Hier, c'était la rentrée scolaire à Park City et j'essayais de me souvenir comment les choses se passaient dans ma tête quand j’étais sur le point d'attaquer une nouvelle année l’école. D'abord, j'avais parfois la chance de porter de nouveaux vêtements, marchais dans une paire de chaussures neuves et bien raides et pouvais montrer à mes copains un nouveau cahier, un beau stylo et quelques crayons. J’éprouvais un sentiment de renaissance, de renouveau et pour moi - qui la plupart du temps était un élève bien médiocre - une occasion providentielle de me voir octroyer une seconde chance, un peu comme un détenu à qui on annoncerait sa remise de peine.
Même en cherchant bien, je ne peux guère penser que j'avais peur ou que je me sentais inquiet en ce jour apparemment béni. Mes espoirs étaient gonflés à blocs, mes intentions étaient pures et étonnamment positives, et pourtant, en général, cette poussée d'adrénaline allait tourner court une ou deux semaines plus tard. Mais tant que ce sentiment de tout recommencer à zéro durait, tout était merveilleux et j'ai eu bien du mal à le retrouver même quand je commençais de nouveaux emplois ; à ce moment, mon innocence avait disparu, mon cynisme grandissait et mes appréhensions étaient omniprésente. Bon sang que je regrette ces rentrées scolaires !
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