La plus grand partie de Park City est située à plus de 2 100 mètres d'altitude. Bien que cela soit plus bas que la plupart des stations de ski du Colorado, qui dans certains cas peuvent s'approcher de la cote 3 000, nombreux sont ceux qui ont des problèmes avec la haute altitude, tels qu’emphysème ou autres autres affections respiratoires.
Cela s’ajoute aux problèmes liés au mal des montagne, qui se manifestent sous forme de fatigue, d’étourdissements et de maux de tête. Ainsi, il n'est pas rare d'avoir des touristes, des propriétaires de résidences secondaires ou même des gens vivant sur place à l’année, incapables de profiter pleinement des montagnes en raison du faible niveau d'oxygène dans l'air.
S'acclimater lentement à la haute altitude est un moyen d'éviter ce genre de problème. Quand on loge autour de 2 500 mètres d’altitude, il faudrait atteindre cette altitude par paliers avant de s’adonner a son sport favori.
En fait, les médecins recommandent d’effectuer cette transition sur deux et trois jours avant d’atteindre le lieu de destination, certains suggérant même de ne gagner que 300 mètres d’altitude par vingt-quatre heures.
Ce genre d’ascension lente laisse mieux le corps s'adapter à une altitude plus élevée, permettant ainsi aux globules rouges d’acheminer plus d'oxygène partout dans le corps. Ce n'est cependant pas ce que font généralement les visiteurs.
Comme les durées de séjour se raccourcissent de plus en plus, chaque heure de séjour compte, et dès qu'ils arrivent à leur lieu de villégiature, les touristes ont hâte de dévaler les pistes ou d’enfourcher leur VTT. C’est justement là qu’est né le précepte de « s’amuser au sommet et de dormir en bas ».
Cela signifie que l'on peut skier ou faire de l’exercice à très haute altitude mais qu’il faudrait redescendre pour dormir, ce qui permettrai au corps de bien se rattraper en absorbant l'oxygène dont il manquait dans l'air raréfié des sommets.
C'est là que des entrepreneurs ont eu l’idée d’offrir des nuits « oxygénées » grâce à des installations utilisant technologies et équipements de pointe capables d'oxygéner les chambres à coucher dans les résidences de vacances à haute altitude un peu partout dans les Montagnes Rocheuses.
Ces entreprises visent bien entendu des propriétaires âgés et aisés qui peuvent être persuadés de minimiser les effets débilitants de l'oxygène raréfié en altitude en équipant certaines de leurs pièces.
L'apport en oxygène est ainsi contrôlé par un petit tableau de bord de la taille d'une tablette, fixée au mur de la chambre à coucher et disponible aussi sur une application pour smartphone. La pièce doit être étanche à l'air avec des dispositifs de sécurité stricts pour éviter les risques d'incendie ou d’explosion, de façon à ce que le système puisse amener et garder l'oxygène en toute sécurité à l’intérieur de la chambre.Ainsi, le raisonnement ou l’argumentaire de vente est qu'un corps fatigué va absorber un surplus d'oxygène pendant toute une nuit de sommeil dans un environnement parfaitement contrôlé, afin de se réveiller complètement requinqué, avec assez d'énergie pour profiter d'une nouvelle journée de ski.
Comme vous pouvez l'imaginer, je trouve ces solutions assez extrêmes, voire fantaisistes, avec une installation très compliquée et pas du tout bon marché. L'installation seule peut coûter 300 000 dollars pour une maison de taille moyenne, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.
A ce niveau, s'il m'arrive d'être essoufflé en fin de journée, je vais tout simplement skier un peu plus calmement le jour suivant !
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