samedi, octobre 18, 2008

Peut-on faire confiance à Karzaï?

Comme nous arrivons en décembre vers la fin de la huitième année avec Karzaï à la tête de l'Afghanistan, nous sommes en droit de nous demander s'il est vraiment l’homme qu’il convient d’avoir à la tête du pays alors que notre présence dans ce pays est de nature à s’accroître de manière importante dans un avenir proche. Selon de nombreuse sources, la majorité de la population afghane le considère comme une marionnette aux mains des américains et à l'extérieur de Kaboul, son autorité est extrêmement limitée. Il me semble que Hamid Karzaï joue deux côtés du tableau car il est tout à fait notoire qu’il a eu des relations avec les Taliban dans le passé et a tenté de négocier avec eux. Il a également tenté de négocier avec l'ancien Premier Ministre de l'Afghanistan, Gulbuddin Hekmatyar, mais l'offre a été rejetée par le porte-parole du Hizb, Haroon Zarghoon. Ce dernier affirme que jusqu'à ce qu’il y ait une « date précise pour le retrait des troupes étrangères » il ne pourra y avoir aucune négociation avec le gouvernement afghan.
Hamid Karzaï a aussi été critiquée pour la protection des Pachtounes, des barons de la drogue et des cultivateurs de pavot dans le sud du pays, où se trouve sa base politique et où il est également accusé de bloquer les efforts déradication du pavot par voie aérienne. Son frère cadet, Ahmed Wali Karzaï est aussi soit-disant l'un des plus gros trafiquants de drogue du pays. Selon un article paru le 6 Décembre 2001 dans Le Monde, Karzaï aurait également fourni ses services de consultant à l’Union Oil Company of California (Unocal), une ancienne compagnie pétrolière avec un passé politique très sombre. Les porte-paroles respectifs d’Unocal et de Karzaï ont nié toute relation de ce genre, bien qu’Unocal ne puisse pas parler pour toutes les succursales impliquées dans son consortium. Ainsi, la question « peut-on confiance à un homme avec un passé si trouble ? » devient pressante, particulièrement en raison de notre implication de plus en plus importante dans de ce pays et, surtout, préparons-nous un plan d’action alternatif ?

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