Le courage a toujours été un trait que j'ai admiré chez les autres et que j'ai souhaité pour moi-même. J'aime aussi simplifier à outrance, et pendant longtemps j'ai vu dans le courage l’opposé de la peur. Ni plus ni moins.
Au fil du temps cependant, j'ai réalisé que c'était une notion autant incomplète qu’incorrecte et que je devais la corriger. Pendant trop longtemps, j'ai vu le courage comme le déclencheur de la prise de risque, sans donner à la peur sa juste place dans l’équation.
Pourtant, la qualité déterminante du courage n'est pas un geste dénué de peur, mais la volonté de prendre un risque en valant la peine malgré ses conséquences et la peur qu’elles peuvent engendrer. En fait, le courage est moins une force de caractère innée qu'un savoir-faire ; il est en effet possible d’avoir du courage quand on sait ce que l’on fait.
Nelson Mandela aurait du reste dit : « J'ai appris que le courage n'était pas l'absence de peur, mais le triomphe sur celle-ci. » Le courage se présente généralement sous trois formes : physique, psychologique et morale.
Le courage physique repose sur une action, comme l’ascension d’un sommet ou sauver la vie à quelqu’un qui se noie.Le courage psychologique implique un risque mental, dans lequel il faudrait admettre une erreur ou risquer de mettre d’autres personnes mal à l'aise.
Le courage moral est faire ce qui est juste et de défendre ses valeurs personnelles, même si cela représente un coût social.
De plus, le courage a généralement quatre composantes. D’abord, un résultat incertain est requis; si nous sommes sûrs que tout va bien marcher, le courage n’est pas nécessaire. Ensuite, la présence d'une peur causée par un risque perçu ou réel est requise. Le quatrième et dernier élément est que l'individu percevant un risque et craignant une issue incertaine agit grâce à son courage.
Le courage n'est pas non plus un bond téméraire dans l'inconnu. Cela demande d'abord d'évaluer les risques encourus, de recueillir toutes les informations nécessaire pour arriver à une décision finale et de bien surveiller les effets négatifs de l’action envisagée. Il faut du courage pour suivre ce processus sachant qu’on ne pourra pas contrôler entièrement le résultat.
Plus simplement, on peut dire qu’avoir du courage, c'est agir lorsque les enjeux sont importants et que le résultat est incertain.
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