vendredi, décembre 31, 2021

Queues apocalyptiques …

Quand nous avons ramené notre fille à l'aéroport, tôt le matin, nous avons été stupéfaits de voir la queue sur la bretelle de sortie pour Park City sur l'autoroute I-80 (New York – San Francisco). 

Des kilomètres de voitures avançaient à peine pour se rendre au ski soit à Park City, soit à Deer Valley. C'était un spectacle que nous n'avions jamais vu car nous partons rarement si tôt pour nous rendre dans la vallée de Salt Lake City. 

Sans le moindre doute, c'était là un effet direct de tous les forfaits « Epic » que Vail Resorts a vendu cette année avec 20% de réduction. Tout le monde, semble-t-il, va désormais au ski. 

Sur les pente c’était guère mieux. Les parkings débordent de véhicules, les pentes pour débutants et skieurs moyens sont saturées et ce n'est que guère que sur les pistes noires les plus difficiles qu'il reste encore un peu d’espace pour évoluer et ne pas devoir faire la queue. 

En fin de journée, le cauchemar recommence car il faut souvent devoir prendre une dernière remontée pour se rendre au pied des pistes ou au parking. 

De longues files d'attente partout trahissant, à mon sens, une bien mauvaise gestion de la part de la station. 

Le ski tel que nous le connaissions semble définitivement parti en direction des toilettes !

mercredi, décembre 29, 2021

L'eau de Thonon à l’heure américaine ?

En nettoyant et en réorganisant notre garde-manger, ma femme vient de trouver cette minuscule bouteille d'eau de Thonon. Assez significatif car je suis né dans la ville où cette eau a été produite et a adopté le nom de la capitale du Chablais, et aussi du fait qu'elle s'est retrouvée en Amérique à 8 543 km de là. 

Les eaux minérales et autres catégories d’eau représentent la folle manifestation d’une consommation incontrôlée de la part de l'humanité toute entière. Elle était autrefois connue sous le nom de « Source de la Versoie » et Saint François de Sales, un saint local du XVIe siècle, la trouvait bonne. 

Nous ne pouvons pas vous dire comment cette petite bouteille s'est retrouvée chez nous, mais il suffit de dire qu'apporter une marchandise comme l'eau, de l’autre coté de l’océan, est insensé et symptomatique de certains aspects dysfonctionnels de la mondialisation. 

L'eau d'Evian, propriété de la puissante agro-industrie Danone, qui sort de terre à quelques kilomètres de Thonon, a joui d'une réputation extraordinaire qui a échappé à l’eau de Thonon. 

La taille du marché mondial de l'eau en bouteille est énorme et est évaluée aujourd’hui à près de 220 milliards de dollars. À titre indicatif, nous buvons chaque année 55 milliards de litres d'eau en bouteille aux États-Unis ! 

Nous ne parlons pas seulement d'eau de source, mais de toutes sortes d'eau, y compris celles dites « purifiées ». 

Nous parlons de grandes entreprises comme Nestlé et Danone qui capitalisent sur la peur, la sécheresse qui sévit dans le monde, les mauvaises infrastructures et la croissance débridée de la population mondiale. 

Tous les habitants de la planète sont ainsi pris en otage par toute ces petites bouteilles en plastique ...

mardi, décembre 28, 2021

Laisser filer le skieur rapide ...

Le week-end dernier, ma fille et moi skiions sur la partie la plus raide du télésiège « 9990 » (juste sous les pylônes, c'est-à-dire dans la ligne de pente) quand nous avons été dépassés par un très bon skieur, suivi par son pote que faisait de son mieux pour le suivre. 

C'était la première fois que je faisais ce genre d’expérience. Cela ne m’a pas démoralisé car je l'ai rationalisé ainsi : 

  • Il n'y avait qu'un seul secteur de haut niveau ouvert dans la station de Park City Mountain à ce moment-là, et c'était le télésiège 9990, il n'était donc pas surprenant que les quelques bons skieurs qui skiaient dans la station ce jour là s'y soient retrouvés. 
  • Ensuite, ma fille a jugé que ces hommes avaient entre 20 et 30 ans, ce qui explique leur force physique supérieure et leur grande tolérance au risque. 
  • De plus, je skiais avec mon enfant, donc je n'appuyais pas trop sur la l’accélérateur car je ne voulais pas qu'elle ait un accident. 
  • Enfin, j'aurai 74 ans dans quelques jours et maintenant c’est plus tellement dans mon intérêt de me faire mal pour essayer d’empêcher des skieurs jeunes et téméraires de me dépasser !

lundi, décembre 27, 2021

Le plus beau cadeau de Noël

Très tôt, ce dernier matin de Noël, je pensais à la chance que j'avais de ne ressentir aucune douleur et aucun important problème dans tout mon corps. 

J'ai fait de mon mieux pour faire l’inventaire de mon vieux corps qui ne rajeuni pas, et je ne suis pas parvenu à détecter la moindre douleur. 

J'ai alors bien pris le temps d'apprécier ma chance de me sentir si bien pour mon âge, car le chiffre commence à devenir autant respectable qu’effrayant. 

Je me suis considéré si chanceux et privilégié en pensant à toutes les gens de mon âge et même plus jeunes qui sont déjà décédés, et à tous ceux qui ne se sentent actuellement pas trop bien ou qui sont en train de se remettre de maladies graves ou d'opérations récentes. 

N'ai-je pas là le plus beau cadeau de Noël que l’on puisse souhaiter recevoir ?

dimanche, décembre 26, 2021

Apprécier les virages à ski qui nous restent à faire

Jeudi, Park City Mountain a finalement ouvert son secteur de 9990 et son terrain beaucoup plus difficile. 

Ma fille et moi avons sauté sur l'occasion pour enfin nous faire plaisir et de bien nous réchauffer. 

Ce qui était incroyable, c'est que j'étais le seul skieur âgé parmi tous ceux qui se trouvaient là. Je pense que l'âge moyen était de 25 ans tout au plus. Cela dit, j'ai bien tenu sur mes planches et j'ai skié assez vite compte tenu des circonstances et des conditions. 

C’est là que je me suis demandé combien de temps cela allait encore durer. 

Comme la réponse a tardé à se manifester, j'ai pensé que je n'en avais pas besoin et j'ai décidé de continuer à skier comme si de rien n'était et comme si tout ce temps écoulé n’était qu’une illusion ...

samedi, décembre 25, 2021

Il y a vingt-cinq ans

Décembre 1996 était une période où je recherchais désespérément un emploi après une année entière de recherches dans ce but. 

J’avais alors deux options solides suite à une paire d'entretiens réussis (comme toujours, obtenir cet entrevue d’embauche initiale est toujours le plus difficile). 

L'un des emplois consistait à vendre des fenêtres en bois de haute qualité aux architectes, aux entrepreneurs et aux propriétaires de maisons, et l'autre était un poste de directeur du marketing dans une société de gestion immobilière locale. 

J'ai pris ce dernier, car je n'avais pas envie de faire les trajets quotidiens à Salt Lake City et être obligé à me trouver sur la route tout le temps pour vendre des matériaux de construction. De plus, je connaissais également le propriétaire de l'entreprise, un gars de Park City assez sympa.

Celui qui m’avait embauché n'était cependant pas cet individu, mais son directeur général, Mike Philips, un brave type qui avait passé la majeure partie de sa carrière dans l'hôtellerie. 

Le salaire n'était pas faramineux et je ne connaissais pas grand-chose au travail ou à la branche, mais j'avais alors décidé de plonger. 

Cela a fini par être un bon choix qui m'a aidé à payer les études universitaires de nos enfants, à m’ouvrir les yeux sur un domaine d'activité que je ne connaissais pas, à découvrir le Colorado et à rencontrer des gens intéressants. 

Une dernière étape pour achever ma carrière professionnelle !

vendredi, décembre 24, 2021

L'art d'acheter des chaussures de ski

Ma fille a récemment acheté une nouvelle paire de chaussures de ski pour remplacer la paire qu’elle avait herite de sa mère, et qui avait été mise en service pour la première fois en… 1993 ! 

Pour la petite histoire, sa pointure de chaussure de ski est de 24,5 mondo. 

Elle est donc allée au magasin de ski et après avoir eu ses pieds mesurés de long en large et en travers, et expliqué sa façon de skier et son niveau en la matière (c'est une très bonne skieuse calme et efficace qui, tout comme son père, évite les pistes damées et skie en foret et toutes neiges, tous terrains). 

Elle a ensuite demandé d’essayer une sélection de modèles en taille 24,4 mondopoint. Sans l’écouter, le jeune homme a cependant insisté pour qu'elle essaye d'abord un obus de 23 en prétextant que sa « performance » serait bien meilleure. Il a tenté de « forcer » son pied dans 3 modèles différents de cette taille de coque, et tout cela en vain. 

Elle ne pouvait tout simplement pas rentrer la chaussure ! 

Même si j'ai dit au gars que je m’y connaissais « pas mal » en matière de chaussures de ski (ma carrière dans l'industrie du ski pendant toute ma vie), il a fait semblant de ne pas entendre et était « fixé » mort sur sa notion de « performance ». 

Cependant, pour la plupart des skieurs, comme ma fille ou moi-même, c'est simplement et d’abord le « confort » qui prime, au point de pouvoir oublier que nous avons des chaussures de ski au pied, tout en bénéficiant de leur pouvoir essentiel de transmission, mais pourquoi pas, en tout confort ? 

Nous avons finalement trouvé une bonne paire de Tecnica, taille 24,5, qui étaient bien ajustées, mais qui lui allaient parfaitement bien. Ne vous laissez donc pas raconter des « sornettes » le jour où vous devrez changer vos vieilles chaussures de ski ...

jeudi, décembre 23, 2021

La rançon de la gloire

Pendant des années, j'ai toujours pensé que Park City méritait mieux et espéré qu'elle devienne une station de ski beaucoup plus renommée qu'elle ne l’était, mais en cette période de fêtes, sa popularité a pris un mauvais tournant en accueillant encore plus de visiteurs que la saison dernière. 

Il faut donc toujours bien se méfier de ce que l’on souhaite ! 

Juste pour me rendre au ski, le stationnement est devenu un véritable cauchemar et bien que les pistes ouvertes sont encore limitées en ce début de saison, la densité des skieurs sur celles-ci devient un problème constant, car les esquiver devient d’un seul coup l'objectif principal de mon ski.

Cela ne présage rien de bon pour l'avenir et aura un impact sévère sur mon temps réel de ski pendant la saison. Bon, cela va certainement m'obliger à devenir plus astucieux et plus habile sur mes deux planches. 

De plus, cela accompagnera en douceur mon entrée incontournable dans la vieillesse...

mercredi, décembre 22, 2021

Après le solstice d’hiver ...

C'est toujours agréable de franchir le solstice d'hiver et de se réjouir soudainement à l'idée de jours plus longs et plus lumineux. 

Le solstice d'hiver a également une importance historique et culturelle importante ; en effet, de nombreux festivals ou fêtes sont organisees partout dans le monde à cette occasion, comme que le festival Dongzhi en Chine, la nuit de Yaldā en Iran et Yule dans l'hémisphère nord. Pour moi aussi, cette transition est un motif de célébration. 

C'est là que je retrouve le sens du message de Noël, une forme de renaissance, ou un recommencement si vous préférez. C'est un excellent moment pour se sortir des flux négatifs qui persistent ou expulser les pensées du même genre qui ont réussi à entrer et à s'installer dans nos esprits. 

Considérez cela comme un « nettoyage de printemps » avancé. 

Bon, ce n'est pas si mal pour nous à Park City, car les jours diminuent moins que dans le nord. Nous sommes à la latitude de New York ou Madrid, et hier encore nous avions 9 heures et 14 minutes de jour. C’était beaucoup moins à Vancouver ou à Londres et encore moins à Fairbanks, en Alaska ou Helsinki en Finlande !

Ce qui n’est pas gai c’est que la même chose peut être dite dans l'autre direction en ce qui concerne nos amis de l'hémisphère sud. Bon c'est vrai, ils sont encore en plein été !

mardi, décembre 21, 2021

Ma façon de dire « Joyeuses Fêtes »…

Après ma retraite, et grâce à Adobe Photoshop, j’ais commencé à créer mes propres cartes de vœux électroniques. 

J'ai senti que je pouvais apporter une inspiration et une influence un plus personnelles en exprimant mes vœux de fin d’année de cette façon. 

Ensuite, il y a plus de dix ans, j'ai voulu jouer les grands producteurs hollywoodiens, et me suis tourné vers la vidéo et j'ai continué régulièrement depuis. Malgré tout le temps que cela prend (35 heures cette année), cette petite vidéo devenue une tradition de fin d’année. 

Nous verrons bien combien de temps cela durera... 

lundi, décembre 20, 2021

Le décès de mes chaussures de ski

Il y a environ un mois, je faisais un gros tabac à propos de ma vieille paire de Nordica qui m'avait si bien servi, pendant si longtemps. 

Eh bien, cette longévité a connu une fin tragique quand le tissu s'est déchiré dans un de mes chaussons, juste au-dessus du talon gauche, rendant la paire inutilisable. C'est bien vrai, même les meilleures choses ont une fin, et j'aurais dû m'en douter ! 

C'est ainsi que samedi, au lieu d'aller skier, je me suis rendu à Salt Lake City pour aller chercher l’héritier au trône, pour ainsi dire, sous forme de son successeur, la Nordica Sportmachine 100. 

La taille et le confort semblent les mêmes, sauf qu’il m’est désormais beaucoup plus facile d'y entrer et d’en sortir. Sous peu, je vous dirai comment celle-ci se comportent dès que j'aurais suffisamment skié avec celles-ci ...

dimanche, décembre 19, 2021

Voyage quotidien dans le pur bonheur

Ces derniers temps, c’est un voyage que je fais au quotidien, vers une sensation de pur bonheur. Cela se passe chaque matin quand je prends un peu plus de 30 minutes pour méditer. 

Je n'ai pas besoin d’avoir recours au LSD, à la marijuana ou toute à autre drogue psychotrope. C'est une pratique propre, simple, rapide, inoffensive et gratuite ! 

Je fais cela depuis presque 2 ans, tous les jours, sans en rater un seul. Il m'a fallu environ 18 mois pour en arriver là où j'en suis maintenant. Comme j’en suis très enthousiasmé, je vous invite à joindre cette pratique, si vous ne l'avez pas déjà adopté. 

Si cela vous intrigue, faites vos propres recherches, choisissez un méthode qui vous convient et lancez-vous. Si vous avez déjà essayée mais sans grand succès (c’est mon cas, je m’y était attelé en 1966 avant de devenir « accro » en 2020), persistez donc, changez de méthode si vous le devez et remettez vous y sérieusement. Il suffit juste d'une petite dose de discipline et de persévérance.

Bonne chance!

samedi, décembre 18, 2021

Quand je repense à mon père

Je regrette de ne pas savoir grand-chose de mon père qui est décédé en 1989. Il était né en 1902 au début du siècle dernier. Je sais qu'il a été, comme le reste de ses pairs, élevé dans la pauvreté dans ce coin reculé des Alpes qui était mon village natale. 

Quand il était petit, il avait presque saisit une vipère avec ses mains, croyant que c’était un trésor. Comme tous les enfants à l'époque, il aidait sa famille à travailler aux champs et tout autour de la maison. 

Il était allé à Chamonix pour apprendre à devenir menuisier mais avait fini par devenir alpagiste et fromager ; je ne sais pas pourquoi il avait ainsi changé de métier. 

Il avait fait son service militaire près de Mayence, en Allemagne, est une fois rentré à la maison, s’était marié à l’âge de 35 ans. Il avait acquit pas mal de biens immobiliers et construit notre maison familiale. 

Il avait été mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, mais a été libéré quand la France a capitulé et a été maire de notre commune pendant les années difficiles que furent celles de la guerre. 

C'était un travailleur acharné et une personne incroyablement intègre, de grandes qualités qu’il faut lui reconnaître. Au milieu des années 50, il avait construit le restaurant qui a sorti notre famille du besoin matériel. 

Lui et ma mère ont eu une fille en 1938, puis peu de temps après un garçon et il a fallu un accident et sept ans plus tard pour que j’arrive sur la scène. 

Mon père souriait rarement, s’emportait facilement, ne faisait confiance à personne et semblait être assez méprisant. Il ne m'a jamais, jamais, pris sur ses genoux, n’a jamais joué avec moi, ne m’a jamais rien dit de gentil ou essayé de m'apprendre quoi que ce soit. Je le craignais, et il me semble qu’il restait surtout indifférent à mon égard. 

Mon père a donc pris soin de moi économiquement, mais n’était pas capable de le faire émotionnellement, je l'aimerai toujours et lui pardonne entièrement. Cela dit, selon ce que nous connaissons aujourd'hui, c'est presque comme si je n'avais pas eu de père...

vendredi, décembre 17, 2021

Vail Resorts, trop gros pour être bien ?

Alors que Park City, l’une des nombreuses stations que compte le réseau de Vail Resorts, a du mal à ouvrir ses pistes et à faire de la neige comme nous ne l’avions jamais vu auparavant, je viens d'apprendre que l’entreprise a vendu 2,1 millions de forfaits saison Epic pour la saison 2021-22 après avoir baissé ses prix de 20 %. 

C'est bien ca, la société annonce une augmentation de 76% de ses ventes de forfaits par rapport à 2019-2020, ce qui représente environ 900 000 forfaits de plus achetés à l'avance. Il s'agit d'une augmentation de 47 % ou 700 000 unités de plus qu'en 2020-2021. 

Cela signifie que Park City, ainsi que toutes les destinations de Vail Resorts, vont être terriblement encombrées au cours de cette saison, et cela pourrait bien être la fin du bon ski tel que nous connaissions. 

Vail Resorts a intérêt à travailler à améliorer ses vieilles remontées mécaniques brinquebalantes et mal situées à Park City, ainsi qu'à ôter tous les obstacles qui rendent certaines pistes inskiables en début de saison et très dangereuses à tout moment. 

Un défi de taille, et connaissant l’avarice légendaire de Vail Resorts, une initiative bien improbable.

jeudi, décembre 16, 2021

Bonne humeur matinale

Je me réveille rarement de mauvaise humeur ou du mauvais coté du lit, peu importe la durée de ma nuit ou la qualité de mon sommeil. 

Je me considère privilégié d’avoir ce trait et cela fait une différence appréciable dans ma vie. 

Cela me permet d’envisager chaque nouvelle journée comme une espèce de résurrection ou de renaissance, une page blanche qui sera remplie de belles réalisations, une opportunité d'apprécier pleinement un jour de plus sur notre planète et de faire en sorte que j’en sois profondément reconnaissant. 

Je me sens toujours très gratifié d'être ainsi de bonne humeur et j'espère que cela continuera jusqu'à mon tout dernier matin !


mercredi, décembre 15, 2021

La magie du compromis !

S'il existe une espèce en voie de disparition sur terre, c'est bien le sens du compromis. 

Cet art était autrefois adopté par tous et a conduit à la société civilisée dont nous avons profité tous ces derniers temps. 

Aujourd'hui, les extrémistes pensent que négocier et faire des compromis est trop compliqué et prends trop de temps. Ils préfèrent donc des règles rigides pour tous. Pourtant, le compromis est le carburant essentiel de la démocratie, d'une vie harmonieuse et constructive. 

L'art du compromis consiste à se mettre d'accord sur quelque chose entre différents partis, où chaque participant renonce à une portion de ses exigences. Souvent, un accord est trouvé grâce à la communication et l’acceptation mutuelle de termes qui peuvent être radicalement différents de ceux qui existaient au départ. 

Cela n'est pas sans compter une portion non négligeable de « frottements » qui restent sur place et ne profitent à personne. . 

Bien sûr, comme pour tout, il existe de bons et de mauvais compromis. Fréquemment, un des partis estime avoir trop donné, trop peu reçu ou avoir été lésé par la nature du compromis. Alors qu'équilibre et tolérance sont les terrains requis pour trouver un compromis, cela n’est pas un lieu où l'extrémisme peu s'épanouir. 

Les mauvais compromis sont souvent perçus comme le travail de négociateurs incapables de voir les intérêts compatibles qu'ils peuvent avoir avec leurs adversaires et qui se contentent d'un accord qui n’est pas optimal pour eux. 

De meilleurs résultats sont obtenus lorsque les parties recherchent soigneusement les intérêts profonds de chacun et prennent suffisamment de temps pour parvenir à une solution de compromis équitable. 

Cela dit, même avec tous ses problèmes, le compromis vaut mieux que la poursuite de voies complètes mais divergentes qui déchirent et séparent les gens ...

mardi, décembre 14, 2021

Il y a quelques jours de cela, je regardais une interview d'Alain Souchon, ce chanteur populaire français, à qui l'on demandait, entre autres, de se remémorer certaines des épreuves qui l'avaient touché pendant sa jeunesse. 

C'est là qu'il a dit qu'il avait toujours trouvé que l'adversité était un catalyseur de réussite et que sans elle, rien de bon et de bien pouvait être réalisé. 

Sa réflexion m’a ramené alors à ma propre jeunesse et m'a fait bien comprendre que lorsque mes parents n’étaient pas en mesure de me donner tout ce dont j'avais besoin, tous ces petits grains de sable parasites qu’ils ont laissées pénétrer en moi, tout comme pour l'huître, ont donnés naissance à de magnifiques perles. 

L'adversité est l'oxygène de la performance et nous devrions tous être ravis quand nous la voyons traîner autour de nous !


lundi, décembre 13, 2021

Comment devenons-nous qui nous sommes ...

Certaines personnes attribuent le fait qu'elles sont devenues ce qu'elles sont, à certain mentors, à une expérience extraordinaire ou encore à leur intelligence, à leur volonté, à des décisions spéciales et audacieuses qu'elles ont prises à certains moments de leur existence, mais la réalité est souvent beaucoup plus compliquée que cela. 

Par exemple, la plupart des psychologues conviennent que nous sommes un mélange de notre apparence, de notre comportement et de nos pensées. En même temps, nous changeons constamment au fur et à mesure que nous sommes influencés par notre environnement. 

Ce que nous avons tendance à oublier, c'est que beaucoup de choses ont été décidées pour nous avant même notre naissance. Nos parents, bien sûr, ont pris la décision clé de nous avoir et ont fait beaucoup plus en notre nom et à notre place au fur et à mesure que nous grandissions. 

Si j'étais né en Tanzanie, je n'écrirais probablement pas ce blog aujourd'hui, et faudrait-il que je sois encore en vie. L'endroit où j'ai vécu dans les Alpes et où j'ai passé les étés a eu tellement d'impact sur moi que je voulais une vie totalement différente, quelle que soit la beauté naturelle des lieux. 

Ensuite, nous continuons à être influencés par notre famille, notre école, nos amis, nos mentors, notre environnement en général et un tas de choses sur lesquelles nous n'avons absolument aucun contrôle. Il y a donc plus que quelques mentors, une grande école ou une expérience qui change la vie pour nous façonner comme nous croyons trop souvent. 

Qui nous sommes ressemble davantage au travail inexorable, invisible et combien abrasif du glacier qui descend dans la vallée et la façonne au fur et à mesure qu'il avance ...

dimanche, décembre 12, 2021

Vieillir heureux !

De temps en temps, ma femme et moi trouvons que vieillir est plutôt triste quand nous observons notre déclin lent, mais inexorable, sans la moindre solution pour éviter cela. Penser ainsi n’est pourtant pas sain et ne peut guère conduire qu’à une accélération du vieillissement qui rend les choses encore plus désagréables. 

C’est pourquoi, j'ai donc décidé de me battre et d'inventorier les solutions disponibles pour repousser cette forme de pensée et d'attitude. Bon, je sais que vieillir fait partie de la vie et reste inévitable. Je veux simplement rendre cette transition un plus ludique pour mieux profiter de mes vieux jours, et pourquoi pas, faire durer les choses plus longtemps tout en vivant beaucoup mieux.

Où que vous vous tourniez, on vous balance des tas de conseils sur ce qu'il faut manger, boire et faire comme l’exercice pour maintenir une bonne forme physique afin de rester plus jeune, mais aucun de ces conseils ne peut garantir de vieux jours heureux. 

Ce que je considère est de nature plus psychologique, affecte le mental et définit notre attitude générale par rapport à la vie et nos émotions. Les mesures que je préconise sont répertoriées sans ordre particulier, mais constituent, à mon avis, le fondement du bonheur en vieillissant : 

  • Prendre tout le temps qu’il faut pour méditer régulièrement. 
  • Ne rien prendre personnellement, laisser faire les idiots et ne pas se laisser fâcher par la bêtise d’autrui. 
  • Toujours faire l’effort de voir de l'humour partout, s’adonner à l’auto-dérision et rire autant se faire que peut. 
  • Faire également un effort pour toujours rester optimiste, garder l'espoir et demeurer positif. Faire de tout cela une nouvelle habitude de vie. 
  • Maintenir une bonne soif d'aventure, rester toujours curieux, se forcer à sortir de chez-soi et de la zone de confort, enfin, renoncer pour de bon à la médiocrité. 
  • Retourner chaque adversité en nouveaux défi, inspirer l’action chez nos pairs et nos proches et maintenir un bon esprit de compétition. 
  • Cesser de penser qu’on est vieux en se mettant bien dans la tête que notre mental est le même que le jour où nous avons atteint notre maturité (cette date risque parfois de nous surprendre !)

samedi, décembre 11, 2021

Edmond Denis, 1941-2021

Edmond Denis est décédé le 4 décembre 2021 à l’âge de 90 ans. 

Edmond faisait partie d'une expédition française qui avait pour la première fois vaincu la face sud de l'Aconcagua au Chili, en 1954, et avait perdu ses orteils suites à des gelures subies lors de cette ascension. 

Il faisait aussi partie d'un groupe d'alpinistes qui gravitaient autour de l'Hôtel de Paris à Chamonix qui avait été reprit par Louis Janin en 1958 et était littéralement devenu le « refuge » des amoureux de la montagne, étrangers à la vallée, en mal de logement, souvent visités aussi par les vedette du show business. 

En 1960, Edmond avait rencontré Jean Vuarnet qui venait de gagner sa médaille d’or aux J.O. de Squaw Valley, et comme Edmond était alors introduit dans le milieu du cinéma, il avait suggéré la production d'un documentaire sur la victoire de Vuarnet. 

Ensemble, ils firent une tournée à travers la France pour présenter le film et c'est là que Jean Vuarnet avait proposé à Edmond Denis de le rejoindre dans le développement de la future station de ski d'Avoriaz, ce qu'il fit en 1960 quand il s'est inscrit à l'ESF de Morzine. 

Peu de temps après, en 1963, Denis achetait une vieille maison sur place, dans laquelle il a vécu jusqu'à sa mort avec son épouse Kathy, une Suisse alémanique qu'il avait rencontrée en Angleterre lors d’un stage linguistique. 

En 1966, la station de ski d'Avoriaz était enfin créée et Edmond Denis devenait le directeur de l'école de ski. Grand communicateur, Edmond faisait une forte impression sur tous les moniteurs de ski, qui tout comme moi, n'avaient pas ses talents d’orateur, son audace urbaine et son expérience d’alpiniste. 

J'ai commencé à travailler à l'école de ski d'Avoriaz en 1969 et Edmond Denis m'avait fortement marqué par son comportement iconoclaste, son style de communication et sa vision qui consistait à sélectionner une équipe très jeune, très diversifiée pour son école dont beaucoup soient déjà étaient polyglottes, comptant de nombreuses femmes et même un moniteur noir ! 

Plus tard, notre relation s'est détériorée lorsque la moitié de l'école a mis en cause son leadership, ce qui l'a amené à quitter l'école de ski et à travailler à l'ENSA, l'école nationale de ski et d’alpinisme à Chamonix. 

Je l'ai revu plusieurs fois au cours ces dernières années, alors que je faisais du jogging près de chez lui, au moment où je rendais visite à ma famille, et je m'arrêtais toujours pour discuter longuement à propos de tout et de rien, de la branche du ski et de la vie en général. 

Pour finir, Edmond aura eu une forte influence sur ma vie personnelle et professionnelle et fait partie de ces quelques individus que je ne suis pas près d’oublier...

vendredi, décembre 10, 2021

Henri Guibelin, 1946-2021

Henri était à l’École d’Horlogerie de Cluses. Je ne sais pas dans quelle promo et quelle classe il était, mais nous avions presque le même âge et après avoir fait nos classes ensemble à Varennes sur Allier, nous nous sommes retrouvés ensemble sur la même base de l'armée de l'air à Salon de Provence pendant nos 16 mois de service militaire. 

Son père avait éte douanier pendant quelque temps à Montriond, le village où j'ai grandi, avant d'être posté à Samoëns pas très loin de là. Pendant tout mon service militaire, je prenais un train de nuit pour retourner à la base mais faisais de l'auto-stop pour rentrer chez moi. Ainsi, j'ai parcouru plus de 10 000 km. 

Un jour que je faisais du stop avec Henri, après qu’un première auto nous ait pris à la sortie de la base, un deuxième véhicule nous prenait en charge. C'était un jeune homme au volant d'une berline Peugeot 403 blanche. 

Nous roulions vers le nord sur la route nationale 7, une route à deux voies très fréquentée qui était la seule route reliant Paris à la Côte d'Azur avant qu’arrivent les autoroutes. J'étais sur le siège avant et mon pote était à l'arrière ; en 1968, les voitures n'étaient pas équipées je crois de ceintures de sécurité. 

Nous étions entre Avignon et Orange, quand Henri a été prit d’une soudaine envie de fumer et après s'être mis une cigarette à la bouche, avait tapé sur l'épaule droite du chauffeur pour lui en offrir une. Surpris, le conducteur s'est retourné et, ce faisant, a perdu le contrôle de la voiture qui a immédiatement fait une embardée, fait un tonneau et s'est mise à tournoyer au milieu de la route. 

Par la grâce de Dieu, aucune voiture n'est arrivée en sens inverse pendant ces quelques secondes et nous nous sommes retrouvés dans le fossé. J’avais la tête en sang car le toit ouvrant m’avait mis en contact avec la surface de la route. 

À part cela, aucun de nous n’étant blessé, nous avons prit congé du chauffeur et avons repris notre voyage en auto-stop pour les 250 km qui nous restaient à parcourir. J'ai gardé une cicatrice sur ma tête toute ma vie pour me rappeler du cote abrasif de l'asphalte de la RN 7 et la vie a continué jusqu'à ce que j'apprenne le décès d'Henri, survenu ce 4 décembre. Il avait 74 ans. 

