Le week-end dernier, je skiais sur la seule piste que Park City Mountain avait pu concocter à partir de zéro vu notre terrible manque de neige naturelle, et celle-ci était étroite, bosselée et encombrée.
Pourtant, ce jour-là, j'ai fait 8 descentes non-stop sur le télésiège de « Payday » et me suis demandé : « N'ai-je pas aussi bien skié et aussi bien contrôlé ma descente qu'il y a 50 ans, quand je suis revenu d'Australie pour commencer une autre saison de ski à Avoriaz ? "
La réponse fut un « Oui ! » sans aucune hésitation. Cela m'a fait penser que j'étais incroyablement chanceux d'avoir l'impression qu’il ne s'était rien passé pendant ce demi-siècle qui s'est écoulé si vite en ma présence. Je me sentais juste autant l'aise sur la neige qu’en décembre 1971.
D’accord, mon VO2max n'est aujourd’hui plus que l'ombre de lui-même, ma souplesse d’antan a disparu et ma masse musculaire continue de diminuer.
Pourquoi alors n’arrivais-je pas à sentir pas mon âge ? J'étais sûrement beaucoup plus efficace sur mes skis, toujours assez rapide et agile, je me souvenais parfaitement de tout ce qu'il fallait faire, mon matériel était bien, bien meilleur, et surtout, le télésiège avait fait le gros travail en m'amenant au sommet de la pente.Il y a une chose que j'ai oublié de dire : mon esprit était clair comme une eau parfaitement limpide et semblait beaucoup améliorée par rapport à ce qui se passait dans ma tête à cette lointaine époque. Est-ce cela qui a fait toute la différence ? C’est bien possible ...
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