
mercredi, avril 30, 2008
La Chine peut-elle exploser ?
Tout ce qui est chinois n’est pas très populaire en ce moment. Des aliments aux produits pharmaceutiques toxiques en passant par les jouets dangereux, les vêtements de mauvaise qualité et le mauvais traitements des Tibétains, le monde tout entier a maintenant quelque chose à reprocher à cet immense pays. Que va-t’il se passer entre cette nation et le reste de la planète ? Le titre de cet article semble bien radical, mais voici de quelle manière l'Occident compte gagner la guerre contre les Chinois. D’abord, les forces du divertissement (essentiellement américaines) vont occuper les positions les plus stratégiques avec leurs films et émissions de télévision abêtissantes et peu à peu infiltrer l'esprit confucéen, inculquant ainsi à tous ses adeptes les vertus de la consommation, de l'égoïsme à outrance et de la cupidité que nous avons pratiqué assidûment depuis plus d'un siècle. Les commandos de l'automobile vont ensuite intervenir et emballer chaque chinois dans une boite à quatre-roues qui crachera un peu plus de CO2 et finira par paralyser Beijing, Shanghai, tout le reste du pays avec la totalité de ses villes et de ses routes. Enfin, l’armée de la boisson, de l’alimentation et des drogues en tous genres se joindra au cow-boy Marlboro afin de convertir ces 1,3 milliards anciens gardes rouges
en buveurs de Coca-Cola, en dévoreurs de Pizzas et en adeptes de Mac-Do. En l'espace de quelques années, la Chine commencera à s’enfler et très vite prendra la forme d’une immense bulle à l’échelle planétaire, le tout étant suivit par une formidable explosion; vous êtes désormais prévenus, on pourrais tous sauter…

mardi, avril 29, 2008
Clôture à Snowbasin
Bien qu’un peu frais, ce dimanche se présentait comme un jour exceptionnellement beau, et je convainquais Evelyne d’aller à Snowbasin pour y skier ensemble une dernière fois cette saison. Par rapport aux jours précédents, la température était en légère hausse, mais la neige restait malgré tout assez bonne pendant la plus grande partie de la matinée. Beaucoup de skieurs et de surfeurs étaient au rendez-vous, certains déguisé très créativement ou habillés de manière minimaliste en dépit de la fraîcheur persistante ; après tout, c’était la une façon de fêter la fin d’un hiver qui restera dans les annales pour son enneigement exceptionnel !
Vers 13 heures 30 nous mettions nos planches de coté et déjeunions dans l’un des édifices magnifiques - pour ne pas dire ostentatoires - situés sur les pistes. Après cela, nous visitions la petite ville de Huntsville qui, contrairement a l’opulence des « lodges » du massif, est restée très simple et se trouve située sur la rive d’un lac, quinze kilomètres plus bas, dans la vallée. À moins que Snowbasin ne développe sa propres infrastructure hôtelière au coeur de la station et autour de ses pistes, en offrant en plus suffisamment de lits, cet excellent domaine skiable ne peut guère que rester une station de week-end pour les gens vivant autour de la ville d’Ogden, et tout le luxe de ces restaurants ne servira jamais à la clientèle richissime à qui il est destiné…

lundi, avril 28, 2008
« Juno » nous a laissé à moitié enceinte

dimanche, avril 27, 2008
La folie de l’eau en bouteille
Je suis né à Thonon à quelques kilomètres seulement de la source Cachat, là où l’eau d'Evian est mise en bouteille. Quand trente ans plus tard je m’installais pour vivre en Amérique, j’avais du mal à croire qu’une commercialisation sophistiquée et que la demande des consommateurs puissent causer le transport de toutes ces bouteilles d’eau à travers l’Atlantique. Un peu comme l’art de « vendre des réfrigérateurs aux Eskimos ! » Une dizaine d'années plus tard, je lisais que des tests de consommateurs avaient déterminé que par rapport à l'ensemble des eaux en bouteille vendues aux États-Unis (il s’agissait à l’époque d'Evian, Perrier, Poland Springs et San Pellegrino), l'eau du robinet de la ville de New York était jugée la meilleure et la plus propre à la consommation. Depuis ce temps, la demande pour l’eau en bouteille aux États-Unis n’a cessé de grandir au point qu'aujourd'hui les écologistes lancent un cri d’alarme car toutes ces bouteilles vides non-dégradables sont devenues un énorme problème tout comme ces sacs d'épicerie en plastique qui s’accrochent sur tous les arbres et finissent trop souvent dans le ventre des poissons. Tôt cette semaine, Evelyne me transmettait un article récent du « Smithsonian Magazine » déclarant qu'il fallait 17 millions de barils de pétrole chaque année pour fabriquer toutes les bouteilles d'eau nécessaires au marché américain, soient assez pour faire le plein de 1,3 millions de voitures pendant un an, ce qui est dingue. Peu après, j'écoutais NPR, la radio publique Américaine, qui racontait que « Fiji, » la marque d’eau minérale qui en ce moment se vend le mieux en Amérique, amène bien entendu son produit des îles Fidji, et pour compenser son « empreinte carbonique » prétend replanter des arbres en quantités massives ; Ce genre de déclaration me ferai rire si elle n'était pas si hypocrite. Faites le compte : Pétrole pour fabriquer les bouteilles, risques de santé associés à celles-ci , problèmes d’environnement et coûts de fret vont sans doute faire de la bouteille d’eau minérale en plastique la prochaine victime du courroux populaire après cette chère Marlboro. Ceci dit, le bon vieux snobisme demeure la raison principale pour tous ces problèmes et tous les vaniteux qui consomment cette eau embouteillée méritent un bon coup de pieds au derrière pour maintenir une demande insensée !

samedi, avril 26, 2008
Devinez qui est venu dîner ?

