vendredi, mai 09, 2008
Les Français et l'Internet
J'ai beaucoup d'amis et de membres de ma famille qui vivent en France et depuis que l'Internet a fait son entrée spectaculaire il y a environ 12 ans, j'espérais qu'il deviendrait un outil précieux pour me tenir étroitement relié avec tous les gens que je connais, que ceux-ci vivent en France ou assez loin de mon domicile de Park City. J'ai toujours été fortement attiré par toutes les nouvelles technologies et j’ai toujours été parmi les premiers à les adopter. Nous profitons maintenant de l'internet à haut débit et d’un réseau domestique « wi-fi » depuis près d'une décennie et l'Internet est le premier appareil ménager que nous utilisons chaque matin, avant même de boire notre première tasse de café. Le « net » est est en fait devenu l’unique moyen pour nous de lire des tas de journaux, de consulter la météo, d’avoir une encyclopédie à portée de main, de gérer toute notre messagerie (écrite et vocale) et représente un trésor d'information que nous utilisons au quotidien. Si nous devions choisir entre télévision et Internet, nous retiendrions ce dernier sans la moindre hésitation. Maintenant, si nous associons Internet et France (en ajoutant toute l’Europe) avec tout ce que comporte d’amis et de parents, tout est bien différent ; d’accord, beaucoup de ces gens n’ont plus vingt ans et nous comprenons combien il peut leur être difficile de s'adapter aux nouvelles technologies, mais quand nous leur demandons « avez-vous accès à Internet ? » La plupart répondent par l’affirmative mais semblent ne jamais l’utiliser . Dans la majorité des cas, nous leur envoyons un message sans jamais recevoir la moindre réponse. Si nous sommes chanceux, il arrive alors que celle-ci se manifeste dans les dix jours ou les deux semaines qui suivent. C’est alors que je me demande si tous ces individus sont vraiment en ligne ? Oh oui, j'entends souvent, « notre Internet ne fonctionne pas, il est en ‘réparation’... » ou bien « ça, c’est ma femme qui s’en occupe... » Savent-ils même comment utiliser le système ? Ont-ils peur d'utiliser un clavier et de taper leur propre réponse ? Sont-ils encore des « accros » ou des nostalgiques du Minitel ? Je ne sais pas, je suis perplexe, frustré et déçu, mais une chose est certaine, l'internet aime les réponses rapides et traite les vieilles nouvelles comme des poissons mort depuis trois jours qui n’ont pas été réfrigérés. Amis français, vous pouvez faire beaucoup mieux, réveillez-vous et allumez donc votre « ordi » pour mettre ce merveilleux outil de communications à la portée de vos besoins !
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3 commentaires:
Je conteste votre vision négative de l'utilisation d'internet par les Français.
Pour Philippe et moi, il s'agit d'une part de notre outil de travail et d'autre part d'un lien inestimable avec nos enfants et petits-enfants particulièrement le dernier qui a l'âme vagabonde. Quelle joie et quel amusement de converser avec nos petits-enfants par Skype ! Ils s'adaptent très vite ... après avoir cherché derrière l'ordinateur où étaient Grand-père et Mamie !!! ... Quel plaisir de les voir grandir et se transformer, à distance !
Cependant, il faut reconnaître qu'internet est totalement "chronophage" et admettre qu'allumer l'ordinateur après une journée de travail plus ou moins sressante n'est, en général, pas la première préoccupation au retour à la maison.
De même que l'on ne répond pas toujours par retour de courrier, on ne clique pas immédiatement pour répondre aux courriels reçus !
Pourtant, nous sommes une famille "branchée", notre fille est formatrice pour des enseignants de grande école à l'utilisation des TIC, elle a au moins deux blogs, un professionnel et un plus personnel ; notre dernier fils a mis en place un blog avec ses copains pour permettre aux amis et parents de les suivre pendant les pérégrinations de leur année d'école à l’étranger. Un vrai bonheur ! Ces deux-là (pour mémoire, nous avons quatre enfants) ont aussi créé un blog familial qui nous permet de communiquer et en particulier de partager nos photos.
Voilà, la France et les Français ne sont pas aussi rétros que çà !
Au plaisir de vous lire à nouveau sur internet.
Cordialement,
Odile GROLLEAU
Je me suis bien amusé à lire vos échanges.
Pour compléter notre cas familial, nous avons introduit l'informatique dès l'Apple II dans la famille et tous les modèles suivants ou presque sont passés entre nos mains !
Matthieu, notre dernier fils, a commencé à taper sur un ordi à l'âge de 2 ans. Quand les enfants sont là il n'est pas rare d'avoir notre Mac et trois PC portables connectés à la fois grâce à notre routeur WiFi.
Notre fille nous a initiés aux flux RSS et nous nous branchons sur la toile au moyen de Netvibes qui nous permet de rester toujours informés.
Je crois que le problème se situe partiellement ailleurs : le temps et la saturation !
Au travail je reçois des dizaines, sans doute pas loin d'une centaine, de courriels par jour. Même avec des tris automatiques permettant de distinguer des priorités, je ne peux matériellement traiter que ceux où je suis destinataire direct. Ceux oû je ne suis qu'en copie ne sont pas lus sauf si l'envoyeur m'interpelle.
A la maison, le volume est heureusement inférieur mais toutefois non négligeable surtout quand tu es actif dans une association. Aussi, les soirées sont courtes. C'est donc souvent le week-end que nous pouvons davantage y consacrer de temps.
Odile ayant cessé son activité professionnelle, les choses changent, c'est pourquoi elle a pu te répondre aussi vite.
Mes commentaires sur l’usage d’Internet par mes compatriotes (oui, je suis reste 100% français, bien que devenu 100% américain !), il s’agit là d’une opinion – et la mienne vaut ce qu’elle vaut, sans doute pas grand-chose, peut-être 1/6000 000 000ème de toutes les idées qui circulent autour de la planète ; ensuite, vous êtes l’exception qui confirme la règle, vous êtes dans le coup de la technologie and m’excuse de ma généralisation sans y ajouter aucun astérisque ; j’aurai du mieux qualifier mes idées. Vos réponses m’ont donc appris quelque que chose et vont contribuer à l’amélioration de ce blog ; du moins, espérons le !
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