Dimanche, je parlais à un de mes bons amis en France. Il m’a demandé : « Quant t’es mort, qu’as-tu choisi de faire ? » Du tac au tac, j’ai dit : « Que veux-tu dire ? » Il m’a alors demandé : « Seras-tu enterré ou incinéré ? » À sa grande surprise, j'ai répondu : « Ni l'un ni l'autre. Comme j’ai peur que personne ne vienne à mon enterrement, je vais donner mon corps à la science ! »
Ma réponse le surpris et j’avais maintenant toute son attention. Bien sûr, je lui ai dit que mes proches recevraient les cendres lorsque les étudiants en médecine en auraient fini avec mon corps, mais j'ai quand même deviné que c'était pour lui une conversation révélatrice.
J'ai également expliqué que l'argent dépensé pour les funérailles et l'enterrement traditionnels financerait une belle fête célébrant ma vie avec mes amis sur cette terre. Je dois également admettre que je ne suis pas fan des pompes funèbres qui s’attaquent aux famille endeuillées et souvent dépassées par les événements.Avant tout, il faut dire que le don d’un corps contribue grandement à former nos futurs médecins et chirurgiens, leur permettant de mieux comprendre l’anatomie, les interventions chirurgicales et d’affiner leurs compétences de manière réaliste, afin de mieux soigner leurs futurs patients. En plus, cela fait quand même plaisir de savoir que mon corps aura utile au moins une fois pendant son existence !
Bien sûr, il reste un problème émotionnel si l’on s’affranchit de funérailles officielles, car le corps sera immédiatement emporté pour être utilisé à des fins d’éducation médicale. Certains, notamment les proches, peuvent trouver cette logistique plutôt brutale et émotionnellement difficile à supporter, mais nous prévoyons d'explorer cet aspect un peu plus, avant de solidifier notre décision …
Nous allons soigneusement imaginer à quoi pourrait ressembler le processus, peser le pour et le contre, discuter bien en avance de notre choix avec notre famille et de prendre ainsi une bonne décision.
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