dimanche, janvier 31, 2010

Pas de films « noirs » pour moi ...

Avant d'aller skier tout l'après-midi, j'ai vu « Animal Kingdom » au festival de Sundance en compagnie de mon épouse et de ma fille. Il s'agissait d'un excellent film policier australien, mais un peu trop « noir » et violent à mon goût. Mes « femmes » sont restées dans la salle pendant que je m'éclatais dans de la poudreuse toute fraiche et avaient droit à deux films supplémentaires de la même « couleur. »

J'ai donc très bien fait d'aller skier, même s'il neigeait et bien que tout soit assez gris tout en ayant cependant une assez bonne luminosité. C'est ça, tout comme j'ai besoin de lumière et de soleil au quotidien, il me faut aussi une bonne dose d'influence positive chaque jour. Même si j'ai été un disciple de la pensée positive pendant assez longtemps et que je me sois un peu modéré depuis, je ne pense qu'il n'est pas souhaitable pour moi de vivre dans un environnement trop négatif. J'aime trouver que mon verre est à moitié plein et j'ai besoin de voir que tout ce qui m'entoure sous un bon éclairage. Mais encore une fois, ce n'est là qu'une expression de mon goût personnel ...

samedi, janvier 30, 2010

La maîtrise du processus décisionnel

Pour prendre de bonnes décisions, il faut avoir de la pratique et pour prendre des tas de bonnes décisions à la fois vite et bien, il faut littéralement plonger à fond dans l'utilisation de ce merveilleux outil. Prendre des décisions c'est un peu comme prendre de risques; il faut se trouver dans une bonne disposition mentale et accepter de quitter sa propre zone de confort et, comme à peu près tout sur terre, il faut faire le premier pas. Lorsque je travaillais pour gagner ma vie,
j'étais débordé par toutes les décisions qu'il fallait que je prenne, du réveil jusqu'au soir alors que j'étais prêt à m'endormir. Maintenant, j'ai beaucoup moins d'occasions d'exercer mon « muscle » décisionnel et je le regrette beaucoup. Je devrai retrouver ce monde de décisions à tout bout de champ. Ce serai bon pour mon esprit, mon attitude et pour ma vitalité ...

vendredi, janvier 29, 2010

Visibilité, confiance et vitesse

Faire des virages à ski peut être facile ou décourageant selon ses capacité, la pente et les conditions de neige. La visibilité est peut-être l'ingrédient le plus important, le ski étant un sport très visuel qui exige une traduction quasi-instantanée entre ce que les yeux voient et ce que les jambes doivent faire, et si la visibilité est là, elle crée un état de confiance énorme. Voir clair et se sentir bien sus ses skis prépare parfaitement le skieur pour une performance optimale. Une bonne dose de confiance permet d'aller suffisamment vite pour tourner sans effort et là vous avez toute la formule magique: visibilité, confiance et vitesse, le tabouret à trois pattes du bon skieur!

jeudi, janvier 28, 2010

Engager l'adversaire

Nous avons regardé le discours l'état de l'Union du président Obama avec un mélange de scepticisme et d'anticipation. Nous n'avons pas été déçus, car nous étions une fois de plus éblouis par ses talents oratoires et sa capacité unique à nager à contre-courant. Quand il s'est mis à coincer ou plutôt à faire honte à ces républicains rétrogrades, nous nous sommes enfin dit qu'il était sur la bonne voie. Il a besoin d'en faire d'avantage dans ce domaine et d'engager de manière constructive ses adversaires - que dis-je – ses ennemis entêtés, et leur demander de contribuer activement à tout nouveau projet de loi. Mon sentiment est que le parti républicain est devenu tellement perdu dans ses visions dogmatiques du 20ème siècle qu'il n'est plus en mesure d'amener des idées pertinentes pour l'époque dans laquelle nous vivons, et doit être mis au pied du mur le plus souvent possible afin que tous ses supporters au cerveau bien lavé, se rendent en fin compte que le « roi républicain » est bel et bien nu!

mercredi, janvier 27, 2010

Arbrisseaux des montagnes rocheuses

Au début de l'hiver, la couche de neige était si mince que nous n'avons jamais autant vu d'arbrisseaux ou de joncs sur les pistes. Je sais, cette belle végétation a tout à fait le droit d'exister, mais cette année, c'était tout simplement incroyable comme ces éléments étrangers aux pistes bien entretenues étaient agressifs vis à vis des skieurs et des surfeurs qui les abordaient trop directement. Les créatures dont je parle sont soit des pousses de trembles ou du sureau qui pousse en abondance sur nos pistes. Indépendamment de leur origine ou leur nom de famille, ces pousses, selon le diamètre de leur tige, peuvent être soit des nuisances inoffensives soit de vrais obstacles remplit de vice. Le plus souvent, ils s'effacent bien gentiment sous les skis, parfois les carres les sectionnent purement et simplement, mais il arrive fréquemment que ceux-ci en profitent pour vous gifler le visage, et si vous essayez de passer au travers de ces obstacles végétaux, s'ils sont un peu trop grands, ceux-ci vous stoppent de plein fouet.

En Europe, où les moniteurs de ski sont des travailleurs indépendants, il n'est pas rare d'avoir une école de ski travailler pendant un weekend d'automne à couper ces buissons indésirables; dans les Alpes, il s'agit le plus souvent de la véroce (aulne rugueux) à la fois épaisse et envahissante. Nous n'en sommes pas encore là en Amérique, où les stations de ski préfèrent laisser ce travail à leurs clients, mais qui sait? On peut toujours espérer! Ces derniers jours, j'ai cependant remarqué que les rangs de ces joncs s'étaient considérablement éclaircis et je suppose qu'ils se sont mit à hiberner quand ils ont vu toute cette neige arriver, mais je reste certain que, si les stations de ski continuent de ne rien faire, ces "serpents de neige" reviendront avec plus de force et en plus grand nombre l'an prochain!

mardi, janvier 26, 2010

Quand la queue remue le chien

Chaque fois qu'un ami européen me demande comment va l'économie américaine, je réponds invariablement: « beaucoup moins bien que possible ... » En vérité, notre économie continue d'être freinée par la crise généralisée et continue de l'immobilier. Par le biais du crédit hypothécaire, nos banques baignent techniquement dans l'encre rouge, mais se gardent bien de reconnaître cette dure réalité en raison de l'impact négatif qu'elle aurait sur leurs titres en bourse. Pourtant, jusqu'à ce que quelqu'un met le doigt sur cette réalité et prenne les mesures sérieuses qui s'imposent, notre crise économique va continuer. C'est tout à fait ça, l'immobilier est bien la « queue » qui continue de remuer le « chien économique! »

L'idéal serait d'atteindre le plus rapidement possible ce qui devrait constituer le fond en matière de valeurs immobilières, afin d'y trouver une base ferme à partir de laquelle il serait possible de tout reconstruire. Cependant, tant que les banques refusent de bien fixer la réalité et d'accepter les pertes importantes quelles continuent de nous cacher, ce jeu de chat et de souris pourrait bien durer pendant encore 2 à 3 ans, et franchement, notre pays ne peut pas se permettre ce genre de négation. Notre Ministère du Trésor est précisément celui à qui il revient d'ôter le voile qui cache cet état de fait. Jusqu'à ce que cela soit fait, nous sommes tous condamnés à patauger dans cette « grande récession » qui n'en finit pas ...

lundi, janvier 25, 2010

Ferveur religieuse et bonheur de société

Je serais curieux de savoir s'il existe une étude liant la ferveur religieuse (et sa pénétration) à la réussite économique et le bonheur de la société en général. Mon intuition est que si le premier élément est très élevé, le second ne l'est pas.
Regardez par exemple Haïti ou la plupart des pays du moyen-orient ou d'Asie orientale où la religion a une emprise terrifiante sur la population. Pour arriver à une société plus épanouie, moins surpeuplée et plus responsable, la religion devrait y être totalement éradiquée, du moins celle qui se trouve mélangée avec la façon de gouverner. On pourrais me dire que l'Utah va à l'encontre de cette théorie, mais c'est peut-être l'exception qui confirme la règle; en tout cas je pense qu'à ce « tarif » (sans jeu de mot) les dirigeants mormons sont d'avantage en quête de gros sous que de dogme!

dimanche, janvier 24, 2010

Beaux parleurs, petits faiseurs

Cet après-midi nous avons assisté à la projection du documentaire « Bhutto » au Festival du Film de Sundance sur la carrière de Benazir Bhutto. Ce film a fournit une excellente perspective historique sur le Pakistan mais était fortement biaisé en en faveur de celle qui fut à deux reprises premier ministre de ce pays. Celle-ci était en effet extrêmement populaire, était une oratrice hors-pair, mais était aussi totalement incompétente quand il s'agit de gouverner son pays. Cela me rappelle amèrement Barack Obama, qui lui-même est un orateur fantastique, un superbe vendeur, mais n'a pas encore trouvé le moyen de faire progresser l'ordre du jour qu'il nous a promis, avec un minimum de succès, à travers cet horrible labyrinthe politique. Cette vérité impitoyable s'applique de la même façon à tous ces beaux parleurs qui postulent avec succès pour des postes importants, mais sont loin d'avoir les compétences requises pour faire justice à ce que l'on attend d'eux. Ces « vendeurs-nés » sont précisément ceux qui nous portent la poisse et menacent directement notre bien-être.

Depuis que nous avons commencé à fabriquer de moins en moins de choses et à promouvoir de plus en plus de « vent, » nous sommes devenus un peuple de baratineurs et il faut que ça change! Nous devons nous pincer pour être certains de ne pas rêver, aller au-delà de la langue de bois et commencer à nous poser quelques questions fondamentales: Quelle est le vrai niveau d'expérience de ce gars ou de cette fille, sont-ils capables de discerner ce qui doit être fait et dans quel ordre? Nous devons apprendre à penser de manière beaucoup plus critique – même plus cynique s'il le faut - et vraiment voir ce que le charmeur a « sous le capot. » Alors, et alors seulement, pourrons-nous commencer à en avoir pour nos sous!

samedi, janvier 23, 2010

Tout schuss, tout Cuche!

Ne soyez pas surpris si je suis un fan de Didier Cuche, j'aime l'homme, j'admire le skieur. Aujourd'hui, sur la piste légendaire de la Streif, au courses du Hahnenkamm, à Kitzbühel, il a montré qu'il était capable de skier en puissance et en finesse la piste de descente la plus difficile du monde.

Si vous avez regardé la course, vous pouviez voir que mon héros à ski était en contrôle du départ à l'arrivée. Lui seul donnait l'impression d'avoir ses skis bien préparés ... Si vous ne l'avez pas vue, débrouillez vous pour le faire immédiatement! La dernière fois que je suis descendu sur la Streif, c'était en 1975 juste après la descente, je portais ce jour-là deux paires de skis sur mes épaules, et je n'étais pas trop à l'aise! Cette piste a de quoi terroriser les skieurs les plus audacieux et faire le tri entre vrais champions et mauviettes. Que puis-je encore ajouter? Bravo, Didier!

vendredi, janvier 22, 2010

Mauvais moniteurs de ski?

Je n'ai jamais été impressionné par la façon dont les moniteurs enseignent le ski en Amérique. Ils ne semblent pas tellement se soucier beaucoup de leurs élèves et il semble qu'ils s'assurent de toujours passer avant eux. Il faut reconnaître que contrairement à la plupart de leurs homologues européens, ils ne sont pas bien payés et n'ont pas tellement de contrôle sur leur destinée. Le problème est que le client est celui qui souffre de tout cela. Je ne parle même pas du style d'enseignement tres dogmatique que promulgue le PSIA qui est leur organisation professionnelle aux États-Unis. Je pourrais vous citer quelques exemples fâcheux, mais je préfèrerais me limiter à des observations faites quand il m'arrive de skier dans nos trois stations locales: Le moniteur de ski prend le télésiège à la tête de son cours, et pas à la fin comme il se doit, celui-ci skie avec cent mètres d'avance sur son client, ou encore tel autre est à peine capable de skier aussi bien que son client qui est loin d'être une « lumière. »

Beaucoup de ces moniteurs viennent d'Australie ou de Nouvelle-Zélande et semblent faibles à la fois techniquement et pédagogiquement. En revanche, les instructeurs, je connais en France passent par une formation rigoureuse et, en tant que travailleurs indépendants, arrivent à bien gagner leur vie. Il n'est pas hors du commun pour eux de gagner 28.000 euros en l'espace d'une saison. Plaire au client et tout faire le fidéliser devient un enjeu des plus importants! Aux États-Unis, dans les meilleures stations, ce revenu est de 15.000 euros au mieux. Bien sûr, la station qui emploie les moniteurs empoche au moins 45.000 euro auprès du consommateur et ne reverse qu'un fraction de ce montant au moniteur. Cela me rappelle les grands programmes gouvernementaux: Inefficaces, trop coûteux et incapable de plaire a celui ou celle à qui il est destiné!

