Pour beaucoup de jeunes Français de ma génération, Mai 68 fut une énorme affaire. Pour moi ce n'était pas du tout le cas. J'ai été retenu contre ma volonté au sein de l'armée de l'air française, avec encore dix mois de service obligatoire à « tirer ».
Je venais de terminer une saison d'hiver des plus frustrantes où mes journées de ski furent autant rares que médiocres, seulement pendant mes permissions de week-end, ponctuées par quelques soirées frustrantes à l'Isba, la principale discothèque que Morzine comptait à l’époque, à la recherche infructueuse d'une copine insaisissable.
C'est alors que les émeutes et les grèves nous sont tombées dessus et nous ont littéralement tenus fermement consignés à l'intérieur de la base, car la situation sociale s'est mise à se détériorer rapidement.
C'était assez pour que je me sente à l’opposée de cette contestation et totalement antipathique à ce mouvement de jeunesse. Pour moi, en tant que prisonnier de l'institution militaire, le monde extérieur allait bien et je ne voyais aucun intérêt à vouloir de le perturber.
À ce jour, je n'ai jamais compris mai 68 et n'ai jamais sentis la moindre relation avec cette révolution.
mardi, mai 01, 2018
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire