Récemment, on m'a envoyé un podcast à propos d’un athlète français qui vient de créer sa propre marque de ski à partir de rien. Il s’agit d’Antoine Dénériaz, qui avait remporté la descente olympique de 2006 à Sestrières, en Italie.
La raison pour laquelle il s’est lancé dans cette entreprise commerciale est résumée dans sa philosophie, qui se concentre sur ses authentiques origines savoyardes, son appréciation pour le matériel et les objets bien manufacturés et conçus avec beaucoup des soins.
Ces qualités sont celles qui caractérisent la plupart des produits de luxe. Tout est dans la présentation et pas nécessairement dans le domaine de la fonctionnalité tangible du produit et des avantages offerts aux usagers.
Les produits de luxe voguent au gré des « phénomènes de mode » et peuvent disparaître beaucoup plus vite qu’ils ne parviennent à se créer une place sur le marché. Des exemples? Les skis Lacroix ou les skis Volant.
De plus, les skis tombent dans une catégorie de produits difficile à différencier. Ils sont presque des denrées uniformes, car ils sont pour le ski ce que les pneus sont pour la conduite automobile. Hormis la légèreté et la stabilité, deux qualités opposées qui n'ont pas encore été réunies en un seul produit, il ne semble pas y avoir beaucoup de place pour l'innovation dans une paire de planches.
On ne peut pas en dire autant des chaussures de ski ou des fixations qui présentent toutes deux des lacunes très ennuyeuses et irrésolues, telles que le poids, la facilité d’entrée et de sortie, la chaleur, la capacité de marcher avec, pour les chaussures, ou une plus grande commodité d’emploi et une sécurité améliorée pour les fixations.
Ces objectifs pourraient être considérés comme impossibles à atteindre, mais je suis convaincu qu’un jour, quelqu'un intelligent les résoudra de manière significative. Le produit innovant est ce qui rend durable une société qui se lance.
Le simple fait de créer un produit à la mode peut faire démarrer une marque, mais ne la soutiendra pas longtemps. Du moins, c'est mon humble « opinion de quatre sous ».
En attendant je souhaite à Antoine Dénériaz une solide patience, une créativité fertile et une généreuse capitalisation !
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