mercredi, octobre 03, 2018

Garibaldi Whistler Mountain

Enfant, j'ai toujours rêvé de l'Amérique. pas seulement des États-Unis, mais aussi du Canada. À la fin des années soixantes, mon ami Michel Duret me passait ses exemplaires de magazines américains Ski and Skiing.

En tant qu'aspirant moniteur de ski, j’ai toujours pensé que l’enseignement du ski pouvait être la clé qui me permettrait d'entrer en Amérique du Nord. À partir des annonces et des articles que j’avais trouvé dans ces publications, j’avais écrit aux « directeurs d’écoles de ski » des stations qui me semblaient les plus attrayantes; c'était en 1968.

Autant que je me souvienne, je n'ai reçu que deux réponses. L'une, de Curt Chase, en provenance d'Aspen au Colorado, qui était négative, tandis que l'autre qui était carrément plus optimiste, venait de Jim McConkey, père du skieur extrême Shane McConkey, et qui venait juste d’être nommé directeur de l’école de ski de « Garibaldi Whistler Mountain».

À l'époque, c'était encore le nom du futur Whistler Blackcomb. En 1965, ce qui allait devenir las plus grande station de ski d’Amérique du Nord s'appelait encore London Mountain, venait d'être rebaptisée Garibaldi Whistler Mountain en hommage, semble-t-il, aux sifflements des marmottes pendant la bonne saison.

Dans sa lettre, McConkey me faisait savoir qu'il y avait effectivement une possibilité d'emploi dans son école pour un aspirant moniteur de ski comme moi, pour autant que j'excelle en « toutes neiges – tous terrains ». Cela tombait à pic, car skier dans les pires des neiges était déjà mon point fort. Dommage que j'ai perdu cette merveilleuse lettre !

Le problème était que j'étais en plein milieu de mon service militaire et que j'avais encore aucun diplôme d'enseignement du ski. Sans vraiment pouvoir déserter et sans diplôme valide, je n’avais guère de choix, et j’ai du laisser passer cette occasion exceptionnelle. Au fond de moi, j’espérais qu'une seconde chance se présenterai.

J'avais raison.

Aucun commentaire: