Après avoir passé 39 ans à Park City et autant de saisons hivernales, je fais de mon mieux pour bien observer la nature et j'ai pu constater à quelle vitesse notre neige fond au printemps. Bien sûr, j’ai également vu nos températures moyennes annuelles augmenter au cours de ces quatre décennies de vie en Utah. Mais en dehors même du réchauffement climatique, et au fur et à mesure que la population mondiale augmente, la pollution de l’air causée par les particules et une myriade d’autres matières polluantes flottant dans l’air, constitue une menace importante.
Je crois qu’une population mondiale croissante est susceptible de détériorer la qualité de notre air et les conséquences sanitaires et environnementales auxquelles nous sommes confrontés.Il est évident que plus de personnes entraînent plus d’activité : une population mondiale croissante va de pair avec plus de voitures sur les routes, plus d’activité industrielle, plus de consommation d’énergie et de produits divers, ainsi qu’un volume exponentiel de déchets qui finissent sur le sol, dans les océans et dans les airs.
C’est sans compter la poussière minérale soufflée du Sahara sur l’Europe ou des déserts du sud de la Californie et de l’Arizona là où je vis. Tout cela finit par se retrouver quelque part et évidemment sur nos montagnes enneigées ainsi que sur les calottes polaires où la neige et les glaciers fondent à un rythme beaucoup plus accéléré. Il en résulte l'effet albédo (la part d'énergie solaire réfléchie par rapport à celle reçue) où la surface réfléchissante de la glace et de la neige dans les régions polaires ou enneigées réfléchit la lumière du soleil vers l'espace, contribuant ainsi à maintenir des températures plus fraîches.
Il est intéressant de noter que les calottes polaires se réchauffent plus rapidement que les latitudes inférieures en raison du phénomène d'amplification polaire qui se produit en raison de mécanismes de rétroaction positive qui amplifient les effets du réchauffement dans les régions polaires. À mesure que les températures augmentent et que la glace fond, davantage de chaleur est absorbée par les surfaces plus sombres exposées, ce qui entraîne un réchauffement supplémentaire et une bien moindre conservation de l'eau tout au long de l'année, affectant négativement l'approvisionnement en eau culinaire et l'agriculture et pourquoi pas, l’enneigement artificiel.
Pire encore, à mesure que la glace fond, elle libère davantage de gaz à effet de serre, tels que le méthane et le dioxyde de carbone, qui contribuent encore davantage au réchauffement. Les changements dans les schémas de circulation océanique et atmosphérique peuvent également jouer un rôle dans l’amplification du réchauffement dans les régions polaires. Tout cela pour dire que notre planète n’a probablement jamais été conçue pour maintenir une population humaine de plus de deux milliards d’habitants où chacun consomme et pollue de manière totalement débridée.
Il faudrait remédier à cette situation le plus tôt possible, mais comme trop peu d’entre nous osent aborder le sujet, il est probablement déjà trop tard !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire