À l'école, l'éducation physique a toujours été pour moi un véritable cauchemar. Je me sentais bon à rien et personne ne se gênait pour me le rappeler. J'étais assez maladroit, je ne pouvait pas courir vite, je ne parvenait pas à sauter en hauteur et je ne pouvais guère grimper à la corde. Pour la plupart, mes professeurs d’éducation physique se moquaient de moi et me prédisait d’emblée que je finirai gros, gras, et que je n'arriverai jamais à rien.
Même si j'essayais de dire à mes camarades que j'étais un très bon skieur (ce qui à l’époque n'était pas tout à fait vrai) je me sentais comme un chien dans un jeu de quille au beau milieu d'un groupe de jeunes garçons déjà tous obsédé par la performance. C'était jusqu'à ce que je sois en dernière année de lycée que les choses ont finalement changé. Monsieur Deruaz, notre professeur de gym cette année, avait emmené notre groupe faire une randonnée rapide jusqu'à sommet du Chevran, un petit pic qui domine la petite ville industrielle de Cluses du haut de ses 1187 mètres.
Cela prend normalement environ deux heures pour gravir les 702 mètres de dénivelé et dès le départ, je me suis senti pousser des ailes. Très vite, je me retrouvait dans le groupe de tête, baigné enfin dans cet environnement de montagne que j'adore et dans lequel j'ai été élevé. Quand le sommet s'est approché, le groupe était déjà fort étiré et c'est là que je suis allé encore plus vite et que j'ai pris la tête en dépassant notre prof est en devenant le premier à atteindre le sommet. J'avais enfin démontré ce dont j’étais capable et ce faisant, me prouvait ainsi que tout était possible.
vendredi, août 26, 2011
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