vendredi, avril 25, 2008
Laminé par ses potes

jeudi, avril 24, 2008
Jour de ski à Snowbasin
Cette station de ski est située à plus d'une heure de route de Park City ; c’est aussi l’endroit où eurent lieu les épreuves olympique de descente et de super-G en 2002. Je n'y avais jamais skié auparavant, et ce mardi, je prenais la route pour évaluer les lieux. Cette station de ski appartient au multi-milliardaire Robert Earl Holding, qui a fait sa fortune dans le pétrole ; il réside dans l’Utah, et en plus est propriétaire d'hôtels et de la station de ski de Sun Valley, dans l'Idaho. Le massif de Snowbasin est exposé au soleil du matin, tout comme la plupart des pistes de Champéry en Suisse, et cela n’est pas sans affecter la qualité de la neige, mais l’étendue limitée du domaine sur laquelle j'ai skié était tout simplement fantastique. Je dis limitée, parce qu'hier seule la partie centrale du massif était ouverte aux skieurs.
Ce qui est unique à propos de la télécabine équipant ce secteur est que chaque cabine porte le nom d’un champion ou d’un médaillé olympique, et que parmi des dizaines de noms, j’ai ainsi vu défiler ceux de Jean Vuarnet, Stein Eriksen, Jean-Claude Killy et Toni Sailer, avec leurs drapeaux respectifs décorant l’extérieur de chacune des nacelles. Bien que les conditions fussent quelque peu limitées, il était malgré tout possible de parcourir un dénivelé de plus de 700 mètres sur une bonne sélection de pistes, toutes assez longues et variées. Dès que la neige est devenue plus douce, j'ai traversé en direction de la piste de descente hommes « Grizzly » et y trouvais des conditions exceptionnelles avec une couche superficielle de neige grise bien "grasse", laissant de belle traces blanches sur mon passage. Quand je retournais à mon auto, j’avais skié près de 10 000 mètres de dénivelé et je me suis promis de revenir l'hiver prochain pour explorer cette station voisine dans son intégralité.

mercredi, avril 23, 2008
Suivit sur pissenlit
Mon récent blog sur cette délicieuse salade a suscité une réaction de la part de mon bon ami Jean-François Rosset à Morzine qui, dans un appel téléphonique, m’a dit que la photo utilisée en illustration ne correspondait pas tout à fait au texte.
Il a objecté qu’il était possible de discerner des lardons dans le plat ainsi que des échalotes, et cela était une assez mauvaise idée, car leur forte saveur ne manquerait pas de dominer le goût subtil de cette salade sauvage. Eh bien, Jean-François a absolument raison, et je dois présenter mes excuses pour avoir induit en erreur lui et tous nos lecteurs. Après cela, j'ai ramassé une petite salade de pissenlit lundi après-midi (la toute première de la saison) et il nous l’avons préparée pour le dîner. Donc, pour tout bien mettre au clair, voici une vraie photo de celle-ci. Oh oui, c'était un vrai délice !

mardi, avril 22, 2008
Accent étranger, cordes vocales et puberté
En télésiège, les Américains sont beaucoup plus sociaux que les Européens, ils ne manquent presque jamais d’engager la conversation, ou si vous commencez, ils vont y participer, raccourcissant ainsi les cinq à dix minutes de montée. Seul un petit pourcentage de gens refusent tout dialogue, et croyez-moi, je skie beaucoup, donc je sais de quoi je parle ! Cela m'amène à mon sujet qui ne manque jamais de m’énerver lorsque la personne assise à mes côtés demande: « D’où venez-vous? » Je ne réponds généralement pas sans que mon interlocuteur travaille pour « gagner » la réponse. Je leur donne ainsi trois essais, et la bonne moitié les rate tous en disant que je dois être de Croatie, d'Allemagne ou encore de la République de Géorgie. Les autres y arrivent au bout de deux ou trois tentatives et la minorité plus intelligente déduit assez vite que je dois venir de France. Voilà pour la partie facile, car bien souvent ces petits malins, après avoir appris que j'ai vécu pendant plus de 30 ans aux Etats-Unis, ne manquent pas de me demander: « Comment se fait-il que vous ayez toujours votre accent ? » Je procède alors à leur « donner une leçon » en disant que, si une langue étrangère est apprise au-delà de la puberté, il y a de fortes chances que l'accent d'origine – aussi faible qu’il puisse être - restera ancré à jamais, simplement parce qu’après l'adolescence, les cordes vocales perdent leur flexibilité et
sont donc incapable de s'adapter comme c’est le font les enfants qui adoptent le parfait accent en apprennant une nouvelle langue. Après mon exposé, le passager hoche la tête de manière l'admirative (du moins c’est ce que je crois), et semble très reconnaissant d’avoir appris quelque chose de nouveau en remontant la pente…

lundi, avril 21, 2008
J'arrête de me plaindre !
La nuit dernière, nous avons vu un film très dur mais débordant d’inspiration ; "Le Scaphandre et le Papillon" est un film de Julian Schnabel réalisé en 2007, qui a du reste remporté le prix du réalisateur à l'occasion du dernier Festival de Cannes. Il s’agit de l’histoire remarquable de Jean-Dominique Bauby, le charismatique rédacteur en chef du magazine "Elle" qui se réveille un jour dans une chambre d'hôpital, victime d'une attaque cérébrale.
Alors que son état physique lui laisse peu d'espoir pour l'avenir, il commence à découvrir que les passions de sa vie, ses souvenirs riches et une imagination renaissante vont l'aider à vivre en dépit de sa terrible affliction. Après avoir été captivé par ce récit, je me suis rappelé une fois de plus que vie et bonne santé sont si précieux que je n'aurai jamais plus le droit de se plaindre quand je dois affronter les petits problèmes et les douleurs de la vie (par comparaison à la situation dans laquelle se trouve Bauby,) et que je dois toujours continuer d’aller de l’avant, c’est à dire de bien assumer tout ce qui vient vers moi et de toujours faire face, sans chercher à m’échapper ou trouver des tas d’excuses. Une bien forte leçon pour quelqu'un aussi comblé que moi!

