jeudi, juillet 31, 2008

Lavage de cerveau...

Hier, l’un de mes amis s’est donné la peine de scanner un éditorial parut dans le Wall Street Journal et de me l’envoyer par courrier électronique. Par pure coïncidence, je venais de voir cet article qui parlait de la future politique fiscale d’Obama et de ses conséquences catastrophiques sur l'économie américaine. Le fait est que les éditoriaux de ce fameux quotidien d'affaires ont toujours chanté les louanges de l'administration Bush, sans jamais anticiper ou nous alerter à temps sur l’effondrement de notre économie pendant ces deux mandats présidentiels consécutifs. Tout d'abord, les réductions d'impôts qui ont eu peu d'effet positif sur l’économie, suivies par la politique du « laisser-faire » dans les domaines du crédit et de la grande finance, une guerre en Irak aussi absurde que ruineuse et - combinée avec celle-ci - une absence totale de politique intelligente en matière d'énergie. J'ai expliqué toutes ces vérités à cet ami, et ce faisant, j’ai aussi réalisé que trop d’hommes d’affaires bien intentionnés continuent de suivre aveuglément l'idéologie du Wall Street Journal qui n'est autre que le porte-voix du gouvernement actuel. Plutôt que de se baser sur une seule source d'information - et cela s’applique universellement, y compris pour votre serviteur – tous ceux qui se croient intelligents devraient adopter un régime d’information beaucoup plus varié et explorer systématiquement chaque coté d'une même idée au lieu de suivre aveuglément l’opinion exprimée par leurs médias préférés. En fin de compte, et plus que jamais, il est essentiel de réapprendre à penser de façon critique en vérifiant systématiquement toute l'information qui nous parvient. Tant pis si le résultat final doit nous rendre encore plus cynique que jamais!

mercredi, juillet 30, 2008

Course à pied le long de la baie

Nous passons ces quelques jours à San Mateo, tout près de San Francisco. L’aspect le plus attrayant de ce séjour n'est pas seulement l’excellent hôtel où nous avons posé nos valises, mais notre course à pied matinale qui chaque jour nous amène sur le chemin du « Bay Shore » qui s’étend du pont de San Mateo à l'extrémité sud de l'aéroport de San Francisco. Tôt le matin, nous prenons la voiture pour parcourir la dizaine de kilomètres qui sépare notre hôtel d’un parc à voitures situé en bordure de la baie, alors que l'air est encore très frais et que le soleil vient juste d’apparaître à l’horizon. En deux temps, trois mouvements nous sommes partis ; nous nous grisons de la brise marine, de l'odeur des eucalyptus (ainsi que la puanteur de la marée basse), nous apprécions les innombrables oiseaux de toutes plumes et nous régalons presque autant à la vue des plus gros « volatiles » qui se trouvent dans l’approche finale d’une des deux pistes de l'aéroport. Certains sont d’énormes 747 en provenance de l'orient et qui vont commencer un journée « américaine » pour chacun de leurs passagers. Lorsque nous entendons le rugissement des réacteurs, nous levons notre menton jusqu'à ce que l'avion disparaisse au dessus de la colline. Très vite, nous faisons demi-tour et courrons dans la direction opposée pour retrouver notre voiture près d'une heure après être partis…

mardi, juillet 29, 2008

Obama peut-il « y arriver ? »

Maintenant que la derniere ligne droite de l'élection présidentielle est en vue, tous les yeux sont braqués sur Barack Obama et nombreux sont ceux qui craignent qu’au bout du compte, McCain pourrait bien arracher la présidence à son jeune opposant. Il semble évident qu’Obama devra désormais se « ré-inventer » et se transformer « d'orateur » en courageux chef de file de son parti et de son pays pour devenir un meneur avec un plan bien clair et bien défini, capable de soigner les graves et multiples blessures que notre pays a reçu sous les deux termes catastrophiques du président Bush. Je ne suggère même pas que McCain ferait un meilleur travail, mais simplement qu'il pourrait bien gagner parce que ceux qui soutiennent Obama seraient tout à fait capables d’avoir des doutes et de se détourner de lui au dernier moment. La douloureuse étape de re-définition et de ré-invention est à la fois incontournable et possible compte tenu des capacités intellectuelles du candidat. En attendant, tout cela sera chargé de suspense et représentera un énorme travail bien nécessaire pour redéfinir le prochain cap que prendra notre pays…

lundi, juillet 28, 2008

Juste avant de quitter Reno...

Nous avons passé la nuit dans la "plus grande petite ville dans le monde" c’est tout au moins ce que l’on dit de Reno, petite réplique de Las Vegas, moins prétentieuse et beaucoup plus humaine, avec sa petite taille et son environnement bien plus proche de la vraie nature. Nous sommes restés à l'Eldorado Hotel Casino, d’une rapport qualité-prix assez extraordinaire en ces temps de vie chère et y avons trouvé notre chambre sans trop avoir à se battre contre la foule grouillante, le bruit et toutes les nuisances qui font partie de tous ces casinos géants. Le meilleure moment de notre court séjour à Reno fut notre course à pied matinale le long des berges de la rivière Truckee et au travers du Park Idlewild où nous avons dut slalomer entre les jets d’irrigation automatiques. Nous y avons couru déjà plusieurs fois et ce parcours compte parmi les meilleurs qu’il m’a été donné d’effectuer en plus de trente ans de course à pied...

dimanche, juillet 27, 2008

La traversée du Névada

Le Névada compte parmi les plus grands des états américains et se trouve sur le chemin entre l'Utah et la côte ouest du pays ; si vous vous rendez en en Californie en voiture, le chemin le plus court passe toujours par le Névada. Ce territoire est un grand désert, qui rassemble l’essentiel de sa population sur deux villes : Las Vegas et Reno. Entre cette dernière et Salt Lake City ne se trouvent qu’une poignée de petites villes, comme Wendover, Wells, Elko, Winnemucca et Lovelock. A part ca, il n'y a strictement rien, juste de la poussière, du maquis et un horizon qui n’en fini jamais. Je sais, je n’ai pas mentionné la piste de Bonneville en Utah ; c'est tout près de Wendover et c’est très célèbre pour tous ses records de vitesse terrestres, mais ce n'est pas une ville, c'est un coin perdu au milieu d’un fond de lac salé maintenant dessèché. Quoi qu’il en soit, nous avons conduit toute cette journée de dimanche dans un paysage bien morne. Le voyage était rendu encore moins agréable par un ciel complètement enfumé, qui était le résultat des milliers de feux qui ont brûlé tout cet été à travers la Californie. Il y avait très peu de voitures sur la route, juste beaucoup de gros camions allant et venant sur l’autoroute New York - San Francisco. À un moment, nous avons remarqué un auto-stoppeur qui avait l'air bien vieux, sale et vêtu comme un clochard ; j’ai ralentis, l’ai observé un peu, puis me suis arrêté et me suis mis à reculer à toute vitesse avant de le laisser monter avec nous. Notre banquette arrière était toute encombrée et nous nous sommes vite empressés de faire un petit peu de place pour notre passager. Celui-ci n'était pas du tout bavard et sentait terriblement mauvais. Il me rappelait bien quelqu'un, mais je n’arrivais pas à placer un nom sur son visage. Nous l’avons laisse descendre à Battle Mountain, un endroit assez obscur qui est en fait une réserve indienne et c'est là que tout m’est revenu. J'ai reconnu Steve Fawcett le navigateur extraordinaire qui a été porté disparu depuis plusieurs mois. Lui aussi s’est rendu compte que je l'avais identifié. En prenant congé de nous, il m'a simplement prié de me taire, m’a juste demandé mon nom et mon adresse en disant seulement: « Je m’en souviendrais et vous n’allez jamais regretter votre geste... » Sans rien dire, nous avons repris la route...

samedi, juillet 26, 2008

La crise financière en chiffres

On dit que pour comprendre quelque chose, il faut être capable de l'expliquer. Cela s'applique parfaitement à la crise financière que nous traversons en ce moment. Aujourd'hui, nous n'allons pas tenter de tout éclaircir ; nous nous contenterons d’analyser les gros chiffres. Bien sûr, il convient d’abord de bien saisir l’ordre de grandeur de ceux-ci car ils ont tendance a nous dépasser. Dans un blog précédent, j’avais suggèré une comparaison entre sommes d’argent et années, et c’est peut-être quelque chose qui vaut la peine d’être revisité... En tout état de cause, avec un produit intérieur brut de 13 840 milliards de dollars, les états-unis ont une dette publique de 8 500 milliards de dollars et une dette extérieure de 12 200 milliards. Vous pourriez vous demander ce que représentent les prêts hypothécaires dans tout cela, et bien la réponse est la somme stupéfiante 16 700 milliards de dollars, bien au dessus de notre produit intérieur brut ! Sur ce montant, 5 000 milliards de dollars sont détenus par les désormais célèbres organismes Fannie Mae et Freddy Mac. Rappelez-vous que cette dette hypothécaire représente à peu près la moitié des actifs des banques commerciales américaines. Il est donc assez facile de voir que si les prix de l'immobilier continuent à plonger - et jusqu'à présent rien ne semble indiquer le contraire - et revenir aux niveaux existant avant la formation de cette « bulle, » cela risque d’avoir de très graves conséquences sur notre système financier. Je ne parle pas ici de scénario « catastrophique, » mais simplement d’un simple retour à des valeurs plus réalistes. En estimant alors que globalement, cette « bulle » représente une appréciation de plus de 50% depuis 2003, et qu’un retour à des valeurs normales pourrait se traduire par une chute d'au moins 30%, l'impact sur les banques pourrait facilement - par mon propre calcul - se situer entre 5% et 10% de ces 16 700 milliards de dollars, soient environ 1 000 milliards de dollars en pertes potentielles pour notre système bancaire. Cela serait assez loin des 20 milliards de dollars de passif potentiel promis pour le « sauvetage » de Fanny Mae et Freddy Mac par les contribuables américains. Heureusement pour le gouvernement, personne n’est vraiment capable de saisir la différence entre « milliards » et « milliers de milliards... »

vendredi, juillet 25, 2008

Naissance d'un tremble

Récemment, nous évoquions les trembles dans ce blog ; il s’agit de la grande majorité des arbres qui poussent sur notre propriété. Appelés trembles à cause du frémissement incessant de leurs feuilles, cet arbre est d’une endurance à toutes épreuves, un peu doté de ce qu’il conviendrait d’appeler une « immortalité théorique. » C'est une forme de vie qui persiste au fil du temps, sans descendance traditionnelle, survivant apparemment en l’absence de sélection sexuelle, et pouvant perdurer des milliers d'années. Cette méthode de propagation asexuée du tremble fonctionne ainsi : Les racines de l’arbre se diffusent latéralement à seulement quinze centimètres de profondeur. Des pousses prennent naissance le long de ces ces racines et deviennent ainsi une jeune génération d’arbre qui reste génétiquement identique à l’arbre d’origine. Chaque arbre peut vivre entre 40 et 150 ans au-dessus de sol, mais le système de racines d’une entière colonie peut vivre beaucoup plus longtemps. L'une d’entre-elles est située ici même en Utah ; elle s’appelle « Pando, » et aurait, dit-on, 80 000 ans ce qui en ferait peut-être la plus ancienne colonie de trembles connue. Au printemps comme en été, nous devons constamment éliminer toutes les pousses pour empêcher l’invasion totale du jardin. Il y a deux ou trois semaines, nous décidions de donner une chance à l’un des ces « petits gars » en le laissant grandir librement devant notre maison. Aujourd'hui, il mesure déjà trente centimètres de haut et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de ses progrès au fil des saisons !