Toutes me plus sincères condoléances à son épouse Colette et à sa famille.

jeudi, décembre 09, 2021

Mort d'un gourou du ski

Je n'ai jamais rencontré Ron LeMaster, mais j'ai lu un grand nombre de ses articles sur la technique du ski dans des magazines spécialisés et j'ai même lu quelque uns des nombreux livres qu'il a écrits sur le sujet. 

Le 30 novembre dernier, cet entraîneur de ski, moniteur, auteur de guides et de photos de ski qui résidait à Boulder dans le Colorado, s’est tué en rentrant en collision avec un snowboardeur à la petite station de ski d’Eldora, toute proche, sur une piste pour skieurs moyens appelée Windmill. 

Sa mort m'a fait froid dans le dos. Ron avait 72 ans, presque mon âge, et était réputé pour son travail dans le domaine de la technique et de l'enseignement du ski. Il a écrit de nombreux guides, dont "The Skier's Edge" et "Ultimate Skiing". 

Il était aussi un photographe très doué, reprenant les fameux « photo-montages » qu’avait inventés Georges Joubert et les perpétuant ainsi pour bien faire comprendre ses idées en matière de technique du ski. 

Je suis très désolé pour sa mort tragique et j'adresse mes plus sincères condoléances à toute sa famille. 

Je tire aussi comme leçon de ce malheureux accident, que le ski reste dangereux, les collisions peuvent être terribles, la concentration est essentielle et la vitesse doit bien dosée en restant toujours très prudent.

mercredi, décembre 08, 2021

À ski, il y a cinquante ans

Le week-end dernier, je skiais sur la seule piste que Park City Mountain avait pu concocter à partir de zéro vu notre terrible manque de neige naturelle, et celle-ci était étroite, bosselée et encombrée. 

Pourtant, ce jour-là, j'ai fait 8 descentes non-stop sur le télésiège de « Payday » et me suis demandé : « N'ai-je pas aussi bien skié et aussi bien contrôlé ma descente qu'il y a 50 ans, quand je suis revenu d'Australie pour commencer une autre saison de ski à Avoriaz ? " 

La réponse fut un « Oui ! » sans aucune hésitation. Cela m'a fait penser que j'étais incroyablement chanceux d'avoir l'impression qu’il ne s'était rien passé pendant ce demi-siècle qui s'est écoulé si vite en ma présence. Je me sentais juste autant l'aise sur la neige qu’en décembre 1971. 

D’accord, mon VO2max n'est aujourd’hui plus que l'ombre de lui-même, ma souplesse d’antan a disparu et ma masse musculaire continue de diminuer. 

Pourquoi alors n’arrivais-je pas à sentir pas mon âge ? J'étais sûrement beaucoup plus efficace sur mes skis, toujours assez rapide et agile, je me souvenais parfaitement de tout ce qu'il fallait faire, mon matériel était bien, bien meilleur, et surtout, le télésiège avait fait le gros travail en m'amenant au sommet de la pente. 

Il y a une chose que j'ai oublié de dire : mon esprit était clair comme une eau parfaitement limpide et semblait beaucoup améliorée par rapport à ce qui se passait dans ma tête à cette lointaine époque. Est-ce cela qui a fait toute la différence ? C’est bien possible ...

mardi, décembre 07, 2021

Si j'étais le nouveau directeur de Deer Valley (suite…)

Voilà un exercice toujours amusant et plein de créativité. Que ferais-je si j'étais le prochain directeur général de Deer Valley ? 


Sachant que je pourrais faire tout ce que je veux, je serais quand même essentiellement confronté à deux choix fondamentaux : ne presque rien faire et agir en gestionnaire dans la continuité totale, tirant partie au maximum de la réputation et l’image fabuleuses qu’a la station, pendant que la planète se réchauffe rapidement, que la neige fond encore plus vite et que le ski est en train de disparaître. 

Si cela n'est pas du goût d'Alterra et de ses actionnaires, je blâmerais le réchauffement climatique et les « baby-boomers » comme moi qui seront accusés d’être la cause de tout ce gâchis. Un choix sûr, facile et simple, mais certainement pas mon préféré. 

D’un autre côté, je pourrais améliorer les choses comme je les vois et les imagine, pour faire durer Deer Valley un peu plus longtemps et offrir une bien meilleure expérience à ses futurs usagers. N'est-ce pas le sens qui doit marquer un management visionnaire ? 

Je vais enfin adapter cette station aux temps modernes et apporter un peu de snowboard en ouvrant certains secteurs de la montagne à cette forme de glisse, et ainsi faire le bonheur des familles où certains skient et d’autres surfent. 

Dans le même esprit, j'ouvrirai également des Terrain Parks dans un écrin naturel au beau milieu de la foret ce qui les rendraient unique dans leur catégorie. Je repenserai totalement le projet de développement du parking actuel á Snow Park pour rendre l'ensemble de l'accès à la station plus logique, facile et étonnamment surprenant en installant des navettes rapides directement vers les remontées mécaniques et en ramenant les skieurs à leur moyen de transport après le ski. 

Je réfléchirais longuement et très sérieusement à la manière d'intégrer (ou non) le Mayflower Mountain Resort d'Extell (une station adjacente, qui est en construction en ce moment ; entre parenthèse, quelle folie de vouloir construire une station de ski en ces temps !) dans l'expérience que peut offrir Deer Valley. 

J'adopterais également une approche de base zéro et réinventerais l'expérience gastronomique qu’offre la station et l’amènerais au goût du 21e siècle. Pendant que j'y suis, je me concentrerais également sur le rajeunissement de la culture globale de la station, en me débarrassant de ses Cadillacs et je la rendrais á nouveau jeune et fraîche. 

Je substituerai également un plaisir débridé au snobisme qui marque cette station et qui l'étouffe lentement, et enfin, je « filtrerais » considérablement l'accès des détenteurs du forfait Ikon. 

Le mieux dans tout cela est que je me ficherai de ce que pense Alterra de ma gestion, car je ferais tout cela pour le plus grand bien de Deer Valley, et enfin tout comme Dieu au terme de cette nouvelle re-création, je me reposerais en sirotant une bonne bière artisanale bien fraîche ...

lundi, décembre 06, 2021

Si j'étais le patron de Deer Valley …

Comme toutes les autre station de ski, Deer Valley doit faire face à des atouts indiscutables ainsi que des défis imminents, parmi lesquels le réchauffement climatique et l'assaut des détenteurs du forfait Ikon sur ses pistes autrefois peu fréquentées et très exclusives. 

Edgard Stern, le fondateur d’une grande station de télévision à la Nouvelle-Orléans, du Stanford Court Hotel à San Francisco ainsi qu’ancien membre du conseil d’administration de Sears Roebuck and Co. est l'homme qui a fondé Deer Valley en 1981. 

Il est rentré dans la branche du ski en 1968 lorsque il avait déménagé à Aspen. La même année, il a acheté Treasure Mountains Resort à Park City et a envisagé pour ce qui était alors notre station qui démarrait juste, d’ambitieux plans d'amélioration et d'expansion. Pourtant, il allait vendre Park City Resort en 1975, mais en retenant quand même 690 hectares de terrain adjacent qui allait finalement devenir Deer Valley.

 Stern était un vrai visionnaire qui avait tout de suite saisi ce qui manquait en matière de service et de restauration dans les stations de ski américaines et avait façonné Deer Valley pour y remédier. Après son décès en 2008, la station a continué de fonctionner sur sa réputation et sur le modèle commercial que Stern avait imaginé à l'origine. 

Dix ans plus tard, Deer Valley était vendue à Alterra et en même temps, Bob Wheaton, son directeur général qui continuait dans la lignée de Stern, était remplacé par Todd Shallan, un cadre de la branche hôtelière. Deux ans plus tard, Jeremy Levitt remplaçait Shallan et sa présence à la barre n’allait durer que jusqu'à la semaine dernière.

Depuis, il est juste de se poser la question « Qui va le remplacer ? », à la tête de cette station de ski emblématique et que va faire cet individu avec ce qu’il a, mais franchement, qu’est-il encore possible de faire à ce stade ? 

La réalité, est que la station s’empoussière tout doucement et son attrait semble se concentrer sur des familles de skieurs plus âgés. En interdisant la pratique du snowboard sur ses pistes, Deer Valley s'adresse à ceux qui ont peur des jeunes iconoclastes qui pratiquent cette discipline et reste désormais, avec Alta et Mad River Glen, les trois seules stations au monde réservées exclusivement aux skieurs. 

De plus, Deer Valley continue d'aller à contre-courant en n'offrant pas « Terrain Park », une facilité de plus en plus populaire auprès des jeunes. Enfin, les autres stations de ski sont en train de combler leur retard en matière de restauration à tel point que la différence qui existait autrefois en Deer Valley et les autres s’amenuise. 

Il y aussi d'autres problèmes que Deer Valley doit régler, comme son accès au bas des pistes qui est loin d’être simple, comme la longue distance entre ses parkings et ses remontées, trop d’escaliers à gravir, des pistes de neige très dure et trop raides et une congestion générale sur ses pentes aggravée par l'afflux des porteurs du forfait Ikon entre autres problèmes. 

Donc, comme vous pouvez le voir, le prochain directeur général aura du pain sur la planche sans choix faciles à sa disposition. Alors, que ferais-je si j'étais nommé directeur général ? 

Vous lirez mes réponses dans un prochain blog … 

(à suivre…)

dimanche, décembre 05, 2021

CIO : Corrompu Incroyablement et Olympiquement

La fédération internationale de tennis féminin (WTA ou Women's Tennis Association) qui est basée en Floride et non pas en Suisse, a eu le courage de suspendre tous ses tournois en Chine par souci de la liberté et de la sécurité affectant la joueuse de haut niveau, Peng Shuai, ainsi que les autres joueuses de tennis. 

Pendant ce temps, le CIO, bien trop conscient des implications financières qui pourraient se produire si l’organisation osait confronter les Chinois a fait son maximum pour essayer de cacher la vérité en essayant de convaincre le monde entier que la joueuse allait bien et était libre de ses mouvements.

Une fois de plus, ce spectacle mets bien en avant la priorité essentielle qu'a Thomas Bach de tout faire pour que les Jeux aient lieu à n’importe quel prix, qu'il soit humain ou pas. 

Cela suggère également qu'il semble peu probable que les comités olympiques, du moins parmi les pays de l'OCDE, et tous les athlètes, aient le courage de renoncer au plaisir de se rendre là-bas, ainsi qu'à leurs chances de participer et de gagner, s'ils devaient boycotter les Jeux Olympiques d'Hiver de 2022 (je devrai dire plutôt, les Jeux Hypocrites d’Hiver). 

Si les droits de l'homme étaient plus importants que l'argent, cela devrait guider leur conscience, et en même temps, donner une bonne leçon au régime totalitaire chinois ...

samedi, décembre 04, 2021

Chaises musicales à Deer Valley

Au début de cette semaine, Jeremy Levitt, président de Deer Valley Resort, a quitté son poste après un peu plus d'un an

Aucune raison n'a été donnée pour son départ. Les choses bougent vite, ces jours-ci à Deer Valley ! Peut-être a-t-il été licencié parce qu’il n'a pas répondu aux attentes d'Alterra, aussi parce que sa supervision simultanée de la division CMH (ski héliporté) l’a sans doute gêné, ou encore ne s'est peut-être pas complètement intégré à la culture assez spéciale de Deer Valley. 

Il se peut aussi que notre manque de neige l’ai démoralisé au point qu'il n’ai pas pu supporter un manque de matière première à seulement quelques jours de l’ouverture de la saison. 

Bon, quelle que soit la raison, son départ s'est produit à un moment très inopportun et en plus il se trouvait aussi engagé en pleins pourparlers avec la municipalité à propos d’un énorme projet de construction d’appartement, d’arcades commerciales et de garages souterrains sur l'espace où les voitures sont garées aujourd’hui. 

Depuis qu'Alterra a pris le contrôle de Deer Valley, les changements de direction sont devenus presque inévitables. 

Maintenant, ce qui serait vraiment cool, serait de voir Alterra trouver un remplaçant pour Levitt au sein du personnel en poste en ce moment, mais c'est probablement un peu trop demander !

vendredi, décembre 03, 2021

Petra Vlhova, la grande skieuse

Dès sa première apparition en Coupe du monde, j'avais remarqué la grande taille (1 mètre 80) de Petra Vlhova et je me demandais comment elle pouvait réussir à faire aussi bien dans les épreuves techniques de ski, et particulièrement en slalom. 

