vendredi, octobre 31, 2008

Keynésianisme et amortisseurs

Mon bon ami Bill Bocquet a pris le temps d'écrire une série de réflexions sur la crise économique actuelle si pertinente (reproduites dans le commentaire suivant de ce document, mais hélas en anglais !) que je me suis senti obligé d’y répondre sur ce « blog. » Sans l’ombre d’un doute, je suis d'accord avec lui que le gouvernement américain aurait du laisser les banques et autres institutions financières faire faillite mais la douleur aurait été insupportable pour un peuple tellement dorloté. Qui veut se faire soigner les dents sans anesthésie ou conduire une voiture sans climatisation en Floride, ou sans sièges chauffants dans le Minnesota ? Je n’aime pas trop Phil Gramm, un sénateur Texan que je trouve un peu trop « fasciste, » mais suis cependant d'accord avec lui quand il dit que « nous somme devenu une nation de pleurnicheurs ... » En fait, la façon dont nous voyons notre économie peut être assimilée à une suspension d’auto . Dans le contexte de cette parabole économique, les Européens adorent les amortisseurs bien souples et assez mous. Leurs économies ne sont jamais vraiment fantastiques mais non plus jamais vraiment horribles ; tout y est simplement « morose. » En revanche, les américain adorent sentir se qui se passe en dessous de leur roues, aiment être en contact très intime avec la chaussée, savent apprécier un roulement impeccable sur de longs rouleaux d’asphalte flambant neufs, mais lorsque la chaussée se détériore, ils ne manqueront pas de le sentir ce nid de poule ! Ce réveil brutal a cependant pour effet de leur faire prendre des mesures correctives sans perdre une seule seconde. Ils ne veulent pas que leurs belles jantes en alliage léger soient détruites ou que la douzaine d'œufs qu’ils avaient déposée dans la benne de la camionnette se fissurent prématurément et se transforment en omelette. Par contraste, les Européens seront généralement enclins à blâmer les Chinois pour les mauvaises jantes qu’ils fabriquent ou la poule qui a pondu des œufs trop fragiles. Tout cela pour dire que notre seuil de tolérance en matière de douleur a été sensiblement réduit au fil des ans et que désormais tout doit être indolore et que, dans le long terme, cela pourrait bien signifier une forme de mort par immobilisation.

jeudi, octobre 30, 2008

Mieux gérer ses souvenirs

Cet été aura servi à remuer mes vieux souvenirs alors que je construisais un site internet pour la promotion de mon lycée d’antan et devait à l’occasion me creuser la tête en recherchant au plus profond des sillons de mon cerveau qui n’en fini plus de se rabougrir. Ce travail m'a procuré énormément de plaisir ; peut-être parce que, comme le disait mon ami Bill Bocquet dans l'un de ses récents messages, "nous n'avons pas une foule d’amis et c’est peut-être pourquoi nous avons tendance à rejoindre ceux d’autrefois." Quoi qu’il en soit, je me suis mis à creuser au plus profond et j’ai redécouvert des tas de choses que j'avais totalement oubliées. Ceci m'amène à postuler une autre théorie, qui pourrait s’exprimer ainsi : Plus les expérience de notre vie sont tumultueuses, plus nombreux sont nos souvenirs et plus il devient difficile de tout stocker. Ainsi, des tas d’événements précieux sont mis de coté parce qu'il n'y a tout simplement pas assez de place disponible dans le casier de rangement réservé à ce qui devrait être immédiatement accessible. Le corollaire est que si certains d'entre nous ont choisit une vie plus tranquille, le film complet de leur passé reste toujours là, à portée de main. Lorsque nous choisissons des modes de vie plus disfonctionnels, il y a alors de forte chances que bon nombre de nos souvenirs seront déposés au fond des dédales de notre entrepôt mental et que nous mourrons sans jamais les revoir ; quel dommage ! Aujourd'hui, je parlais avec Bernard Gradel, un autre pote du même lycée qui me rappelait nos expériences communes en matière de ski. Entre autres, il se souvenait, qu’ensemble, nous avions effectué un stage de moniteurs de ski à Chamrousse en Décembre de 1969. Il m’a alors dit que j'avais subis des gelures aux doigts lors de l'un des derniers examens. Il avait tout à fait raison ; alors que je me rappelais parfaitement de cet incident, j'avais totalement oublié que Bernard était là. La morale de cette histoire est que nos souvenirs méritent un bien meilleur traitement que celui que nous leur accordons. Peut-être devrions nous écrire un journal, blogguer ou faire quelque chose dans ce genre, afin que rien ne passe au travers des mailles du filet, parce qu’en fin de compte, nos souvenirs sont les biens les plus précieux qui nous restent.

mercredi, octobre 29, 2008

Pas question de tomber

Hier, alors que nous faisions notre sortie en VTT et que nous descendions un sentier étroit, au milieu d'une «mer» de garrigue ou plutôt de sauge buissonnante, je ne faisais pas bien attention, je ratais un virage et je tombais dans les arbrisseaux d’armoise. Ce n'est pas que ce type de végétation est particulièrement dur, mais il est très abrasif. Je saignais donc sur mon avant bras et mon mollet droit qui n’étaient pas couverts. Si j'étais tombés sur quelque chose de dur comme des cailloux ou des rochers, cela aurait été une autre histoire avec des plaies ouvertes, beaucoup de sang et peut-être une ou deux fractures. Donc, s’il y a quelque chose qui ne doit jamais arriver en VTT, c’est de tomber. Il faut désormais que je ne soit plus distrait et que je me con-cen-tre !

mardi, octobre 28, 2008

CDS: Pire que le « subprime »