dimanche, avril 20, 2008
À la recherche du premier pissenlit

samedi, avril 19, 2008
Les « mangeurs de neige »
Quand j’entends cette expression, cela me rappelle ma mère me demandant d’arrêter de manger de la neige lorsque j’étais enfant. Ceci dit, vous avez peut-être un peu de mal à imaginer quel genre de créature se nourrit de notre manteau neigeux. Eh bien il en existe une, et sans être du « vent » c’est précisément de vent qu’il s’agit. Le Chinook est le terme utilisé par la tribu indienne du même nom pour décrire un vent chaud qui souffle en hiver sur les pentes de nos montagnes de l'ouest américain. Partant du Canada, ces vents descendent les Montagnes Rocheuses d’abord sur l'Alberta puis arrivent aux États-Unis et soufflent sur les états du Montana, Wyoming, Colorado, Dakota du Sud et Utah. Ces vents chauds ne sont pas limités au continent nord-américain ; dans les Alpes, ils sont bien connus sous le nom de Foehn, et ils existent également dans les Andes d'amérique du sud où ils sont appelés Zonda. Les Californiens ont aussi une variante de ce phénomène avec les vents de Santa Anna qui causent souvent de terribles incendies. En descendant les pentes montagneuses, ces vents se réchauffent de plus en plus, au fur et a mesure qu’ils perdent de l’altitude, signifiant pour les habitants une augmentation forte et rapide des températures. La vitesse du vent croît de la même manière et peut parfois atteindre une intensité cyclonique. Ceux qui savent observer la nature peuvent voir qu’un Chinook est en route lorsqu’ils apperçoivent des traînées de nuages assez claires qui s’accrochent aux arêtes des montagne comme si elles étaient collées sur place. Ces nuages ressemblent à des doigts fantômes dansant dans le ciel.
Comment ces vents chauds se forment-ils ? C'est le résultat de précipitations sur le pan exposé de la montagne qui fait suite à un réchauffement adiabatique* de l'air sur le versant protégé, alors que la majeure partie de l’humidité vient d’être larguée sur l’autre versant. À la suite de ces différents taux adiabatiques entre air humide et air sec, les masses d'air situées sur les versants protégés deviennent plus chaudes que sur les altitudes équivalentes des pentes exposées. Les vents de Chinook ou de Foehn peuvent alors faire monter les températures de l'ordre de 30 ° C juste en quelques heures. Ces vents sont précisément appelés « mangeurs de neige » car ils sont capables de faire fondre la neige - le plus souvent par sublimation - de manière extrêmement rapide. Quand la neige était encore une malédiction plutôt que l'or blanc qu’elle est devenue aujourd'hui, les vieux Hauts-Savoyards disaient qu' « une journée de Foehn fait fondre autant [de neige] que deux semaines de bon soleil... » Parce que la sublimation est le principal mécanisme en cause, ce processus n'est pas seulement basé sur une température élevée, mais aussi sur une humidité relative très basse. Pour couronner le tout, Chinook et Foehn auraient également des effets néfastes sur la santé et le comportement des personnes se trouvant sur leur passage, provoquant souvent des maux de tête, de l’anxiété ainsi que de l’irritation. Dès que ce temps artificiellement chaud et ensoleillé prend fin et que froid et neige sont de retour, chacun se sens immédiatement beaucoup mieux et se plaint alors du retour de l’hiver. Ça, je le savais, personne n’est jamais content...
* Changement de température alors que l’on gagne ou que l’on perd de l’altitude ; the taux normal de changement est en moyenne de 0.65 degrés Centigrades par 100 mètres.
* Changement de température alors que l’on gagne ou que l’on perd de l’altitude ; the taux normal de changement est en moyenne de 0.65 degrés Centigrades par 100 mètres.
vendredi, avril 18, 2008
Existe-t’il une bonne pizza en amérique ?

jeudi, avril 17, 2008
Le Pape rencontre le président Bush
Hier, Benoît XVI rencontrait notre président à huis-clos, et comme par hasard, j'étais invité à y assister, au nom de l'AFP, avec l'idée que j'allais très vite révéler ce qui s’était dit, comme cette administration encourage ce genre de « fuites. » Dick Cheney était assis dans un coin (!) du Bureau Ovale faisant semblant de lire le Wall Street Journal, mais écoutant attentivement la conversation. En lever de rideau, Monsieur Alberto Gonzales, entrait en tirant un cady chargé de trois casier de bouteilles d’eau d'Evian, quelques chiffons, et était accompagné de Britney Spears. Il proposait alors de procéder à une démonstration rapide de torture par « noyade simulée » et, par la même occasion, de tenter de modifier les mœurs de la célèbre artiste. L’expérience se solda par un succès total, Britney déclarant que ce n'était pas vraiment de la torture, mais plutôt un exercice quelque peu « déjanté, » mais suffisamment déplaisant pour qu’elle s’habille désormais plus décemment sur scène. Une fois cette partie terminée et nos invités partis, Benoît et George ouvraient leur porte-documents, répandaient paperasses et calculatrices sur le bureau présidentiel et se mettaient au travail. Tous deux soutiennent fortement l'aspect « sacro-saint » de la vie, mais George n’utilise pas la même méthode comptable que son homologue du Vatican.
Ce matin-là, le Pape venait de recevoir un SMS de Jésus mettant à jour le nombre de victimes attribués à l'invasion américaine en Irak, et après y avoir ajouté tous les détenus condamnés à mort au Texas qui avaient été également approuvés par Bush, le décompte se montait à quelque 637.732 décès! L'accord que le Vatican envisagait avec la Maison Blanche rappelait un peu l'échange de crédits pour les émissions de carbone ; entre maintenant et la fin de son mandat présidentiel, George Bush aurait pour mission d’empêcher un nombre égal d’avortements afin de sauver son âme. Les données actuellement disponibles montraient que les seuls États-Unis ne pourraient pas fournir un tel chiffre. Sans perdre une minute George appelait Condi Rice et lui demandait soit de « trafficoter » les chiffres, soit de suggérer des sources supplémentaires d’approvisionnement. Sans hésiter, Condi déclarait: "Chine, Russie ou Brésil !" C'est à ce moment que Dick Cheney est intervenu en suggérant une invasion préventive du Brésil pour récupérer tous leurs avortements ; du reste Lula da Silva est un peu trop copain avec Hugo Chavez et de toute façons quelques barils supplémentaires d'éthanol seraient bien utiles juste avant la bonne saison et la reprise d'une forte circulation routière…

mercredi, avril 16, 2008
Le « tandem des neiges »
Il y a trente-cinq ans, vers la mi-avril, mon ami François Chauplannaz et moi tirions le diable par la queue, enseignant le ski à Avoriaz. Nous avions du bon temps et ne manquions jamais une occasion de trouver de nouvelles façons de nous amuser. À l'époque, j'avais une paire de skis Duret de 213 cm que j’avais décidé te transformer en tandem. J'invitais donc François à devenir mon co-équipier ; nous avions alors montés nos propres fixations sur ces skis (une paire de Marker Simplex et plaque tournante Rotamat pour lui et une paire de Look Nevada I et plaque tournante pour moi.), J'avais choisi la position arrière sur cet engin et mon pote occupait le poste de pilotage car il était un peu plus petit que moi et cela me permettait de voir par-dessus ses épaules. Le fait que j’étais aussi le plus lourd des deux occasionnait une forte tendance au « sous-virage » et nous nous trouvions souvent dans des situations dans lesquelles « la queue remuait le chien. » On aurait pu penser que comme sur un vélo tandem moins d'efforts auraient été requis, mais cela n’était pas le cas. Il était en effet très difficile de se maintenir debout sur cette embarcation improvisée et nous pouvions ressentir des efforts en torsion intenses allant dans toutes les directions; dieu merci, les skis tenaient le choc ! Un autre inconvénient était qu’il nous fallait nous séparer pour monter au télésiège en déchaussant partiellement et en ne retenant q’une demi-paire de skis chacun.
Monter en téléski – et dieu sait s’il y en avait des tas à l’époque - exigeait de glisser sur un seul ski, ce qui s’avérait assez vite fatigant. Ceci dit, nous avons utilisé le « tandem des neiges » à de nombreuses reprises, surtout sur les pistes faciles d’Arare où nous attirions tous les regards. Il faut dire que nous étions beaucoup plus jeune à l'époque et d’une apparence un peu moins décrépie qu’aujourd'hui. Malheureusement, cette nouvelle forme de ski ne devait jamais connaître le succès escompté, et aujourd’hui, en bon Américain, je soupçonne qu’une « théorie de la conspiration » était déjà à l’œuvre dans le but de nous décourager. À l’époque, la SAMA (la société de remontées mécaniques), avec à sa tête René Baud craignait fortement qu’une pratique généralisée du tandem conduirait à ne vendre qu’un seul forfait par paire de ski, ce qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses sur les résultats d’exploitation. Rétrospectivement, nous avons probablement manqué de persévérance et il me parait désormais évident que nous aurions dut croire d’avantage en ce concept révolutionnaire. Si nous l’avions fait, François et moi serions aujourd’hui très célèbres et après avoir tourné des films, écrit des livres et fait des tas de conférences, nous serions probablement à la retraite, soit à Hollywood ou à Las Vegas ; mais à quoi bon, tout ça c’est du passé…

mardi, avril 15, 2008
Printemps pour deux jours !

lundi, avril 14, 2008
Après-ski
Je suis presque soulagé de voir la saison de ski se terminer et nos trois massifs fermer leurs remontées mécaniques pour l'hiver. Désormais, plus aucune tentation d’aller skier quelques heures ; je peux maintenant me concentrer à fond sur ma « liste » de tâches à accomplir qui est aussi longue que le manteau neigeux est encore épais et qui a juste commencé de fondre. J'ai beaucoup d’activités planifiées pour aujourd'hui, comme d’ôter les portes-skis de ma voiture, la laver dans l'après-midi ainsi que de nettoyer la terrasse sur laquelle s’ouvre notre cuisine. J'ai aussi de nombreux d'appels téléphoniques à faire, m’occuper de ma déclaration d’impôts due dès demain, et suivre d’autres affaires pressantes. Pour accompagner tout cela, le printemps semble enfin au rendez-vous pendant au moins quelques jours, avec une température qui dépassait les 10 degrés hier après-midi! J’ai soit l'impression de recommencer une nouvelle vie ou simplement de me trouver rajeuni. Finalement, je ne regrette pas trop de ne plus pouvoir skier autour de Park City ; après tout, Snowbasin reste ouvert jusqu’à fin avril pour satisfaire mes pulsions de glisse et il y a toujours Snowbird qui continue de « tourner » tout le mois de mai!

dimanche, avril 13, 2008
Avantage au kilométrage
Faire certaines choses « en quantité » n’est pas sans vertus. Si votre profession consiste à conduire un gros poids lourd à travers l’Europe il y a de fortes chances que vous serez devenu un chauffeur extrêmement qualifié et très à l’aise après vingt ou trente ans de route ; si vous êtes maçon et par la même occasion adorez ce travail, personne n’arrivera à vous égaler quand il s’agit de monter un mur à la fois vite et bien.
En ski, c’est exactement la même chose: plus vous en ferez, meilleur vous deviendrez. Le bon skieur devient alors le produit combiné de son kilométrage et d’une expérience diversifiée (pentes raides, terrains bosselés, neiges profondes et difficiles.) Encore une fois, plus vous skiez, plus vous apprenez, car plus vous avez de chances de rencontrer des conditions extrêmes, de faire l'expérience d’accidents et de chutes des plus singuliers, de skier dans toutes sortes de neiges et de terrains, et de tirer une multitude de leçons de cette cible en mouvement et de ce kaléidoscope qu’est le ski. Bien entendu, il faut aussi s’investir à fond pour que cette théorie fonctionne ; sans une forte dose de passion et d'enthousiasme, un fort kilométrage n’aura pas l’effet escompté. Alors qu’aujourd’hui nos trois stations de ski locales ferment leurs remontées mécanique pour la saison, laissant à leurs sommets plus de 3 mètres de neige et presqu'autant pour skier jusqu'’au bas des pistes, il reste toujours beaucoup de kilométrage à ajouter au compteur en se rendant désormais à Snowbird, à 45 minutes d’ici, et cela jusqu'à la fin mai…

samedi, avril 12, 2008
Apprendre à voir le terrain
Le ski est un sport extrêmement visuel; il suffit de se souvenir des difficultés ressenties en présence du brouillard ou par mauvais temps pour apprécier l’importance d’une bonne visibilité. Dire que bien voir sur les pistes est indispensable n'est pas un simple cliché, c'est une condition essentielle pour une sortie à ski réussie. Pour skier et bien y voir clair, il est nécessaire de regarder au-delà de la zone étriquée des seules spatules de skis. Je dirais même qu'un bon skieur ne devrait jamais voir, et encore moins regarder celles-ci.
Devons-nous regarder chaque marche en descendant un très long escalier? Pas du tout; après le coup d’œil préliminaire, un message est immédiatement envoyé au cerveau qui, à son tour, calcule le bon chemin et envoie immédiatement les signaux nécessaires aux jambes et aux pieds pour faire le travail nécessaire, c'est tout. Sur les pentes, les choses fonctionnent de la même façon: Un des éléments empêchant souvent le skieur de voir assez loin est sa position sur les skis ; s’il reste trop accroupi, les seuls éléments apparaissant dans son champ de vision sont nos fameuses spatules. En se tenant simplement un peu plus droit, le skieur peut alors voir beaucoup plus loin et découvrir le terrain dans son ensemble afin de pouvoir bien l’utiliser et anticiper tout changement nécessaire. Quand le skieur découvre le relief à sa disposition, ses pieds n’ont plus qu’à faire le reste. En fait, c'est encore plus que cela, car une vue sans obstruction définit la manière dont le skieur va exploiter le terrain et profiter au maximum de sa topographie afin d’y inscrire la meilleure trajectoire possible. C'est alors que le ski se transcende en une série de mouvements qui permettent au skieur d’épouser parfaitement les détails les plus infimes du terrain en s'y appuyant afin de pouvoir tour à tour, accélérer, ralentir, bien doser chaque effort et devenir agile comme un félin qui s’assimilerait parfaitement à la montagne toute entière…

vendredi, avril 11, 2008
Apprendre en se trompant

jeudi, avril 10, 2008
Quand une maison devient un vrai « chez-soi »
Pendant plus de 30 ans de mariage, nous avons vécu dans onze maisons et appartements différents. Parmi ces multiples habitations, deux seules se sont imposées comme de vrais « chez-soi » ; d’abord notre « boite à sel » style Nouvelle-Angleterre, à Chappaqua, près de New York, et maintenant notre petit pavillon à « l’emporte-pièce » ici même à Park City. Aucune résidence n'est jamais parfaite, et entre l’emplacement, les vues, la tranquillité, l’aspect pratique, l’architecture, la fonctionnalité, l'élégance et le charme, il ne se trouve que quelques ingrédients magiques qui permettent de transformer une simple maison en véritable « chez-soi. » Je pense qu'en fait, il est très difficile de trouver ou de construire la véritable « demeure idéale. » Il y aura toujours quelque chose de raté ou quelques fonctions qui feront cruellement défaut et ne manqueront jamais de se rappeler de temps en temps à notre attention.
Lorsque nous avons acheté notre dernière maison, il ne devait s’agir que d’un domicile de transition car nous projetions alors de construire une autre "maison de rêve". Pourtant, peu de temps après y avoir emménagé, nous sommes littéralement tombés amoureux avec le quartier et sa simplicité, ainsi que la taille compacte de cette maison, idéale pour deux personnes ; nous avons ensuite commencé à changer un certain nombre de choses ici et là, et très vite, nous avons métamorphosé la maison à un point tel qu'aujourd'hui, il nous serait bien difficile de la quitter sans trouver une bien meilleure alternative. Oui, nous sommes toujours à la recherche de quelque chose de mieux, mais nous ne sommes pas pressés, car nous savons que dénicher une perle rare prend toujours beaucoup de temps…

mercredi, avril 09, 2008
Il faut toujours plus ...

mardi, avril 08, 2008
Le vrai idéal olympique
Les réactions du comité international olympique et de la plupart des gouvernements occidentaux à propos des récents événements survenus au Tibet ont montré que personne n'ose faire pression sur le gouvernement chinois et que l'empereur olympique est bien nu. Bien sûr, comment les États-Unis pourraient-ils donner des leçons à la Chine en matière de droits de l'homme alors que nous avons atteint une notoriété planétaire avec Guantanamo, Abou-Ghraib et les tortures simulant la noyade ? Ce n’est pas nouveau, mais depuis quelque temps, certains proposent de remplacer la devise olympique « altius, certius, fortius » par « cupidité, lâcheté et hypocrisie. »
De toute évidence, il y a beaucoup trop d'argent en jeu (au moins plusieurs milliers de milliards d’Euros, mais personne ne semble vraiment connaître le montant exact) pour que les jeux soient boycottés, notamment avec des noms comme Coca-Cola, McDonald's, Visa et GE, le parent de NBC, qui a payé 600 millions d’Euros pour les droits de télévision. Ces derniers jours, toutefois, les pressions contre la Chine sont venus de la rue, à Londres, ainsi qu’à Paris, et - je l'espère - aujourd'hui, à San Francisco. Sans même compter que les athlètes boycottent les jeux comme ils le devraient, je prévois de voyager, faire du vélo, me balader en montagne et travailler autour de ma maison au lieu de regarder les Jeux Olympiques Commerciaux de 2008 à Beijing.

lundi, avril 07, 2008
Vases communicants ...

dimanche, avril 06, 2008
Le jour où l’on casse tout !
Des aurores au milieu de l'après-midi, c’était hier la démolition officielle de notre cuisine. Nous nous sommes levés très tôt pour tout mettre en place et vers 8:45 heures du matin, nos voisins Frank et Marianne Traczyk arrivaient à la rescousse, armés de leurs propres outils en tout genre, de protège-oreilles que nous n'avions même pas, de leur sourire habituel et leur bon sens de l'humour. Nous avons démonté tous les éléments, brisé tous les carreaux de granite qui constituaient les plans de travail et les portions de murs contigus, et tout ce travail de titans s’est effectué très rapidement et sans problème ou dommage notable. Les Traczyks ont alors emportés tous ces meubles de cuisine en direction de leur domicile où ce qui était jusqu’alors notre cuisine trouvera désormais une seconde vie dans le même quartier et dans une maison qui ressemble à la notre. Seul est resté le meuble contenant l’évier ainsi que ses nombreux accessoires et connexions qui seront démontés par un plombier la semaine
prochaine avant de pouvoir rejoindre les autres petits meubles à quelques centaines de mètres de là. Nous n'aurions jamais pu y arriver aussi vite et aussi bien sans l’aide de Frank et Marianne ; nos remerciements les plus sincères à tous les deux!

samedi, avril 05, 2008
Un jour de ski de rêve
Hier, après avoir fait du travail de finition sur le mur de notre cuisine, tôt le matin, Evelyne et moi partions skier à Deer Valley. Là, nous rencontrions d’abord Jim et Jean O'Malley, nos bons amis de Floride qui venaient juste d’arriver en ville et skiions avec eux pendant plus d'une heure. Puis, après s’être « échauffés » sur Sultan Express, nous déjeunions en vitesse et rejoignions alors Ken Block, Chris Hartley, Ingrid Niehaus, Roger Neiley et quelques amis et nous sommes mis à skier comme des fous autour des remontées mécaniques de Sultan, Mayflower et Wasatch.
Pendant la plus grande partie de la journée, les températures restèrent très froide, le ciel était bleu et la neige tout à fait incroyable pour cette période de l’année; bien damée et poudreuse et c'est seulement à plus basses altitudes et en fin de journée qu'elle devenait un peu « soupe » comme de la neige… d’avril ! Il y eu beaucoup de ski à très grande vitesse, de bonnes rigolades et une joyeuse partie de ski en équipe. À quinze heures, nous avions fini et nous dirigions alors vers la maison où un peu plus de travail de finition nous attendait sur ce mur de cuisine…

vendredi, avril 04, 2008
Ski « non-stop »
Aimez-vous voir un film a la maison et être interrompu en permanence par des appels téléphoniques? Aimez-vous lire et être forcé de poser votre livre toutes les deux minutes pour répondre aux questions que vous pose votre voisin ? Probablement pas. Il en va de même avec le ski. Si vous devez vous arrêter à trois reprises sur un court trajet, vous découpez ce qui pourrait être une petite aventure passionnante en petits morceaux qui n’on ni queue, ni tête ; il va falloir vous remettre en route à tout bout de champ en vous demandant « où en étais-je, que dois-je faire maintenant, oh mon dieu, j'ai peur de tourner ici, » etc.
Je ne suggère pas bien sûr que tout le monde skie les 2 000 mètres de dénivelé des Grands Montets à Chamonix sans s’arrêter une seule fois pour souffler. Certes, les conditions de neige et de terrain jouent un rôle énorme ; si l’on se trouve sur une piste parfaitement damée et recouverte d’une poudreuse de rêve, il est tout à fait possible de descendre un dénivelé de 600 mètres sans s’arrêter et sans trop s’en rendre compte. Par contre si l’on se trouve sur une pente raide couverte de méchantes bosses, un simple dénivelé de 150 mètre peut forcer un assez bon skieur à l’arrêt. L’idée que j'essaie d’avancer est que le ski « non-stop » offre de grands avantages. D'abord, il permet à la piste de « raconter » toute son histoire et d’offrir au skieur une expérience complète, du début à la fin, sans arrêts épisodiques qui brisent tout le charme ; assez logique, n’est-ce pas ? Deuxièmement, il force le skieur à aller un peu plus loin dans ce qu’il est capable de faire et à être beaucoup plus économique avec tous ses gestes et ses efforts. Troisièmement, c’est une excellente manière de découvrir où se trouve la meilleure trajectoire ou « ligne » idéale tout au cours du parcours. Enfin, et cela revêt une importance primordiale, cette pratique développe un sens du réflexe automatique amenant tous les mouvements du skieur à devenir instinctif ; une pratique régulière du ski non-stop constitue à mon point de vue une étape essentielle afin de rendre la pratique du sport parfaitement naturelle. Alors, la prochaine fois que vous êtes sur les pistes, n’écoutez pas trop ces quadriceps qui gémissent ; continuez !

jeudi, avril 03, 2008
Pare-brise, fauteuil et frigo
Pendant la plus grande partie de ma vie, j'ai vécu à fond dans l'avenir, étirant mon cou pour mieux découvrir ce futur qui m’attendait. C’était là une horrible façon de précipiter les choses et de compresser le temps. Bien sûr, c’était aussi très stimulant, remplit de rêves et de situations hypothétiques. C’est cela que j’appelle aujourd’hui mes années « pare-brise, » lorsque mon regard était rivé sur l’horizon, le bout de la route ou le prochain virage. Cette pratique m’a occupé intensément mais m’a aussi privé de prendre le temps d'apprécier vraiment tout ce qui m’entourait et tout ce que je faisais. Je ne dis pas qu’à présent j’ai tourné le dos à l'avenir, mais je n’utilise celui-ci que pour des raisons bien terre-à-terre, comme pour rendre ma vie plus facile ou plus agréable - beaucoup plus que pour satisfaire mon ambition. Le futur n'est plus mon unique propulseur et son influence est désormais très limitée.
Depuis les deux ans que je suis retraité, j'ai réalisé que toutes les choses de la vie étaient faites pour être observées, goûtées, senties et écoutées, et que cela pouvait aussi procurer d’immenses satisfactions. Tous les jours, j'apprends un peu mieux à maîtriser cette réalité. J’apprécie désormais la valeur d’un « temps qui s’écoule lentement, » et toute la sagesse que l’on peut trouver en s’asseyant confortablement dans le « fauteuil » de la vie. J'ai encore beaucoup à faire pour parfaire ma maîtrise de cet état contemplatif, mais je sens que les progrès arrivent et que je suis beaucoup mieux capable d’apprécier chaque instant. Ce fauteuil est devenu mon lieu de prédilection. Carpe diem!
Enfin, il reste le « réfrigérateur » que j’aurai pu aussi appeler rétroviseur, mais je préfère la première terminologie car elle suggère l’idée de conservation. Nous l'avons évoqué il y a quelques jours ; le réfrigérateur est essentiellement utilisé pour préserver tous nos bons souvenirs et doit être utilisé exclusivement pour ça. Pas de place pour les récriminations et les regrets du genre « si j’avais su. » Le frigo se trouve derrière moi et je ne l’utilise guère que pour me divertir mentalement quand j’en ai envie.
Maintenant vous savez tout ; si vous me cherchez vraiment, regardez donc dans la direction du fauteuil…

Enfin, il reste le « réfrigérateur » que j’aurai pu aussi appeler rétroviseur, mais je préfère la première terminologie car elle suggère l’idée de conservation. Nous l'avons évoqué il y a quelques jours ; le réfrigérateur est essentiellement utilisé pour préserver tous nos bons souvenirs et doit être utilisé exclusivement pour ça. Pas de place pour les récriminations et les regrets du genre « si j’avais su. » Le frigo se trouve derrière moi et je ne l’utilise guère que pour me divertir mentalement quand j’en ai envie.
Maintenant vous savez tout ; si vous me cherchez vraiment, regardez donc dans la direction du fauteuil…
mercredi, avril 02, 2008
Un « Jour des Clowns » glacial

Je mesure 1 mètre 76… Tenez moi au courant!
mardi, avril 01, 2008
Musharraf trouve un travail à Deer Valley
La rumeur se courrait depuis quelque temps ; après la défaite électorale de son parti, l’élection récente du ministre Yousaf Raza Gilani et dans la perspective d’un prochain rétablissement de certains membres de la Cour suprême du Pakistan, Pervez Musharraf s'était affairé à faire une demande de visa de travail aux États-Unis . Ce n'était pas qu'il voulait définitivement quitter son pays, mais plutôt qu’il recherchait un travail pendant l'hiver, lui permettant de rentrer chez lui pour la mousson, sa saison préférée. Il semble maintenant que l'ancien dirigeant des forces armées Pakistanaises commencera à travailler à la station voisine de Deer Valley dès la saison prochaine, sa demande de visa H2B ayant été approuvée. « J'avais Deer Valley en tête » a déclaré Musharraf « parce que j’ai toujours voulus apprendre à glisser sur la neige, et aussi parce que cette station est régulièrement classée numéro un par Ski Magazine, et qu’en plus, aucun de mes ennemis ne penserait jamais à aller me chercher au fin fond de l'Utah. »
Interrogés sur les problèmes que pourrait poser la célébrité de son employé, Chuck English, directeur technique de la station déclarait « Nous sommes fiers d'avoir M. Musharraf au sein de notre équipe, nous sommes en faveur d’une plus grande diversité, et nous pensons que dès qu’il gravira les échelons, il sera un excellent meneur d’hommes ; de plus, nos clients verront que notre politique d'embauche représente ce qui se fait de mieux aujourd’hui. » Des sources non identifiées ont indiqué que l'ex-général embarquerait les skieurs au télésiège Mayflower ; il avait en fait demandé initialement être affecté aux télésièges Sultan ou Empire Express, mais certains dirigeants hauts-placés à Deer Valley on juge les noms de ces remontées mécaniques pas très appropriés.
English a aussi déclaré à un journaliste qu’à l'origine, Musharraf avait demandé soit de faire de la neige artificielle, soit d’être aux commandes d’un engin de damage, mais Bob Wheaton, le président de Deer Valley a immédiatement pensé que « donner à Pervez l’accès aux canons à neige serait un peu jouer avec le feu » et de lui faire conduire un engin a chenilles qui ressemble à un tank « pourrait lui donner de mauvaises idées comme par exemple d’envahir la station voisine de Park City, voire même de passer au dessus des montagnes et d’attaquer Snowbird. » Une chose est certaine, M. Musharraf est heureux de sa nouvelle responsabilité. « J'ai toujours été un ami de l'Amérique et ne peut pas vraiment vivre sans porter l'uniforme, en plus je serai en mesure de voir mon fils qui vit près de San Francisco un peu plus souvent. » Certaines photographies ont déjà circulé montrant Pervez Musharraf dans son uniforme de Deer Valley et arborant ses décorations militaires. Colleen Reardon, directeur du marketing a commenté que « ces décorations ne devraient poser aucun problème car la majorité de nos skieurs les prendront pour une rangée de pins, un souvenir des Jeux olympiques de 2002. »
Quoi que ses employeurs en disent, M. Musharraf est ravi; « Ce site me rappelle mes montagnes du Cachemire, » ne peut-il s’empêcher de dire en souriant. En tant que président du Pakistan et bien que la Cour suprême de ce pays puisse un jour prochain nullifier son autorité, M. Musharraf contrôle toujours la bombe atomique que possède son pays. Quand il a été questionné pour savoir s’il allait amener la « mallette nucléaire » avec lui à Park City, il a répondu: « Je ne vais pas me soucier de ça, je vais laisser celle-ci à la maison avec ma femme Sehba, et j'espère que nous n'aurons pas à nous en servir les quelques mois pendant lesquels je vais travailler ici ... » Extrêmement traumatisé après être tombé d’un manguier quand il était adolescent, M. Musharraf n’a jamais appris à skier, mais toujours pensé que le snowboard était son sport de prédilection. Malheureusement, cette activité n’est toujours pas autorisée par la station de Deer Valley, et lorsque pendant l’entrevue, l’ancien général a parlé de « surfer » cela a jeté un froid auprès de Wheaton Bob et de son équipe de direction qui n'ont pas hésité à comparer les surfeur des neiges aux talibans.
Il n’était donc pas question de créer un précédent pour permettre à un ancien chef militaire pakistanais de « traîner ses poings dans la neige » pour se rendre au travail. Par chance, une sorte de compromis était trouvée lorsqu’un Français du coin proposa de prêter son monoski pour la saison au nouvel employé des remontées mécaniques afin qu’il puisse se rendre au travail dans des conditions acceptable pour tous. Donc, chacun est heureux et M. Musharraf piaffe d’impatience à l’idée de prendre le travail en décembre prochain…

