dimanche, avril 16, 2023

Ce qui me motive à skier (2ème partie)

Le poste de recherche et développement que j'avais décroché chez Odo, à Morez, dans le Jura, ne s'est jamais transformé en passion professionnelle. J'ai donc tout arrêté après environ trois mois, et comme j'avais encore un an de sursis avant de devoir faire mon service militaire, j'avais réussi à trouver un travail de moniteur pour enseigner le ski aux élèves des « Classes de neige ».

Les enfants, presque tous des parisiens, suivaient une demi-journée d’enseignement scolaire et l'autre moitié était passée sur la neige où ils apprenaient les rudiments du ski. À la fin du mois de séjour ils passaient un test de ski qui leur octroyait une première ou une deuxième « étoile » selon leur capacité à skier en pratiquant le chasse-neige ou le virage stem. 

Comme un maximum de moniteurs étaient nécessaires, j'avais pu obtenir le poste sans aucun diplôme. J’adorais ce travail qui me permettait d'accéder gratuitement à toutes les remontées mécaniques, d’acheter du matériel de ski à prix réduits et de bénéficier de bien d'autres avantages. 

L'automne suivant, j’étais incorporé dans l'armée de l'air française et cela signifiait 16 longs mois sans beaucoup skier. Pendant ce temps mort, j'ai potassé mon anglais scolaire et j'ai écrit à de nombreuses écoles de ski outre-Atlantique (mon pote Michel Duret me passait ses magazines américains SKI et SKIING, et c’est là que je trouvais les adresses. 

J’avais demandé du travail à l’école de ski d'Aspen où Curt Chase m'avait gentiment envoyé balader, mais Jim McConkey de Whistler m'avait carrément offert un poste de moniteur. J'aurais pu le prendre mais je n'avais aucun diplôme et j’étais justement en route pour le premier examen de capacité à ski quand nous avions eu un terrible accident avec la voiture de mon ami Michel Duret, et cela avait mis ce rêve en veilleuse. 

C’est du reste cet incident qui m'a amené à rejoindre l'école de ski d'Avoriaz en 1969 et d’y découvrir un véritable bonheur sur les skis qui allait durer jusqu'en 1974. C’est là qu’après avoir rejoint les fixations de ski Look dans une carrière prometteuse et en plein dans la branche du ski, je devais à regret mettre mon ski dans un coma presque total pendant environ 9 ans. 

Cela jusqu'à ce que je m’installe à Park City en Utah et que je rejoigne mes montagnes bien-aimées avec toute leur belle neige. 

Depuis ce temps, qui correspond à la moitié de ma vie, j'ai sérieusement rattrapé mon ski puisque mon dénivelé total skié, rien qu'en Utah, représente plus de 83% du dénivelé de mon entière existence. 

Pour terminer, vous pouvez maintenant comprendre que j’ai tellement le ski dans la peau qu’il est passé dans mon ADN de manière irréversible !

Aucun commentaire: