samedi, mai 31, 2008

Skier ou ne pas skier ?

C’était la question qui se posait hier ; j’aurai pu aller faire quelques pistes mais n'étais pas vraiment motivé de faire près d’une heure de route jusqu’à Snowbird pour seulement deux ou trois heures de ski de printemps. En dépit d’un temps frais et de belles conditions, je traînais toute la matinée, n’allant courir qu’à 8 heures ; après avoir pris tout mon temps au petit-déjeuner, je décidais que j'avais suffisamment skié pour la saison. Comme « Peruvian Express » n’était plus en service et qu’il m’aurait fallu prendre le téléphérique ou rester sur le télésiège de « Little Cloud » je décidais que j’avais eu ma « dose » de Snowbird pour l'année. Si le 16 Mai reste mon dernier jour de ski cette saison, j’aurai skié 86 fois et accumulé plus de 460,000 mètres de dénivelé, un record absolu depuis que je vis à Park City… Pour ne pas en rester là, vers 16 heures je sortais mon VTT du garage et effectuais ma première sortie de l’année à « Round Valley. » Si la question shakespearienne était à propos du ski, la réponse venait en vélo !

vendredi, mai 30, 2008

« Accros » de la course à pied

Je courre régulièrement depuis la fin Juillet 1977. À l'époque, je vivais dans le comté du Westchester tout près de la ville de New York. Avec un nouveau travail bien stressant, j'avais besoin d'un échappatoire physique me prenant un minimum de temps et que je pouvais pratiquer de manière quotidienne. Je travaillais alors chez Beconta, un distributeur d’articles de sport très impliqué dans l'industrie du ski, qui entre d'autres, avait un consultant dénommé Tom Leroy qui jouait dans le film « Ski the outer limits » (1968); Tom qui était super sympa courrait lui aussi et m'a vivement encouragé d’en faire une « habitude de vie. » C’est bien ce que j’allais faire et je lui en serai toujours reconnaissant, quoi qu'il fasse et où qu’il vive aujourd'hui. En tout cas, je n'aurais jamais pensé que la course à pied devienne mon sport favori et parvienne même à prendre le pas sur le ski. Quand j'ai rompu mon tendon d’achille l’an dernier, j’ai plus souffert de ne pas pouvoir courir pendant trois mois et demi que de ne pas skier. La course à pied libère des tas d’endorphines, des analgésiques naturels produisant des sensations d'exaltation dont il est très difficile de se passer ; par exemple, nous courrons toujours en matinée, mais en fin d'après-midi nous ressentons immanquablement une forte pulsion de faire une longue marche et c’est toujours ce que nous faisons. Un autre avantage de la course à pieds est qu'elle offre une capsule de temps bien à soi dans laquelle il est facile de penser en toute liberté, d'être exposés à un flot d'idées créatives et d'être réceptifs à une grande variété de sensations. Il ya aussi le sentiment d'être très léger, presque invincible, un peu comme un oiseau. Enfin, il y a le « facteur santé » qui se manifeste à bien des égards, à commencer par un bon métabolisme, un exercice physique très complet et une bonne protection contre toutes les petites misères quotidiennes tels que coups de froids, douleurs en tous genre et déprime. Bien sûr, if faut que les hanches, les genoux et les chevilles arrivent à tenir le coup, mais en faisant bien attention, en restant raisonnable et en se contrôlant il est possible d’en prendre soin pour faire durer cet immense plaisir un jour de plus...

jeudi, mai 29, 2008

George en visite à Park City!

Vers 15 heures mercredi, « Air Force One » le jet du Président Bush se posait sur l’aéroport de Salt Lake City. Comme il n’a rien de mieux à faire, il est venu dans l'Utah pour vider les poches des riches membres du parti républicain afin d’aider John McCain dans sa campagne. La première opération se passait dans une maison de maître au centre-ville de Salt Lake où des panneaux électoraux d’Obama avaient été placés bien en vue sur les pelouses et les pares-brises des autos ; le coût d’entrée y était un peu plus de 300 Euros. Il y en avait une autre en soirée, à Park City, et les 2300 Euros exigés pour s’y rendre reflétaient simplement l’altitude plus élevée. Maintenant, si vous comptez le coût du vol du 747 de Monsieur Bush, celui de l’avion cargo C-5 transportant toutes les limousines blindées requises pour l’occasion, l’hélico présidentiel l’emmenant jusqu’à Park City, la troupe d’agents de services secrets et tous les d'hélicoptères faisant le guet pour surveiller Osama bin Laden et de son troupeau de chèvres afghanes, le coût de déplacement de notre cher président a dut se monter au dessus de 200 000 Euros ( le tout payé bien sûr par les contribuables. ) J’espère de tout coeur que les fonds recueillis vont repayer cet « investissement, » mais je n’en mettrais pas ma main à couper et je ne parle même pas de « l’empreinte carbone » de cette opération ! En tout cas, après avoir passé une nuit tranquille en altitude, le président rend visite ce matin à Thomas Monson, le nouveau président de l'église mormone pour comparer son dieu à celui de l'Utah qui, selon ce que j’entends depuis près de 25 ans, est nettement supérieur. Peut-être va-t’il changer de cap religieux, mais j’en doute un peu car au fil des années notre chef d’état s'est toujours révélé très têtu. Mais comme Monsieur Monson est également prophète, il se pourrait que George Bush veuille simplement connaître son horoscope pour la semaine ou avoir la date à laquelle le baril de pétrole passera le cap des 200 dollars. Quoi qu'il en soit, cela aurait été un bonne visite pour notre petite communauté. C’est la morte-saison maintenant et il n'y a donc pas risque d’effrayer les touristes qui pourraient se trouver là, et ne dit-on pas « n’importe qu’elle publicité est toujours bonne ! »

mercredi, mai 28, 2008

Noyés dans l'écorce broyée

Ces dernières années, le désherbage a été le travail d’Evelyne et cela n'a guère été facile car il lui fallait gérer une surface de plates-bandes beaucoup trop étendue et sans aucune protection. La solution se trouvait sous la forme de copeaux d'écorces ; ceux-ci constituent une excellente couverture tout autour des arbres, des arbustes et de toutes les plates-bandes de fleurs et plantes pérénniales ; ce matériau crée aussi un environnement favorable pour les vers de terre et les micro-organismes du sol et réduit également les besoins en irrigation car ces copeaux s’entrelacent parfaitement, diminuant ainsi l'évaporation en provenance du sol. Cette année, nous prenions enfin le taureau par les cornes et décidions d'ajouter ces fragments d'écorces sur toute la partie du jardin qui en avait vraiment besoin. Notre option était soit d'acheter cette écorce en sac ou en vrac. Pour une épaisseur comprise entre 5 et 8 cm, j'ai calculé que nous aurions besoin de 4 mètres cubes et j’ai immédiatement appelé un fournisseur qui pourrait facilement nous livrer ce dont nous avions besoin. Comme une portion importante du coût était justement celui de livraison, j’augmentais ma commande, la passant à 6 mètres cubes. J'étais un peu surpris en voyant un énorme camion à benne basculante s’approcher de notre maison, reculer en direction de notre jardin avant de se débarrasser de son chargement impressionnant. Eh oui, j'avais vu « grand » mais nous avons presque déjà tout utilisé et le résultat nous plaît beaucoup. Comme quoi ceci est un rare exemple américain où « plus c’est gros, mieux c’est ! »

mardi, mai 27, 2008

Fonte des neiges à retardement

En dépit d’une accumulation de neige jamais vue ici depuis 65 ans, il doit y avoir un dieu qui veille sur sa vitesse de fonte, et, à ce jour, grâce à un printemps froid et dégoûtant, elle disparait fort lentement. Chaque matin, notre itinéraire de course à pieds nous entraîne sur les rives du ruisseau McLeod qui à l’air d’un torrent en ce moment, mais redevient bien calme et paresseux le reste de l’année. Plusieurs petits ponts bien banals faits de tuyaux en tôle ondulée bon marché canalisent l’eau partout où traverse une route ou un chemin, et donnent une bonne mesure du vrai débit d'eau. Mercredi dernier, la fonte des neige atteignait son maximum avec l’un des trois tuyaux rempli à capacité sous le pont qui traverse notre rue. C’est là un excellent indice visuel qui à l’avenir nous rappelera que nous approchons ce qui est considéré le « seuil critique d'inondation » à Park City !

lundi, mai 26, 2008

Un tour en ski samedi...

Il y a environ dix jours, je recevais un SMS de Roger Burnoud, un vieux copain de France, me demandant de skier en sa compagnie le samedi suivant. Comme je sais que toutes les remontées mécaniques sont désormais fermées en Haute-Savoie, je supposais qu’il s’agirait de ski de « rando. » J’allais sur Internet pour réserver un billet d'avion bon marché, manquant de peu la crise cardiaque en voyant le prix, mais l’achetais quand même. Comme je ne voulais pas que mon ami Roger se trouve coincé dans Genève, je louais également une voiture et comme je n'avais pas de matériel de randonnée, j'appelait ma petite cousine Annette Braize pour qu’elle m’en procure là où elle travaille. Je quittais donc ma maison jeudi à 8 heures du matin pour me rendre à l’aéroport de Salt Lake ; après avoir transité par New York, je m’envolais vers la Suisse. Après un retard de plus de quatre heures, nous atterrissions là-bas vendredi midi ; la circulation était fort mauvaise et quand j’arrivais chez Roger à Montriond, il était à peu près 16 heures, presque le temps de « l’apéro... » Nous buvions bien quelques coups pendant que Roger préparait une fondue corsée, suivie d’un profond sommeil qui ne devait durer que jusqu’à 2 heures du matin ; je ne pouvais alors plus fermer l’oeil de la nuit car à 6 heures nous chargions déjà nos skis dans l’auto et nous dirigions sur Avoriaz. Avec un ciel fortement couvert et menaçant, les conditions météorologiques étaient loin d'être idéales : nous trouvions cependant l’occasion de nous épuiser en gravissant péniblement les Hauts-Forts, nous nous faisions une peur bleue en dégringolant le légendaire « Nant d'Ankerne ; » finalement, nous prenions le temps de siroter une ou deux « momis » sur la place de Morzine avant de savourer un déjeuner bien mérité. Cette nuit-là, nous avions juste une pizza pour dîner, arrosée de quelques bières supplémentaires et allions droit au lit. J'ai très bien dormi mais il m’a fallu malheureusement être prêt le dimanche matin à 8 heure pour reprendre la route en direction de Cointrin. Dans les trois vols qui me rammenaient à la maison, j'étais un véritable zombie et sur le coup de minuit je luttais âprement pour ne par m’endormir en regagnant Park City depuis l'aéroport. Plus de vingt-heures d’avion, dix heures de sommeil, cinq heures d'escalade, quatre heures de conduite, et treize minutes de descente constituaient une sortie à ski assez brève mais extrêmement bien remplie !

dimanche, mai 25, 2008

Bon appétit !

Ce qui est habituellement un « mal de tête » pour beaucoup a commencé le 26 Mars lorsque nous démontions les premiers éléments de notre ancienne cuisine. La grande démolition eu lieu le 5 avril, et depuis, nous avons assisté à une chorégraphie sans faille entre le plâtre, la peinture l’installation des nouveaux éléments, les multiples visites du plombier et de l’électricien jusqu'à la mise en place des plans de travail. Le 1er Mai, l'électricien raccordait enfin les dernier fils électriques et le tour était joué! Bien qu’il nous manquât encore quelques baguettes, la cuisine était désormais prête à reprendre le service. Tous ces derniers petits détails étaient reglés le 9 Mai. En conclusion, le travail a été fait à temps, dans le budget imparti, sans divorce et à l'entière satisfaction du chef !

samedi, mai 24, 2008

Avis de tempête sur l’équipe de ski américaine

Vers la mi-mai, Bryon Friedman qui habite Park City et est un membre de l’équipe américaine de ski (basée elle aussi à Park City), dénonçait dans un blog qu’un grand nombre de skieurs ne seront pas financés par l'équipe pour participer aux prochaines compétitions mais que Bill Marolt, président de la fédération, gagne un million de dollars (à peu près 640 000 Euros) par an pour gérer cet organisme à but non-lucratif, qui au demeurant est incapable de financer correctement ses athlètes.La publication de ce blog a généré plus d'une centaine de commentaires, la plupart d'entre eux très favorables à Bryon et très négatif à l’égard de la direction de l'équipe de ski américaine, soulignant de plus la maigre rémunération de ses entraîneurs. Après avoir lu tout ça, et en supposant que les chiffres cités soient corrects, je n'ai pu s'empêcher de me demander comment le conseil d'administration de la fédération pouvait permettre de tels écarts, et après avoir passé en revue la liste de ses membres actifs, j'ai conclu qu'une combinaison de négligence, d’indifférence et de lâcheté de la part de ceux-ci avait permis à Monsieur Marolt de s’octroyer une rémunération disproportionnée pour gérer une organisation dont le budget ne se monte qu’à 25 millions d’Euros. Il me semblerait nécessaire que chaque membre du conseil d'administration soit confronté afin de bien réfléchir sur la manière dont la rémunération de Bill Marolt a été approuvée. Cet exercice est indispensable afin de bien comprendre la situation et d’appliquer - s’il le faut - les réformes qui s’imposent.

vendredi, mai 23, 2008

Prix du pétrole ; où était le gouvernement?

Ces deux derniers jours, les grands patrons de compagnies pétrolières étaient sur la sellette, face au congrès américain à propos de la flambée des prix du pétrole ; si cela n'est pas la démagogie, je me demande ce que c’est. En clair, ces compagnies ne sont pas à même de contrôler l'offre et la demande des combustibles fossiles et la seule chose que nos dirigeants puissent faire serait d’éliminer toutes subventions accordées à ces entreprises hyper-rentables, mais c'est à peu près tout. Les vrais coupables dans cette histoire sont l'administration et le congrès qui auraient dut voir venir la catastrophe économique qui arrive aujourd’hui et cela dès le premier choc pétrolier de 1973. Au lieu de maintenir les limitations de vitesse routières mises en place par Jimmy Carter, de continuer d'élever les seuils de consommation de carburant pour véhicules au lieu de les ignorer, et d'adopter une politique très agressive en matière de conservation, rien de tout cela n'a été fait, et aujourd'hui ces mêmes membres du congrès suggèrent des rabais afin d’ « alléger la douleur populaire à la pompe. » Ce qui doit être fait est précisément l'opposé, à savoir prélever immédiatement un d'impôt élevé sur tous les carburants et utiliser cette assiette pour financer un effort monumental de recherche en vue de découvrir et développer d'autres sources d'énergie et de mettre au point de nouvelles méthodes de conservation. Cette mobilisation nationale devrait revêtir l'ampleur de la course vers la lune lors des années soixantes. Elle permettrait de capter tout ce que notre pays peut produire en matière d’innovation et de nous placer une fois de plus à l'avant-garde des technologies de pointe. Il n'est pas trop tard pour commencer immédiatement, nos hommes politiques n'ont qu'à se remuer les fesses et se mettre à penser normalement au lieu de ne répondre qu’aux lobbies et de ramper devant George Bush et Dick Cheney…

jeudi, mai 22, 2008

Enfin naturalisée !

Hier en dépit d’un temps maussade et hivernal, c’était au tour de Juliette de prêter serment en tant que citoyenne des États-Unis ; elle faisait partie d’un groupe de 199 individus représentant 50 nationalités qui devenaient ainsi américains lors de cette cérémonie mensuelle tenue au Tribunal fédéral du district de Salt Lake City. Il faut au moins cinq année de résidence permanente, beaucoup de paperasserie et de nombreuses entrevues avant de pouvoir devenir citoyen américain. Le processus n'est pas bon marché, puisqu’il faut maintenant débourser plus de 435 Euros alors que cela coûtait plus de dix fois moins lorsque nous sommes devenus Américains en 1990.
Ceux et celles qui veulent être naturalisés doivent faire preuve de bonne moralité ainsi que d'attachement et de « disposition favorable » envers leur nouveau pays. Les immigrants d’asie de d’europe ont le plus haut taux de naturalisation, tandis que les mexicains l’un des plus faibles. Je n'ai pas encore les chiffres de l'an dernier, mais en 2006, les mexicains composaient le plus grand bloc de citoyens naturalisés d’un même pays avec 12 pour cent tandis que les immigrés en provenance d'asie représentaient 25 pour cent. Cette année-là, plus de 700 000 résidents permanents sont devenus citoyens américains. Juliette, tout comme le reste de sa famille américaine jouit de la double nationalité, ce qui est à lui seul un sujet très compliqué. Celle-ci n’est autorisée en France que depuis 1973 ; du reste, la réglementation de notre pays d’origine est un peu différente de celle des États-Unis dans le sens où les enfants nés de touristes ou de visiteurs non-résidents ne peuvent pas acquérir la citoyenneté française en naissant simplement sur le territoire ; pour cela, la résidence officielle en France doit être prouvée. Quoi qu’il en soit, bienvenue à Juju au sein de la grande famille américaine juste à temps pour élire un nouveau et – espérons le - un bien meilleur président !

mercredi, mai 21, 2008

Question de loyauté

Je veux parler de cette qualité dans le contexte de l’amitié et du travail, pas de ce que l’on peut ressentir pour un pays, une croyance, une idéologie ou ceux que on aime ; le sujet est bien trop vaste pour en faire le tour ! Pour certains, la loyauté est une condition absolue et non-négociable. Il faut être fidèle, sans aucune exception, quelles que soient les conditions liées à l'engagement initial et que celles-ci soient respectées ou non. Cette définition m’effraie par son absence totale de flexibilité et explique sans doute de nombreux mouvements de masse comme le fascisme ou la religion quand ceux-ci s’articulent autour d’une puissante personalité. Il ne semble y avoir aucune place pour la pensée critique et pour des changements raisonnables à chaque fois que le besoin s'en fait sentir ou que les circonstances l’exigent. Mon point de vue sur le sujet est à la fois pragmatique et souple, ce qui signifie que tant que les parties engagées sont de bonne foi, certains changements peuvent être faits pour améliorer ou faciliter la relation, et peut-être pour modifier le cours des choses si l'objectif général demeure et si un léger changement continue de satisfaire chaque participant… Souvent, ces individus à qui toute cette loyauté est destinée sont les premiers à remarquer les plus petits manquements en les amplifiant démesurément. Êtes-vous d'accord ? Sinon, qu’en pensez vous ?

mardi, mai 20, 2008

De bien long détours ...

Alors que notre long week-end avec Finn prenait fin, nous quittions Salt Lake City ce dimanche aux environs de 17 heures 45 avec l’espoir d'arriver à destination une demie-heure plus tard. Au lieu de cela, il nous a fallu plus de trois heures pour rentrer. Tout d'abord, notre itinéraire normal était le théâtre d'une poursuite de police (qui aurait sans doute pu être évitée) et se terminait par un automobiliste tué et par l’arrêt total de la circulation sur l’autoroute I-80 jusqu’ à très tard dans la nuit de dimanche. Avec cette route fermée, nous décidions de passer par le canyon de Provo et d’atteindre ainsi Park City par cette route un peu plus longue et escarpée. Alors que nous arrivions à l'entrée de ce canyon, il était également fermé avec des voitures de police qui en bloquaient l'accès. Nous devions apprendre un peu plus tard qu’une femme et quatre enfants qui venait de couper la route à une camionnette se faisait littéralement trancher son auto en deux morceaux, tuant deux des enfants sur le coup et envoyant les deux autres dans un hôpital voisin. C’est accident avait-il quelque chose à voir avec le premier ? Sans doute, car la circulation était soudain devenue beaucoup plus dense dans cette zone. Nous n’avions alors plus qu’une seule option qui était de faire demi-tour en remontant au nord de la vallée, vers la ville d’Ogden et de prendre l’autoroute I-84 afin regagner notre domicile. En fin de compte, nous avons parcouru plus de 270 kilomètres au lieu de 43 seulement et il nous a fallu 3 heures et 15 minutes à la place des 35 minutes habituelles pour boucler ce périple. Après tout ce carnage routier, nous étions fatigués mais heureux de retrouver notre maison sans une égratignure...

lundi, mai 19, 2008

Nous vous répondrons…

… ou pas! En juillet dernier, j'écrivais une lettre à la mairie de Montriond, mon ancien lieu de résidence en France, au sujet d’une parcelle de terre que je désirais céder à la municipalité. N'ayant toujours pas reçu de réponse après dix mois d’attente, je téléphonais en début de semaine pour m’informer de ce qui était advenu de ma missive. La secrétaire qui prit ma communication me dit que cette lettre avait bien été reçue, qu’elle avait été présentée auprès conseil municipal mais qu'aucune décision n'avait été prise et aucune action engagée, car tous attendait l’avis de l’autorité de tutelle pour statuer sur ma demande. N’aurait-il pas été agréable d’avoir été informé de ce retard et de savoir que ma demande n'était pas tombée au fin fond de quelques oubliettes ? Bien certainement, mais bien souvent, toutes ces petites choses passent à travers les mailles du filet sans que personne ne s’en rende vraiment compte. Roger Lanvers, l'ancien maire a sans doute oublié d’y répondre mais j’ai de bonnes raisons de croire que Georges Lagrange, son successeur, fera un bien meilleur travail. L'espoir fait vivre, n'est-ce pas?

dimanche, mai 18, 2008

Mai 68 et moi

La France semble obsédée par les manifestations d'étudiants de Mai 1968. Pour le 40e anniversaire de ces événements, ceux-ci sont encore considérés par la plupart des français, et en particulier par la génération de l’après-guerre, comme des éléments marquants de l'histoire moderne. Même si j’appartiens à cette dernière catégorie, je ne partage guère sa nostalgie. Il faut dire que j’effectuais mes 16 mois de service militaire au beau milieu de cette époque, que nous étions tous consignés sur une base de l'armée de l'air, et avions très peu de sympathie pour ces excités qui jetaient des pavés, des cocktails molotov et érigeaient des barricades. Il semble que les français sont restés très attachés à tout ce qui est révolutionnaire et qu’à ce jour ils adorent toujours se retrouver dans la rue pour crier, manifester ou casser ce qui se trouve sur leur passage. De la révolution française à nos jours, c'est un peu comme s’il y avait un groupe d'agitateurs toujours prêts à envahir la voie publique au moindre signe de mécontentement afin d’y semer le chaos. À mon avis, ce printemps de révolte était la culmination mais pas le catalyste des changement sociaux massifs qui avaient pris racines au début de la décennie. Non, mai 1968 ne m'a rien apporté d'extraordinaire et les seuls événements qui ont vraiment influencés ma vie, sont les grands succès des équipes de france de ski au cours de la seconde moitié des années soixantes, mon expérience professionnelle dans la branche du ski, l'avènement de l'ordinateur personnel et celui de l'Internet. Au bout du compte, ce printemps de 1968 sonne assez creux pour moi et je n’y trouve pas de souvenirs valant la peine d’être commémorés.

samedi, mai 17, 2008

Fin de semaine avec Finn

Ces quatre jours nous ont donnés une chance de passer beaucoup de bon temps avec notre petit-fils Finn. Ce faisant, nous nous sommes rendu compte combien prendre soin d’un petit bébé est un travail à plein temps, sans arrêt, sept jours sur sept, ne laissant absolument aucun temps libre à celui ou celle qui s’en occupe. La dernière fois que nous faisions cette expérience était il y a juste un quart de siècle et c'est incroyable à quel point nous avions oublié l'intensité de l'engagement nécessaire. Le revers de cette médaille est bien entendu l’immense joie que cette expérience apporte et qui fait beaucoup plus que compenser tout le travail requis !

vendredi, mai 16, 2008

Ai-je l’air SI vieux ?

De jeudi à dimanche, nous gardons Finn chez Thomas et Juliette, près de Salt Lake City. Comme aujourd'hui le temps était splendide, je me suis échappé pour aller skier à Snowbird, qui n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de là. Lorsque je suis arrivé au guichet, j'ai demandé un forfait « personne âgée » et l’employé m’a demandé : « Voulez-vous celui pour plus de 65 ans ou plus de 70 ? » Quand j'ai entendu ça, j'ai été choqué et embarrassé ; en fait, j'étais tellement gêné d’être pris pour un vieillard que j'ai répondu « 65 sera parfait pour aujourd'hui » et, ce faisant, je laissais filer la douzaine d’Euros que représentaient ces cinq années supplémentaires. Quelque chose en moi ne voulait pas risquer ma longévité en profitant de mon apparence. Faire soixante-cinq c'est bien pour l’instant, on verra plus tard pour les soixante-dix…

jeudi, mai 15, 2008

« Tempête sur l'Everest: » Mon opinion

Mardi dernier, la chaîne de télévision américaine PBS montrait dans le cadre de son émission « Frontline » l’histoire de la tempête qui fit rage sur l'Everest en mai 1996 et coûta la vie à plusieurs individus, réalisée par David Breashears. Ce qui contribue à la qualité exceptionnelle de ce film est qu’il est présentée du point de vue des survivants et acteurs principaux. J'avais déjà lu livre de Jon Krakauer qui relatait cette tragédie et après avoir vu ce documentaire, je continue de penser que l'argent et l'égo qui sont derrière toutes ces expéditions commerciales entrainent souvent des résultats désastreux. Il ne fait aucun doute que la désorganisation, l'absence de plans d'urgence, sans même mentionner celle d'un plan général qui aurait inclut un « code de conduite » pour les membres de chaque expédition, sont à l’origine du chaos qui ressort nettement à la fois du livre et du film. Je pense que ces ascensions à très haute altitude sont fondamentalement très dangereuses et qu’avec peu, ou pas de marge de sécurité, en particulier quand la météo se détériore, celles-ci ne devraient jamais être conduites à des fins commerciales. Les organisations et les guides qui participent à ce genre d’entreprises devraient faire preuve de plus de sagesse et résister à la tentation du faire du « fric » en mettant des individus regorgeant d'égo, mais souvent bien mal préparés, face à des conditions humainement insurmontables. Ah oui, j’allais presque oublier ; the vrai héro dans toute cette histoire, c’était bien Beck Weathers !

mercredi, mai 14, 2008

Riche, donc intelligent ?

Au cours des quinze dernières années, j'ai découvert que, pour beaucoup d’individus, il existe souvent une rapport direct entre fortune personnelle et sens d'auto-importance. Ce que je veux dire, c'est que j'ai constaté que les gens qui réussissent financièrement sont souvent ceux qui sont convaincus que leur succès est directement lié à ce qu’il croient être leur intelligence supérieure. C'est une idée fort répandue dans des milieux tels que la vente et la promotion de biens immobiliers, où d’énormes commissions peuvent être gagnées en une simple transaction, simplement en se trouvant au bon moment et au bon endroit. Il en va de même pour le secteur financier et pour le monde de la spéculation en général. Plus l'argent est facile, plus les gens croient qu'ils ont des pouvoirs à la fois uniques et magiques. J'ai tendance à penser qu’un bon « timing » et qu’une bonne dose de chance sont souvent les raisons qui se cachent derrière tous ces succès instantanés, et que l’éclatante réussite d'hier ne va pas nécessairement se répéter demain. Cette observation invite des stratégies alternatives à la fois logiques et pratiques: Toujours s’efforcer de rester bien modestement au « raz des pâquerettes » tout en cultivant un sens de l'auto-dérision ; c'est du reste une excellente façon de gérer toutes les attentes qu’on peut avoir. Cette approche offre également l'avantage de ne rien avoir à prétendre et de ne pas avoir à « jouer » de rôle stressant. À la place, il nous suffit de rester a l’abri des regards indiscrets, de bien saisir notre part de succès quand elle se présente et de pouvoir rire de l'échec quand il nous tombe dessus !

mardi, mai 13, 2008

Reconnaître ses limitations

Ça fait plaisir de se dire qu'on est bon, mais c’est une autre histoire de reconnaître nos propres limitations ; en réalité, peu d'entre nous savent tout faire, bien que cela soit parfois difficile à accepter, surtout si vous êtes du sexe masculin. J’ai encore vécu cette situation en début de semaine dernière quand j'essayais de jouer à « l’électricien » et de mettre une touche finale à notre nouvelle cuisine en tentant d'installer des lampes au xénon sous nos éléments en bois, et de repositionner la prise téléphonique à l’extrémité opposée de la pièce. Comme notre électricien avait juste… un jour de retard, j'étais quelque peu frustré et m’armais d’outils et de fournitures pour terminer l'installation. Placer les boîtiers de lampes était relativement facile, mais dès que j’ai me suis mis à câbler chacune d’entre elles, je ne manquais pas de me couper doigts et mains sur l’acier tranchant des bordures du boîtier (c’est moins cher à produire celles-ci sans rebords pliés, et ce matériel est bien sûr fabriqué en Chine !) C’est alors que j’était allongé sur le dos en transpirant et en pestant que mon électricien fit son apparition ; sans hésiter une seconde je lui cédais ma place et lui laissais terminer le travail. Pour le changement de la ligne téléphonique, celui-ci m’a dit que c'était beaucoup trop de travail et m’a convaincu de laisser tomber. L’installateur complétait ce que j’avais entrepris sans accomplir d’exploit mais j’étais soulagé qu’il se soit finalement pointé pour me délivrer de mes angoisses du moment !

lundi, mai 12, 2008

Le « culottier » des montagnes

Avec quelques centimètres de neige fraiche ce matin à Park City, il serait peut-être opportun de parler de l'arboriculture dans nos montagnes enneigées. Après notre récente discussion concernant le « godassier, » le sujet du jour sera consacrée au « culottier » dont le nom scientifique est « subligaculum arboreus. »
Sauf pour certaines observations faites en Nouvelle-Zélande, cet arbre ne semble pousser qu’en Amérique du Nord. Le premier arbre de ce genre est apparu dans les années 1950, à Aspen, au Colorado, quelque part en dessous du télésiège Bell. À l'époque, les biologistes avaient constaté que celui-ci s’était développé après qu’une touriste ait été conquise par un gars du pays et que sa petite culotte ait été greffée comme trophée sur l’ arbre en question. C’est depuis cette époque que ces arbres sont apparus dans la plupart des stations de ski américaines et même au Canada ; assez vite, des soutiens-gorge ainsi que des colliers de Mardi-Gras s'ajoutaient aux petites culottes. Il est intéressant de noter que les arbres portant ces fruits peuvent être soient à feuilles caduques soient des conifères. Le plus célèbre d’entre eux se trouve également dans le Colorado, sous le télésiège numéro 5 à Vail. Pour ne pas être en reste, Park City a le sien, situé à mi-chemin, sur la droite du télésiège Pioneer. Au fil des ans et dans presque toutes les stations de ski, ces arbres sont parfois abattu afin de protéger les « valeurs familiales, » mais ceux-ci ne manquent jamais de repousser quelques mètres plus loin. Tout comme le godassier de Park City, ces culottiers portent leurs fruits à longueur d'année, mais comme la charge est considérablement moindre, ceux-ci semblent avoir reçu la bénédiction de tous les écologistes.

dimanche, mai 11, 2008

Bonne fête des mères !

Dans la majorité des pays (y compris le Canada, les États-Unis et la Suisse,) la fête des mères est célébrée le deuxième dimanche de Mai. Certains prétendent que cette journée est originaire d'une ancienne coutume grecque, qui célébrait le festival de Cybèle, l'aïeule des dieux locaux. Cet événement avait lieu autour de l'équinoxe vernal et, éventuellement, devait atteindre Rome au moment des Ides de Mars (des 15 aux 18 de ce mois.) Les Romains célébraient aussi Matronalia, une manifestation dédiée à Junon, et à cette occasion, toutes les mères recevaient des cadeaux. Donc, quelle qu’en soit la véritable origine ou la date, prenons bien le temps de rendre hommage à la personne la plus importante dans notre vie en reconnaissant tout son amour, son temps, son labeur et sa douce attention qui ont contribués à nous façonner en ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Rien de commercial, juste un profond et sincère merci !

samedi, mai 10, 2008

Un « godassier » à Park City

Eh oui, notre petite ville peut s’enorgueillir d’avoir un « godassier » sur son territoire depuis assez longtemps*. Il est situé entre Deer Valley drive et l’entrée de l’hôtel Marriott’s Summit Watch. Pour les moins érudits, il s’agit là d’un arbre fruitier tout comme un bananier ou un simple pommier. Sa particularité est qu’il porte toute sortes de souliers allant des chaussures à talons hauts, des sandales en tout genre, des chaussures de ski et jusqu’à des pantoufles. Je ne suis pas tout à fait certain, mais je crois que le nom botanique de cet arbre est "calceus arboreus," mais vérifiez quand-même car mes connaissances en latin remontent à un demi-siècle lorsque j’étais enfant de coeur. Contrairement à nos arbres fruitiers, le godassier porte ses fruits toute l'année et, d’après ce que j’ai pu sentir, certains semblent assez mûr pour être consommés sur le champ. Cette charge fruitière à longueur d’année ne manque pas d’entraîner une fatigue considérable du tronc et des branches et je reste surpris qu’à ce jour, les écologistes n'aient pas crié au scandale et lancé une initiative locale pour que soient récoltés immédiatement tous ces fruits de différentes tailles et couleurs. Ce qui me rassure un peu en l’absence d’une telle mobilisation, est que dans le cas très improbable qu’une tornade frappe Park City, même déraciné, cet arbre unique en son genre serait facilement capable de retomber sur tous ses pieds et pourrait alors marcher confortablement jusqu’à la maison…

* Ces godasses firent leur apparition sur l’arbre dans les années 1940 lorsque l'ancien lycée était encore situé à proximité, sur l’avenue Marsac. Il était alors la coutume pour les jeunes diplômés de jeter leurs chaussures de gym sur les branches de cet arbre. Peu de temps après, les skieurs allaient faire de même avec leur vieux souliers...

vendredi, mai 09, 2008

Les Français et l'Internet

J'ai beaucoup d'amis et de membres de ma famille qui vivent en France et depuis que l'Internet a fait son entrée spectaculaire il y a environ 12 ans, j'espérais qu'il deviendrait un outil précieux pour me tenir étroitement relié avec tous les gens que je connais, que ceux-ci vivent en France ou assez loin de mon domicile de Park City. J'ai toujours été fortement attiré par toutes les nouvelles technologies et j’ai toujours été parmi les premiers à les adopter. Nous profitons maintenant de l'internet à haut débit et d’un réseau domestique « wi-fi » depuis près d'une décennie et l'Internet est le premier appareil ménager que nous utilisons chaque matin, avant même de boire notre première tasse de café. Le « net » est est en fait devenu l’unique moyen pour nous de lire des tas de journaux, de consulter la météo, d’avoir une encyclopédie à portée de main, de gérer toute notre messagerie (écrite et vocale) et représente un trésor d'information que nous utilisons au quotidien. Si nous devions choisir entre télévision et Internet, nous retiendrions ce dernier sans la moindre hésitation. Maintenant, si nous associons Internet et France (en ajoutant toute l’Europe) avec tout ce que comporte d’amis et de parents, tout est bien différent ; d’accord, beaucoup de ces gens n’ont plus vingt ans et nous comprenons combien il peut leur être difficile de s'adapter aux nouvelles technologies, mais quand nous leur demandons « avez-vous accès à Internet ? » La plupart répondent par l’affirmative mais semblent ne jamais l’utiliser . Dans la majorité des cas, nous leur envoyons un message sans jamais recevoir la moindre réponse. Si nous sommes chanceux, il arrive alors que celle-ci se manifeste dans les dix jours ou les deux semaines qui suivent. C’est alors que je me demande si tous ces individus sont vraiment en ligne ? Oh oui, j'entends souvent, « notre Internet ne fonctionne pas, il est en ‘réparation’... » ou bien « ça, c’est ma femme qui s’en occupe... » Savent-ils même comment utiliser le système ? Ont-ils peur d'utiliser un clavier et de taper leur propre réponse ? Sont-ils encore des « accros » ou des nostalgiques du Minitel ? Je ne sais pas, je suis perplexe, frustré et déçu, mais une chose est certaine, l'internet aime les réponses rapides et traite les vieilles nouvelles comme des poissons mort depuis trois jours qui n’ont pas été réfrigérés. Amis français, vous pouvez faire beaucoup mieux, réveillez-vous et allumez donc votre « ordi » pour mettre ce merveilleux outil de communications à la portée de vos besoins !

jeudi, mai 08, 2008

Barmaid, barman et bagnoles

Au cours de l'été 1993, alors que je travaillais pour les skis Pre (une division de K2,) je voyageais a travers l’Europe en compagnie de Kip Pitou et nous faisions une courte escale à l'aéroport de Zurich en attendant un vol à destination de Sofia en Bulgarie. Nous buvions un coup et la serveuse, apparemment une espagnole, portait une plaque indiquant son nom : Vega. Si vous avez vécu en Amérique pendant les années 70 et 80, il est difficile de ne pas associer le nom de « Vega » à une petite voiture de très mauvaise qualité faite par General Motors et vendue par Chevrolet. Il s’agissait là d’un véhicule bourré de problèmes et qui signalait le début de la fin de l'industrie automobile américaine. Quelques instants plus tard, ce qui semblait être un compatriote et collègue rejoignait notre hôtesse Vega derrière le bar. Quand je regardais la plaque d'identification de cet individu, je ne pouvais pas croire l'étrange coïncidence en lisant le nom de Pinto. Je m’explique, « Pinto » se trouvait être le modèle équivalent à la « Vega » mais vendu par Ford, et était une auto en tous points aussi défectueuse que son homologue de Chevrolet. Maintenant, vous savez ce qu'un bar d'aéroport en suisse et deux bien mauvaises voitures américaines peuvent avoir en commun…

mercredi, mai 07, 2008

À quelle vitesse fond la neige ?

Savez-vous avec quelle rapidité la neige fond-elle ? Difficile à dire si vous n'avez pas de statistiques fiables sous la main ou si vous n'avez jamais pris de mesures ; après m’être posé cette question, j'ai commencé à prendre des mesures vers le milieu du mois d'avril et aujourd’hui je commence à mieux saisir ce qui se passe. J'ai simplement planté un bâton dans le tas de neige qui continue de nous narguer à l’arrière de notre jardin afin d’y mesurer la fonte journalière. Bien que je pense que cela prendra jusqu'au 20 Mai avant que toute cette neige disparaisse, les résultats préliminaires montrent que la fusion du manteau neigeux est une fonction assez linéaire, en dépit de températures et de conditions météorologiques très variables. Pendant ma période d’observation, la neige a fondu en moyenne de 4,5 cm par jour. Selon les scientifiques, le taux de fonte des neiges est fonction de l'énergie disponible, principalement sous forme de radiations ; logiquement, le réchauffement provoque la fonte de la neige - ça on le savait déjà ! Le taux de fonte des neiges en zones ombragées (comme en forêt , sur une pente nord, derrière une maison ou une structure) est considérablement inférieur à celui observé dans des zones où la neige est exposée au rayonnement solaire et au vent. Tout comme pour la pluie, toute particule contenue dans la neige va également accélérer le processus de fonte, mais c’est le soleil intense de la fin du printemps et de l'été qui reste la principale source d'énergie de fusion. Maintenant que vous savez tout sur ce qui fait disparaitre la neige, profitez bien des beaux jours!

mardi, mai 06, 2008

Quand la soixantaine devient payante

Peu de gens veulent « faire » leur âge, les jeunes font tout pour avoir l’air plus vieux et les anciens refusent d'être considérés comme les dinosaures qu'ils sont en train de devenir. Comme j’adore aller à contre-sens de ce genre de tendances, je m’amuse à accentuer mon ancienneté. Je suis désormais fier d'être devenu sexagénaire et j’ai décidé de profiter pleinement de ce nouveau statut. Le mois dernier, alors que j'achetais un forfait journalier pour skier à Snowbasin, j'ai remarqué, après avoir signé mon reçu de carte de crédit, que la station offrait des conditions plus avantageuses pour les « personnes âgées », à savoir tout individu de plus de 65 ans. Les rouages se mirent alors à tourner dans mon petit cerveau et la dernière fois que je skiais à Snowbird, j'ai bien fait attention d'enlever ma casquette et de mettre en évidence ma tête chauve encore garnie de quelques petits cheveux blancs, avant de réclamer un forfait pour « personne âgée ; » quand on me le remettait, je venais d’économiser dix dollars. Quelques heures plus tard, alors que je remontais en télésiège avec un bonhomme qui devait avoir près de quatre-vingts ans, celui-ci se vantait d’avoir payé son forfait « pour personne de plus de soixante-dix ans »dix-neuf de dollars de moins que moi. Voici là une prochaine étape prometteuse...

lundi, mai 05, 2008

Le dernier film de Mike Beltracchi

Mon ami Mike Betracchi de Vail m’a fait parvenir un de ses derniers films et à admonesté chaque personne à qui il l’a envoyé que si nous n’étions pas "prêts à quitter notre boulot et de nous installer à Aspen après avoir vu ce film, nous n'étions pas de vrais skieurs!" Ce commentaire plutôt provocateur m’a tout fait lâcher pour télécharger patiemment sa vidéo sur mon ordinateur. Je dois dire que son film est bien fait et que Mike a fait des progrès indéniables dans sa technique de production. La bande sonore pourrait toutefois être améliorée et rendue un peu plus moderne, mais les dialogues et le montage sont assez bons. La prochaine étape consisterait donc à ce que nous fournissions un bon script à Mike afin qu'il puisse se lancer dans la production d'un long métrage sur un thème comme la vie des employés de stations de sports d’hiver, ou quelque chose dans le genre. Maintenant, après avoir vu cette vidéo vais-je quitter mon travail quotidien? Sûrement pas, car j'en ai pas. Vais-je m’installer à Aspen? Pas du tout, parce que financièrement je ne peux pas me le permettre, et que je vis déjà à Park City, un coin qui n'a rien à envier au Colorado en matière de ski!

dimanche, mai 04, 2008

Le ski est « tout dans la tête »

Vendredi dernier était une journée de ski de plus pour moi à Snowbird. Je n'y avais pas skié depuis 2006, puisque ma rupture de tendon d’Achille avait empêché ce rendez-vous annuel la saison dernière. Il faisait bien froid le matin et pour couronner le tout, la station de Snowbird avait reçu plus de 40 cm de neige la veille. Je commençait à skier vers 10 heures et ne faisais qu’une seule montée en téléphérique et qu’une piste du côté de « Mineral Basin, » seulement pour découvrir le nouveau tunnel d'accès percé dans le rocher. Je finissais par skier toute la journée sur le nouveau télésiège debrayable de « Peruvian » qui offre presque 800 mètres de dénivelé sur un terrain extrêmement varié. La neige devait rester assez bonne pour une grande partie de la journée, ce qui donnait lieu à une autre scéance de ski sans arrêt, pas même pour le casse-croûte de midi qui avait lieu sur la remontée mécanique et juste assez pour l’arrêt-pipi derrière un gros sapin. J'utilisais seulement une petite portion des pistes damées et me concentrais sur les parties raides qui n’étaient pas préparées ; au début, c’était encore « tout poudre » avant de tourner en neige lourde de printemps en début d’après-midi. Tout en skiant dans ces conditions, je découvrais que si je m’appliquais à rester le plus droit possible sur mes planches et à maintenir mon poids parfaitement centré sur mes skis, mes virages restaient à la fois très assurés et parfaitement stables, et ce en dépit de cuisses qui commençaient à devenir très douloureuses et même à « brûler » dès que j’approchais les 12 000 mètres de dénivelé. Je me suis appliqué à continuer ainsi de manière régulière et soutenue, sachant que dans ce cas, tout était « dans ma tête. » À 16 heures 16, je déchaussais tout près de ma voiture ayant assez de mal à réaliser que j'avais pu skier plus de 18 500 mètres de dénivelé un 2 Mai !

samedi, mai 03, 2008

Petit déjeuner à la Maison Blanche (suite…)

Une heure après que l’entrevue de Steve ne commence, c’était au tour d’Ursula ; calculateur comme je suis, je pensait alors que chaque entretien prennant environ une heure, je devrais avoir fini à temps pour déjeuner. J'essayais de lire un livre que je venais d’acheter à l'aéroport de Salt Lake, mais n’arrivais pas à me concentrer sur ma lecture. Justin continuait toujours de m’observer sans doute en imaginant le pire à mon égard. Après qu’il se soit passé environ 45 minutes , j'entendais soudain un grand brouhaha dans le couloir et reconnaissait les vibrations d’une conversation animée en provenant de l'oreillette que portait Justin. Quand je l'interrogeait du regard, il m’a simplement dit que « l'allemande ne se sentait pas bien… » C'est à ce moment qu’une dame assez agée est arrivée et m'a demandé de la suivre. Elle me fit passer à travers un veritable dédale de couloirs avant de me faire entrer dans une petite cuisine, pas dans le Bureau Ovale du president, comme je l'avais envisagé. Dans cette pièce se trouvaient réunis le président Bush, Alberto Gonzales, Condi Rice, et ce qui semblait être un groupe de techniciens portant tous des blouses blanches. Dès que je franchissais le seuil de la porte, Bush s'est exclamé: "Bienvenue au dernier cobaye de la matinée!" Une techniciene qui s’appelait Abby m’expliquait alors brièvement que notre ancien garde des seaux, à son retour à la vie civile, avait fondé une nouvelle entreprise visant - comme elle le disait : « à la ré-orientation des idées préconçues ainsi qu’à la bonne gestion de la façon de penser. » Sans perdre le moindre temps et sans me laisser dire quoi que ce soit, tous ces techniciens m’installaient sur ce qui semblait etre un ancien fauteil de dentiste, et après m’avoir soigneusement attaché, ceux-ci me coiffait d’un chapeau comme j’en avais vu à la prison d’Abou Ghraib. J’etais alors branché à de multiples extremités et sur l’ordre du president Condi Rice actionnait le gros levier de l'interrupteur. Je ressentis alors une formidable secousse et j’étais soudainement aveuglé par un flash lumineux d’une puissance insupportable ; pendant un instant très court, je pouvais même voir Dick Cheney danser avec le diable. J’ai du alors m’évanouir, car dès que je suis revenu à moi, George Bush m’a regardé attentivement en me demandant comment je me sentais. Sans hésiter, je me suis exclamé: « Je suppose que je peux maintenant declarer tout comme vous Monsieur le Président que la mission est accomplie ! » et je poursuivais en affirmant que « J'avais complètement oublié à quel point la guerre en Irak etait une initiave terrible » et que j'avais commencé à realiser que: « toute arme dont le canon fume encore pourrait bien se transformer en champignon atomique . » En entendant ce dernier commentaire, Bush se mit à sourire et dit à Condi, « Je pense que nous l’avons guéri ! » Bien qu’encore fatigué par tous ces événements, je me sentais très soulagé et décidais qu'il était temps de quitter mes hôtes. En guise d’au-revoir, j'ai seulement dit à George W.: « L’irak, c’est maintenant classé, mais s’il te plait, fous bien la paix à Mahmoud Ahmadinejad ! »

vendredi, mai 02, 2008

Petit déjeuner à la Maison Blanche

Il y a quelques semaines, j'étais convoqué à Washington pour prendre part à un petit déjeuner en compagnie du président Bush… Dire que cela m'ai choqué serait un moindre mot car je n’ai jamais beaucoup eu d'affection ou d'estime pour notre chef d’état ; en tout cas, la façon dont l'avis était rédigé me laissait peu de choix, sauf de me préparer et de me rendre à notre capitale fédérale le jour prévu. Après avoir passé la nuit dans un hôtel charmant tout près de Washington, DC, j'étais pris en charge à sept heures trente précises et conduit à la Maison Blanche. Je n'y étais jamais allé et je ne me trouvais pas trop bien habillé pour la circonstance portant juste un blazer, une paire de pantalons kakis et une chemise bleue à col ouvert. Après avoir franchis le système de sécurité, j'était introduit dans une petite salle à manger arrangée pour y servir un petit déjeuner. À peine entré, George W. Bush qui était assis en bout de table me regardait et me souriait un peu nerveusement. À ses cotes se trouvaient deux individus qui ressemblaient à des agents secrets, et un jeune homme ainsi qu’une jeune femme, tous beaucoup mieux habillés que moi, avec des complets flambant neufs, cravate et accessoires assortis. Bien sûr, j'avais pourtant lu les documents d'information concernant le protocole avant mon départ et l’on m’en avait remis d’autres lorsque la voiture m’avait pris à l'hôtel, mais je dois avouer que j'étais à la fois un peu embarrassée et confus et ne savait plus trop quoi faire ou dire. Je crois que j’ai marmonné quelque chose comme « bonjour, Monsieur le Président » et celui-ci a immédiatement cherché à me mettre à l'aise avec un « Bienvenue à Washington, Monsieur Toutdroit ! » Il a alors procédé à introduire les gens autour de la table. Les deux gars très sérieux en costumes sombres étaient en fait des agents d’espionnage du NSA (National Security Agency); l’un d’entre-eux s’appelait Randy et l’autre Justin. Les deux autres personnes étaient tout comme moi, de simples « invités »: l'un s’appelait Steve K. et était un américain d’origine Coréene et l'autre se nommait Ursula K. dont les parents étaient venus d'Allemagne, juste avant sa naissance. Sans perdre une minute, M. Bush nous demandait de bien vouloir consulter le menu afin pouvoir commander ce que nous désirions pour notre petit déjeuner. Suivaient alors quelques banalités, et sans trop tourner autour du pot, il nous expliquait qu’après une surveillance intensive de nos appels téléphoniques vers l’étranger, il avait été constaté que tous trois étions beaucoup trop vocaux dans nos critiques de son administration ; il ajoutait que nous devions être très mal informés sur les sujets dont nous parlions et que cette réunion serait une excellente occasion pour en quelque sorte « changer » nos opinions et devenir un peu plus « ouverts » dans la manière nous jugerions désormais son gouvernement. Il se plongeait alors un peu plus dans les détails de nos « positions offensives » comme l'environnement pour Steve (en le montrant un peu comme un « éco-terroriste »), en décrivant Ursula comme étant excessivement « pro-avortement » et en déclarant que Monsieur Toudroit - votre serviteur - était une espèce de « peacenik anti-guerre en Irak ». Ceci dit, il nous souhaitait bon appétit tout en nous posant des questions sur nos familles respectives, nos animaux de compagnie et notre équipe de football américain préférée. Quand le petit déjeuner fut terminé, on m'indiquait que Steve et Ursula allaient me précéder dans leur tête-à-tête avec le président. C’était d’abord au tour de Steve de se rendre dans le Bureau Ovale, et entre-temps je bavardais avec Ursula, pendant que Justin, l’agent du NSA, qui était resté avec nous écoutait notre conversation très attentivement et en silence…
(A suivre…)

jeudi, mai 01, 2008

Place aux barbecues géants !

Avez-vous remarqué comme les barbecues ont pris beaucoup de poids ces derniers temps ? Nous avions acheté le notre il y a maintenant cinq ans et il était alors d'une taille moyenne ; il a toujours bien fonctionné, et à l'exception de très rares occasions, nous n’avons utilisé que la moitié de sa surface de cuisson. Aujourd'hui, notre barbecue doit avoir rétréci car il semble maintenant petit par rapport à ces machines géantes revêtues d’acier inoxydable exposées dans tous les magasins qui offrent ce genre d’articles. J’imagine que ceux-ci sont conçut pour être en rapport avec le volume des maisons, la hauteur et la longueur des 4x4, la dette croissante des ménages et le tour de taille de nos concitoyens. Cette croissance à tout-va souligne simplement un statut social ascendant; plus c’est gros, plus c’est haut et plus c’est compliqué, mieux c'est ! Bientôt, il va falloir augmenter la taille de saucisses et des portions d'hamburgers afin de pouvoir encore les appercevoir sur ces surfaces de cuisson sans fin et pour éviter que des portions devenues trop petites ne tombent entre les éléments de la grille. Alors que nous sommes sur le point de recevoir des chèques de notre gouvernement pour stimuler la consommation - payés bien sûr par nous, les contribuables - la fabrication d’hamburgers en quantité industrielle et l’élevage de poulets et de porcs géants parfaitement adaptés à ces barbecues gigantesques seront sans doute beaucoup plus efficaces pour relancer notre économie. Eh oui, il y a toujours une bonne raison pour chaque chose !