Ces courses qui tounent beaucoup étaient jusque-là plus favorables aux coureurs moins grands et plus trapus. Mikaela Shiffrin ne mesure qu’un mètre 70 et pèse 64 kilos contre 72 pour son adversaire slovaque. Alors, qu'est-ce que tout cela signifie? 

En slalom ou même en géant, les grands skieurs ont beaucoup plus de mal à rester au milieu de leurs skis par rapport aux plus petits, et leur maintient en équilibre est beaucoup plus difficile à conserver car le point d'articulation principal, le plus important et le plus sensible, se trouve au niveau de la cheville. 

Rester neutre est donc ce qu’il faut viser car une personne plus grande devra subir des déplacements d'amplitudes très fortes pour rester en équilibre, et rester vers l'avant entraine toujours la peur omniprésente de « passer par-dessus le guidon ». 

Les petits gabarits sont d’avantage capables de faire des aller-retours avant-arrière importants et très rapides quand il le faut. Pourtant, un équilibre avant-arrière imperceptible semble être ce que Vlhova a réussi à atteindre car elle est maintenant arrivée au niveau de sa rivale américaine. 

Cela dit, elle engrange un autre avantage qui peut aussi faire une grande différence. Elle est 15% plus lourde que Shiffrin et sur les faux plats cela peut jouer un rôle déterminant tant qu'elle parvient à rester bien équilibrée sur ses skis. 

Maintenant, vous savez tout ce qu'il y a à savoir sur cette grand skieuse et pouvez apprécier à quel point être bien équilibré sur une paire de skis peut payer gros ...

jeudi, décembre 02, 2021

Gérer nos émotions

Peu de gens de ma génération ont eu la chance d'apprendre qu’il existait une intelligence émotionnelle et l'importance des émotions assez tôt dans leurs vies. Cela a souvent rendu celles-ci plus difficile et la plupart d'entre nous ont dû développer diverses stratégies pour survivre à toutes les émotions qui nous sont tombées dessus tout au long de notre vie. 

Pourtant, cette réalité n’empêche pas de mieux comprendre ce domaine et de naviguer le reste de nos vies en conséquence. Bien sûr, nous ressentissions tous une foule de choses, mais nous sommes souvent pris de cours lorsque les émotions nous envahissent et ne savons pas toujours comment bien les gérer. La première chose à faire est d'apprendre à identifier nos sentiments lorsque ceux-ci se présentent. 

Cette démarche nous aide à savoir ce qui se passe dans nos esprits et à sélectionner la meilleure réponse possible, surtout quand d'autres personnes sont impliquées. Nous ne parlons pas d’émotions agréables et positives, mais plutôt de réactions difficiles, comme la colère, la jalousie ou la tristesse, pour en citer quelques unes. 

Le travail qui s’impose est donc d'apprendre à faire attention à ces émotions et tout ça demande de la pratique ; Voici quelques conseils : 

D’abord, nous devons faire attention à nos émotions, les identifier et les nommer dès qu’elles se manifestent. Comment les nommer ? Par exemple, on pourrait dire : « Je suis fier » après avoir préparé tous les skis de la famille ou « Je suis déçu » lorsque mon petit-fils ne peut pas venir skier avec moi parce que son matériel n'est pas encore prêt, ou encore « Je me sens heureux » après que la famille se soit réunie pour le dîner de Thanksgiving. 

Une bonne idée serait de suivre une émotion pendant une journée entière, n'importe laquelle, comme la joie, par exemple, et de noter à quelle fréquence nous la ressentons. À chaque fois, nous devrions faire une note mentale ou écrite en évaluant son intensité : Légère, moyenne ou forte. Identifions également toutes les émotions qui nous viennent, trouvons-leur un nom approprié et recherchons-en de nouvelles. 

Aussi, demandons-nous combien de sens avons-nous pour les différents termes que nous leur attribuons. Par exemple, « en colère » ? Nous pouvons nous sentir agacés, irrités, en emportés ou furieux… Idéalement, nous devrions prendre quelques minutes chaque jour pour écrire sur ce que nous ressentons et pourquoi ; cela nous rapprocherait davantage de nos émotions. 

Une autre voie à explorer serait de rechercher les émotions qu’on trouve dans l'art, les chansons ou les films. Comment les artistes ont-ils exprimé ces sentiments. Comment nous ont-ils fait ressentir ? Plus nous devenons conscients de nos émotions, plus nous commencerons à mieux nous connaître et comprendre les gens qui nous entourent. 

Remarquer et parler des sentiments est une façon saine de les exprimer et de les libérer, au lieu de les laisser dangereusement s'accumuler en nous...

mercredi, décembre 01, 2021

Premier jour à skis …

Cette saison, l’ouverture de la station de ski à Park City était prévue le 19 novembre mais avait été repoussée à ce dimanche 28 en raison du manque de neige.

Comme on pouvait s'y attendre, j'ai rejoint les fous qui se sont précipités sur un étroit ruban de neige artificielle sur le secteur des Canyons et se sont mit à glisser dans tous les sens. 

A mon âge, ce rituel saisonnier devient important car je le prends comme une mesure de mon savoir-faire à ski et de toute forme de déclin qui pourrait menacer mon avenir sur les planches, car on dit qu’après 70 ans, chaque année compte double. 

Tout d'abord, mettre les chaussures de ski était un peu une épreuve, mais bientôt mes pieds ont fait la paix avec les chaussons raidis par un long été au repos, puis quand j'ai commencé à glisser sur une neige qui ressemblait plus à de la neige fondante de printemps qu'à de la poudreuse du début de l'hiver , je me sentais bien et exactement comme je me souviens l'avoir été il y a plus de sept mois.

J'ai évité d'entrer en collision avec qui que ce soit, j'ai traversé un groupe de bosses monstres assez gracieusement (je pensais) et j'avais passé ce test d'ouverture avec brio. Alors que les conditions pouvaient être qualifiées de super-médiocres, l'expérience était largement supérieure à celle de ne pas skier du tout. 

En fait, je me suis tellement amusé que j'ai fait huit petites descentes et me suis remis au ski pour ma 69e saison d'hiver !