ce qui cause une avalanche ? Peut-être, mais ce n’est pas tout ce qui est nécessaire pour éviter d’en être victime, à mon avis. 

Existe-t-il alors, un art pour ne pas se faire prendre ? Oui, et cela s'appelle la pure chance. 

Avec déjà deux blessés cette saison à Park City, 21 aux États-Unis et lundi, Carlo Alberto Cimenti, ce célèbre alpiniste italien de 45 ans, qui a été victime d’une autre avalanche à Sestrières, je dirais qu'il n’existe qu'une seule bonne méthode pour éviter à un tel destin : c'est beaucoup de bon sens, une extrême prudence et encore beaucoup de chance. 

L’autre, bien sûr, qui est encore mieux, est d'éviter le ski hors-piste. 

Toutes les autres bonnes raisons d'essayer de justifier les malheureuses victimes de la plupart des avalanches ont toujours bien du mal à se justifier et n’appartiennent pas à une feuille de route fiable avant de se lancer dans une masse de neige inconnue ... 

mardi, février 09, 2021

Cet éternel petit garçon qui m’habite ...

Il y a une énorme partie de ma personalité qui reste espiègle et qui appartient à mon cœur d’enfant. 

Elle me garde tourné vers l’avenir, curieux et toujours prêt à me lancer dans toutes sortes de nouvelles aventures. C’est un esprit que j’adore, qui se renouvelle sans cesse et reste toujours frais et pétillant. 

Est-ce mon moteur intérieur, mon distributeur d’énergie constant ? 

Je dirais oui, et plus j'entasse les années sur le long chemin de ma vie, je chéris cet esprit plus que jamais, et veux le garder, frais et plein d'énergie à portée de main pour le reste du trajet ...

lundi, février 08, 2021

Trump, pot d'échappement américain

Quelqu'un à la radio évoquait toutes ces familles qui profondément divisées à propos de Trump et du Trumpisme, et je pensais que le succès de Trump, parmi les ces gens « déplorables » qui le soutiennent encore. 

Il leur a donné totale liberté d'action pour accomplir, planifier et valider des actes terribles, comme la prise d'assaut du Capitole Américain et le desir d’assassiner certains membres du Congrès, mentir de façon flagrante, rechercher la vérité dans les théories de complot et être raciste entre autres méfaits. 

« Mon président m'a dit que je pouvais faire ça ! » est l'excuse générique pour se conduire mal et suivre les ordres du dictateur Trump. Dans la société, la moralité, la religion, les lois, les tabous et l'ordre accepté empêchent la plupart des gens de se dévoyer, et il a fallu un Donald Trump pour puiser dans ces tendances réprimées, interdites ou néfastes au sein de la population générale. 

Une population qui définit la démocratie comme étant faite d'individus qui pensent ou agissent comme eux et surtout qui leur ressemblent parfaitement.

C’est pourquoi Trump, à mon avis, est le pot d’échappement du pays, un pot super-toxique en plus, et pour illustrer la chose d’une manière plus physiologique, c’est la représentation parfaite d’anus américain.

dimanche, février 07, 2021

Coincé sur le parking de Park City

Vendredi, une violente tempête de neige a fait rage sur Park City et c’est pourquoi j'ai décidé de rester près de la maison et de me rendre à Park City Mountain (à 5 minutes de chez nous) pour mon après-midi de ski. 

Il a neigé dur toute la journée, et quand je suis arrivé au parking, j'ai remarqué bien plus de circulation que d'habitude, sans parler du vent de panique semé par toute cette nouvelle neige, mais j'ai eu la chance de trouver une place. 

Le ski était fabuleux, il y avait beaucoup de monde pour un vendredi, mais j'ai réussi à skier dans des endroits où les queues sont faibles, voire inexistantes. Une superbe journée de ski en poudreuse fraîche, avec un vent de tempête et la plupart du temps, une visibilité quasi-nulle, mais c’est ce que j’adore ! 

Suite aux recommandations de mon épouse, j'avais mis mon long manteau Descente qui m’a garé bien chaud toute la journée. Le retour à la voiture à 16 h 15 fut une toute autre histoire. Toute la circulation était bloquée pour sortir des parcs à voitures.