jeudi, juillet 24, 2008

Quand les chiens divisent

Il y a longtemps qu’à Park City les chiens bénéficient d'un statut de liberté et de révérence comparable à celui des « vaches sacrées » indiennes. Au fil des ans, les cabots se sont multipliés et ont commencé à empiéter sur l'espace et l'habitat humain. Si vous vivez dans une maison avec pelouse, il y a de fortes chances que soyez obligé de ramasser des déjections à peu près tous les jours. Depuis quelques années les chiens doivent être tenu en laisse à Park City, mais cette loi est partiellement respectée par certains propriétaires de chiens qui se sentent bien au dessus de cette réglementation. En début d’année, un « Parkite » - c’est ainsi qu’on appelle nos habitants - dénommé Bob Berube qui disait avoir été agressé par un chien errant avait aspergé ce dernier de gaz incapacitant. Le propriétaire du chien avait alors porté plainte auprès de la police et à la surprise générale, reçu une amende pour avoir laissé errer son chien sans laisse. Quelques mois plus tard, Berube défrayait de nouveau la chronique en aspergeant un autre chien avec sa petite bombe d’auto-défense ; cette fois, la propriétaire du cabot répondait en frappant l’assaillant de son chien. Le reportage de ces incidents dans notre presse locale devait générer des centaines de messages, plaçant une moitié de la population contre l'autre. Plus récemment, des tracts ont été trouvés sur les sentiers de randonnée et de VTT avertissant les propriétaires de chiens des actes d'autodéfense de Monsieur Berube, un signe que des tensions fortes subsistent entre ce « justicier » et les propriétaires canins indisciplinés plusieurs mois après le second incident. Où en sommes-nous dans tout cela? Nous soutenons Berube ; en fait, il est notre héros et nous avons commencé à devenir encore plus polarisés chaque fois que nous rencontrons un chien sans laisse ou que nous voyons des gens qui ne ramassent leurs les crottes de leurs « petits chéris. » Oh oui, nous venons également d'acheter une bombe anti-agression que nous mettons désormais dans notre poche à chaque fois que nous courons, faisons du VTT ou de la randonnée pédestre !

mercredi, juillet 23, 2008

Le clavier est-il une barrière ?

Parfois je me demande pourquoi si peu de gens de mon âge sont à même de se servir de l'internet et de profiter de toute l’abondance d'information et de possibilités que cette invention met à leur portée. Alors que je ne cesse de m’interroger sur ce sujet, je commence à réaliser que si quelqu'un n'a jamais appris la dactylographie, l'effort demandé devient très difficile et l'utilisation de l'Internet comme outil de communication beaucoup moins amusante. En règle générale, l'accès à l'Internet commence par la communication via courriel ou émail et ouvre la porte sur une nouvelle façon de communiquer avec parents, amis et relations d’affaires ; cependant, si le travail demandé devient un exercice frustrant à la recherche d’un caractère minuscule perdu sur un immense clavier, je suis convaincu que dès cet instant, nombre d'utilisateurs se découragent trop vite et renoncent purement et simplement à aller en ligne ou à travailler sur ordinateur. Je n'avais jamais eu de leçons de dactylographie quand j'ai acheté mon premier ordinateur personnel « Kaypro » en 1983, mais apprendre à « pianoter » sans regarder a été en fait la première chose que j'ai fait au moyen d’un simple logiciel et cela s’est avéré un excellent investissement !

mardi, juillet 22, 2008

« Mama Mia, » quel bon film !

Hier, nous sommes allés voir l’adaptation à l'écran de « Mama Mia, » le music-hall désormais célèbre, et à notre grande surprise, nous avons trouvé cette réalisation proche de la perfection. D’abord, l'histoire était tout à fait charmante, les acteurs particulièrement bien choisis et si vous avez aimez ou continuez d’aimer les chansons du groupe Abba autant que nous, il est impossible de ne pas tomber sous le charme de ce divertissement. Ce petit film nous a apporté un grand rayon de soleil dans une journée qui en était déjà remplie !

lundi, juillet 21, 2008

Voir « grand » ou « petit »

En amérique tout part souvent d’une vue d'ensemble pour lancer de grandes idées et s’est seulement alors que le plan se développe, que l’on se soucie des détails au fur et à mesures qu’ils arrivent. En revanche, en europe et dans beaucoup d'autres cultures, il existe une tendance à d’abord remarquer tous ces petits détails qui constituent un plan, puis à s'enliser avec eux en ayant par la suite beaucoup plus de difficultés à réaliser le « grand projet. » C'est un trait que j'ai souvent observé en plus de trente années vécues aux Etats-Unis. Quand je me demande ce qui est à l’origine de cette différence, je ne peux m'empêcher de penser qu’en vivant dans un pays-continent si grand, avec des besoins proportionnels, il y a assez peu d'options, sinon que de penser « grand » avant de lancer de nouvelles idées ou de nouveaux projets. Il existe aussi une plus grande impression de liberté ( peut-être moins réelle que perçue ) au sein de la culture américaine qui signale qu'il est tout a fait raisonnable d’entreprendre d’une manière démesurée et de n’avoir à se soucier des détails que lorsque ceux-ci surviennent au cours du processus de développement. L’europe, avec sa densité de population beaucoup plus importante, sa culture plus ancienne et plus traditionnelle, est beaucoup moins flexible dans ses façons d’opérer et tout cela contribue à faire d’avantage ressortir les obstacles que les possibilités lorsqu’on poursuit une idée ou un projet. Cela pourrait expliquer l’optimisme parfois « béat » dont fait preuve le nouveau-monde en voyant toujours son verre à moitié plein, par contraste avec les vues souvent beaucoup plus prudente et sans doute même plus cyniques de l'esprit européen…

dimanche, juillet 20, 2008

VTT en groupe

Nous ne sommes pas du tout du genre "groupe", comme par exemple le ski ou la randonnée en groupe ; je ne ne parlerai même pas de "sexe en groupe!" Aujourd'hui, cependant nous étions invités par nos amis Frank et Marianne Traczyk d'aller faire une balade en VTT avec quelques uns de leurs amis et avons fini par parcourir plus de 25 kilomètres, parfois fort péniblement, mais toujours en se faisant très plaisir! Nous étions huit ; quatre hommes et quatre femmes, tous à peu près du même âge. Frank menait le peloton tandis que Marianne faisait office de « voiture-balai. » Tout a commencé sur une longue descente transitionant avec une partie plate assez longue avant d'atteindre la "pièce de résistance», une chemin étroit en pente raide avec des portions rocheuses qui ont forcé mêmes les plus courageux à poser le pied et à marcher a coté de leur vélo dans certains passages délicats. Deux bonnes heures plus tard nous en avions plus qu’assez et étions prêt à nous asseoir et manger un taco à El Chubasco, l'un des nombreux restos mexicains que compte Park City ; en somme, une sortie bien agréable, offrant un exercice physique des plus sérieux et en compagnie d’un groupe d'amis bien sympathiques !

samedi, juillet 19, 2008

Un échec total ?

Cette saison, nous avions finalement décidé de tenter notre chance avec un jardin potager. C'est vrai, nous n'avions jamais essayé à Park City, alors même que nous en avions un lorsque nous vivions à Chappaqua près de New York. Ce dernier n'était pas un énorme succès, mais il nous permettait de faire pousser quelques tomates ce qui était a la fois sympathique et divertissant. C’est ainsi que vers la fin juin, juste après notre retour de vacances, j'ai choisi l’endroit le plus ensoleillée de notre jardin, j’y ai coupé près de trois mètres carrés de gazon, j’ai bien enlevé l'herbe et « retourné » la terre en y ajoutant une bonne dose de fumier de cheval. Quelques jours plus tard, j’y plantais trois plans de tomates et j’y semais de la salade ainsi que des fines herbes. C’était il y a 23 jours. Aujourd’hui, les tomates sont littéralement en train de mourir et il n'existe pas le moindre espoir de salades ou d’herbes. Je me sens extrêmement gêné, surtout après qu’Evelyne est revenue de chez son amie Marianne émerveillée pas tous ses légumes! Je viens d'acheter un livre sur le jardinage, mais je n’ai pas pu y trouver les conseils dont j'avais besoin pour retourner la situation. Voici là des circonstances de crise pour laquelle il va me falloir trouver une solution rapide!

vendredi, juillet 18, 2008

Partis...

Plus le temps passe et plus nous voyons de gens nous quitter et nous laisser un peu plus seul. Hier, Henderson "Hendy" Colley, mon vieil ami et collègue de chez "Lange" m'a appelé pour bavarder un peu et m’a dit que George Bauer, l'ancien directeur général de Ski Magazine et Rick Baldwin, l’excentrique distributeur américain des skis Lacroix étaient récemment décédés. Quelques jours plus tôt, j'apprenais la disparition de Jim Woolner, un des fondateurs de Beconta qui était le distributeur des fixations de ski Look, des chaussures Nordica et des skis Völkl dans les années soixante-dix. Il était âgé de 88 ans. Jim était un bien brave homme et Karl Wallach, son associé, jouait lui le rôle de "méchant" dans le partenariat ; je suppose qu’il en faut un. Tous ces gens qui à une époque constituaient les personnalités incontournables de la branche du ski sont désormais partis et le monde continue de tourner comme si rien ne s’était passé. Cela veut simplement dire qu’ à moins d’inventer quelque chose ou d’être à l’origine de faits exceptionnels, ou encore d’avoir un vrai impact sur notre civilisation, il n'y a pas beaucoup de place dans les livres d’histoire pour l’individu qui s’en va…

jeudi, juillet 17, 2008

La maison où j'ai grandi

Mardi, mon frère m'annonçait que les engins de démolition étaient finalement arrivé à pied d’œuvre pour démonter la maison dans laquelle j'ai grandi, à Montriond, près de Morzine, en Haute-Savoie. À la fin de la semaine, « L’Épicéa » (picea alpestris, le nom que nous lui avions donné) sera complètement rasé, le sol parfaitement nivelé et la maison qui s’élevait sur cet emplacement pendant plus de 70 ans sera oubliée par tous ou presque. Pas moi, je vais continuer à m’en souvenir longtemps. C'est là où juste après ma naissance, j'ai été élevé et suis resté jusqu'au moment où, il y a 34 ans de cela, j'ai quitté mes montagnes pour aller travailler pour les fixations Look. À maintes reprises j'ai entendu l’histoire de mon père et mon oncle Alfred, son frère, qui ont travaillé dur à construire cette grande bâtisse de leurs propres mains, et s’y sont littéralement « investi » à fond. Quand elle fut achevée, la résidence était ce qui ce faisait de mieux, mais depuis elle était progressivement devenue à la fois obsolète et sans vie. Ce n’est pas sans nostalgie que je me souviens de toutes les années pendant lesquelles j'ai vécu dans cette maison qui était notre foyer familial. Je me console un peu en pensant que tout a toujours une fin et que très bientôt, mon frère va enfin pouvoir jouir d'une vue dégagée depuis son beau chalet qui, pour l’instant, reste encore caché derrière la vielle structure...

mercredi, juillet 16, 2008

Derrière la crise financière

Tout a commencé avec la crise du « sub-prime » et pourtant la situation s’enlise toujours. Pour beaucoup, les détérioration des valeurs financières est sur le point de « toucher le fond » ; en d'autres termes, la fin de la crise serait proche. Je n’en suis pas si sûr. Partout aux Etats-Unis, les stocks de maisons invendues continent d’enfler tandis que les prix restant les mêmes ou ne descendent pas assez vite pour "désengorger" l'ensemble du marché. De plus, le simple fait d'obtenir le financement est devenu extrêmement difficile. Les banques ont désormais peur et sont très réticentes à accorder des prêts. Nous sommes en fait confrontés à une confluence de facteurs graves ; d’une part les investisseurs attendent la dégringolade du marché, les gens normaux ne peuvent pas obtenir les prêts hypothécaires dont ils ont besoin, les banques ne veulent pas lâcher leur argent et l’inventaire de propriétés offertes à la vente grossi toujours. Mon sentiment est qu'il faudra encore subir une année misérable avant que les prix de l'immobilier ne commencent vraiment à s'écrouler et que les banques réalisent enfin que leurs actifs garantis par tous ces biens hypothéqués devront être révisés à la baisse entre 30 à 50 pour cent. A ce moment là, notre système bancaire pourrait bien faire le gros plongeon dans le « rouge… »

mardi, juillet 15, 2008

Entretiens d'embauche

J'ai eu des tas d’entrevues pour le travail, certaines se sont fort bien déroulées, d'autres pas si bien. Je me souviens avoir postulé pour un emploi chez IBM, à Grenoble ; la prestigieuse entreprise (à l’époque) n’avait guère apprécié mes talents potentiels. Lorsque je suis rentré chez Look, mon entrevue eu lieu avec «Madame Beyl » une femme à la fois redoutable et impressionnante qui ne m'a trouvé acceptable qu'en voyant que mon signe astrologique était à son goût. Pendant vingt ans, j'ai recherché avec ténacité un emploi chez Salomon (le fabricant de matériel de ski) mais fut toujours rejeté. J'avais également postulé pour le poste de président des skis Head aux Etats-Unis. J’avais fais le voyage de Salt Lake City à New York pour y rencontrer le nouveau propriétaire de cette marque brinque-balante ; je lui faisais une présentation impressionnante qui ne réussissait cependant pas à le persuader. J'ai également eu des offres d'emploi sans entretiens préalables. Une d’entre-elles m’était faite dans un 747 entre New York et Zurich, une autre offre me parvenait sur mon téléphone portable alors je conduisais ma voiture. Hier, je suis de nouveau allé à un autre entretien d'embauche afin de mener à terme une idée bizarre que j'ai depuis un certain temps. J'ai fais une forte impression sur l’employeur mais je ne pense pas que je suis prêt à prendre ce travail ; du moins, pas pour l'instant…

lundi, juillet 14, 2008

Deux fêtes nationales en dix jours

De la fête de l’indépendence du 4 Juillet à la commémoration de la prise de la Bastille il ne se passe que dix jours, et ces deux événements comblent ma dose de fêtes nationales pour toute l'année. C’est pourquoi je continue de me demander si je suis plus américain que français ou vice-versa. C’est bien difficile à dire car je me sens toujours un peu des deux, mais comme je le dit souvent, je me sens d’avantage « citoyen du monde » que juste français ou américain. Comme beaucoup, je suis avant tout très attaché a ma région ainsi qu’aux lieux que j'ai connu et aimé tout au cours de ma vie. C'est un peu un mélange de sentimentalité et de goût personnel. Les montagnes constituent mon terrain de jeu, et je me sens beaucoup plus proches de ceux qui y vivent que de ceux qui habitent en bordure de mer. J'aime beaucoup Park City et en même temps je m’intéresse toujours à tout ce qui peut se passer dans la vallée de Morzine, mais je veux rester bien ouvert, et tant que l’endroit où je vis est situé dans un lieu qui me convient, quelque part sur notre planète bleue, j’y serai tout à fait heureux…

dimanche, juillet 13, 2008

Un après-midi à fêter le bon vin

Hier, nous étions invités par nos amis Marianne et Frank Traczyk à les accompagner lors du dernier après-midi du « Park City Food & Wine Classic, » une manifestation épicurienne qui chaque été s’étend sur trois jours. Mettant en vedette les meilleurs plats et surtout de très bons vin, des divertissement variés et même des cours de cuisine, cette fête est centrée sur la dégustation des vins, de mets gastronomiques, de séminaires sur l’art de la table et des concours culinaires. C'est une rare occasion de rencontrer les propriétaires, les vignerons et les représentants de vignobles situés principalement en Californie, mais aussi en l'Australie, Argentine et même en Italie. L’ultime étape des festivités avait eu lieu aux Canyons, une de nos trois stations de ski ; nous nous y sommes rendu en navette, et de 15 à 17 heures y avons « dégusté » une multitude de vins et grignoté une sélection de nourriture offerte par nos restaurants locaux. Après deux heures passées à boire et à manger Evelyne et moi-même avions dépassé notre capacité à « absorber » toute cette information par voie « orale » et reprenions le bus en direction de la maison. . Marianne et Frank s’avéraient être beaucoup plus assidus et nous rejoignaient plus tard pour dîner avec nous après que la fête eu prit fin. Nous avons passé une très agréable soirée, remplie de rire, de bons plats et de discussions fort animées et vers 22 heures il était grand temps d’aller nous coucher car nous étions totalement anéantis.

samedi, juillet 12, 2008

Comment bien préparer à l’emploi?

Il me semble qu’une bonne planification, ainsi qu’une éducation et une formation adaptées, sont les meilleures façons de bien préparer à l’emploi. Une bonne planification est importante, car notre modèle économique est en train de changer en permanence et ce qui pouvait être un bon travail en 1990 n’offre peut-être plus d’avenir aujourd'hui. Nous devons mieux connaître nos besoins futurs en matière d’emplois ; à savoir, combien de mécaniciens auto, d’électriciens, des médecins, de comptables, seront nécessaires à des dates futures bien spécifiques. Il semblerait ainsi, qu'un système capable d’anticiper l'évolution prévisible et les besoins en main-d'œuvre doit fonctionner en continu avec toutes nos écoles et tous nos systèmes d'enseignement supérieur. Le problème inhérent à ces institutions est qu'elles ne semblent pas suffisamment agiles et capables de très vite s'adapter aux changements rapides qui caractérisent notre économie moderne. C’est à cause de cette situation, qu’un trop grand nombre de possibilités d’emploi échappent à la fois aux demandeurs d'emploi et à leurs employeurs. Que peut-on alors faire? Probablement changer notre concept de ce qu’est ou devrait être l'éducation, qui pour l’instant reste une institution trop rigide et traditionelle, en la transformer en un système beaucoup plus fluide et adaptable, en temps réel, un peu à l’image de l’internet ou de nos marchés internationaux modernes. Ceci exigerait que la formation devienne une voie express, modulaire, pouvant se déplacer et changer extrêmement rapidement vers de nouveaux besoins, de nouvelles technologies et des idées qui aujourd’hui pourraient nous sembler tout à fait radicales. Sommes-nous prêts pour un tel système? Nous en sommes hélas beacoup trop loin, car nos établissements d'enseignement et leurs infrastructures ont encore bien trop d'inertie et ne sont pas équipés pour répondre assez vite à un monde de l’emploi en pleine effervescence, et dont l'évolution continue d’accélérer.

vendredi, juillet 11, 2008

Comment s’accommoder des gens négatifs

L'autre jour, on m'a demandé ce que je faisais en présence de personnes négatives ; ma réponse a d’abord été de dire: « Je les évite. » Bien sûr, ceci n'est pas vraiment réaliste car la plupart des gens « difficiles » se trouvent souvent dans nos familles, parmis nos amis ou collègues de travail, et il est assez difficile les éviter complètement ; les voir moins souvent reste cependant une excellente option. Dans cet esprit, voici donc le « mode d'emploi » que j'essaie d'appliquer dès que j’entre en contact avec ces individus assez fascinants.

