Nous venons d’avoir de nouveaux voisins. Ceux-ci ont acheté une belle maison de 3 millions de dollars située juste en face, et au dessus de chez nous. La maison est assez grande et domine de façon impressionnante notre demeure qui est beaucoup plus modeste. En fait, c’est un peu comme le château médiéval typique qui domine les chaumières de ses serfs.
Les propriétaires viennent de Californie, le maître de maison a apparemment un très belle situation et tous les attributs qui mettent en valeur son statut social. Depuis leur arrivée sur les lieux il y a quelques mois, nous avons eu peu d'interactions avec eux. Toutes se sont tous produites lorsqu'ils sont apparus du haut de leur perchoir et qu'ils nous ont adressés la parole comme la famille royale le fait depuis l'un des balcons du palais de Buckingham, créant implicitement une relation « souverain à sujet ».
Il y a quelques nuits, un de leurs fils, âgé d'une trentaine d'années, ainsi sa femme, s’y trouvaient seuls en compagnie d’un autre couple. Il nous ont invités à escalader leur repaire pour boire un pot. Nous avons passés un excellent moment ensemble.
Dimanche soir, alors qu'elle était en train d'arroser ses arbres, la maîtresse de maison s'est adressée à ma femme et à moi, du haut de sa résidence et nous a invités à venir prendre un verre le lendemain à 18 heures. Ce n’était pas particulièrement ce que nous avions prévu pour cette soirée, mais par civilité et par souci de faire bon voisinage, nous avons acquiescé.
Ainsi, vers 16 heures, nous avons commencé à préparer un beau et délicieux plateau de hors d’œuvres avant de grimper les nombreuses marches qui mènent à l’imposante résidence. En sortant de notre maison, nous avons été stoppés dans notre élan par un autre fils de la famille qui a prononcé quelques mots en français et nous a souhaité une bonne soirée.
Ses dernières paroles étaient inquiétantes et impliquaient qu’il n’avait du tout prévu de nous voir dans l’immédiat. Ma femme et moi nous sommes regardés avec un mélange de confusion et de doute. Était-ce la bonne nuit, le bon moment ou nous serions nous tous les deux trompés ?
En dépit de cette petite phrase inquiétante, nous avons persévéré, grimpé jusqu’au sommet, sonné à la porte, attendu pendant de longues secondes et quand la porte s’est ouverte et que le maître de maison nous a vus tenant notre plateau d’amuse-gueule, celui-ci qui ne nous attendait pas du tout, nous a dit: « Désolé, mais nous avons une réservation au restaurant et nous devons partir immédiatement »
J'ai quand même réussi à placer: « Eh bien, hier soir, votre femme nous a invité à venir prendre un verre avec vous ce soir ... » Il a alors maugréé « Désolé ! » avant de nous fermer la porte au nez, et nous laissans comme seule option de faire demi-tour, humilié et ressemblant à deux chiens dans un jeu de quilles.
Nous sommes rentrés à la maison, avons bu un coup dans notre jardin pour nous remettre de notre choc, et nous sommes enfin posé la question de savoir si nous avions bien comprit l’invitation reçue la nuit précédente. Très vite, nous sommes tombés d’accord que c’était bien le bon jour et la bonne heure.
Nous avons ensuit dîné et puis sommes allés faire notre promenade habituelle de 3 km. Quand nous sommes rentrés à la maison, environ 90 minutes après l’incident, le maître de maison était en train d’arroser ses arbres et nous a alors dit: « Revenez jeudi pour prendre un verre ! » En cour, nous avons répondu « Non, merci ! » et j’ai ajouté: « Je ne compte pas me faire prendre à deux reprises ! Non, nous ne viendrons pas. »
C’est là qu’il a dit: « Nous avons juste fait une erreur! » et que j'ai répondu : « Quand je fais des erreur, je m'excuse tout de suite ». Nous sommes repartis en direction de notre porte d'entrée et c'est là que j'ai découvert, collée sur celle-ci, un post-it dans lequel sa femme s'était excusée, mais à ce moment-là, il était trop tard, le mal était fait et c'est la fin de mon histoire.
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