Les CDS ou « crédit default swaps » sont des contrats financiers bilatéraux de protection, entre acheteurs et vendeurs et, dimanche dernier, l’émission « 60 Minutes » de la chaîne CBS diffusait un segment sur ce sujet. Fondamentalement, ces produits dérivés sont une forme de pari mutuel permettant de jouer sur des résultats financiers sans jamais avoir à acheter les actions, les obligations ou les prêts hypothécaires concernés. Les problèmes qui ont commencés avec l'effondrement du marché immobilier américain ont été amplifiés dans le monde entier par ce que Warren Buffet a appelé des « armes financières de destruction massive. » En quelque sorte, une forme de jeu de roulette sans aucune réglementation. Ces CDS permettaient aux grandes banques d'investissement de vendre des primes d’assurance sans avoir à mettre d’argent de côté pour couvrir les pertes potentielles et rembourser les souscripteurs. Dans la pratique, si des instruments de dette voyaient leur valeur tomber à 8 cents pour un dollar, il était alors possible de gagner 92 cents - la même somme que vous auriez reçu si vous aviez été le véritable détenteur de la dette ayant souscrit cette assurance. C’est ainsi que beaucoup d’investisseurs malins, y compris les directeurs d’hedge funds (« fonds de couverture »,) ont pu amasser des milliards de dollars ! Quand le marché a commencé à avoir des problèmes et que toutes ces obligations financières on cessé de performer, chacun a voulu passer à la caisse mais il n’y avait pas assez d’argent mis de coté pour payer tout le monde. C'est donc dans une large mesure, ce qui est arrivé à Bear Sterns, Lehman Brothers, et AIG. Le fait de pouvoir acheter une assurance sur des positions pour lesquelles il n’existait pas d’intérêt à assurer avait transformé nos marchés financier en un gigantesque casino. Ces CDS aurait étés illégaux pendant tout le 20ème siècle, mais il y a huit ans, un nouveau congrès dominé par les républicains a accordé cette exemption à Wall Street ce qui s'est avéré être une très mauvaise idée. Une loi passée en 1999 et javascript:void(0)parrainée entre autre par Phil Gramm (qui est aujourd'hui un des vice-président de l’UBS) passait le dernier jour de session du 106ème congrès quand tous nos députes et sénateurs étaient impatients de rentrer à la maison pour les fêtes de Noël. Il interdisait entre autres toute réglementation des produits dérivés et l'éviscération de la loi Glass-Stegal de 1933 qui avait défini les lignes directrices de protection bancaire jusqu'à ce récent effondrement. La nouvelle loi, bénie par Greenspan était immédiatement signée par Clinton. Depuis, le marché des CDS a connu une croissance folle. Alors qu’il ne se situait qu’à un millier de milliards de dollars il y a dix ans, il atteint aujourd’hui plus de 62000 milliards de dollars (ce qui au dessus du PIB planétaire !) Au vu du danger que cela représente, il est assez facile de comprendre qu’il nous faut revenir a des règles très strictes pour endiguer tous ces abus et toute cette malversation ; de plus, je ne voterai certainement pas pour mes deux sénateurs qui ont approuvé cette loi, fin 1999 !

lundi, octobre 27, 2008

Un parcours presque parfait

Au fil des ans, et en particulier depuis que nous courrons en couple à Park City, nos circuits de course à pied ont peu changés, mais ont plutôt évolués au fil de nos déménagements et au fur et à mesure que nous nous lassions de l'itinéraire initial. Aujourd'hui, notre course matinale est vraiment bien équilibrée ; tout commence par une section bien à plat d’un kilomètre et demi, qui nous sert de période d’échauffement, suivie par une montée assez éreintante sur la même distance qui se poursuit par une descente tout aussi longue et fort soutenue. C’est après celle-ci qu’intervient la partie la plus plaisante de notre sortie quotidienne ; le long chemin qui borde le McLeod Creek, tout en légère montée, sur la rive d'un des rares ruisseaux qui traversent Park City. C’est plein de verdure, d’animaux, d’oiseaux, et il n’y a que très peu de gens qui marchent, courent ou circulent en vélo. De toute notre sortie matinale, ce dernier tronçon et le petit effort supplémentaire qu’il demande constituent la cerise sur le gâteau !

dimanche, octobre 26, 2008

Un œil tourné vers le 22ème siècle

Hier après-midi, nous avons eu le bonheur de garder notre petit-fils Finn. Alors que nous nous promenions avec lui je ne pouvais m'empêcher de penser que ce petit gars a de fortes chances de voir le siècle prochain de ses propres yeux. Il a près de 8 mois aujourd’hui et aura 93 ans en 2101! C’est alors que ma pensée a dérivé un peu plus loin et que je me suis demandé ce qu’allaient être ses expériences et ce qu’il verrait en route vers cette autre grande étape ? Que sera-t'il advenu de l'humanité et de sa relation avec notre planète, serons nous alors devenus un tout petit peu plus humains et beaucoup moins stupides ? Un tout petit gars, et pourtant d'énormes questions que nos inquiétudes au quotidien semblent vouloir nous faire oublier parce que la douleur du moment parait si importante et mobilise tellement notre attention que nous en oublions ce qui peut bien se cacher de l'autre côté de la colline. Nous sommes tellement stimulés par le court terme, que nous ne parvenons pas à regarder l’avenir ; heureusement que nos petits-enfants existent pour nous rappeler que cette réalité continue d’exister ...

samedi, octobre 25, 2008

Vers un meilleur système

Pour beaucoup, le capitalisme a montré qu'il était arrivé au bout du « rouleau. » Pour certains, comme Malcolm Forbes, il reste encore une option économique valable. Pour d'autres, il doit être accompagné de rigoureuse réglementation obligatoire à la place des lignes de conduites « volontaires. » Quant à moi, je crois que, quel que soit le système économique qui nous fera traverser ce 21ème siècle, celui-ci devra prendre en considération notre surpopulation, les dégâts infligés à notre planète et la diminution de ses ressources. Il me semble pourtant essentiel de conserver un système économique qui récompensera largement cette « qualité » obtenue lentement avec des objectifs à long terme par rapport à l'état d’esprit qui a présidé à la création de tout ce qui pouvait être « vite fait, » d’assez mauvaise qualité et a marqué à la fois les 19ème et 20ème siècles. Dans le cadre d’une telle approche, la croissance alimentée par l’augmentation des populations et leur consommation devra cesser et doit être remplacée par une amélioration de la qualité de vie soutenue par des solutions écologiques, l’amélioration du bien-être des populations et la mise en place d’institutions et d’infrastructures durables et gérées dans le cadre d’une perspective à beaucoup plus long-terme. De plus, tout nouveau système doit pouvoir motiver suffisamment tous ceux qui sauront développer ce système durable et faire payer un prix à la fois représentatif et raisonnable à tous ceux qui vont l’utiliser ; un tel modèle pourrait ainsi être réalisable sans avoir à rester une simple utopie ...

