mercredi, avril 30, 2008

La Chine peut-elle exploser ?

Tout ce qui est chinois n’est pas très populaire en ce moment. Des aliments aux produits pharmaceutiques toxiques en passant par les jouets dangereux, les vêtements de mauvaise qualité et le mauvais traitements des Tibétains, le monde tout entier a maintenant quelque chose à reprocher à cet immense pays. Que va-t’il se passer entre cette nation et le reste de la planète ? Le titre de cet article semble bien radical, mais voici de quelle manière l'Occident compte gagner la guerre contre les Chinois. D’abord, les forces du divertissement (essentiellement américaines) vont occuper les positions les plus stratégiques avec leurs films et émissions de télévision abêtissantes et peu à peu infiltrer l'esprit confucéen, inculquant ainsi à tous ses adeptes les vertus de la consommation, de l'égoïsme à outrance et de la cupidité que nous avons pratiqué assidûment depuis plus d'un siècle. Les commandos de l'automobile vont ensuite intervenir et emballer chaque chinois dans une boite à quatre-roues qui crachera un peu plus de CO2 et finira par paralyser Beijing, Shanghai, tout le reste du pays avec la totalité de ses villes et de ses routes. Enfin, l’armée de la boisson, de l’alimentation et des drogues en tous genres se joindra au cow-boy Marlboro afin de convertir ces 1,3 milliards anciens gardes rouges en buveurs de Coca-Cola, en dévoreurs de Pizzas et en adeptes de Mac-Do. En l'espace de quelques années, la Chine commencera à s’enfler et très vite prendra la forme d’une immense bulle à l’échelle planétaire, le tout étant suivit par une formidable explosion; vous êtes désormais prévenus, on pourrais tous sauter…

mardi, avril 29, 2008

Clôture à Snowbasin

Bien qu’un peu frais, ce dimanche se présentait comme un jour exceptionnellement beau, et je convainquais Evelyne d’aller à Snowbasin pour y skier ensemble une dernière fois cette saison. Par rapport aux jours précédents, la température était en légère hausse, mais la neige restait malgré tout assez bonne pendant la plus grande partie de la matinée. Beaucoup de skieurs et de surfeurs étaient au rendez-vous, certains déguisé très créativement ou habillés de manière minimaliste en dépit de la fraîcheur persistante ; après tout, c’était la une façon de fêter la fin d’un hiver qui restera dans les annales pour son enneigement exceptionnel ! Vers 13 heures 30 nous mettions nos planches de coté et déjeunions dans l’un des édifices magnifiques - pour ne pas dire ostentatoires - situés sur les pistes. Après cela, nous visitions la petite ville de Huntsville qui, contrairement a l’opulence des « lodges » du massif, est restée très simple et se trouve située sur la rive d’un lac, quinze kilomètres plus bas, dans la vallée. À moins que Snowbasin ne développe sa propres infrastructure hôtelière au coeur de la station et autour de ses pistes, en offrant en plus suffisamment de lits, cet excellent domaine skiable ne peut guère que rester une station de week-end pour les gens vivant autour de la ville d’Ogden, et tout le luxe de ces restaurants ne servira jamais à la clientèle richissime à qui il est destiné…

lundi, avril 28, 2008

« Juno » nous a laissé à moitié enceinte

Lorsque nous sommes allés voir le film « Juno » dimanche soir, nous comptions assister à une bonne comédie ; nous avions vu la bande de lancement à de très nombreuses reprises en riant bien à chacune de ses reparties et pensions qu’il s’agirait un bon divertissement. Ce ne fut malheureusement pas le cas ; Bien que le choix et le travail des acteurs aient été excellents, le script était tellement exagérée qu’il réussissait à tuer l'effet désiré. Ce que je veux dire par là est que les dialogues étaient artificiellement « amplifiés » et constituait une énorme distraction dans ce qui aurait pu être un grand film autour d'un excellent thème. Si vous n’avez pas encore vu « Juno » économisez donc le prix d'un billet de cinéma ou de location de DVD, et regardez juste la bande-annonce qui peut être visionnée à partir du site officiel ; c’est là que se trouvent les seuls bons dialogues de cette réalisation…

dimanche, avril 27, 2008

La folie de l’eau en bouteille

Je suis né à Thonon à quelques kilomètres seulement de la source Cachat, là où l’eau d'Evian est mise en bouteille. Quand trente ans plus tard je m’installais pour vivre en Amérique, j’avais du mal à croire qu’une commercialisation sophistiquée et que la demande des consommateurs puissent causer le transport de toutes ces bouteilles d’eau à travers l’Atlantique. Un peu comme l’art de « vendre des réfrigérateurs aux Eskimos ! » Une dizaine d'années plus tard, je lisais que des tests de consommateurs avaient déterminé que par rapport à l'ensemble des eaux en bouteille vendues aux États-Unis (il s’agissait à l’époque d'Evian, Perrier, Poland Springs et San Pellegrino), l'eau du robinet de la ville de New York était jugée la meilleure et la plus propre à la consommation. Depuis ce temps, la demande pour l’eau en bouteille aux États-Unis n’a cessé de grandir au point qu'aujourd'hui les écologistes lancent un cri d’alarme car toutes ces bouteilles vides non-dégradables sont devenues un énorme problème tout comme ces sacs d'épicerie en plastique qui s’accrochent sur tous les arbres et finissent trop souvent dans le ventre des poissons. Tôt cette semaine, Evelyne me transmettait un article récent du « Smithsonian Magazine » déclarant qu'il fallait 17 millions de barils de pétrole chaque année pour fabriquer toutes les bouteilles d'eau nécessaires au marché américain, soient assez pour faire le plein de 1,3 millions de voitures pendant un an, ce qui est dingue. Peu après, j'écoutais NPR, la radio publique Américaine, qui racontait que « Fiji, » la marque d’eau minérale qui en ce moment se vend le mieux en Amérique, amène bien entendu son produit des îles Fidji, et pour compenser son « empreinte carbonique » prétend replanter des arbres en quantités massives ; Ce genre de déclaration me ferai rire si elle n'était pas si hypocrite. Faites le compte : Pétrole pour fabriquer les bouteilles, risques de santé associés à celles-ci , problèmes d’environnement et coûts de fret vont sans doute faire de la bouteille d’eau minérale en plastique la prochaine victime du courroux populaire après cette chère Marlboro. Ceci dit, le bon vieux snobisme demeure la raison principale pour tous ces problèmes et tous les vaniteux qui consomment cette eau embouteillée méritent un bon coup de pieds au derrière pour maintenir une demande insensée !

samedi, avril 26, 2008

Devinez qui est venu dîner ?