Interrogés sur les problèmes que pourrait poser la célébrité de son employé, Chuck English, directeur technique de la station déclarait « Nous sommes fiers d'avoir M. Musharraf au sein de notre équipe, nous sommes en faveur d’une plus grande diversité, et nous pensons que dès qu’il gravira les échelons, il sera un excellent meneur d’hommes ; de plus, nos clients verront que notre politique d'embauche représente ce qui se fait de mieux aujourd’hui. » Des sources non identifiées ont indiqué que l'ex-général embarquerait les skieurs au télésiège Mayflower ; il avait en fait demandé initialement être affecté aux télésièges Sultan ou Empire Express, mais certains dirigeants hauts-placés à Deer Valley on juge les noms de ces remontées mécaniques pas très appropriés.
English a aussi déclaré à un journaliste qu’à l'origine, Musharraf avait demandé soit de faire de la neige artificielle, soit d’être aux commandes d’un engin de damage, mais Bob Wheaton, le président de Deer Valley a immédiatement pensé que « donner à Pervez l’accès aux canons à neige serait un peu jouer avec le feu » et de lui faire conduire un engin a chenilles qui ressemble à un tank « pourrait lui donner de mauvaises idées comme par exemple d’envahir la station voisine de Park City, voire même de passer au dessus des montagnes et d’attaquer Snowbird. » Une chose est certaine, M. Musharraf est heureux de sa nouvelle responsabilité. « J'ai toujours été un ami de l'Amérique et ne peut pas vraiment vivre sans porter l'uniforme, en plus je serai en mesure de voir mon fils qui vit près de San Francisco un peu plus souvent. » Certaines photographies ont déjà circulé montrant Pervez Musharraf dans son uniforme de Deer Valley et arborant ses décorations militaires. Colleen Reardon, directeur du marketing a commenté que « ces décorations ne devraient poser aucun problème car la majorité de nos skieurs les prendront pour une rangée de pins, un souvenir des Jeux olympiques de 2002. »
Quoi que ses employeurs en disent, M. Musharraf est ravi; « Ce site me rappelle mes montagnes du Cachemire, » ne peut-il s’empêcher de dire en souriant. En tant que président du Pakistan et bien que la Cour suprême de ce pays puisse un jour prochain nullifier son autorité, M. Musharraf contrôle toujours la bombe atomique que possède son pays. Quand il a été questionné pour savoir s’il allait amener la « mallette nucléaire » avec lui à Park City, il a répondu: « Je ne vais pas me soucier de ça, je vais laisser celle-ci à la maison avec ma femme Sehba, et j'espère que nous n'aurons pas à nous en servir les quelques mois pendant lesquels je vais travailler ici ... » Extrêmement traumatisé après être tombé d’un manguier quand il était adolescent, M. Musharraf n’a jamais appris à skier, mais toujours pensé que le snowboard était son sport de prédilection. Malheureusement, cette activité n’est toujours pas autorisée par la station de Deer Valley, et lorsque pendant l’entrevue, l’ancien général a parlé de « surfer » cela a jeté un froid auprès de Wheaton Bob et de son équipe de direction qui n'ont pas hésité à comparer les surfeur des neiges aux talibans.
Il n’était donc pas question de créer un précédent pour permettre à un ancien chef militaire pakistanais de « traîner ses poings dans la neige » pour se rendre au travail. Par chance, une sorte de compromis était trouvée lorsqu’un Français du coin proposa de prêter son monoski pour la saison au nouvel employé des remontées mécaniques afin qu’il puisse se rendre au travail dans des conditions acceptable pour tous. Donc, chacun est heureux et M. Musharraf piaffe d’impatience à l’idée de prendre le travail en décembre prochain…
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