Je n'ai jamais connu mes grands-parents, ils étaient tous partis quand j'étais juste assez grand pour m'en souvenir, mais ils faisaient partie d'une génération où aïeux, parents et enfants pouvaient vivre et coexister sous un même toit, à l'intérieur d'un même logement. Mes grands-parents et parents étaient des cultivateurs et ne se souciaient pas trop de savoir comment la société allait évoluer. Ces gens ne pensaient pas de cette façon. C'était l'époque glorieuse où une même mesure pour tous était la règle et si vous n'aimiez pas cela, vous pouvez toujours aller voir ailleurs. En raison de leur culture homogène, ces personnes pouvaient ainsi vivre ensemble et se tolérer.
Bien sûr, ça n'allait toujours tout seul, mais à part la différence d'âge, les valeurs de chacun étaient peu près les mêmes. Dans le même temps, on aurait pu transposer ma situation personnelle encore bien en retard avec les temps, avec celle d'une famille française plus typique où l'on aurait eu le schéma suivant: Les grands-parents auraient pu eux aussi être des agriculteurs, les parents, le produit de la révolution industrielle, et les enfants, la génération de la société d'information. Quand à table les enfants auraient consulté leurs messages sur des téléphone portables cachés sur leurs genoux, cela aurait fait grincer beaucoup de dents, et les grands-parents n'auraient pas non plus vu d'un très bon œil la consommation des parents à tous azimuts, quelque chose d'assez difficile à accepter pour des gens de leur âge.
Plus le temps semble passer, plus nous semblons être profondément marqués par tout ce qui nous touche et ne sentons guère capables de nous en sortir. Cette observation m'amène à postuler que les différentes générations vont trouver de plus en plus difficile, non seulement de vivre ensemble en harmonie, mais plus simplement de se supporter!
jeudi, mars 24, 2011
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