Bien avant la fin de cet hiver, alors qu'il neigeait encore presque tous les jours, ma femme s'inquiétait de savoir si et quand toute ces masses de neiges accumulées autour de la maison allaient enfin disparaître. Je lui ai dit « T’inquiète pas! »
Je dois dire que ces derniers jours me donnent raison, car nous sommes passés en quelques jours de températures juste au dessus de zéro à une quinzaine de degrés la journée, et la neige s’est sérieusement mise à fondre, créant des ruisseaux partout et essayant sans aucun succès de s'infiltrer dans un sol encore gelé.
C’est justement là qu’intervient ce phénomène mystérieux et invisible appelé « sublimation » grâce auquel la neige passe directement de l’état solide directement sous forme gazeuse. Certaines conditions atmosphériques y contribuent. L'air sec peut absorber plus d'humidité que l'air humide et aspirer l’humidité du sol vers l'atmosphère. Les vents violents peuvent également déplacer l'humidité contenue dans l'air et l'éloigner de la zone où celle-ci était tombée.
Enfin, plus l'air se réchauffe, plus le soleil brille et plus cela dégage l'énergie nécessaire pour que la neige se transforme directement en vapeur. Lorsque ces circonstances se combinent parfaitement sous forme de vents chauds et secs (Chinook dans les Rocheuses, Foehn dans les Alpes), l'évaporation et la sublimation sont soudainement accélérées.
À tel point que pendant une journée sèche et venteuse, jusqu'à près de 5 cm de neige peuvent se sublimer dans l'atmosphère. Cela se traduit par environ 380 000 litres d'eau pour un espace de la taille d'un terrain de foot réglementaire.Cela dit, je suis malheureusement incapable de dire combien, en même temps, de gallons fondent directement de neige en eau !
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