vendredi, octobre 24, 2008

Course à pied et technologie

Si vous êtes un mordu de la course à pied, il y a deux innovations modernes qui peuvent faire une énorme différence dans la façon dont vous pratiquez ce sport lorsque vous voyagez: Les cartes Google et le GPS. Depuis près de 30 ans, j'ai toujours aimé courir partout où je me trouvais. Malheureusement, comme je ne connaissais jamais assez les environs, je finissait toujours par courir tout près de l'endroit où je logeait et devait souvent me jouer de la circulation, des chiens méchants et de tas d'autres situations imprévues. C'est seulement depuis ces deux dernières années que je suis capable de combiner deux éléments qui ne manquent jamais de transformer mon expérience de course à pied où que je me trouve. Je commence par consulter les cartes Google pour explorer mon environnement immédiat et essayer de repérer un joli parc ou un itinéraire pittoresque. Si ce lieu est situé assez loin de mon hôtel, je prends la voiture, compose l’adresse dans le GPS et arrive sans trop de difficultés à destination, prêt à profiter pleinement d'un merveilleux parcours. Jamais un tel plaisir n’a été aussi facile...

jeudi, octobre 23, 2008

L'exploration d'un grand porte-avions ...

Depuis que j’ai fais mon service militaire dans l'armée de l'air, j'ai toujours aimé les avions. Il était donc difficile pour moi de résister à la visite du porte-avions Midway qui est désormais ancré dans le port de San Diego. Ce navire mis hors service en 1992, juste après la guerre du Golfe, a été transformé en musée flottant. Nous avions déjà vu l'Intrepid, un autre bâtiment similaire qui sert aussi de musée dans le port de New York, mais le Midway est l'exemple le plus proche de ce que sont les portes-avions atomiques modernes comme le Nimitz. Mesurant près de 300 mètres de long et de plus de 80 mètres de large, ce bateau hébergeait 4500 marins et comptait au moins 75 avions dans son hangar et sur son pont. Evelyne a beaucoup aimé les différents quartiers, les postes de contrôle et s’est bien amusée a travers un écran de télévision pendant que je tremblais comme une feuille dans un simulateur de vol de F-18. Avec ses kilomètres de couloirs, de ponts, de dédales et d’innombrables escaliers à gravir et à descendre, cette visite demeurera un souvenir inoubliable ...

mercredi, octobre 22, 2008

Pourquoi habitez-vous en Utah ?

C'est une question classique que de nombreux Utahns demandent à un visiteur ou à toute personne avec un quelconque accent. Comme j’en ai un moi aussi, je l'ai entendue des centaines de fois et, à chaque occasion j’ai dû improviser ma réponse pour satisfaire le curieux qui m’avait interrogé. La plupart du temps, c’était très facile car je ne faisait que dire la vérité et en fait, c'est toujours ce que j'ai fait jusqu'à cette semaine. Dans le vol à destination de Californie, une dame qui était assise derrière nous et qui nous écoutait parler en français, nous a tout d'abord demandé d'où nous étions ; après lui avoir que nous étions de l'Utah, elle s’est écriée, presque indignée, « pourquoi ne parlez vous donc pas anglais comme tout le monde ! » Inutile de dire que son intervention était juste ce qu’il fallait pour que j’invente une réponse inédite dès qu’elle m'a demandé l’inévitable « qu’est-ce qui vous a amené en Utah ? » Sans hésiter un seul instant je luis répondais « la religion ! » Celle-ci a immédiatement enchaîné en demandant « la religion principale ? » et du tac au tac je répondais « c’est ça madame ! » j'étais enfin satisfait !

mardi, octobre 21, 2008

Qu'il est dûr d'être un touriste !

Nous n’avons jamais autant travaillé qu’aujourd’hui. Après avoir couru 8 kilomètres tôt ce matin le long de la baie de San Diego, nous nous sommes embarque pour une visite guidée de la ville le reste de la matinée et consacrions tout notre après-midi à visiter le fameux zoo de la ville, serrant la main aux gorilles, comptant les bosses des chameaux et admirant les « manteaux » mal-cousus des hippopotames. Au beau milieu de l’après-midi, nous étions littéralement sur les genoux et fin prêts à nous faire évacuer soit par pousse-pousse, camionnette, ambulance ou hélicoptère. Après une bonne glace et une boisson bien désaltérante, nous étions prêts à achever notre visite. Aussitôt rentres à l'hôtel, nous prenions enfin une douche réparatrice et un repos bien mérité. Après avoir travaillé près de 40 ans dans l'industrie des loisirs, je devais réaliser pour la première fois qu'être un bon touriste est vraiment un sacre boulot !

lundi, octobre 20, 2008

Surfeur dans ma prochaine vie?

Cette semaine, nous sommes allés passer quelques jours à San Diego, en Californie du Sud, et hier, comme alors que nous nous promenions le long de la côte, nous avons eu l’occasion de voir des tas de surfeurs. Nous nous sommes arrêtés sur la plage de Cardiff et avons longuement observé tous ces gars et ces filles qui courent surfer à chaque moment libre qu’ils peuvent avoir et montrent au reste du monde comme ils sont bons sur leurs planches. Eh oui, j’aimerai bien en faire autant, mais je me suis désormais résigné au fait que je suis trop vieux pour cela et qu'il faudra attendre jusqu'à ma prochaine ré-incarnation pour montrer à tous que je peux être un de ces « surfer-boys » sautant de vague en vague sur l'océan Pacifique ...

Le plaisir à VTT !

Plus on fait quelque chose avec régularité et passion, plus on devient bon. Il n’y a cependant pas de situation comme le VTT pour vérifier cette règle. Même si, comme en ski, le sport demande un effort concerté (il faut s’habiller de la tête aux pieds pour l’occasion, vérifier le matériel et tolérer toutes « misères » techniques qui appartiennent à ce genre de loisir), dès que l’on a enfourché le vélo, ce n’est plus que du bonheur. Ce n'est pas le genre d’impression qui se ressent les premiers jours ou même les premiers mois pendant lesquels on apprend. Cela vient très lentement et seulement à travers une pratique persistante et continue, mais quand soudainement, tous les éléments techniques se révèlent et que l’appréhension s’estompe, le plaisir qui s’installe est à la fois intense et bien difficile à décrire. Peut-être, une partie de ce qui procure cette sensation est le climat dans lequel nous vivons, où tout est sec et la boue très rare, ou est-ce la végétation de notre désert d’altitude qui se combine à nos paysages de montagne pour faire de cette expérience quelque chose d’unique et tellement en dehors de notre quotidien ? Notre terrain de jeu commence à moins de deux kilomètres de notre porte et quand nous arrivons sur le sentier étroit, nous pénétrons dans un autre monde et commençons à oublier tous nos soucis et nos ennuis...

dimanche, octobre 19, 2008

Notre empreinte carbonique

Cela fait longtemps que je voulais connaitre mon empreinte carbonique et ce n'est qu’hier que j'ai finalement pris quelques instants pour la calculer. Je suis allé sur un site établit à cet effet (c’est en anglais mais je vous encourage de l’essayer, sinon utilisez celui-là) et j’ai suivi les instructions pour arriver à un chiffre qui s'élève à 11600 tonnes de CO2 pour ma petite personne, après avoir tenu-compte de ce que mon épouse et moi possédons en commun. Ce qui est impressionnant est l'impact que les voyages aériens peuvent avoir sur ces chiffres, un aller-retour entre Salt Lake City et l'Europe représente à lui seul 2500 tonnes! Bien que mon « empreinte » personnelle compare favorablement aux 20,4 tonnes attribuées à chaque américain, la moyenne pour chaque français n'est que de 6,2 tonnes par comparaison à une empreinte moyenne mondiale d'environ 4 tonnes. Maintenant, à votre tour de calculer votre propre empreinte et si vous osez, envoyez-moi vos chiffres ! Plus sérieusement, si nous voulons sérieusement lutter contre le changement climatique, il nous faudrait ramener la moyenne mondiale à 2 tonnes par personne ; nous avons beaucoup de pain sur la planche ...

samedi, octobre 18, 2008

Peut-on faire confiance à Karzaï?

Comme nous arrivons en décembre vers la fin de la huitième année avec Karzaï à la tête de l'Afghanistan, nous sommes en droit de nous demander s'il est vraiment l’homme qu’il convient d’avoir à la tête du pays alors que notre présence dans ce pays est de nature à s’accroître de manière importante dans un avenir proche. Selon de nombreuse sources, la majorité de la population afghane le considère comme une marionnette aux mains des américains et à l'extérieur de Kaboul, son autorité est extrêmement limitée. Il me semble que Hamid Karzaï joue deux côtés du tableau car il est tout à fait notoire qu’il a eu des relations avec les Taliban dans le passé et a tenté de négocier avec eux. Il a également tenté de négocier avec l'ancien Premier Ministre de l'Afghanistan, Gulbuddin Hekmatyar, mais l'offre a été rejetée par le porte-parole du Hizb, Haroon Zarghoon. Ce dernier affirme que jusqu'à ce qu’il y ait une « date précise pour le retrait des troupes étrangères » il ne pourra y avoir aucune négociation avec le gouvernement afghan.
Hamid Karzaï a aussi été critiquée pour la protection des Pachtounes, des barons de la drogue et des cultivateurs de pavot dans le sud du pays, où se trouve sa base politique et où il est également accusé de bloquer les efforts déradication du pavot par voie aérienne. Son frère cadet, Ahmed Wali Karzaï est aussi soit-disant l'un des plus gros trafiquants de drogue du pays. Selon un article paru le 6 Décembre 2001 dans Le Monde, Karzaï aurait également fourni ses services de consultant à l’Union Oil Company of California (Unocal), une ancienne compagnie pétrolière avec un passé politique très sombre. Les porte-paroles respectifs d’Unocal et de Karzaï ont nié toute relation de ce genre, bien qu’Unocal ne puisse pas parler pour toutes les succursales impliquées dans son consortium. Ainsi, la question « peut-on confiance à un homme avec un passé si trouble ? » devient pressante, particulièrement en raison de notre implication de plus en plus importante dans de ce pays et, surtout, préparons-nous un plan d’action alternatif ?

vendredi, octobre 17, 2008

Le revenu de « Joe le plombier »

Lors du dernier débat présidentiel, l’attention de tous s’est portée sur l’histoire de plombier qu’a raconté Joe McCain, dans laquelle le programme fiscal d’Obama s’est trouvé critiqué par Samuel Wurzelbacher, un sois-disant plombier. Le 12 octobre, alors que Barack Obama prospectait dans l’Ohio, l’individu en question a déclaré qu’il était sur le point d'acheter une entreprise de plomberie qui lui permettrait de gagner pas moins de 280.000 dollars par an, et a abordé le candidat démocrate qui a justement proposé l'augmentation de la tranche fiscale pour les Américains gagnant plus de 250.000 dollars par an en demandant « Croyez vous au rêve américain ? Votre plan d’imposition fiscale ne me permettra pas de l’atteindre... » Après une intense vérification par toute la presse, il se trouve que Monsieur Wurzelbacher n’est même pas diplômé en plomberie, et qu’en plus il doit plus de mille dollars aux impôts et environ la même somme à un hôpital. De plus, et selon McCain, le plombier voudrait acheter une entreprise avec un chiffre d’affaire annuel d’un demi million de dollars, rendant peu probable qu’elle dégage un revenu imposable supérieur à 200.000 dollars, faisant en sorte que Wurzelbacher ne serait pas du tout affecté par ce que propose Obama. Le problème pour McCain est que son assertion que les petits entrepreneurs comme Wurzelbacher devraient payer plus d’impôts sous Obama ne s’avère ni vraie, ni typique. Même si « Joe le plombier » avait un revenu annuel brut ajusté de 280.000 dollars il ne paierait que 773 dollars de plus en impôts sous le nouveau plan d’Obama, par comparaison a celui de McCain. Un tel revenu serait alors exceptionnel dans cette catégorie professionnelle car presque 95 pour cent de 22 millions de petites entreprises ont déclaré moins de 100.000 dollars en revenus en 2007. Il est clair que cette « fable » confirme s’il le fallait que McCain ne comprend pas grand chose a la vie ordinaire des américains et je pense que plus de 95% de mes concitoyens affirmeront qu'un quart de million de dollars par an est un revenu qui justifie bien de payer un peu plus d'impôts. Cette rhétorique stupide du parti républicain qui représente les démocrates déterminés à « saigner » tous les riches est en train de bien se fatiguer…

jeudi, octobre 16, 2008

Pourquoi je voterai Obama

Après avoir vu le dernier débat entre les deux candidats hier soir, et une excellente émission d’actualité sur « Frontline » la nuit précédente, je suis totalement conforté dans mon choix d’Obama lors de cette prochaine élection. Au-delà de tout ce qui a été écrit et dit sur ce candidat, voici donc les raisons de ma décision:
Obama est à la fois intelligent et capable d’inspirer les autres. Il sait également faire preuve d'un incroyable sang-froid et reste en même temps très contrôlé et très concentré. Ce qui surprend chez lui, c'est qu'il réfléchit toujours avant de parler au lieu de dégurgiter des tas de phrases toutes faites et dépourvues de sens. Bien qu'il n’y soit pour rien, il a l’âge parfait pour l'emploi ; il est remplit d'énergie, d’idées et a ce désir de réaliser et d’accomplir qui n’appartient vraiment qu’à la jeunesse. Au delà de ces qualités qui sont très évidentes, si l’on regarde de près ce qu’il a accomplit à ce jour, l'élément le plus convaincant est d’avoir mené une campagne extrêmement bien organisée et d’avoir réussi à maintenir son équipe motivée, débordante d’énergie et de ressources après près de deux ans de travail éreintant. Le fait qu’il ait été capable de battre Hillary Clinton lors des primaires représente en soi un formidable exploit. La capacité qu’a eu Barack de démolir la machine politique des Clinton ainsi que de battre cette « dauphine » que tous voyaient comme « inévitable » représente un coup incroyable. Par comparaison, McCain aura été un adversaire beaucoup plus facile à contenir. Je ne vais pas m’étendre sur ce dernier car je pense qu'il était déjà fort affaiblit, fatigué et déjà dépassé par les évènements lors des primaires. Cette course présidentielle n’a fait qu’aggraver tout cela en le vieillissant d’avantage et en faisant ressortir toute son amertume et sa négativité, mettant ainsi le calme et l’assurance d’Obama en valeur. Ceci dit et au-delà de toute idéologie démocrate ou républicaine, je suis convaincu que, pour sortir du bourbier dans lequel Bush et ses amis nous ont mis, Barack Obama est de loin le meilleur choix.

mercredi, octobre 15, 2008

Parlons surpopulation (suite)

Il parait assez évident que nous devrions d'abord chercher à stopper la croissance de la population sur cette planète et, si possible, la réduire de façon importante au fil du temps si l'humanité veut survivre dans un minimum de confort. Certains ont suggéré qu'il serait urgent de commencer à mettre en œuvre la politique de « l’enfant unique » à l’échelle mondiale, ce qui aiderai en premier lieu à contrôler la population et éventuellement à la réduire progressivement, comme en témoigne le succès de la formule en Chine, en matière de réduction de la pauvreté au cours des ces dernières années. D'autres proposent que les gouvernements du monde entier coupent leurs dépenses en vaccination infantiles sur le principe que nos descendants devraient être capables de survivre naturellement comme nos ancêtres l’ont fait avant l'introduction des vaccinations modernes. Ces mêmes personnes suggèrent également que les fonds consacrés à l’immunisation seraient dépensé de manière plus judicieuse s’ils étaient investit dans l'éducation. Enfin, certaines « théories de conspiration » avancent qu’un jour des virus d’infertilité pourraient bien être développes afin de véhiculer des virus contagieux, non létals, qui propageraient une épidémie d’infertilé importante réduisant ainsi la population de la planète. Que pensez-vous de toutes ces idées?

mardi, octobre 14, 2008

Parlons surpopulation...

