Lorsque j'étais un gamin et ne pouvait pas toujours m'offrir un billet de remontées mécaniques, j'avais concocté, au lieu-dit Le Dravachet, à Montriond, cette affreuse piste de descente qui partait très haut dans la foret de hêtres et serpentait en direction d'un champs un peu plus ouvert juste en bordure de la route qui menait au Lac de Montriond. J'avais baptisé ce parcours « ruban de la vitesse. » Je partais en position de recherche de vitesse, évitais les arbres du mieux que je pouvais, faisais glisser mes skis « Duret Contreplaqués » bleus au maximum et finissait par un impressionnant arrêt qui faisait voler la neige. Depuis ce temps, j'ai toujours vu la pratique du ski comme comme un ruban qui se déroule sur une pente; lisse, bien arrondi et sans un seul pli. On pourrait appeler ceci la descente idéale où il n'est nécessaire que de faire le minimum pendant ce moment de glisse qui est une forme d'état de grâce.
C'est en effet devenu mon approche à chaque fois que je le ski ou lorsque je descends en VTT. Je visualise ce ruban qui se déroule et m'applique à bien y rester. Je contrôle aussi son déroulement, guide sa trajectoire, me ralentit s'il le faut dans la contre-pente en économisant vitesse, élan et en conservant toujours la maitrise de ma direction. Je pensais à ça hier, alors que j'étais dévalais à vélo un sentier étroit, sans doute un peu trop bien défini et limité à mon goût, mais juste là pour me rappeler que la saison de ski n'était plus bien loin ...
dimanche, octobre 11, 2009
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