Hier, Evelyne est descendue dans la vallée de Salt Lake pour garder Finn. En fin d'après-midi, quand elle m'a appelé pour me dire qu'elle rentrait, j'ai eu le plaisir d'apprendre que notre petit-fils et ses parents allaient également dîner avec nous ; le menu était tout simple et pour une fois, j'étais entièrement responsable: Nous allions partager une bonne raclette (avec du fromage de Savoie, s’il vous plaît) et déguster une belle salade de pissenlit que j'avais laborieusement récolté quelques heures auparavant en quantité suffisante pour nourrir quatre personnes - c'est encore tôt dans la saison . Lorsque Finn est arrivé, j'ai trouvé qu’en moins d’une semaine il avait beaucoup changé. Je l'ai tenu et il m’a souri à plusieurs reprises. Il n’y a pas à discuter, je dois être un type rigolo. Si vous désirez faire plus ample connaissance avec Finn, visitez la galerie de photos qui a été mise en place pour cela ; assurez vous de bien voir toutes les pages, mettez un signet et régalez-vous !

vendredi, avril 25, 2008

Laminé par ses potes

Il était une fois à Avoriaz un couloir bien raide qui s’appelait le « Président. » On y accédait à partir du « Crôt, » la piste principale menant de la station aux Prodains, où est située la gare de départ du téléphérique. Ce goulet a maintenant disparu, envahit par les arbres et les buissons, mais au début des années soixante-dix, c’était un passage impressionnant, raide et étroit qui en faisait une expérience incontournable dans la panoplie du skieur accomplit. Plus précisément, ce passage légendaire était situé juste après le virage en épingle à cheveux du « Défaugt » et plongeait tout droit jusqu’au plat des Prodains. Dans cet esprit, rembobinez la cassette au mois de Janvier 1971, et visualisez une meute de jeunes moniteurs sans clients mais chargés d'adrénaline et skiant comme des fous sans se soucier de rien. C'était un jour où la neige était à la fois profonde et lourde, les gros flocons qui tombaient étaient chargés d’humidité et la visibilité était très marginale. Jean-Claude Page se trouvait en tête du groupe et virait soudainement à droite pour plonger à toute vitesse avec tous ses poursuivants dans le « Président. » Tout allait à train d’enfer jusqu’au premier tiers de l'étroite ravine quand Jean-Claude perdait soudainement l’équilibre et tombait, ne laissant à ses potes ni le temps, ni le choix de faire quoi que ce soit, sauf de lui skier dessus, tous pensant probablement qu'ils avaient accroché soit une souche, soit une « véroche... » Dieu merci, la neige était à la fois généreusement rembourrée et sans fond, et ainsi Page survivait ce laminage, revenant très vite à lui sans même trop penser à secouer la neige qui traînait dans son cou et dans le bas de ses reins, en pensant simplement qu’il avait eu l’impression de porter le poids du monde tout entier pendant quelques secondes. Celui qui allait devenir directeur de l'école de ski Avoriaz quelques années plus tard avait - sans trop le savoir - fait sa première expérience en tant que meneur d’hommes…

jeudi, avril 24, 2008

Jour de ski à Snowbasin

Cette station de ski est située à plus d'une heure de route de Park City ; c’est aussi l’endroit où eurent lieu les épreuves olympique de descente et de super-G en 2002. Je n'y avais jamais skié auparavant, et ce mardi, je prenais la route pour évaluer les lieux. Cette station de ski appartient au multi-milliardaire Robert Earl Holding, qui a fait sa fortune dans le pétrole ; il réside dans l’Utah, et en plus est propriétaire d'hôtels et de la station de ski de Sun Valley, dans l'Idaho. Le massif de Snowbasin est exposé au soleil du matin, tout comme la plupart des pistes de Champéry en Suisse, et cela n’est pas sans affecter la qualité de la neige, mais l’étendue limitée du domaine sur laquelle j'ai skié était tout simplement fantastique. Je dis limitée, parce qu'hier seule la partie centrale du massif était ouverte aux skieurs. Ce qui est unique à propos de la télécabine équipant ce secteur est que chaque cabine porte le nom d’un champion ou d’un médaillé olympique, et que parmi des dizaines de noms, j’ai ainsi vu défiler ceux de Jean Vuarnet, Stein Eriksen, Jean-Claude Killy et Toni Sailer, avec leurs drapeaux respectifs décorant l’extérieur de chacune des nacelles. Bien que les conditions fussent quelque peu limitées, il était malgré tout possible de parcourir un dénivelé de plus de 700 mètres sur une bonne sélection de pistes, toutes assez longues et variées. Dès que la neige est devenue plus douce, j'ai traversé en direction de la piste de descente hommes « Grizzly » et y trouvais des conditions exceptionnelles avec une couche superficielle de neige grise bien "grasse", laissant de belle traces blanches sur mon passage. Quand je retournais à mon auto, j’avais skié près de 10 000 mètres de dénivelé et je me suis promis de revenir l'hiver prochain pour explorer cette station voisine dans son intégralité.

mercredi, avril 23, 2008

Suivit sur pissenlit

Mon récent blog sur cette délicieuse salade a suscité une réaction de la part de mon bon ami Jean-François Rosset à Morzine qui, dans un appel téléphonique, m’a dit que la photo utilisée en illustration ne correspondait pas tout à fait au texte. Il a objecté qu’il était possible de discerner des lardons dans le plat ainsi que des échalotes, et cela était une assez mauvaise idée, car leur forte saveur ne manquerait pas de dominer le goût subtil de cette salade sauvage. Eh bien, Jean-François a absolument raison, et je dois présenter mes excuses pour avoir induit en erreur lui et tous nos lecteurs. Après cela, j'ai ramassé une petite salade de pissenlit lundi après-midi (la toute première de la saison) et il nous l’avons préparée pour le dîner. Donc, pour tout bien mettre au clair, voici une vraie photo de celle-ci. Oh oui, c'était un vrai délice !

mardi, avril 22, 2008

Accent étranger, cordes vocales et puberté

En télésiège, les Américains sont beaucoup plus sociaux que les Européens, ils ne manquent presque jamais d’engager la conversation, ou si vous commencez, ils vont y participer, raccourcissant ainsi les cinq à dix minutes de montée. Seul un petit pourcentage de gens refusent tout dialogue, et croyez-moi, je skie beaucoup, donc je sais de quoi je parle ! Cela m'amène à mon sujet qui ne manque jamais de m’énerver lorsque la personne assise à mes côtés demande: « D’où venez-vous? » Je ne réponds généralement pas sans que mon interlocuteur travaille pour « gagner » la réponse. Je leur donne ainsi trois essais, et la bonne moitié les rate tous en disant que je dois être de Croatie, d'Allemagne ou encore de la République de Géorgie. Les autres y arrivent au bout de deux ou trois tentatives et la minorité plus intelligente déduit assez vite que je dois venir de France. Voilà pour la partie facile, car bien souvent ces petits malins, après avoir appris que j'ai vécu pendant plus de 30 ans aux Etats-Unis, ne manquent pas de me demander: « Comment se fait-il que vous ayez toujours votre accent ? » Je procède alors à leur « donner une leçon » en disant que, si une langue étrangère est apprise au-delà de la puberté, il y a de fortes chances que l'accent d'origine – aussi faible qu’il puisse être - restera ancré à jamais, simplement parce qu’après l'adolescence, les cordes vocales perdent leur flexibilité et sont donc incapable de s'adapter comme c’est le font les enfants qui adoptent le parfait accent en apprennant une nouvelle langue. Après mon exposé, le passager hoche la tête de manière l'admirative (du moins c’est ce que je crois), et semble très reconnaissant d’avoir appris quelque chose de nouveau en remontant la pente…

lundi, avril 21, 2008

J'arrête de me plaindre !

La nuit dernière, nous avons vu un film très dur mais débordant d’inspiration ; "Le Scaphandre et le Papillon" est un film de Julian Schnabel réalisé en 2007, qui a du reste remporté le prix du réalisateur à l'occasion du dernier Festival de Cannes. Il s’agit de l’histoire remarquable de Jean-Dominique Bauby, le charismatique rédacteur en chef du magazine "Elle" qui se réveille un jour dans une chambre d'hôpital, victime d'une attaque cérébrale. Alors que son état physique lui laisse peu d'espoir pour l'avenir, il commence à découvrir que les passions de sa vie, ses souvenirs riches et une imagination renaissante vont l'aider à vivre en dépit de sa terrible affliction. Après avoir été captivé par ce récit, je me suis rappelé une fois de plus que vie et bonne santé sont si précieux que je n'aurai jamais plus le droit de se plaindre quand je dois affronter les petits problèmes et les douleurs de la vie (par comparaison à la situation dans laquelle se trouve Bauby,) et que je dois toujours continuer d’aller de l’avant, c’est à dire de bien assumer tout ce qui vient vers moi et de toujours faire face, sans chercher à m’échapper ou trouver des tas d’excuses. Une bien forte leçon pour quelqu'un aussi comblé que moi!

dimanche, avril 20, 2008

À la recherche du premier pissenlit

Avec le sushi, le pissenlit (Taraxacum officinale) est de loin mon mets favori. J'ai commencé à en manger lorsque j’étais encore enfant grandissant en Haute-Savoie et j’ai toujours pensé qu’il s’agissait d’un plat d’une grande délicatesse. J’ai été introduit au sushi beaucoup plus tard, vers la fin des années soixante-dix alors que j’habitais à New York. Aujourd'hui, je suis impatient de voir toute la neige qui encombre encore dans notre jardin fondre aussi vite que possible pour pouvoir déguster notre première salade de pissenlit de l'année. Evelyne la prépare comme nous l'avons toujours fait à Montriond, mon village d'origine. Une bonne vinaigrette avec vinaigre balsamique, huile d'olive, moutarde, sel et poivre, et avec en plus des œufs durs coupés. Contrairement à ce qui se fait, nous gardons la recette très simple et n'ajoutons aucun lardons. Mais savourer cette salade ne représente qu’une partie de l’expérience qu’offre le pissenlit ; d'abord il y a le plaisir de cueillir ces petites plantes dès quelles sortent du sol (on ne ramasse pas les vieux pissenlits, ceux-ci ont perdu leur tendresse et doivent être exclusivement réservés a l’alimentation des lapins, pas des humains !) Nous commençons donc la récolte dans notre jardin ou il n’y a ni produits chimiques, ni animaux domestiques, donc tout y est bien propre et comestible. Puis, au fur et à mesure que la saison avance, nous montons progressivement un peu plus haut sur la montagne. Habituellement, nous pouvons apprécier ces longues feuilles dentelées en avril et en mai. Avec une saison aussi tardive que cette année, nous pourrons sans doute encore cueillir une bonne salade vers la fin juin. Nettoyer cette petite récolte est perçu par beaucoup comme une sale corvée, mais pas pour moi ; je trouve que c'est un art, ou plutôt un rituel. Cela me ramène à ma jeunesse, me rapproche de la nature et, tout comme le yoga, c'est un très bon moyen d'oublier tout ce qui se passe autour de moi. Là encore, observez bien les feuilles du pissenlit et vous comprendrez très vite pourquoi je suis devenu accro ; maintenant, bon appétit !

samedi, avril 19, 2008

Les « mangeurs de neige »

Quand j’entends cette expression, cela me rappelle ma mère me demandant d’arrêter de manger de la neige lorsque j’étais enfant. Ceci dit, vous avez peut-être un peu de mal à imaginer quel genre de créature se nourrit de notre manteau neigeux. Eh bien il en existe une, et sans être du « vent » c’est précisément de vent qu’il s’agit. Le Chinook est le terme utilisé par la tribu indienne du même nom pour décrire un vent chaud qui souffle en hiver sur les pentes de nos montagnes de l'ouest américain. Partant du Canada, ces vents descendent les Montagnes Rocheuses d’abord sur l'Alberta puis arrivent aux États-Unis et soufflent sur les états du Montana, Wyoming, Colorado, Dakota du Sud et Utah. Ces vents chauds ne sont pas limités au continent nord-américain ; dans les Alpes, ils sont bien connus sous le nom de Foehn, et ils existent également dans les Andes d'amérique du sud où ils sont appelés Zonda. Les Californiens ont aussi une variante de ce phénomène avec les vents de Santa Anna qui causent souvent de terribles incendies. En descendant les pentes montagneuses, ces vents se réchauffent de plus en plus, au fur et a mesure qu’ils perdent de l’altitude, signifiant pour les habitants une augmentation forte et rapide des températures. La vitesse du vent croît de la même manière et peut parfois atteindre une intensité cyclonique. Ceux qui savent observer la nature peuvent voir qu’un Chinook est en route lorsqu’ils apperçoivent des traînées de nuages assez claires qui s’accrochent aux arêtes des montagne comme si elles étaient collées sur place. Ces nuages ressemblent à des doigts fantômes dansant dans le ciel. Comment ces vents chauds se forment-ils ? C'est le résultat de précipitations sur le pan exposé de la montagne qui fait suite à un réchauffement adiabatique* de l'air sur le versant protégé, alors que la majeure partie de l’humidité vient d’être larguée sur l’autre versant. À la suite de ces différents taux adiabatiques entre air humide et air sec, les masses d'air situées sur les versants protégés deviennent plus chaudes que sur les altitudes équivalentes des pentes exposées. Les vents de Chinook ou de Foehn peuvent alors faire monter les températures de l'ordre de 30 ° C juste en quelques heures. Ces vents sont précisément appelés « mangeurs de neige » car ils sont capables de faire fondre la neige - le plus souvent par sublimation - de manière extrêmement rapide. Quand la neige était encore une malédiction plutôt que l'or blanc qu’elle est devenue aujourd'hui, les vieux Hauts-Savoyards disaient qu' « une journée de Foehn fait fondre autant [de neige] que deux semaines de bon soleil... » Parce que la sublimation est le principal mécanisme en cause, ce processus n'est pas seulement basé sur une température élevée, mais aussi sur une humidité relative très basse. Pour couronner le tout, Chinook et Foehn auraient également des effets néfastes sur la santé et le comportement des personnes se trouvant sur leur passage, provoquant souvent des maux de tête, de l’anxiété ainsi que de l’irritation. Dès que ce temps artificiellement chaud et ensoleillé prend fin et que froid et neige sont de retour, chacun se sens immédiatement beaucoup mieux et se plaint alors du retour de l’hiver. Ça, je le savais, personne n’est jamais content...

* Changement de température alors que l’on gagne ou que l’on perd de l’altitude ; the taux normal de changement est en moyenne de 0.65 degrés Centigrades par 100 mètres.

vendredi, avril 18, 2008

Existe-t’il une bonne pizza en amérique ?

