Quand j’étais un gamin en train de grandir dans les alpages Haut-Savoyards, je me rappelle entendre à tout bout de champs : « Tu en a de la chance de vivre à l'air pur ! »
Apparemment, les choses ont bien changé et aujourd'hui, la ville de montagne par excellence qu'est Chamonix est en train de tirer la sonnette d'alarme car toute sa vallée baigne désormais dans un nuage de pollution allant du violet, au jaune et au gris. Bien sûr, cela est dû en partie au passage annuel d'un demi-million de gros camions diesel à travers le tunnel du Mt. Blanc, mais aussi à toutes les cheminées à feu de bois qui continuent d'avoir la faveurs de la plus grande partie des chamoniards.
Ajoutez à cela le fait que Chamonix est l'antithèse d'une station « ski aux pieds » ; en effet, aller des Houches à Argentière, ou du Brévent à la Flégère, nécessite toujours l'utilisation d'une véhicule. En plus, il faut compter sur la pollution industrielle de la basse vallée de l'Arve qui trouve le moyen de remonter jusqu'au fond du bassin chamoniard pour tout réunir afin d'avoir un phénomène climatique pervers.
C'est bien ça ; le flancs abrupts des montagnes dans lesquelles Chamonix est encaissé favorise l'inversion de température en fond de vallée, qui piège les polluants dans un air stagnant, particulièrement pendant les journées ensoleillées d'hiver. Alors comment la capitale du ski et de l'alpinisme va-t-elle pouvoir s'en sortir ?
D'abord, comme avec toute forme de dépendance, il va falloir que Chamonix admettre qu'elle a un gros problème. C'est toujours l'étape la plus difficile à franchir avant d’entamer le processus de guérison. De là, rien n'est impossible!
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1 commentaire:
Vivant et travaillant à Chamonix je confirme , mais n'est-ce pas aussi un débat d’intérêts comme pour les rosbifs qui polluent aussi à leur manières en desservant avec graçe les intérêts locaux; idéalement faudrait réveiller l'opinion pour la pollution, les camions, les cheminées, les transports et aussi les Anglais , tant qu'à nettoyer la vallée autant le faire à fond.
Par exemple, ce phénomène n'existe pas en Autriche où là, le respect collectif des sites reste l'abri de la pollution et aussi des invasions Barbares de tout poil ; là bas si tu tentes la colonisation t'as aucune chance ; les traditions l'emportent, les Autrichiens ont le sourire.
Notre seule consolation c'est qu'en montagne on croise rarement des Camions au dessus de 3000 mètres et aussi quasi plus d'Anglais trop occupés a fonder leurs intérêts en fond de vallées entre chalets, camionnettes, pubs et autres sources d'abondances.
Chez nous on dirait plutôt : "UK Welcome but don't forget to go back home" avec le sourire et l'accueil qui nous manque tant.
Et aussi on dirait: "Plus de Camions, CREUSONS!"
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