Jeune garçon, ma transition de la classe de 6ème et au-delà n’a pas été facile du tout. Après quelques années plutôt bonnes à l’école élémentaire, je suis allé dans ce qu'on appelait encore un « Cours Complémentaire » où la structure était beaucoup moins rigide, les professeurs plutôt médiocres, le tout aggravé par le chantier de construction du nouveau « Collège d’Enseignement Général », les locaux ayant été entièrement reconstruits pour accueillir un nombre croissant d’élèves.
Je suis resté dans cet établissement jusqu'en fin de 4ème. Pendant les trois années passées dans cet établissement, je ne parvenais pas à me concentrer, à faire mes devoirs, bref à trouver ma place, car je n’avais aucun intérêt et aucune motivation pour apprendre.
La seule chose que je pouvais faire assez bien devant ma classe, c’était le clown, mais c'était à peu près tout. Je ne pouvais tout simplement pas trouver mon rythme et m’épanouir dans ces lieux. Littéralement, je me sentais pris au piège entre mes très mauvaises notes, mon manque d’aspirations et sans aucune échappatoire apparente.
C’est ainsi, qu’un jour, vers la fin de l'année scolaire, alors que j'étais assis dans le bus scolaire, en rentrant chez moi en fin de la journée, que mon voisin, qui n'était autre que Marcel, le fils de l’instituteur que j’avais auparavant, m'avait confié qu'il allait s'inscrire à l'examen d'entrée à l'École Nationale d'Horlogerie, un pensionnat très strict, une sorte d'établissement technique, situé à Cluses qui bien qu’assez proche, était une ville d’un accès peu pratique.
J’avais trouvé que c’était là une idée originale, sur le moment, j’étais intrigué pas les mécanismes horlogers et tout autant par l’inconnu, et j’avais alors pensé que cela résoudrais tout mes problèmes. Quelques jours plus tard, juste avant la date limite d'inscription, ne réalisant toujours pas ce que je pourrais bien faire dans cette école, j'envoyais ma demande par la poste.
Plus tard, je passais l’examen que mon camarade Marcel allait échouer, et sans que je m’en rende compte, cette réorientation totalement impulsive allait avoir des conséquences extrêmement importante sur mon avenir.
J’allais non seulement beaucoup mieux travailler dans cette école, apprendre énormément en matière de structure personnelle et de discipline, et en plus rencontrer des camarades de classe qui allaient influencer mon avenir de manière décisive.
À ce jour, il m’est quasiment impossible d’imaginer les choix alternatifs que j’aurai pu faire et les conséquences qu’ils auraient pu avoir sur ma vie !
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