C'était une impasse totale. Impossible de se dégager du pied de la station et malgré toutes mes ruses et trucs accumulés pendant 36 saisons de ski, j'étais bel et bien coincé comme le reste des skieurs et il m'a fallu une bonne heure pour rentrer à la maison, sans compter que quand j'y suis arrivé, j’ai du dégager un passage pour pouvoir mettre mon auto au garage. 

Il y avait des voitures partout, avec des plaques de Californie, du Texas et de partout ailleurs. 

Covid-19 doit créer une demande latente incroyable pour le ski et toute cette invasion fait aussi partie du prix que nous devons payer pour la notoriété de notre station de ski !

samedi, février 06, 2021

Modèles de vie remis à jour

En vieillissant, ce n'est pas une mauvaise idée de faire évoluer nos modèles de vie. 

Désormais, je pense que je peux trouver beaucoup plus de points communs avec moi et des personnes âgées, car elles sont à même de bien me guider à travers les derniers chapitres de ma vie. 

C’est pourquoi je suis de plus en plus intéressé par la façon dont les gens de mon âge et aussi sont qui sont beaucoup plus âgées restent actifs, gèrent au mieux leur vie et tirent le plus grand parti du temps précieux qui leur reste. 

Je pense, qu’ainsi, je peux glaner d’excellentes idées qui contribueront à rendre mes prochains jours sur cette planète plus heureux, productifs et épanouissants. Bien sûr, lorsque nous prenons le temps de chercher, il y a beaucoup d'excellents modèles à suivre parmi nos aînés.

Deux d'entre eux me viennent immédiatement à l’esprit ; comme vous pourriez vous en doutez, ceux-ci sont des personnages marquants de la branche du ski. 

Le Mégevan Émile Allais qui est décédé en 2012 à 100 ans et l’un d’entre eux, tandis que l'autre est Klaus Obermeyer, un immigrant allemand qui vit près d’Aspen, dans le Colorado, et qui vient de fêter ses 101 ans en décembre dernier. 

Tout au long de leur longue vie, ces deux personnages ont adoré ce qu'ils faisaient, y compris la montagne et le ski bien entendu. Ils ont skié tard dans leur vies, 

Émile Allais avait 90 ans quand il s’est cassé l’épaule lors d’une collision avec un snowboardeur, mais il n’a cependant pas laissé tomber ses planches et a continué de skier après jusqu’à ce qu’il ait près de 100 ans. 

Quant à Obermeyer, le jour de son 100e anniversaire, il a déclaré qu'il skiait toujours, et a ajouté que pour lui, le ski était désormais plus facile que la marche !

vendredi, février 05, 2021

Force vitale et grilles-pain

Cela fait longtemps que je visualise nos vies humaines, comme un alignement de grilles-pain, tous branchés et donc bien vivants et tout à fait fonctionnels. L'énergie électrique qui les animent et leur permet de fonctionner n'est pas différente de ce que nous appelons « force vitale », ou encore du « Chi » tel qu’il est décrit dans la Chine ancienne.

Appelée « ki » au Japon et « gi » en Corée, cette même force vitale fait référence au flux d'énergie qui alimente tous les êtres vivants tels que les plantes, les humains et les animaux. 

C’est en fait la chose la plus proche de l’air que nous respirons et que nous connaissons si bien car nous en faisons l'expérience au quotidien. Le Chi n’est pas nouveau et remonte au taoïsme et donc au 5ème siècle avant Jésus-Christ. 

Dans ma philosophie personnelle, la fusion de notre corps physique avec notre esprit peut également etre compare au matériel physique et la mémoire vive d’un ordinateur ou d'un smart-phone, qui doit être alimenté par un courant électrique (force vitale), sans laquelle il y a pas de vie. 

Comme vous pouvez le comprendre, cette vue des choses laisse peu de place à un concept de vie après la mort ...

jeudi, février 04, 2021

Les dangers du déneigement

Il n’est pas rare que des problèmes liés au déneigement provoquent des conflits entre individus. 

Cela m'est arrivé il y a plusieurs années avec mon voisin d'à côté et c'est en fait devenu un problème récurrent avec lui. 

Il y a quelques jours, il a trouvé le moyen pousser sa neige vers l’entrée de ma maison. Je l'ai immédiatement appelé à ce propos, et il est venu régler le problème avec sa pelle, ôtant ainsi sa neige de ma propriété.

