Souvent, quand je rentre seul du ski, ma femme me demande: « As-tu vu des gens que nous connaissons » ? Tout le temps, je lui réponds tout simplement « Non ».
La seule fois où j'ai rencontré quelqu'un que je connaissais, cet hiver, c'était sur le télésiège, lorsque je suis monté avec Mark Seltenrich, un type avec qui j'avais travaillé au début des années 90 et qui avait réussi à reconnaître mon accent français pour m'identifier.
Il y a plusieurs décennies, il était assez facile de repérer des connaissances lorsque celles-ci évoluaient sur les pentes, et plus particulièrement dans une queue de remontée mécanique ou sur un télésiège.
Aujourd'hui, reconnaître quelqu'un sur une piste de ski est devenu de plus en plus difficile, voire totalement impossible. Cela est dû en grande partie au port généralisé du casque, des masques de plus en plus volumineux et de cagoules qui dissimulent le reste du visage, qui restait auparavant exposé.
Le fait est qu'il est de plus en plus laborieux de reconnaître qui que ce soit quand nous sommes sur les pistes, et qu'à moins de connaître l'habillement d'un certain individu, d'entendre une voix ou un accent connu, il n'est pas possible d'identifier qui que ce soit.
C'est paradoxal, à une époque où nous perdons toute noter privauté, l'espace du ski est le seul lieu où nous semblons la retrouver !
lundi, avril 08, 2019
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