1. Jouez le jeu
D’abord, il n'est pas possible d’être transparent, totalement ouvert ou spontané avec ces gens. Puisqu’en leur présence vous êtes souvent l’objet d’attaques, de réflexions désobligeantes ou encore d’insinuations en tout genre, vous vous sentez intuitivement en danger, tendus ou tout au moins sur vos gardes. En fait, une excellente idée est de tourner cette confrontation en un « jeu » et de pouvoir s’en divertir ! Une solution consiste à « sortir de votre propre corps » et d’observer ainsi ce qui se passe autour de vous comme si vous étiez en train de « flotter » au dessus de la situation ; cela peut paraître stupide, mais si vous y parvenez, vous vous comporterez en témoin de la scène et non en acteur. Sur ce plan inaccessible, vous serez immunisés contre toute cette négativité et vous sentirez protégé.

2. Ignorez la provocation
Plus facile à dire qu'à faire, car c'est précisément ce qu’attend la personne négative ! À chaque fois que celle-ci commence sa tirade hostile, souriez sans rien dire. Restez complètement détaché sans vous impliquer ; si l’attaque est vraiment hostile et si c’est possible, quittez les lieux. Au lieu de réagir instinctivement, prenez le temps de compter mentalement jusqu'à dix ; s’il le faut, créez un espace mental entre vous et ces attaques négatives. Continuez de sourire, la personne négative essayera simplement d’obtenir une réaction de votre part ; elle en a besoin. Plus important encore, gardez à l'esprit que vous n’avez rien fait pour en arriver là et que tout ceci « n'est pas votre problème. » Vous pourriez peut-être croire que c’est à vous résoudre les conflits de cette personne mais vous n'êtes responsable ni de sa vie, ni de sa négativité.

3. Écoutez bien attentivement
Ne laissez pas l’émotion envahir vos pensées et concentrez vous sur ce qui est dit d’une manière froide et très détachée tout en essayant de comprendre où l’attaquant veut en venir. Souvent, derrière chaque mot se cache les vrais motifs de votre aggresseur. Écoutez attentivement avec tous vos sens car cela vous aidera à élaborer d’une réponse appropriée.

4. Formulez votre réponse
Restez toujours très positif. Commencez par confirmer ce que vous avez cru comprendre en disant : « Je vois que ceci ne te fait pas plaisir... » ou « c’est un point de vue intéressant. » Demandez une clarification en suggérant « que veux-tu dire par là ? » ou « dis-moi un peu plus ce que tu en penses ? » Selon les circonstances, et si la réflexion est un peu compliquée ou extrêmement négative, répétez ce que vous avez entendu et demandez d’élaborer ; par exemple cela pourrait être « si je comprends bien, le fait que ___________te préoccupe. » (Ici, essayez de reprendre les mots utilisés par votre interlocuteur.) Suivez en exprimant ce que vous avez comprit, peut être quelque chose comme « d’après ce que tu m’a indiqué, cela voudrait dire _____. Est-ce correct ? » Terminer par une question indique que vous êtes réceptif aux problèmes de l’individu.

5. Légitimez et offrez des solutions à explorer

Cela ne signifie pas que vous êtes d'accord avec votre interlocuteur ; par exemple vous pourriez dire « je comprends que tu puisses penser ainsi » et ensuite apporter une bouffée d’air positive en offrant d’éventuelles solutions à rechercher, qui pourrait être du genre « devrais-tu considérer d’autres options pour résoudre ce problème ? » Bien sûr, si vous recevez une réponse négative, cela vous indique d’emblée que la personne n’a rien envie de résoudre ! Notez que vous n'avez pas dit « nous, » car cela reste toujours le problème de la personne en question.

6. Établissez et appliquez vos limites
Vous avez posé des questions positives qui donnent droit à des réponses autant raisonnables que courtoises. S’il le faut, rappelez que votre question est la suite naturelle des soucis exprimés par cette personne. L’interrogation « que puis-je faire pour t’aider ? » pourrait déclencher chez celle-ci une prise de conscience que ce n'est pas à vous de résoudre son problème. Plus souvent, vous rencontrerez quelqu'un qui ne veut absolument pas « lâcher prise. » Cette personne va continuellement revenir à la charge, vous faire une remarque très méchante ou vous lancer une violente accusation. Le fait que vous ayez bien écouté, compris, et cherché à aider celle-ci ne semble toujours pas suffisant. C’est là qu’il convient de dire « je pense que j’ai compris ce qui te préoccupait, et t'ai offert mon aide pour trouver une solution. Que veux-tu que je fasse de plus ? » Si cette personne est encore mécontante et va jusqu’à s’emporter, vous n’aurez plus qu’ à lui dire « désolé, mais je ne crois pas pouvoir t’aider davantage, et franchement je n’apprécie pas que tu me parles ainsi. Si c’est là ta façon de te comporter, je crains qu’il faille que tu résolves cette situation toi-même car je n'apprécie pas ce genre de traitement. »

7. N’ayez pas peur de dire « non »

Les questions manipulatives qui exigent une réponse positive ou négative sont aussi une bonne tactique pour vous mettre « au pied du mur » et vous forcer à abdiquer en faveur du « oui » car après tout, vous êtes « quelqu’un de bien. » Ne tombez donc pas dans ce piège, et si vous pensez que la réponse est non, dites-le. De plus, vous n’avez pas à expliquer pourquoi vous avez choisi de répondre pas la négative ; c’est votre choix et votre prérogative...

Maintenant, bonne chance !

jeudi, juillet 10, 2008

Une carrière de manœuvre

Quand j'étais petit et ne fichait rien à l'école, ma mère ne manquait jamais une occasion de prédire que je finirais « aux ponts et chaussées » à travailler à l'entretien des routes, manœuvre tout au bas l'échelle, avec une « pelle et une paire de bottes en caoutchouc. » Cette menace n’avait guère d’effet sur moi car je pensais que je serai au moins en plein air, bien bronzé toute l'année. Le destin devait en décider autrement, et aujourd'hui, pour confirmer l’oracle maternel je me suis attelé à l’étendage d’une couche d’étanchéité sur mon entrée en asphalte (une tâche qui reviens tous les deux ans ;) mais dites-moi, quel rude labeur! Après avoir accompli cette corvée sans murmurer, j’ai décidé que j’allais désormais être un bon élève !

mercredi, juillet 09, 2008

Oser regarder la réalité

Parfois, la réalité n'est pas vraiment quelque chose que l’on veut voir en face, en particulier lorsque celle-ci est très désagréable. Cette préférence pour l'ignorance est quelque chose qui apparaît dès la petite enfance et ce phénomène m’a toujours fasciné. Les sales histoires ne sont jamais bien attrayantes et tant qu’il est possible de les ignorer, on peut croire qu'elles n'existent pas... encore. C'est un parfait exemple de nier ce qui pourtant existe. Il semble que découvrir des vérités que nous soupçonnons ne pas être bonnes exige une force herculéenne, alors que prétendre qu’elles n’existent pas a le pouvoir de les effacer en totalité, ou au mieux, de les atténuer au moment où elles apparaissent enfin. En dépit de tous ces conflits internes, embrasser cette découverte offre beaucoup d’avantages ; elle nous sort de l'état de rêve, nous force à agir par rapport à ce qui existe vraiment, nous fait payer en partie par la douleur, tourne la page une bonne fois pour toute et enfin nous aide à grandir, mais que de courage et d'énergie à fournir pour tout cela ...

mardi, juillet 08, 2008

L'art de la gâchette

Il existe une grande variété de décisions que nous sommes appelés à prendre à tout moment, certaines sont très faciles et d’autres peuvent être absolument douloureuses, parfois même sembler quasiment impossibles. Logiquement, de bons renseignements permettent de prendre les bonnes décisions, mais que doit-on faire lorsque l'information est sommaire, quand il n'existe pas ou peu de données fiables ou lorsque le processus décisionnel doit être basé sur des bases ambiguës, sur une simple intuition ou encore en jouant presque à « pile ou face ? » Dans ces circonstances, « appuyer sur la gâchette » n'est plus une simple fanfaronnade mais un acte difficile qui doit malgré tout avoir lieu afin de débloquer l'impasse et d’apporter le soulagement recherché. Cet acte n’est peut-être pas parfait - en fait, il l’est rarement - mais le pas a été franchi et le résultat est justement la différence entre l'indécision et le progrès réalisé. Cela demande toujours beaucoup d'information qu’il convient de recueillir dans un délai à la fois raisonnable et pratique et c'est tout ! Sans possibilité de retour et sans aucune arrière-pensée…

lundi, juillet 07, 2008

Europe dysfonctionnelle

Alors que la France commence sa présidence de l'Union européenne pour les six prochains mois, des doutes continuent de planer sur la capacité de Nicolas Sarkozy à s’attaquer au rejet par l'Irlande, du traité de Lisbonne, compte-tenu de son style un peu trop direct et de sa propension à prendre des mesures unilatérales et dire des tas de choses sans trop réfléchir à leurs conséquences. À mon humble avis, l'Europe est un sujet bien épineux de par sa conception qui est profondément dysfonctionnelle. En fait, l’Europe fonctionne comme un hybride d'intergouvernementalisme et de supranationalisme. Dans certains domaines, tout dépend d'un commun accord entre les Etats membres. D’un autre coté, l’Europe comporte aussi des organes supranationaux, en mesure de prendre des décisions sans l'accord des pays membres. Il est donc bien difficile que tout puisse fonctionner pleinement à moins que ses pays membres parviennent à mettre leur nationalisme et leur sentiments chauvins en veilleuse. Seule une véritable Europe supranationale peut parler d'une voix unique, avoir une vraie politique étrangère commune, une défense unifiée, et sauf pour l'Euro, sa monnaie commune ou presque, il est difficile pour l’Europe d’être prise au sérieux sur la scène mondiale. À ce jour, et dans l’état actuel des choses, cette union est un peu comme un panneau de verre fêlé, sans résistance structurelle et sans une vraie capacité à tenir sa vrai place et son rôle dans un monde en pleine métamorphose.

dimanche, juillet 06, 2008

L’horrible confluence

Une confluence est un lieu où deux ou plusieurs choses se rejoignent, ou encore le lieu où cette jonction se fait. Notre économie mondiale et nos marchés boursiers sont actuellement déchirés par une telle confluence. Contrairement aux crises précédentes plusieurs facteurs puissants agissent simultanément et amplifient la gravité de la situation:
-- Effondrement des prix fonciers (ce qui a commencé aux États-Unis, débute maintenant au Royaume-Uni, en Espagne et risque de s’étendre assez rapidement un peu partout)
-- Crise de liquidité financière (commencée également aux États-Unis, mais s'étendant assez rapidement dans le reste du monde) et avec des taux d'intérêt déjà très bas, les banques centrales n’ont quasiment pas d'options pour agir
-- Montée en flèche des prix de toutes les matières premières et des produits alimentaires
-- Guerres coûteuses en Irak et en Afghanistan que les États-Unis n’ont jamais pu financer de manière économiquement responsable
-- Mondialisation à grande échelle qui ne peut que faire glisser vers le bas les revenus des pays soi-disant « développés. »
Qu’ont fait les États-Unis (à la fois le Président et le Congrès) et les autres gouvernements du « G8 » pour faire face à cette « parfaite tempête? » Strictement rien, ils se sont comportés comme les passagers d’un train observant leurs propre équipage en train dérailler au ralenti tout en semblant apprécier de manière masochiste l’horrible spectacle…

samedi, juillet 05, 2008

La fin des quatre roues motrices ?

Quand nous sommes arrivé à Park City en 1985, le véhicule à la mode était la Jeep Cherokee, mais la plupart des gens avaient des voitures traction avant ou propulsion arrière et semblaient avoir peu de problème sur routes enneigées, pour autant que les pneus étaient de bonne qualité et n’étaient pas trop usagés. C'est probablement Audi suivit par la prolifération des « 4x4 » qui a créé une dépendance pour les autos à quatre roues motrices ou traction intégrale. Depuis, personne ne veut plus prendre le volant s’il n’y a pas au moins quatre roues motrices à disposition. Comme chacun sait, la traction sur deux ponts augmente la consommation de carburant d’une moyenne d’au moins dix pour cent (sans compter les frais d'entretien plus élevés) et avec le prix de l’essence ou du gasole en forte hausse, chaque petite goutte fini par compter. De plus, l'avènement du système de contrôle électronique de stabilité a beaucoup amélioré la tenue de route de tout véhicule sur chaussée glissante. C’est pour toutes ces raisons que je prédis le prochaine déclin des « 4x4 » et autres véhicules à traction intégrale, que ce soit sous la forme d’énorme tout-terrains de petites berlines…

vendredi, juillet 04, 2008

Une manière moins chère de voyager

Maintenant que le pétrole est à des niveaux records, sans le moindre répit en vue, et que les compagnies aériennes n'auront guère d'autre choix que celui de disparaître, monter leurs prix, ou combiner les deux, il existe encore une façon de voyager à la fois très bon marché et très sûre, sans bains de foule, sans retards ou décalages horaires ennuyeux, et c’est tout simplement dans notre imagination. C'est précisément là que j'ai décidé de concentrer certains de mes prochains blogs. J'ai déjà essayé récemment et cela fonctionne bien. Bientôt, j'ai l'intention de m’embarquer dans des voyages de légende, de rencontrer des tas de gens incroyables, de partager toutes mes aventures et de vous relater des entrevues exceptionnelles. Je suis convaincu que tout cela sera captivant et que ceux d’entre-vous qui sont à cheval sur les détails n’auront qu’à vérifier le « libellé » de l’article s'ils ont absolument besoin d'un indicateur concret pour séparer la fantaisie de la réalité. Plus une minute a perdre ; faites vos valises, attachez vos ceintures et préparez-vous pour de mémorables aventures !

jeudi, juillet 03, 2008

Où va l'économie?

La récente volatilité des marchés boursiers survient à une convergence bien particulière ; juste à la fin des deux mandats présidentiels de Bush, à un niveau record du prix des matières premières, au milieu d’une crise financière qui continue de s’étendre dans le monde entier, et au moment de l'avènement de grands pays émergeant comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Alors que peut faire l’investisseur moyen face à tout cela et quelle voie doit-il choisir ? Bien qu'il soit bien difficile de percer les mystères du futur et de planifier un parcours approprié, il me semble qu’une fois de plus, l'ingéniosité de l'homme arrivera à la rescousse pour nous sortir de cette situation de crise. Commençons avec l'Amérique. Si, comme je l'espère, Obama devient notre prochain président, il sera en mesure d'inspirer et de mobiliser la nation tout entière dans les domaines de nouvelle politique énergétique, celui de la réforme des soins de santé et dans une approche plus pragmatique de la gestion financière (pas tout à fait sous la forme que prône le Wall Street Journal, mais peu importe!) Il semble assez certain qu’il nous faudra souffrir fortement pendant ces prochaines années, mais à la fin cela en vaudra bien la peine. La crise financière actuelle ramènera les valeurs foncières à des niveaux très inférieurs à ce qu’ils ont en ce moment, et en particulier dans les zones les plus durement touchées par la spéculation. De « constipée » comme elle l’est en ce moment, l’activité immobilière reprendra, mais avec des niveaux de prix considérablement inférieurs et donc beaucoup plus réalistes. Enfin, les grands pays émergeants continuerons sur leur lancée à se développer, même si ceux ci ne parviennent pas à atteindre le niveau de vie excessif dont nous avons joui pendant plusieurs décennies, et s’ils se contentent de simplement nous rencontrer « à mi-chemin » C’est aussi là que nous les rejoindrons et cela nous fera un peu mal. Il va tout simplement falloir que nous acceptions de descendre un petit peu afin de survivre beaucoup plus longtemps…

mercredi, juillet 02, 2008

Que faire avec Mugabe?

La communauté internationale est totalement impuissante face à la situation au Zimbabwe. C'est en partie parce qu'elle a investi si peu dans ce domaine et que les événements ont atteint des proportions catastrophiques, que personne ne semble plus savoir quoi faire. Les sanctions unilatérales (que les États-Unis et la France disent qu'ils veulent prendre) ne sont pas seulement inefficaces, mais elles ajouteront d’avantage de crédibilité au violent discours de Mugabe sur le colonialisme. À moins qu’une nation africaine assume la responsabilité « d'éliminer » ce dernier, la meilleure façon de régler le problème du Zimbabwe serait pour le G8 de forcer l'Afrique du Sud et les pays africains qui continuent d’appuyer Mugabe, à changer leur point de vue en les « achetant » au moyen d’aide économique ou financière. Cela permettrait de forcer un autre sommet de l'union africaine visant à condamner sans équivoque le vieux tyran et de le neutraliser une fois pour toute en occupant le pays et en y faisant le ménage. Sans mesures aussi fortes, le monde et les habitants du Zimbabwe n’auront qu’à attendre que Robert Mugabe meure de causes naturelles.

mardi, juillet 01, 2008

Une façon de battre l'OPEP

Récemment, mon ami Pierrot Anthoine, de Sallanches, m'a apprit qu'il venait de s’acheter une 2cv Citroën de 1951. Cette acquisition lui a juste coûté six mille Euros. C'est un modèle qui date des début de cette voiture mythique et qui fonctionne toujours bien ; si bien en fait qu’il a justement l’intention de l’utiliser pour faire Haute-Savoie-Bretagne et le chemin de retour pendant ses prochaines vacances d'été. La voiture a reçu un nouveau moteur de 425 cm3, une amélioration par rapport à l’original de 375 cm3, et le véhicule peut maintenant atteindre les 70 kilomètres à l’heure. La jauge à carburant est entièrement analogue ce qui signifie qu’il faut plonger un bâtonnet dans l’orifice du réservoir pour être fixé sur ce qu’il reste. Le résultat est un véhicule qui fonctionne à l'ordinaire, ne dépense pas plus de 4,5 litres aux 100 kilomètres et dont la faible performance met pratiquement son conducteur à l'abri de toute contravention pour excès de vitesse !