La rumeur se courrait depuis quelque temps ; après la défaite électorale de son parti, l’élection récente du ministre Yousaf Raza Gilani et dans la perspective d’un prochain rétablissement de certains membres de la Cour suprême du Pakistan, Pervez Musharraf s'était affairé à faire une demande de visa de travail aux États-Unis . Ce n'était pas qu'il voulait définitivement quitter son pays, mais plutôt qu’il recherchait un travail pendant l'hiver, lui permettant de rentrer chez lui pour la mousson, sa saison préférée. Il semble maintenant que l'ancien dirigeant des forces armées Pakistanaises commencera à travailler à la station voisine de Deer Valley dès la saison prochaine, sa demande de visa H2B ayant été approuvée. « J'avais Deer Valley en tête » a déclaré Musharraf « parce que j’ai toujours voulus apprendre à glisser sur la neige, et aussi parce que cette station est régulièrement classée numéro un par Ski Magazine, et qu’en plus, aucun de mes ennemis ne penserait jamais à aller me chercher au fin fond de l'Utah. »
Interrogés sur les problèmes que pourrait poser la célébrité de son employé, Chuck English, directeur technique de la station déclarait « Nous sommes fiers d'avoir M. Musharraf au sein de notre équipe, nous sommes en faveur d’une plus grande diversité, et nous pensons que dès qu’il gravira les échelons, il sera un excellent meneur d’hommes ; de plus, nos clients verront que notre politique d'embauche représente ce qui se fait de mieux aujourd’hui. » Des sources non identifiées ont indiqué que l'ex-général embarquerait les skieurs au télésiège Mayflower ; il avait en fait demandé initialement être affecté aux télésièges Sultan ou Empire Express, mais certains dirigeants hauts-placés à Deer Valley on juge les noms de ces remontées mécaniques pas très appropriés.
English a aussi déclaré à un journaliste qu’à l'origine, Musharraf avait demandé soit de faire de la neige artificielle, soit d’être aux commandes d’un engin de damage, mais Bob Wheaton, le président de Deer Valley a immédiatement pensé que « donner à Pervez l’accès aux canons à neige serait un peu jouer avec le feu » et de lui faire conduire un engin a chenilles qui ressemble à un tank « pourrait lui donner de mauvaises idées comme par exemple d’envahir la station voisine de Park City, voire même de passer au dessus des montagnes et d’attaquer Snowbird. » Une chose est certaine, M. Musharraf est heureux de sa nouvelle responsabilité. « J'ai toujours été un ami de l'Amérique et ne peut pas vraiment vivre sans porter l'uniforme, en plus je serai en mesure de voir mon fils qui vit près de San Francisco un peu plus souvent. » Certaines photographies ont déjà circulé montrant Pervez Musharraf dans son uniforme de Deer Valley et arborant ses décorations militaires. Colleen Reardon, directeur du marketing a commenté que « ces décorations ne devraient poser aucun problème car la majorité de nos skieurs les prendront pour une rangée de pins, un souvenir des Jeux olympiques de 2002. »
Quoi que ses employeurs en disent, M. Musharraf est ravi; « Ce site me rappelle mes montagnes du Cachemire, » ne peut-il s’empêcher de dire en souriant. En tant que président du Pakistan et bien que la Cour suprême de ce pays puisse un jour prochain nullifier son autorité, M. Musharraf contrôle toujours la bombe atomique que possède son pays. Quand il a été questionné pour savoir s’il allait amener la « mallette nucléaire » avec lui à Park City, il a répondu: « Je ne vais pas me soucier de ça, je vais laisser celle-ci à la maison avec ma femme Sehba, et j'espère que nous n'aurons pas à nous en servir les quelques mois pendant lesquels je vais travailler ici ... » Extrêmement traumatisé après être tombé d’un manguier quand il était adolescent, M. Musharraf n’a jamais appris à skier, mais toujours pensé que le snowboard était son sport de prédilection. Malheureusement, cette activité n’est toujours pas autorisée par la station de Deer Valley, et lorsque pendant l’entrevue, l’ancien général a parlé de « surfer » cela a jeté un froid auprès de Wheaton Bob et de son équipe de direction qui n'ont pas hésité à comparer les surfeur des neiges aux talibans.
Il n’était donc pas question de créer un précédent pour permettre à un ancien chef militaire pakistanais de « traîner ses poings dans la neige » pour se rendre au travail. Par chance, une sorte de compromis était trouvée lorsqu’un Français du coin proposa de prêter son monoski pour la saison au nouvel employé des remontées mécaniques afin qu’il puisse se rendre au travail dans des conditions acceptable pour tous. Donc, chacun est heureux et M. Musharraf piaffe d’impatience à l’idée de prendre le travail en décembre prochain…
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
C'est tellement abracadabrantesque que j'espèrais bien qu'il s'agissait d'un poisson d'avril !
Enregistrer un commentaire