Ce ne fut donc pas aussi grave que ce qui s’est passé ce lundi près de Scranton, en Pennsylvanie, quand un couple n’avait pas trouvé mieux que d’envoyer leur neige chez le voisin. 

Ce dernier n’ayant pas appréciée le geste, a tué le couple et s'est suicidé peu de temps après. Une résolution de conflit assez coûteuse au vu de quelques malheureux mètre cubes de neige. 

J'espère que mon propre voisin se comportera mieux que cet individu irascible, ou mieux encore, qu’il arrêtera d’envoyer sa neige chez moi !

mercredi, février 03, 2021

Ma nouvelle façon d'enseigner le ski

Quand j'étais moniteur de ski, je pense que j'étais trop technique, et le plus souvent, je ne tenais pas suffisamment compte des aspirations sociales de mes clients ainsi que de ce qu’il tiraient de cette expérience. 

Avant tout, pour moi, le ski était mécanique et technique, et même si j'étais passionné par le sport, je voyais surtout le besoin d'amélioration technique qui allait bénéficier mes clients. Ceci, juste pour dire que j'aurais pu - rétrospectivement – avoir une bien meilleure carrière en tant que moniteur de ski. 

Aujourd'hui, ma liste de clients a beaucoup changé. D'une part, elle a considérablement rétrécie, il ne s'agit désormais plus que de ma famille proche. Je partage également gratuitement mes connaissances et mon accompagnement avec ces personnes. 

Et pourtant, je suis également devenu un bien meilleur prestataire de services pour eux. Je me concentre uniquement sur leur plaisir. Pas beaucoup, voire pas de technique du tout. Juste le choix le mieux approprié de terrain et de pistes pour la meilleure expérience en ski possible. 

C'est tout! N’est-il pas encourageant de voir que nous pouvons quand me changer pour le meilleur, avec suffisamment de temps ?

mardi, février 02, 2021

Transports en commun et Covid-19

Dimanche était une journée exceptionnelle, débordante de belle poudreuse, et devinez quoi ? Les skieurs ont envahi Park City en masse, comme je n'avais jamais vu ça auparavant. 

Je suis parti à 12h45 pour skier avec mon petit-fils pendant l'après-midi, et après avoir bataillé pendant 20 minutes pour éviter les SUV géants qui se déplaçaient dans toutes les directions à l'intérieur d'un parking surchargé, cherchant tout comme moi, une place pour se garer, j'ai décidé d’aller au parc à voitures du lycée, qui pendant le week-end sert de trop-plein pour les skieurs, et de là, prendre le bus pour la station de ski. 

Quelle bonne idée j’ai eu là ! Le ski fut fabuleux et nous avons passé une merveilleuse après-midi. Le seul bémol se trouva lors du voyage retour de la station au parking ; nous étions coincés comme des sardines dans un bus non ventilé. D’accord, les gens portaient leurs masques mais sans ventilation l'air était stagnant et il y avait tout simplement trop de gens entassés à l'intérieur de l’autobus.

J'ai prié pour que nous n'ayons pas de passager Covid super-contagieux à l'intérieur et c’est le moment où j'ai envié les modestes petites sardines; au moins, elles ne risquent pas attraper le coronavirus dans leur boites !

lundi, février 01, 2021

Vieux skieurs ? Battez-vous !

Si la personne âgée qui adore la glisse veut encore s’amuser, elle doit absolument devenir plus économe de ses mouvements et devenir aussi « subtile » qu’elle en a la possibilité. 

Ce n'est pas une révélation pour moi. Avec l'âge, arrive un besoin criant pour une économie accrue de force physique qui implique non seulement d'évoluer comme une plume sur la neige, mais aussi d'éviter les chutes autant que faire se peut (« Ne pas tomber à tout prix » serait parfait, mais reste un « vœu pieux ! ») 

Toujours dans la même optique, le skieur âgé doit continuer à repousser les limites du possible, et s'il est hors de question de pousser sur celles-ci, il doit à prix se maintenir ne jamais accepter de faire marche arrière. 

Enfin, le skieur plus âgé ne doit jamais accepter ses défaites, et si les circonstances tournent mal ou se détériorent, il doit savoir recommencer, afin d'exorciser celles-ci, et empêcher que la porte ne se ferme pas de manière définitive. 

Avec ces bons et solides conseils d’un autre vieux qui sait ce que sait d’être moins jeune, profitez bien de ce qui reste de votre saison d'hiver !