Ceci fait suite à notre discussion économique d’hier. La surpopulation est si étroitement liée à l’économie et aux modèles sociaux choisis par la société qu’on ne peux pas se permettre de l’ignorer. Pourtant, nombreux sont ceux qui considèrent ce problème comme un fait accomplit, et si aujourd’hui nous en sommes à 6,6 milliards d’habitants, nous nous acheminons inéluctablement vers le cap des 10 milliards qui pourrait être franchi avant 2050. Ainsi, une façon d’attaquer le sujet consiste d'abord à mesurer le degré de surpopulation planétaire. Selon David Pimentel, de l'Université de Cornell, et Mario Giampietro chercheur à l'Institut National de Recherche en l'Alimentation et Nutrition (INRAN), la population mondiale devrait être réduite de deux tiers, c'est à dire que celle-ci devrait être ramenée à 2,2 milliards d’habitants. Ceci est du reste confirmé par le rapport « Planète Vivante » publie par le WWF en 2006, dans lequel il ressort que si le monde entier avait un standard de vie comparable à celui de l'Europe de l'Ouest, nous consommerions trois fois plus de ressources que ce que la planète serait à même de fournir. D'autres rapports indiquent que nous utilisons déjà cinq fois plus ce que nos ressources planétaires nous permettent. Enfin, Steve Jones, chef du département de biologie à l'University College de Londres a déclaré « selon les règles du royaume animal les êtres humain sont 10 000 fois plus nombreux que ce qu'ils devraient être, et que sans l'agriculture, la population mondiale n’aurait atteint probablement qu’un demi-million aujourd’hui ... » Sur la base de ces quelques faits, et en l’absence d’un véritable consensus, il est tout à fait raisonnable d’affirmer que nous sommes désormais trois fois trop nombreux sur la planète. La prochaine fois, nous allons explorer ce qui peut être fait pour réduire ce chiffre ...

lundi, octobre 13, 2008

Nouvel ordre économique?

Le capitalisme tel que nous le connaissons a-t’il été mis à une telle épreuve qu'il ne pourra plus jamais être le même? Cela est tout à fait possible. Il existe peut-être une place « intermédiaire » entre la misère abjecte et l'opulence injustifiable qui constituent la toile de fond du capitalisme ; ceci dit je ne suis partisan ni du collectivisme ni du socialisme et je ne « sens » pas du tout l’alter-mondialisme. Encore une fois, il doit y avoir une autre façon de vivre capable de mieux intégrer l’effort nécessaire pour amener les nations en voie de développement à un certain seuil de confort et pour maintenir ce même niveau dans les économies déjà « développées. » Cette approche doit également tenir compte de ce qu'est un niveau de population raisonnable par rapport aux ressources planétaires disponibles et aux exigences écologiques. L'objectif devrait être défini par un concept de fonctionnement global durable. Il y a peut-être une place pour une certaine prospérité à l'intérieur de ces limites, mais celle-ci sera sans doute radicalement différente de nos idées reçues dans ce domaine, et cela demandera beaucoup de créativité et d’esprit inventif pour y parvenir. Mon point est que l'économie ne peut plus être considérée comme totalement isolée de son impact sur les questions sociales et l'environnement planétaire. C'est une approche qui mérite une remise à zéro de tous les préjugés et idées reçues que nous avons accumulés depuis la Renaissance. C’est pourquoi, je pense qu’il convient de recadrer cet effort dans le cadre d’une « Seconde Renaissance ... »

dimanche, octobre 12, 2008

J'ai manqué la 42ème

Début Octobre, j’aurai pu voler en France pour assister à la réunion de ma « promo » à l’école d’horlogerie de Cluses. Celle-ci marquait le quarante-deuxième anniversaire. Comme un tel voyage était difficile à justifier pour une seule journée de festivité et que je ne voulais pas vraiment m’y rendre sans Evelyne, j'ai simplement décidé de ne pas y aller. Ce n’est pas que je n’y attachais pas d’importance ou que je n’était pas conscient de la rareté des futures occasions pour retrouver tous mes « potes » dans un même endroit. Ils étaient malgré tout très accommodants en me laissant parler à leur dîner par vidéo interposée, concoctée à la dernière minute et qui, d’après ce que j'ai entendu, a été très bien reçue. Hier, j'ai pu voir les premières images prises pour l'occasion et, à ma consternation, je n'ai pu reconnaître qu’un peu plus de la moitié de mes copains d'antan. La dernière fois que j'avais vu un grand nombre d'entre eux était lors de la réunion précédente en 2003. Tout comme moi, la plupart d'entre eux ont beaucoup changé et nous sommes maintenant tous devenus « sexagénaires ... » Un peu déprimé, je me suis promis que quoi qu’il arrive, je ne vais pas manquer le 45ème anniversaire. Pour faire en sorte que l’occasion soit incontournable, il faut que nous organisions cela dans un lieu exotique de part le monde ou peut-être, comme certains de mes anciens copains l’ont proposé, de la faire ici même en Utah !

samedi, octobre 11, 2008

Comprendre pour expliquer

Comme toute création, ce blog va devoir évoluer au fil du temps. Mon but est qu’il devienne un lieu où je puisse clarifier les questions et les situations que je rencontre de manière à pouvoir être compris facilement, sans avoir à tricher. Pour réussir, j'ai besoin de saisir et de bien comprendre tous les éléments qui constituent mon sujet. Si ce n'est pas possible, je me garderai de l'aborder. L’exigence est très simple, je vais devoir rechercher d’avantage afin d’être en mesure de démonter pour bien comprendre et remonter le tout un plus tard ; un peu comme un mécano, un informaticien ou un horloger ferai. Je vais tout simplement vous demander de bien observer ce qui se passe et de ne pas manquer de m’alerter si je devais m'écarter de cet engagement. Au delà de constituer un exercice intéressant, cela pourrait être une belle occasion d’apprendre !

vendredi, octobre 10, 2008

Que peuvent faire les investisseurs ?

Jusqu'à présent, cette semaine a été brutale pour les investisseurs. Dans le forum financier que je suis de près et qui est composé de gens qui semblent bien connaître ce dont ils parlent, personne ne sait pas quoi faire ou dire, sauf d’évoquer les aspects du « krach » boursier de 1929 au cours duquel la bourse après s’être trouvée en chute libre avant un rebond de 50% est retombée à peu prés au même point, et cela dans l’espace d’une année. C’était hier, jour pour jour, l’anniversaire du record de l'indice Dow Jones ; allons-nous retourner à 14.000 de sitôt? N’y comptez pas trop dans un l’avenir proche et souvenez vous qu’en près de vingt ans, le Nikkei n'a jamais été capable de rebondir à son plus haut niveau. Ceci dit, pour ceux qui sont « liquides » en ce moment, le point de rentrée est loin d'être certain car nous pourrions assister à d’avantage de détérioration dans les jours qui viennent. Cela peut en effet prendre quelque sessions avant que nous arrivions à cette « capitulation totale » dont certains parlent ... Pour ceux qui sont investis, à moins d’avoir en dessous de 50 ans et de ne pas avoir besoin de son capital tout de suite, la liquidation reste une option tentante, même à ces niveaux actuels qui pourraient bien encore descendre ...

jeudi, octobre 09, 2008

La « poussée » était-elle nécessaire?

Je parle de la « poussée militaire » en Irak bien sûr ; la réponse magique à cette guerre qui s’enlisait et que brandit John McCain chaque fois qu’il le peut dans sa campagne. Je ne prétend pas que maintenant tout est calme autour de Bagdad, car il existe encore beaucoup trop de violence et cela pourrait encore durer bien longtemps. Je ne crois pas que les 20.000 soldats supplémentaires déployés en 2007 ont réussi à calmer la situation, mais je pense que nous avons bénéficié d’un grand nombre de circonstances favorables qui ont donnés l’impression que cette décision était la bonne. L'une d’entre elles a été le cessez-le-feu par Moqtada al-Sadr et ses milices du Mahi, une autre a été l'alliance des combattants sunnites avec les forces américaines afin de se débarrasser de certaines bandes de voyous et enfin, une campagne d’assassinats orchestrée par les forces militaires des États-Unis contre les dirigeants extrémistes a également contribué à atténuer toute cette violence. Ceci dit, le facteur réducteur le plus important a été le « nettoyage ethnique » systématique des quartiers irakiens par les divers groupes. Quand cette « poussée » militaire est passée à l’acte, il n'y avait presque plus personne à tuer, d'où cette surprenante et relative amélioration. Pour ajouter une autre vue défavorable à cette poussée, certains analystes comme Steven Simon du conseil des relations étrangères, font valoir que les méthodes utilisées dans cet effort supplémentaire ne sont pas viables et pourraient bien à long terme afflaiblir la perspective de stabilité en Irak.

mercredi, octobre 08, 2008

Second débat présidentiel

John McCain était censé gagner hier soir ; en effet, tous les « experts » annoncaient que ces débats au cours desquels le candidat réponds directement aux question de l’audience sont ceux où il brille. Malheureusement pour lui, cela ne s'est pas produit. D’accord McCain est âgé, mais ce soir, il paraissait encore plus vieux que d’habitude, donnant l’impression de radoter ses arguments, utilisant des clichés politiques usés et démontrant qu'il est d’avantage tourné vers le passé que vers l'avenir.
A l’opposé, Obama a eu réponse à tout, sans hésiter un seul instant. Il a répondu aux questions de manière plus spécifique et a été à la fois agressif, agile et plein de verve tout en restant positif et résolument tourné vers un avenir meilleur. Il a fait preuve de leadership et de force. Mes « amis, » comme McCain ne cesse de dire lors de ces rencontres, le débat est clôt...

Définition du « non-conformiste »

Dans la langue anglaise « maverick » se traduirait par « franc-tireur » ou « non-conformiste. » Selon le dictionnaire américain, le terme « maverick » s’applique à une personne indépendante ou qui pense de manière indépendante en refusant de se conformer aux vues acceptées sur un sujet donné. C'est précisément le genre de personnage que McCain prétend être. C’est du reste peut-être ce qui explique qu'il semble nier la terrible réalité économique du pays, l'absurdité de la guerre en Irak ou l’absence de bon sens dont il a fait preuve en choisissant Sarah Palin comme sa co-listière. À l'heure actuelle, nous avons autant besoin de ces non-conformistes que de trous supplémentaires dans la tête ou d’avantage d'encre rouge sur nos relevés de comptes. Une autre façon d’appréhender le sujet est de penser qu’il existe de bons et de mauvais non-conformistes et, à ce jour, j'ai constaté que le côté imprévisible de John McCain était, de tous ses traits, le plus remarquable. Il est à noter que l'autre définition de « maverick » s’applique au bétail qui n’a pas été marqué au fer et en particulier du petit veau qui aurait était séparé de sa mère et de son troupeau et qui par convention deviendrait alors la propriété de celui qui le trouve et le marque au fer (d’après Samuel Augustus Maverick, 1803-1870, un propriétaire de bétail Texan ...)

mardi, octobre 07, 2008

Vers une seconde Renaissance

La crise financière actuelle nous a montré que nous vivons tous dans un monde étroitement lié économiquement et qu’en dépit de cette réalité, nos gouvernements semblent vouloir ignorer ce nouvel état de fait en essayant de régler unilatéralement les problèmes qui se présentent dans ce contexte. Que cela nous plaise ou non, nous travaillons tous ensemble sur cette planète bleue et le nationalisme étroit ainsi qu'un manque d'organisme supranational efficace est en train de créer un vide dangereux qui empêche d'harmoniser cette interaction internationale sans précédent. Les égos de nos dirigeants politiques devront bientôt s’effacer pour reconnaître que leurs gouvernements ne sont plus en mesure de contrôler ces mouvements qui les dépassent et exigent désormais une coordination et une supervision sans entraves et bien au-dessus de leurs propres niveaux et de leur mandats respectifs. C'est ce qui sera connu sous le nom de la seconde Renaissance de l'humanité...

lundi, octobre 06, 2008

La faute à Clinton !

Maintenant que McCain est en train de perdre pied dans cette course électorale, certains de mes « amis » républicain ont commencés à blâmer Clinton pour les années pendant lesquelles il était à la tête du pays pour la catastrophe financière à laquelle nous sommes confrontés. Ils sont probablement trop vieux et trop bêtes pour se souvenir que nous avons traversé et souffrons encore de huit années de « cauchemar » sous la houlette de George W. Bush. Dois-je même mentionner qu’à la suite de son « Contrat avec l'Amérique » et de sa main-mise sur le Congrès en 1994, Newt Gingrich avait alors litterallement lié les mains de Clinton le forçant à virer fortement à droite dans sa façon de gouverner. Donc, restons bien clairs et reconnaissons que George W. Bush et ses partisans sont bien une bande d’incompétents.

dimanche, octobre 05, 2008

Que faire avec notre classe politique?