Pendant la trentaine d’années durant laquelle j'ai vécu aux États-Unis, je n'ai jamais pu trouvé une bonne pizza, vous savez, comme on en fait tous les jours, partout en en Europe. Bien sûr, j'ai mangé des pizzas en Italie, en Autriche, en France, en Allemagne et en Suisse, et dans la plupart des cas, elles étaient toutes très bonnes, avec naturellement divers degrés de présentation, de goût et de raffinement, mais la grande majorité d'entre elles était bien meilleures que ce que l’on appelle la « grande pizza américaine » de ce coté de l’Atlantique. L'été dernier, alors que nous nous trouvions en Californie, notre fille Charlotte nous emmenait à Zachary's Pizza à Berkeley, qui est du reste très célèbre tout autour de la baie de San Francisco. L'ambiance, la clientèle et l'attente constituaient probablement les éléments essentiels de cette expérience, mais pas vraiment la qualité du mets. Plus récemment, Evelyne et moi recherchions du carrelage en vue de refaire notre cuisine, et tombion sur Ozzy Fife à « Arizona Tile, » qui nous a fortement recommandé Settebello à Salt Lake City en tant que la plus « europénnes » des pizzerias de l’Utah. Comme j’adore la pizza, j’ais eu l’eau à la bouche pendant des mois dans la perspective de goûter à une tranche de cette fameuse tarte italienne. Nous avions tenté d'y aller avec notre fils Thomas lorsque Finn est né, mais l'endroit était alors tellement bondé que nous avions dut y renoncer (un bon signe, n’est-ce pas ?). Hier soir nous nous y rendions enfin pour déguster cette pizza tant attendue. Elle était cuite au feu de bois et n’était pas mauvaise, mais peut-être pas assez succulente pour justifier 40 minutes de route et faire deux fois le tour du quartier afin de trouver une place de stationnement. Ah oui, j'ai failli oublier; leur « gelato » était di-vin!

jeudi, avril 17, 2008

Le Pape rencontre le président Bush

Hier, Benoît XVI rencontrait notre président à huis-clos, et comme par hasard, j'étais invité à y assister, au nom de l'AFP, avec l'idée que j'allais très vite révéler ce qui s’était dit, comme cette administration encourage ce genre de « fuites. » Dick Cheney était assis dans un coin (!) du Bureau Ovale faisant semblant de lire le Wall Street Journal, mais écoutant attentivement la conversation. En lever de rideau, Monsieur Alberto Gonzales, entrait en tirant un cady chargé de trois casier de bouteilles d’eau d'Evian, quelques chiffons, et était accompagné de Britney Spears. Il proposait alors de procéder à une démonstration rapide de torture par « noyade simulée » et, par la même occasion, de tenter de modifier les mœurs de la célèbre artiste. L’expérience se solda par un succès total, Britney déclarant que ce n'était pas vraiment de la torture, mais plutôt un exercice quelque peu « déjanté, » mais suffisamment déplaisant pour qu’elle s’habille désormais plus décemment sur scène. Une fois cette partie terminée et nos invités partis, Benoît et George ouvraient leur porte-documents, répandaient paperasses et calculatrices sur le bureau présidentiel et se mettaient au travail. Tous deux soutiennent fortement l'aspect « sacro-saint » de la vie, mais George n’utilise pas la même méthode comptable que son homologue du Vatican. Ce matin-là, le Pape venait de recevoir un SMS de Jésus mettant à jour le nombre de victimes attribués à l'invasion américaine en Irak, et après y avoir ajouté tous les détenus condamnés à mort au Texas qui avaient été également approuvés par Bush, le décompte se montait à quelque 637.732 décès! L'accord que le Vatican envisagait avec la Maison Blanche rappelait un peu l'échange de crédits pour les émissions de carbone ; entre maintenant et la fin de son mandat présidentiel, George Bush aurait pour mission d’empêcher un nombre égal d’avortements afin de sauver son âme. Les données actuellement disponibles montraient que les seuls États-Unis ne pourraient pas fournir un tel chiffre. Sans perdre une minute George appelait Condi Rice et lui demandait soit de « trafficoter » les chiffres, soit de suggérer des sources supplémentaires d’approvisionnement. Sans hésiter, Condi déclarait: "Chine, Russie ou Brésil !" C'est à ce moment que Dick Cheney est intervenu en suggérant une invasion préventive du Brésil pour récupérer tous leurs avortements ; du reste Lula da Silva est un peu trop copain avec Hugo Chavez et de toute façons quelques barils supplémentaires d'éthanol seraient bien utiles juste avant la bonne saison et la reprise d'une forte circulation routière…

mercredi, avril 16, 2008

Le « tandem des neiges »

Il y a trente-cinq ans, vers la mi-avril, mon ami François Chauplannaz et moi tirions le diable par la queue, enseignant le ski à Avoriaz. Nous avions du bon temps et ne manquions jamais une occasion de trouver de nouvelles façons de nous amuser. À l'époque, j'avais une paire de skis Duret de 213 cm que j’avais décidé te transformer en tandem. J'invitais donc François à devenir mon co-équipier ; nous avions alors montés nos propres fixations sur ces skis (une paire de Marker Simplex et plaque tournante Rotamat pour lui et une paire de Look Nevada I et plaque tournante pour moi.), J'avais choisi la position arrière sur cet engin et mon pote occupait le poste de pilotage car il était un peu plus petit que moi et cela me permettait de voir par-dessus ses épaules. Le fait que j’étais aussi le plus lourd des deux occasionnait une forte tendance au « sous-virage » et nous nous trouvions souvent dans des situations dans lesquelles « la queue remuait le chien. » On aurait pu penser que comme sur un vélo tandem moins d'efforts auraient été requis, mais cela n’était pas le cas. Il était en effet très difficile de se maintenir debout sur cette embarcation improvisée et nous pouvions ressentir des efforts en torsion intenses allant dans toutes les directions; dieu merci, les skis tenaient le choc ! Un autre inconvénient était qu’il nous fallait nous séparer pour monter au télésiège en déchaussant partiellement et en ne retenant q’une demi-paire de skis chacun. Monter en téléski – et dieu sait s’il y en avait des tas à l’époque - exigeait de glisser sur un seul ski, ce qui s’avérait assez vite fatigant. Ceci dit, nous avons utilisé le « tandem des neiges » à de nombreuses reprises, surtout sur les pistes faciles d’Arare où nous attirions tous les regards. Il faut dire que nous étions beaucoup plus jeune à l'époque et d’une apparence un peu moins décrépie qu’aujourd'hui. Malheureusement, cette nouvelle forme de ski ne devait jamais connaître le succès escompté, et aujourd’hui, en bon Américain, je soupçonne qu’une « théorie de la conspiration » était déjà à l’œuvre dans le but de nous décourager. À l’époque, la SAMA (la société de remontées mécaniques), avec à sa tête René Baud craignait fortement qu’une pratique généralisée du tandem conduirait à ne vendre qu’un seul forfait par paire de ski, ce qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur les résultats d’exploitation. Rétrospectivement, nous avons probablement manqué de persévérance et il me parait désormais évident que nous aurions dut croire d’avantage en ce concept révolutionnaire. Si nous l’avions fait, François et moi serions aujourd’hui très célèbres et après avoir tourné des films, écrit des livres et fait des tas de conférences, nous serions probablement à la retraite, soit à Hollywood ou à Las Vegas ; mais à quoi bon, tout ça c’est du passé…

mardi, avril 15, 2008

Printemps pour deux jours !

Hier était une merveilleuse journée avec un ciel parfaitement bleu, un soleil radieux et une température atteignant les 16 degrés. Après avoir fait des tas de corvées tant à l'intérieur qu’à l'extérieur de notre maison, Evelyne et moi sommes allés faire une marche de 6 kilomètres, en partie sur l'asphalte et en partie sur la neige (le long d'une rivière où nous courrons habituellement pendant la bonne saison) ; là, l'effort exigé pour marcher sur la neige fondante en se tordant les pieds dans tous les sens nous à littéralement tués. Nous avions pris des vestes légères mais il nous a fallut très rapidement les enlever et nous nous retrouvions en train de marcher sur ce chemin enneigé en bras de chemise ! Nous savions que ces conditions ne dureraient pas car aujourd'hui le mauvais temps est de retour avec de la pluie pour commencer et bientôt un peu plus de neige pour conclure la journée. L'essentiel, c'est que ce lundi de printemps tout à fait idyllique restera un souvenir bien agréable car à la montagne il n’y a jamais de temps printanier qui dure plus qu’une paire de jours !

lundi, avril 14, 2008

Après-ski

Je suis presque soulagé de voir la saison de ski se terminer et nos trois massifs fermer leurs remontées mécaniques pour l'hiver. Désormais, plus aucune tentation d’aller skier quelques heures ; je peux maintenant me concentrer à fond sur ma « liste » de tâches à accomplir qui est aussi longue que le manteau neigeux est encore épais et qui a juste commencé de fondre. J'ai beaucoup d’activités planifiées pour aujourd'hui, comme d’ôter les portes-skis de ma voiture, la laver dans l'après-midi ainsi que de nettoyer la terrasse sur laquelle s’ouvre notre cuisine. J'ai aussi de nombreux d'appels téléphoniques à faire, m’occuper de ma déclaration d’impôts due dès demain, et suivre d’autres affaires pressantes. Pour accompagner tout cela, le printemps semble enfin au rendez-vous pendant au moins quelques jours, avec une température qui dépassait les 10 degrés hier après-midi! J’ai soit l'impression de recommencer une nouvelle vie ou simplement de me trouver rajeuni. Finalement, je ne regrette pas trop de ne plus pouvoir skier autour de Park City ; après tout, Snowbasin reste ouvert jusqu’à fin avril pour satisfaire mes pulsions de glisse et il y a toujours Snowbird qui continue de « tourner » tout le mois de mai!

dimanche, avril 13, 2008

Avantage au kilométrage

Faire certaines choses « en quantité » n’est pas sans vertus. Si votre profession consiste à conduire un gros poids lourd à travers l’Europe il y a de fortes chances que vous serez devenu un chauffeur extrêmement qualifié et très à l’aise après vingt ou trente ans de route ; si vous êtes maçon et par la même occasion adorez ce travail, personne n’arrivera à vous égaler quand il s’agit de monter un mur à la fois vite et bien. En ski, c’est exactement la même chose: plus vous en ferez, meilleur vous deviendrez. Le bon skieur devient alors le produit combiné de son kilométrage et d’une expérience diversifiée (pentes raides, terrains bosselés, neiges profondes et difficiles.) Encore une fois, plus vous skiez, plus vous apprenez, car plus vous avez de chances de rencontrer des conditions extrêmes, de faire l'expérience d’accidents et de chutes des plus singuliers, de skier dans toutes sortes de neiges et de terrains, et de tirer une multitude de leçons de cette cible en mouvement et de ce kaléidoscope qu’est le ski. Bien entendu, il faut aussi s’investir à fond pour que cette théorie fonctionne ; sans une forte dose de passion et d'enthousiasme, un fort kilométrage n’aura pas l’effet escompté. Alors qu’aujourd’hui nos trois stations de ski locales ferment leurs remontées mécanique pour la saison, laissant à leurs sommets plus de 3 mètres de neige et presqu'autant pour skier jusqu'’au bas des pistes, il reste toujours beaucoup de kilométrage à ajouter au compteur en se rendant désormais à Snowbird, à 45 minutes d’ici, et cela jusqu'à la fin mai…

samedi, avril 12, 2008

Apprendre à voir le terrain

Le ski est un sport extrêmement visuel; il suffit de se souvenir des difficultés ressenties en présence du brouillard ou par mauvais temps pour apprécier l’importance d’une bonne visibilité. Dire que bien voir sur les pistes est indispensable n'est pas un simple cliché, c'est une condition essentielle pour une sortie à ski réussie. Pour skier et bien y voir clair, il est nécessaire de regarder au-delà de la zone étriquée des seules spatules de skis. Je dirais même qu'un bon skieur ne devrait jamais voir, et encore moins regarder celles-ci. Devons-nous regarder chaque marche en descendant un très long escalier? Pas du tout; après le coup d’œil préliminaire, un message est immédiatement envoyé au cerveau qui, à son tour, calcule le bon chemin et envoie immédiatement les signaux nécessaires aux jambes et aux pieds pour faire le travail nécessaire, c'est tout. Sur les pentes, les choses fonctionnent de la même façon: Un des éléments empêchant souvent le skieur de voir assez loin est sa position sur les skis ; s’il reste trop accroupi, les seuls éléments apparaissant dans son champ de vision sont nos fameuses spatules. En se tenant simplement un peu plus droit, le skieur peut alors voir beaucoup plus loin et découvrir le terrain dans son ensemble afin de pouvoir bien l’utiliser et anticiper tout changement nécessaire. Quand le skieur découvre le relief à sa disposition, ses pieds n’ont plus qu’à faire le reste. En fait, c'est encore plus que cela, car une vue sans obstruction définit la manière dont le skieur va exploiter le terrain et profiter au maximum de sa topographie afin d’y inscrire la meilleure trajectoire possible. C'est alors que le ski se transcende en une série de mouvements qui permettent au skieur d’épouser parfaitement les détails les plus infimes du terrain en s'y appuyant afin de pouvoir tour à tour, accélérer, ralentir, bien doser chaque effort et devenir agile comme un félin qui s’assimilerait parfaitement à la montagne toute entière…

vendredi, avril 11, 2008

Apprendre en se trompant

Hier, je me suis rendu compte que je venais de faire une grosse erreur dans l'une de mesure de positionnement de la hotte de notre nouvelle cuisine. J’avais simplement omis de tenir compte d’un élément très important du plan et je me suis immédiatement mis à paniquer ; ce n'etait pas l'erreur « d’un autre, » c'était bel et bien celle de votre dévoué serviteur. Quand je suis rentre de dîner avec des amis, je me suis mis à démolir frénétiquement ce que j’avais construit, et plus tard, vers deux heures du matin, je me réveillais soudainement pour trouver une solution au problème qui m’avait jusqu’alors échappé. Je ne prétends pas bien sûr être un bricoleur confirmé, et cette tâche particulière était pour moi une expérience nouvelle. C’est ainsi, qu’en souffrant beaucoup, j’ai appris quelque chose de nouveau. Ce genre d'apprentissage est en fait devenu un élément routinier dans ma vie quotidienne. Non pas tant par l'information massive que je reçois tous les jours, mais surtout dès que je m’aventure dans des domaines et des compétences inconnus, parsemés d’embûches, où les erreurs font généralement très mal. J'ai constaté depuis longtemps que les émotions douloureuses marquent toujours fortement un individu et laissent généralement des traces qui durent toute une vie. Comme on le dit, « on a rien sans rien » et alors que je déteste le genre de situation dans laquelle je me trouvais la nuit dernière, cela ne me dissuadera jamais de m'aventurer en dehors de mon train-train habituel et de tenter quelque chose de nouveau. Le simple fait de découvrir un domaine différent, d'acquérir de nouvelles compétences et la satisfaction qui en découle n’ont pas de prix en comparaison avec un assez court moment de déprime...

jeudi, avril 10, 2008

Quand une maison devient un vrai « chez-soi »

Pendant plus de 30 ans de mariage, nous avons vécu dans onze maisons et appartements différents. Parmi ces multiples habitations, deux seules se sont imposées comme de vrais « chez-soi » ; d’abord notre « boite à sel » style Nouvelle-Angleterre, à Chappaqua, près de New York, et maintenant notre petit pavillon à « l’emporte-pièce » ici même à Park City. Aucune résidence n'est jamais parfaite, et entre l’emplacement, les vues, la tranquillité, l’aspect pratique, l’architecture, la fonctionnalité, l'élégance et le charme, il ne se trouve que quelques ingrédients magiques qui permettent de transformer une simple maison en véritable « chez-soi. » Je pense qu'en fait, il est très difficile de trouver ou de construire la véritable « demeure idéale. » Il y aura toujours quelque chose de raté ou quelques fonctions qui feront cruellement défaut et ne manqueront jamais de se rappeler de temps en temps à notre attention. Lorsque nous avons acheté notre dernière maison, il ne devait s’agir que d’un domicile de transition car nous projetions alors de construire une autre "maison de rêve". Pourtant, peu de temps après y avoir emménagé, nous sommes littéralement tombés amoureux avec le quartier et sa simplicité, ainsi que la taille compacte de cette maison, idéale pour deux personnes ; nous avons ensuite commencé à changer un certain nombre de choses ici et là, et très vite, nous avons métamorphosé la maison à un point tel qu'aujourd'hui, il nous serait bien difficile de la quitter sans trouver une bien meilleure alternative. Oui, nous sommes toujours à la recherche de quelque chose de mieux, mais nous ne sommes pas pressés, car nous savons que dénicher une perle rare prend toujours beaucoup de temps…

mercredi, avril 09, 2008

Il faut toujours plus ...

… de temps, d'argent, d'efforts, de travail ou de souffrance que ce qui était initialement prévu! En temps qu'incorrigible optimiste, j'espère toujours que ce que j'entreprends me prendra la moitié du temps vraiment nécessaire, que les tâches soient routinières ou qu’elles soient tout à fait nouvelles, et au bout du compte, il m'arrive souvent de manquer le but fixé. Je sais que je ne suis pas le seul à me trouver dans cette situation mais c'est un bien mauvais prétexte pour perdurer ... Je dois avouer cependant que je suis bien meilleur dans la gestion monétaire que dans celle du temps. Par exemple, lorsque je gère un budget, je surestime toujours les dépenses, sous-estime les revenus et finis toujours dans le « noir. » Et il ne s'agit pas seulement de cet exemple précis; tout autre projet liés à l'argent se termine en général assez bien. Ainsi, je ne donne pas au temps le crédit qu'il mérite. Je n'ai aucune excuse car je prêche toujours que sa valeur est sacrée. Il est maintenant temps pour moi de mettre mes belles théories en pratique !

mardi, avril 08, 2008

Le vrai idéal olympique

Les réactions du comité international olympique et de la plupart des gouvernements occidentaux à propos des récents événements survenus au Tibet ont montré que personne n'ose faire pression sur le gouvernement chinois et que l'empereur olympique est bien nu. Bien sûr, comment les États-Unis pourraient-ils donner des leçons à la Chine en matière de droits de l'homme alors que nous avons atteint une notoriété planétaire avec Guantanamo, Abou-Ghraib et les tortures simulant la noyade ? Ce n’est pas nouveau, mais depuis quelque temps, certains proposent de remplacer la devise olympique « altius, certius, fortius » par « cupidité, lâcheté et hypocrisie. » De toute évidence, il y a beaucoup trop d'argent en jeu (au moins plusieurs milliers de milliards d’Euros, mais personne ne semble vraiment connaître le montant exact) pour que les jeux soient boycottés, notamment avec des noms comme Coca-Cola, McDonald's, Visa et GE, le parent de NBC, qui a payé 600 millions d’Euros pour les droits de télévision. Ces derniers jours, toutefois, les pressions contre la Chine sont venus de la rue, à Londres, ainsi qu’à Paris, et - je l'espère - aujourd'hui, à San Francisco. Sans même compter que les athlètes boycottent les jeux comme ils le devraient, je prévois de voyager, faire du vélo, me balader en montagne et travailler autour de ma maison au lieu de regarder les Jeux Olympiques Commerciaux de 2008 à Beijing.

lundi, avril 07, 2008

Vases communicants ...

Pendant toutes ces années, j'ai toujours pensé que lorsqu'un travailleur gagne 20 Euros de l'heure en Amérique ou en Allemagne, et seulement 1 Euro dans les pays en développement cela crée un point pression économique énorme… Ça veut dire quoi? Tout simplement que les habitants de la Chine et de tous les pays en voie de développement sont susceptibles de voir le niveau de vie augmenter alors que l'Amérique, l'Europe et le Japon peuvent s’attendre à voir celui de leur citoyens graduellement baisser jusqu'à ce que les échelles de rémunération - tout comme l'eau - trouvent un niveau d’équilibre. Cela signifie aussi que pour les pays développés, la vie risque de devenir plutôt difficile alors qu’elle pourrait devenir un tant soit peu meilleure dans le reste de la planète. L’abaissement des coups de télécommunications, l’internet généralisé, les expéditions par containers et tous les autres outils de la mondialisation ont maintenant nivelé l’aire de jeu planétaire et les nations riches et pauvres sont désormais en route vers un certain équilibre - peut-être à un niveau plus beaucoup modeste – gommant un peu ainsi la richesse excessive de certains et la misère noire des autres. Nous avons déjà commencé à voir ce changement massif se mettre en route; les denrées alimentaires sont soudainement devenues beaucoup plus chères que par le passé et le coût de l'énergie continue à monter en flèche. Ceci s’explique tout simplement parce que, dans le monde entier, d’avantage de gens ont accès à ces produits de base et continuent d’en demander d’avantage. Dans les pays developpés, chacun se plaint maintenant beaucoup plus d’un « coût de la vie » excessif et la seule action que nous pouvons prendre à cet égard est de consommer beaucoup moins. Pendant les « chocs pétroliers » successifs des années soixante-dix, il était facile de rebondir car la population planétaire était près de la moitié de ce qu'elle est aujourd'hui, et le « tiers monde, » comme on l'appelait alors, n'avaient pas encore goûté à la consommation. Aujourd'hui, la situation est radicalement différente. La terre est surpeuplée et tous ses habitants veulent consommer davantage ; il est donc assez peu probable que le coût des matières premières redescende. Comme toute cette population devient aussi de plus en plus éduquées et plus en mesure de se battre efficacement sur le marché mondial du travail, la concurrence pour l’emploi demeurera intense. En acceptant de voir nos revenus réels ainsi que nos standards de consommation et de vie baisser quelque peu, nous serons enfin contraint d’accomplir ce que dont nous avons toujours beaucoup parlé mais que nous n’avons jamais vraiment fait: Partager.

dimanche, avril 06, 2008

Le jour où l’on casse tout !

