jeudi, octobre 09, 2008
La « poussée » était-elle nécessaire?
Je parle de la « poussée militaire » en Irak bien sûr ; la réponse magique à cette guerre qui s’enlisait et que brandit John McCain chaque fois qu’il le peut dans sa campagne. Je ne prétend pas que maintenant tout est calme autour de Bagdad, car il existe encore beaucoup trop de violence et cela pourrait encore durer bien longtemps. Je ne crois pas que les 20.000 soldats supplémentaires déployés en 2007 ont réussi à calmer la situation, mais je pense que nous avons bénéficié d’un grand nombre de circonstances favorables qui ont donnés l’impression que cette décision était la bonne. L'une d’entre elles a été le cessez-le-feu par Moqtada al-Sadr et ses milices du Mahi, une autre a été l'alliance des combattants sunnites avec les forces américaines afin de se débarrasser de certaines bandes de voyous et enfin, une campagne d’assassinats orchestrée par les forces militaires des États-Unis contre les dirigeants extrémistes a également contribué à atténuer toute cette violence. Ceci dit, le facteur réducteur le plus important a été le « nettoyage ethnique » systématique des quartiers irakiens par les divers groupes. Quand cette « poussée » militaire est passée à l’acte, il n'y avait presque plus personne à tuer, d'où cette surprenante et relative amélioration. Pour ajouter une autre vue défavorable à cette poussée, certains analystes comme Steven Simon du conseil des relations étrangères, font valoir que les méthodes utilisées dans cet effort supplémentaire ne sont pas viables et pourraient bien à long terme afflaiblir la perspective de stabilité en Irak.
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