Après avoir injecté 700 milliards de dollars pour soutenir le secteur financier sans parler des 110 autres qui ont servit à faire passer la pilule, j'ai décidé qu’il était grand temps de virer tout notre Congrès ; c'est juste ce que chaque membre du congrès mérite pour avoir abusé de notre confiance et nous avoir amenés à la ruine . Ainsi, lors de cette élection et pendant toutes celles qui suivront, je ferai un point de voter contre mon représentant au Congrès et contre mes deux sénateurs actuels. Maintenant, qui vais-je choisir pour président ? C’est assez simple, Je voterai Obama, parce-qu’il est à la fois intelligent et un excellent gestionnaire (sa campagne en est la preuve retentissante .) Il est aussi positif et remplit d'espoir, enfin il exulte l'énergie et de la créativité propre à la jeunesse et a voté contre la guerre en Irak. Qu'en est-il de McCain? Ses attributs vont dans la direction opposée: il semble être un homme têtu qui agit impulsivement et au cours des derniers mois, l’image de « franc-tireur » qu’il revendique s'est transformé en un individu négatif et rétrograde. Enfin, il est tout simplement trop vieux pour ce qu’exige la fonction ; il est aussi pro-guerre, un genre d'activité que nous ne pouvons plus nous payer. Le sénateur Biden a de la chance d'être aux côtés Obama et le gouverneur Palin n’a qu’a retourner en Alaska avec les élans, les ours et les phoques.

samedi, octobre 04, 2008

« Jean-Louis » : Très bon !

La nuit dernière, nous nous rendions enfin chez « Jean-Louis » le seul restaurant français de Park City. Même si cet établissement a ouvert ses portes en 2006, nous avons toujours été un peu sceptiques quand à la qualité des restaurants « typés » qui se sont installés au fil des ans dans notre petite ville ; peut-être en avons nous vu un peu trop qui étaient médiocres ou carrément mauvais depuis le temps que nous y habitons. Plus encore que Sarah Palin la veille au soir, « Jean-Louis » allait facilement excéder nos attentes. Nous avons eu un succulent carré d'agneau et des desserts qui étaient à la hauteur du plat principal. Le service était à la fois attentionné et agréable, et notre serveuse qui avait été un GO au Club Med depuis de longues années parlait parfaitement le français. Au bout du compte, bravo, Monsieur Jean-Louis Montecot!

vendredi, octobre 03, 2008

La joute Biden-Palin

Pour ajouter mon grain de sel à propos du débat vice-présidentiel de la nuit dernière, je vais utiliser une analogie de ski. Joe et Sarah sont engagés pour faire une descente. L'un des deux est censé gagner l’épreuve, tous les spectateurs craignent ou espèrent que Sarah va se planter et que son équipe sera fichue. Comme elle réussi à passer la ligne d'arrivée sans tomber, la plupart des médias et des idiots du pays pensent qu'elle s’est merveilleusement bien défendue. Malheureusement, c’était une course, et Joe l’a gagnée par avec une avance écrasante. Si vous deviez avoir des doutes, le vote par quelques 38000 lecteurs du Wall Street Journal donne 58,5% pour Biden contre 40.9% pour Palin...
Ceci dit, une des raisons essentielle du débat était de voir lequel des deux candidats était le plus « présidentiel » si quelque chose devait arriver à leurs co-listiers ; là il n'y avait pas photo, Joe Biden a gagné!
À son crédit, Sarah a été excellente pour éviter les questions difficiles et pour régurgiter la prose apprise quand elle s’est préparée pour cette soirée. Bien sûr, Gwen Ifil qui animait ce débat n’a pas fait un très bon travail en ne la rappelant pas a chaque fois qu’elle répondait hors-sujet ... Sarah devrait également apprendre ce qu'est un « talon d'Achille » et à prononcer le mot « nucléaire ; » Non, Madame Palin, ce n'est pas nu-ku-lai-re !
Après sa prestation, je suis maintenant rassuré que Sarah va pouvoir rester sans danger en Alaska, avec ses élans, ses ours et ses quatre-vingt-dix pour cent de réserves de pétrole mondiales prouvées comme elle avait l’air d’insinuer que son état possédait lors de sa « récitation ... »

jeudi, octobre 02, 2008

Emballage disproportionné

Il y a quelques jours, ma femme recevait un cadeau par la poste, il s’agissait d’un très gros carton (près de 35 décimètres cubes) qui contenait une bouteille de soins personnels de 10 centilitres. J'étais choqué par la disproportion entre le produit et son emballage. Aurait-il pu être plus petit ? Absolument ; l'emballage était 72 fois plus grand que le contenu ! Cela en dit long sur la façon insensée dont nous gaspillons dans ce pays. Peut-être qu’une forte crise financière n’est pas si mal après tout ...

mercredi, octobre 01, 2008

Frein et accélérateur

Le dernier jour de Février, j'évoquais l'expérience par rapport au changement dans le contexte des élections démocratiques primaires. Aujourd'hui, j’aimerai faire l'analogie entre le frein (c’est à dire l’expérience) et l’accélérateur (le changement) dans le cadre du duel McCain-Obama. C’est bien d’avoir de l'expérience, mais il n'y a rien comme l'innovation et la transformation pour faire bondir un pays en l'avant, et tout au moins pour nous aider à rattraper ce que nous aurions dû faire hier. En dépit de son image « casse-cou, » John McCain est la parfaite illustration de la pensée rétrograde et d'une philosophie coincée dans le passé. En plus, il est TELLEMENT vieux! Je crois qu’après toutes les catastrophes causées par Bush et ses amis républicains, nous sommes prêts à accélérer afin de laisser ce tout ce passé médiocre loin derrière nous !