Des aurores au milieu de l'après-midi, c’était hier la démolition officielle de notre cuisine. Nous nous sommes levés très tôt pour tout mettre en place et vers 8:45 heures du matin, nos voisins Frank et Marianne Traczyk arrivaient à la rescousse, armés de leurs propres outils en tout genre, de protège-oreilles que nous n'avions même pas, de leur sourire habituel et leur bon sens de l'humour. Nous avons démonté tous les éléments, brisé tous les carreaux de granite qui constituaient les plans de travail et les portions de murs contigus, et tout ce travail de titans s’est effectué très rapidement et sans problème ou dommage notable. Les Traczyks ont alors emportés tous ces meubles de cuisine en direction de leur domicile où ce qui était jusqu’alors notre cuisine trouvera désormais une seconde vie dans le même quartier et dans une maison qui ressemble à la notre. Seul est resté le meuble contenant l’évier ainsi que ses nombreux accessoires et connexions qui seront démontés par un plombier la semaine prochaine avant de pouvoir rejoindre les autres petits meubles à quelques centaines de mètres de là. Nous n'aurions jamais pu y arriver aussi vite et aussi bien sans l’aide de Frank et Marianne ; nos remerciements les plus sincères à tous les deux!

samedi, avril 05, 2008

Un jour de ski de rêve

Hier, après avoir fait du travail de finition sur le mur de notre cuisine, tôt le matin, Evelyne et moi partions skier à Deer Valley. Là, nous rencontrions d’abord Jim et Jean O'Malley, nos bons amis de Floride qui venaient juste d’arriver en ville et skiions avec eux pendant plus d'une heure. Puis, après s’être « échauffés » sur Sultan Express, nous déjeunions en vitesse et rejoignions alors Ken Block, Chris Hartley, Ingrid Niehaus, Roger Neiley et quelques amis et nous sommes mis à skier comme des fous autour des remontées mécaniques de Sultan, Mayflower et Wasatch. Pendant la plus grande partie de la journée, les températures restèrent très froide, le ciel était bleu et la neige tout à fait incroyable pour cette période de l’année; bien damée et poudreuse et c'est seulement à plus basses altitudes et en fin de journée qu'elle devenait un peu « soupe » comme de la neige… d’avril ! Il y eu beaucoup de ski à très grande vitesse, de bonnes rigolades et une joyeuse partie de ski en équipe. À quinze heures, nous avions fini et nous dirigions alors vers la maison où un peu plus de travail de finition nous attendait sur ce mur de cuisine…

vendredi, avril 04, 2008

Ski « non-stop »

Aimez-vous voir un film a la maison et être interrompu en permanence par des appels téléphoniques? Aimez-vous lire et être forcé de poser votre livre toutes les deux minutes pour répondre aux questions que vous pose votre voisin ? Probablement pas. Il en va de même avec le ski. Si vous devez vous arrêter à trois reprises sur un court trajet, vous découpez ce qui pourrait être une petite aventure passionnante en petits morceaux qui n’on ni queue, ni tête ; il va falloir vous remettre en route à tout bout de champ en vous demandant « où en étais-je, que dois-je faire maintenant, oh mon dieu, j'ai peur de tourner ici, » etc. Je ne suggère pas bien sûr que tout le monde skie les 2 000 mètres de dénivelé des Grands Montets à Chamonix sans s’arrêter une seule fois pour souffler. Certes, les conditions de neige et de terrain jouent un rôle énorme ; si l’on se trouve sur une piste parfaitement damée et recouverte d’une poudreuse de rêve, il est tout à fait possible de descendre un dénivelé de 600 mètres sans s’arrêter et sans trop s’en rendre compte. Par contre si l’on se trouve sur une pente raide couverte de méchantes bosses, un simple dénivelé de 150 mètre peut forcer un assez bon skieur à l’arrêt. L’idée que j'essaie d’avancer est que le ski « non-stop » offre de grands avantages. D'abord, il permet à la piste de « raconter » toute son histoire et d’offrir au skieur une expérience complète, du début à la fin, sans arrêts épisodiques qui brisent tout le charme ; assez logique, n’est-ce pas ? Deuxièmement, il force le skieur à aller un peu plus loin dans ce qu’il est capable de faire et à être beaucoup plus économique avec tous ses gestes et ses efforts. Troisièmement, c’est une excellente manière de découvrir où se trouve la meilleure trajectoire ou « ligne » idéale tout au cours du parcours. Enfin, et cela revêt une importance primordiale, cette pratique développe un sens du réflexe automatique amenant tous les mouvements du skieur à devenir instinctif ; une pratique régulière du ski non-stop constitue à mon point de vue une étape essentielle afin de rendre la pratique du sport parfaitement naturelle. Alors, la prochaine fois que vous êtes sur les pistes, n’écoutez pas trop ces quadriceps qui gémissent ; continuez !

jeudi, avril 03, 2008

Pare-brise, fauteuil et frigo

Pendant la plus grande partie de ma vie, j'ai vécu à fond dans l'avenir, étirant mon cou pour mieux découvrir ce futur qui m’attendait. C’était là une horrible façon de précipiter les choses et de compresser le temps. Bien sûr, c’était aussi très stimulant, remplit de rêves et de situations hypothétiques. C’est cela que j’appelle aujourd’hui mes années « pare-brise, » lorsque mon regard était rivé sur l’horizon, le bout de la route ou le prochain virage. Cette pratique m’a occupé intensément mais m’a aussi privé de prendre le temps d'apprécier vraiment tout ce qui m’entourait et tout ce que je faisais. Je ne dis pas qu’à présent j’ai tourné le dos à l'avenir, mais je n’utilise celui-ci que pour des raisons bien terre-à-terre, comme pour rendre ma vie plus facile ou plus agréable - beaucoup plus que pour satisfaire mon ambition. Le futur n'est plus mon unique propulseur et son influence est désormais très limitée.Depuis les deux ans que je suis retraité, j'ai réalisé que toutes les choses de la vie étaient faites pour être observées, goûtées, senties et écoutées, et que cela pouvait aussi procurer d’immenses satisfactions. Tous les jours, j'apprends un peu mieux à maîtriser cette réalité. J’apprécie désormais la valeur d’un « temps qui s’écoule lentement, » et toute la sagesse que l’on peut trouver en s’asseyant confortablement dans le « fauteuil » de la vie. J'ai encore beaucoup à faire pour parfaire ma maîtrise de cet état contemplatif, mais je sens que les progrès arrivent et que je suis beaucoup mieux capable d’apprécier chaque instant. Ce fauteuil est devenu mon lieu de prédilection. Carpe diem!

Enfin, il reste le « réfrigérateur » que j’aurai pu aussi appeler rétroviseur, mais je préfère la première terminologie car elle suggère l’idée de conservation. Nous l'avons évoqué il y a quelques jours ; le réfrigérateur est essentiellement utilisé pour préserver tous nos bons souvenirs et doit être utilisé exclusivement pour ça. Pas de place pour les récriminations et les regrets du genre « si j’avais su. » Le frigo se trouve derrière moi et je ne l’utilise guère que pour me divertir mentalement quand j’en ai envie.

Maintenant vous savez tout ; si vous me cherchez vraiment, regardez donc dans la direction du fauteuil…

mercredi, avril 02, 2008

Un « Jour des Clowns » glacial

Le premier jour d’avril veut dire beaucoup de choses pour nous. Avant tout, c'est d’abord l'anniversaire de notre fille, c’est bien sûr le premier Avril avec toutes ses blagues et c’est aussi le « Jour des Clowns » à la station de Park City. Cette année, cette festivité était plutôt polaire dès le lever du jour avec des températures avoisinants moins 17 degrés Centigrades. J'ai donc bravé le froid et suis allé skier le matin pour voir ces clowns costumés ; habituellement, ce jour-là est particulièrement sympathique avec des conditions météorologiques printanières et un soleil bien chaud. Aujourd'hui le ciel était d’un bleu cobalt mais il faisait un froid glacial avec de la poudreuse fraîche. J'ai bien vu quelques clowns frissonnants mais le coeur n'y était pas vraiment. Donc, avant midi, quand le ciel a commencé à se couvrir, je suis retourné à mon domicile pour reprendre mes travaux de construction. L'an prochain, je vais être prêt pour cette importante journée et prévois de me vêtir d’une vraie burka, tout simplement parce que quelle que soit la température extérieure, je serai en mesure de m’habiller très chaudement ou très légèrement sans que personne ne puisse s’en apercevoir. Je sais que skier avec ce genre de tenue n’est pas vraiment facile. Tout d'abord, il n’y a pas de manches, donc il faut skier sans bâtons ou ajouter deux trous. Ensuite, comment monter en télésiège, descendre en neige profonde, se mettre en recherche de vitesse ou faire une conversion sans s’embrouiller dans cet habit ? Ce sont là de graves questions existentielles. Mais soyons sérieux ; qui peut me procurer une de ces robes bleues ; même usagée je suis preneur - ou m’indiquer où je pourrais en dénicher une ?
Je mesure 1 mètre 76… Tenez moi au courant!

mardi, avril 01, 2008

Musharraf trouve un travail à Deer Valley

La rumeur se courrait depuis quelque temps ; après la défaite électorale de son parti, l’élection récente du ministre Yousaf Raza Gilani et dans la perspective d’un prochain rétablissement de certains membres de la Cour suprême du Pakistan, Pervez Musharraf s'était affairé à faire une demande de visa de travail aux États-Unis . Ce n'était pas qu'il voulait définitivement quitter son pays, mais plutôt qu’il recherchait un travail pendant l'hiver, lui permettant de rentrer chez lui pour la mousson, sa saison préférée. Il semble maintenant que l'ancien dirigeant des forces armées Pakistanaises commencera à travailler à la station voisine de Deer Valley dès la saison prochaine, sa demande de visa H2B ayant été approuvée. « J'avais Deer Valley en tête » a déclaré Musharraf « parce que j’ai toujours voulus apprendre à glisser sur la neige, et aussi parce que cette station est régulièrement classée numéro un par Ski Magazine, et qu’en plus, aucun de mes ennemis ne penserait jamais à aller me chercher au fin fond de l'Utah. »
Interrogés sur les problèmes que pourrait poser la célébrité de son employé, Chuck English, directeur technique de la station déclarait « Nous sommes fiers d'avoir M. Musharraf au sein de notre équipe, nous sommes en faveur d’une plus grande diversité, et nous pensons que dès qu’il gravira les échelons, il sera un excellent meneur d’hommes ; de plus, nos clients verront que notre politique d'embauche représente ce qui se fait de mieux aujourd’hui. » Des sources non identifiées ont indiqué que l'ex-général embarquerait les skieurs au télésiège Mayflower ; il avait en fait demandé initialement être affecté aux télésièges Sultan ou Empire Express, mais certains dirigeants hauts-placés à Deer Valley on juge les noms de ces remontées mécaniques pas très appropriés.

English a aussi déclaré à un journaliste qu’à l'origine, Musharraf avait demandé soit de faire de la neige artificielle, soit d’être aux commandes d’un engin de damage, mais Bob Wheaton, le président de Deer Valley a immédiatement pensé que « donner à Pervez l’accès aux canons à neige serait un peu jouer avec le feu » et de lui faire conduire un engin a chenilles qui ressemble à un tank « pourrait lui donner de mauvaises idées comme par exemple d’envahir la station voisine de Park City, voire même de passer au dessus des montagnes et d’attaquer Snowbird. » Une chose est certaine, M. Musharraf est heureux de sa nouvelle responsabilité. « J'ai toujours été un ami de l'Amérique et ne peut pas vraiment vivre sans porter l'uniforme, en plus je serai en mesure de voir mon fils qui vit près de San Francisco un peu plus souvent. » Certaines photographies ont déjà circulé montrant Pervez Musharraf dans son uniforme de Deer Valley et arborant ses décorations militaires. Colleen Reardon, directeur du marketing a commenté que « ces décorations ne devraient poser aucun problème car la majorité de nos skieurs les prendront pour une rangée de pins, un souvenir des Jeux olympiques de 2002. »

Quoi que ses employeurs en disent, M. Musharraf est ravi; « Ce site me rappelle mes montagnes du Cachemire, » ne peut-il s’empêcher de dire en souriant. En tant que président du Pakistan et bien que la Cour suprême de ce pays puisse un jour prochain nullifier son autorité, M. Musharraf contrôle toujours la bombe atomique que possède son pays. Quand il a été questionné pour savoir s’il allait amener la « mallette nucléaire » avec lui à Park City, il a répondu: « Je ne vais pas me soucier de ça, je vais laisser celle-ci à la maison avec ma femme Sehba, et j'espère que nous n'aurons pas à nous en servir les quelques mois pendant lesquels je vais travailler ici ... » Extrêmement traumatisé après être tombé d’un manguier quand il était adolescent, M. Musharraf n’a jamais appris à skier, mais toujours pensé que le snowboard était son sport de prédilection. Malheureusement, cette activité n’est toujours pas autorisée par la station de Deer Valley, et lorsque pendant l’entrevue, l’ancien général a parlé de « surfer » cela a jeté un froid auprès de Wheaton Bob et de son équipe de direction qui n'ont pas hésité à comparer les surfeur des neiges aux talibans.

Il n’était donc pas question de créer un précédent pour permettre à un ancien chef militaire pakistanais de « traîner ses poings dans la neige » pour se rendre au travail. Par chance, une sorte de compromis était trouvée lorsqu’un Français du coin proposa de prêter son monoski pour la saison au nouvel employé des remontées mécaniques afin qu’il puisse se rendre au travail dans des conditions acceptable pour tous. Donc, chacun est heureux et M. Musharraf piaffe d’impatience à l’idée de prendre le travail en décembre prochain…