jeudi, janvier 21, 2010

Le point sur les dénivelés à ski

Après que Dirk Beal et moi-même eurent la chance de battre ce que nous pensons être record actuel de dénivelé à ski en une journée en Utah, il faut bien reconnaître que ce que nous avons fait est (presque) à la portée de tous. Ce qu'il faut est une remontée mécanique très rapide sur une pente raide, une piste bien damée, pouvoir passer parmi les autres skieurs sans accident et d'excellentes conditions météorologiques. Tout cela nous a permis d'accumuler 34.366 mètres en 8 heures et demie.

Le même genre de performance peut-être réalisée dans une compétition comme les 24 Heures d'Aspen, aujourd'hui disparues, où les concurrents s'affrontaient pour accumuler le plus grand dénivelé possible en une journée de ski ininterrompue, dans des conditions contrôlées (la piste était ouverte uniquement aux coureurs et permettait d'atteindre des vitesses maximum) , tout était éclairé la nuit, la préparation était parfaite et il y avait le soutien d'une foule de supporters plus l'appui d'une armée de bénévoles. Dans ces conditions, Chris Kent, un canadien surnomme « Superman, » établissait en 1991 le record du monde du plus grand dénivelé skié en une journée, soient 82.650 mètres (ou 83 montées en télécabine sur Ajax Mountain,) record qui tient toujours aujourd'hui.

Enfin il y a la meilleure des remontée mécanique qui s'appelle l'hélicoptère. Celui-ci était utilisé plus récemment, le 29 avril 1998, pour établir le record absolu de dénivelle. Cela se passait à Blue River, en Colombie Britannique, chez Mike Wiegele, où le même Chris Kent, ses compatriotes Edi Podivinsky et Luke Sauder ainsi que le suisse Dominique Perret* accumulaient 107.777 mètres en 14 heures et demie, soient 73 rotations d'hélicoptère. La détentrice du record féminin, dans cette même catégorie héliportée, et au même endroit, était l'Américaine Jennifer Hughes qui le 20 avril 1998 atteignait un dénivelé de 93.124 mètres. Maintenant vous savez tout ...

* Dominique Perret revendique 120.000 mètres, mais s'est commodément (?) trompé dans son calcul; au lieu de diviser 353.599 pieds par 3 il aurait du les multiplier par 0.3048!

mercredi, janvier 20, 2010

Mon premier « sac d'école »

Bien avant que les attachés-case ne deviennent populaires dans les années soixante-dix, j'avais déjà une bonne longueur d'avance dans les années cinquante au moment où je commençais l'école primaire. Comme mes parents n'étaient pas des plus riches, je n'avais pas un sac d'école traditionnel à l'image de mes autres camarades; à la place, mon père avait assemblé quelques bouts de sapin et m'avait construit une caisse en bois qui, sans le savoir, allait être l'ancêtre de l'attaché-case mythique popularisé par Samsonite.

Celle-ci, faite pour recevoir mes cahiers, livres et trousse d'écriture, n'était dotée que d'un seul compartiment, était équipée d'une bandoulière bien pratique et se révéla être particulièrement robuste. Elle était aussi extrêmement polyvalente, car grâce à son avant incliné, il m'était possible de m'en servir de luge légère pendant hiver (et Dieu sais toutes les glissades que j'ai pu faire dessus!) Je l'ai utilisé de 1953 à 1958 et j'étais probablement l'un des rares enfants qui en possédaient une (tous les autres avaient déjà des sacs d'école en cuir), mais je n'ai jamais eu honte de cet équipement hors-normes. Voilà ce qui arrive lorsque l'on est à la pointe du progrès!

mardi, janvier 19, 2010

Comment mesurer la quantité de ski?

J'ai dit dans le passé que le ski devait être mesuré en termes de dénivelé, ce qui serai de loin le meilleur critère. Cet après-midi, je retournais sur la « scène du crime, » à savoir le télésiège Sultan à Deer Valley, pour profiter de quelques trente centimètres de neige fraîche qui mettaient fin à une longe et singulière sécheresse de début de saison. Je skiais en descendant sur la gauche du télésiège dans une neige fraîche entrecoupée de traces sur les deux tiers du parcours, et retrouvait la piste remplies de vagues et de neige fraiche tassée par le passage des skieurs sur le tiers restant.

Après 13 descentes ininterrompues, les remontées mécaniques fermaient pour la journée et il était temps de rentrer. J'avais à mon actif près de 8.000 mètres de dénivelé, j'étais totalement épuisé par rapport à la journée ou nous avions battu notre record de 34,366 mètres et avions skié Sultan Express 60 fois sans arrêt. Bien sûr, ce jour-là nous nous trouvions sur une piste parfaitement damées. Mon propos est tout simplement que, pour établir un record et par souci de régularité, la piste de descente devrait toujours être impeccablement préparée. Pour une vraie mesure énergétique, toutefois, il y a tellement de variables que je ne devrais pas perdre le sommeil en envisageant de recalculer toute la formulation!

lundi, janvier 18, 2010

Un mot du Palais de Buckigham

Vous savez sans doute que la reine Elizabeth II est une femme constamment occupée, très alerte et remarquablement curieuse, donc il n'y a pas à s'étonner qu'un beau jour elle soit tombée sur mon blog et en est depuis restée une très fidèle lectrice. Il y a quelques jours, elle prenait donc connaissance de notre record de dénivelé à Deer Valley et fut tellement impressionné que, quelques jours plus tard, je recevait ce courriel de Sa Majesté:

"Chers Dirk Beal et Go11,
Vous êtes par la présente sommé de vous rendre au palais de Buckingham pour y recevoir l'Ordre de l'Empire britannique (OBE) récompensant votre réussite remarquable à la station de ski de Deer Valley le 4 Janvier 2010. Si vous aviez atteint le seuil de 125.000 pieds, vous auriez été fait chevalier, mais l'OBE est déjà une belle médaille et constitue une première étape dans notre système de décorations. J'espère vous voir tous deux très bientôt!
Sa Majesté la reine Elizabeth II "

De toute évidence, elle pense toujours que faisons encore partie du Commonwealth et elle n'a pas pu se rendre compte de mon accent français en lisant mon blog. Je n'en ai pas encore parlé à Dirk, mais je pense que nous allons y aller dans la mesure où la Reine nous loge à Buckingham, paie nos billets d'avion et prévoit la cérémonie une fois la saison de ski finie ...

dimanche, janvier 17, 2010

Le dilemme du ski freestyle

Ce weekend, la station de Deer Valley se mettait en quatre pour accueillir une fois de plus les meilleurs skieurs de freestyle du monde en offrant un magnifique spectacle sans faille, impeccablement organisé et mettant parfaitement en valeur ces compétitions bien spéciales. Même si je suis d'avantage un fan des bosses que des sauts périlleux, je ne manque jamais d'être fortement impressionné par tout le travail, l'entrainement et les exigences que demandent ce sport. Pourtant, par rapport au ski alpin, le ski de freestyle reste bien en bas du « totem » de la Fédération Internationale de Ski (FIS.) Mais pourquoi? Les épreuves sont parfaitement télégénique, incroyablement spectaculaires et il est toujours possible de discerner une différence visuelle d'un athlète à un autre.

Bien sûr, la compétition est jugée par un jury, pas uniquement par un chrono, et la subjectivité qui entre en ligne de compte est indéniable. Mon sentiment est que le FIS refoule délibérément cette section du sport pour donner la plus grande priorité au ski alpin. C'est encore une preuve de plus que cette organisation n'est plus dans le coup et devrait bien vite se réformer si elle ne veut pas s'affaiblir encore d'avantage et devenir totalement inefficace. Le freestlyle constitue le genre d'épreuves qui pourraient être beaucoup mieux traité par le secteur privé que par une fédération à court d'idées!

samedi, janvier 16, 2010

Le problème avec les films français

Si vous vous sentez parfois perdus quand vous regardez un film français, vous n'êtes pas le seul. Souvent, les situations et les personnages sont tellement bizarres que vous vous demandez si ceux-ci n'ont pas été réalisés sur quelque planète lointaine où les acteurs n'auraient que très peu de ressemblance avec des humains. La disparition récente d'Éric Rohmer, le célèbre réalisateur qui a fait partie de cette fameuse « Nouvelle Vague » m'a donné l'occasion de voir « Ma nuit chez Maud » un de ses films clé de 1969, et a servi de révélateur pour me faire comprendre ce qui n'allait pas avec la plupart des films français.

En fait, ça n'a pas été le seul fait de voir ce film qui m'a amené à cette réalisation, mais plutôt l'aboutissement de tas de déceptions successives avec des films français, sur des décennies, sans comprendre vraiment où se situait le problème. C 'est seulement à ce moment que le déclic s'est produit et que j'ai découvert que la façon dont les gens parlaient dans ces films n'avait rien à voir avec la réalité. En d'autres termes, le script était tellement irréel qu'il était totalement incapable de donner la moindre crédibilité au film. Cela me ramène à dire qu'une réalisation réussie doit comporter une histoire qui tient debout et des dialogues réalistes qui reflètent vraiment ce qu'est la société dans un contexte donné. Une observation attentive de l'environnement et un vrai réalisme sont vraiment les ingrédients indispensables qui constituent la structure d'un film réussi!

vendredi, janvier 15, 2010

Comment rester jeune ...

Si vous êtes dans la cinquantaine, soixantaine ou même déjà septuagénaire, il faut absolument que vous voyiez le documentaire « I feel good! » (titre anglais: Young @ Heart.) C'est l'histoire vraie d'une chorale de personnes âgées américaines de 73 à 89 ans qui a commencé à se produire depuis 1982. Ce documentaire réalisé au Royaume-Uni en 2006 était présenté en 2008 au Festival de Sundance à Park City et a depuis remporté de nombreux prix.
Il montre que la vieillesse peut toujours être une étape remplie de joie et d'activités particulièrement créatives. Comme Bob Cilman, son directeur dynamique, si profondément dévoué, l'a démontré, ces « anciens » n'ont pas à fredonner des airs d'autrefois pour faire chauffer la salle; au contraire, Cilman leur fait chanter des succès allant de James Brown aux morceaux de Sonic Youth, et le groupe s'en sort admirablement bien. Maintenant, après avoir vu ce film, est-ce que je me fais encore du souci pour mes vieux jours? Plus du tout!

jeudi, janvier 14, 2010

Experts en matériel de ski

Je connais des tas de gens (surtout des hommes) qui discutent de matériel de ski comme s'ils savaient ce dont ils parlaient, mais quand vous les voyez sur une paire de planches vous vous demandez comment ils peuvent vraiment saisir l'objet de tout leur baratin. Ils ne comprennent pas grand chose aux subtilités du sport et pourtant, osent faire des déclarations profondes en faveur d'un type de ski ou d'un autre. Pourquoi font-ils cela? Qui pensent-ils être? Sont-ils si absorbés avec l'impression qu'ils veulent donner, que tout inventer ne les gène jamais?

Quand j'entends ces rodomontades infusées de débats techniques, je repense toujours à François Bonlieu,
ce champion olympique de ski si méconnu qui skiait comme un roi (il avait en fait été surnommé « le petit prince du ski ») et pouvait descendre des pentes impossibles dans les pires conditions, tout droit et sur un seul ski; avec tous ses talents, il n'a jamais été prétentieux! Cette réflexion valide parfaitement l'ancien aphorisme de Lao Tseu: « Celui qui parle ne sait pas et celui qui sait ne parle pas. »

mercredi, janvier 13, 2010

La Lady et le Sultan ...

Après notre dénivelé record de la semaine dernière, quelqu'un m'a suggéré de vérifier, disons d'évaluer, Lady Morgan. Je ne parle pas ici de n'importe quelle « lady » et je ne surtout pas vous donner l'idée que je « saisis » ou « j'évalue » celles-ci de façon routinière. Je veux parler d'un télésiège de Deer Valley qui s'appelle Lady Morgan Express. Cette remontée grimpe une pente très raide à grande vitesse et vous amène 350 mètres plus haut en moins de 3 minutes et demie, ce qui effectivement pourrait constituer un léger avantage sur Sultan Express, le télésiège que nous avons prit à soixante reprises pour battre notre récent record. Le problème avec ce télésiège plus court est que les temps d'embarquement et d'accélération sont beaucoup fréquents et que la pente correspondante doit être parfaitement damée ou recouvertes d'une belle couche de neige poudreuse bien légère afin de permettre une descente ultra-rapide. Ces réalités, je pense, ne donnent pas un avantage suffisant à la Lady sur le Sultan!

mardi, janvier 12, 2010

En faire plus avec moins?

Avec le peu de neige en ce début de saison, skieurs et surfeurs sont bien obligés d'en faire plus avec moins. Par exemple, cela peut signifier aller dans des coins où l'on ne va normalement jamais, car le ski est comme la cueillette des fruits; ce sont généralement ceux qui sont à notre portée que l'on cueille en premier. Pareil pour les pistes; les plus faciles et les plus satisfaisantes sont toujours celles sur lesquelles on passe le plus de temps. Pour ma part ce récent manque de neige m'a permit d'explorer de nouvelles voies, trouver des passages inédits afin d'éviter les zones truffées de caillasse et d'une manière générale « en faire plus avec beaucoup moins. » Dans ces conditions, les bosses deviennent vite monstrueuse et je ne pensais pas que je pourrais relever leurs multiples défis en déchiffrant un passage au travers de celles-ci et d'être un peu plus rapide et plus agile que d'habitude.
Il y a bien évidement tous ces joncs qui jaillissent du terrain avec le manque de neige; ces « moustaches de chat » géantes sont toujours bien intimidantes et semblent vouloir se mettre en travers du chemin et faire de chaque virage normalement inoffensif un énorme point d'interrogation. À chaque fois que cela est possible et qu'ils sont assez grands, ils en profitent pour vous donner une bonne claque en plein visage. Enfin il y a cette maudite caillasse, qui, comme les sous-marins allemands de la Seconde Guerre mondiale, se cache toujours sous la mince surface immaculée et est prête à arracher un énorme morceau de P-tex de vos semelles! Ceci dit, reste t'il assez de plaisir avec si peu de neige? Je pense que oui, mais ce dont je suis sûr c'est que dans la catégories des « plus, » je suis beaucoup plus fatigué à chacune de mes sorties à ski. Ça, je ne veux pas le mettre sur le compte de la vieillesse!

lundi, janvier 11, 2010

Penser « de l'avant »

Une de mes résolutions pour la nouvelle année que je veux bien révéler (en plus de celle qui consiste à apprendre à me servir de ma montre Suunto) sera de penser davantage à demain au lieu d'hier. C'est vrai, je veux m'efforcer de parler, de penser et d'agir d'avantage en direction de l'avenir plutôt que vers le passé ...
Je me dis que cela va me garder plus jeune et maintenir un esprit beaucoup plus dynamique. Entre autres choses, cela placera le « bon vieux temps » en avant au lieu de devoir le traîner dans le dos. Pour ceux d'entre vous qui ont un esprit tourné sur l'automobile, c'est la traction-avant par opposition à la propulsion arrière. Rapide, simple et tellement attrayant!

dimanche, janvier 10, 2010

Faut-il serrer la ceinture?

Sans doute, d'après ce que nous avons pu voir hier après-midi alors que nous étions au ski. Je suis sûr que vous avez remarqué qu'au cours des deux ou trois dernières saisons d'hiver, de nombreux jeunes skieurs et snowboardeurs ont tendance à perdre leur pantalons. Je pense que ce problème technique trouve sa source dans la qualité des ceintures portées par ces jeunes. Dans le passé, la plupart de ces éléments de retenue étaient encore fabriqués en Amérique ou en Europe, et aujourd'hui, au moment même où l'on nous annonce que la Chine vient de dépasser l'Allemagne en tant que plus grand pays exportateur au monde, je serais tenté de blâmer ce problème sur des ceintures mal conçues et fabriquées en Chine, qui s'avèrent incapables de retenir correctement un pantalon. Je suis vraiment désolé que ces jeunes gens soient ainsi obligés de se retrouver le derrière à l'air. Peut-être devraient-ils envisager l'addition de bretelles afin de suppléer à ces ceintures trop faibles. Comme le dit si bien l'expression allemande qui s'adresse au port simultané de ceintures et de bretelles: « Sicher ist sicher » (traduction: on n'est jamais trop sûr ...)

samedi, janvier 09, 2010

Idée à suivre

Hier, alors que je me retrouvais assis sur un télésiège, une excellente idée m'arrivait sans que je m'y sois préparé. Un de mes voisins était une hivernante mexicaine; quand elle a découvert que j'étais originaire de France, elle s'est excitée et s'est mise à me parler dans un excellent français. Je lui ai alors dis que je ne parlais pas un mot d'espagnol, que je le regrettais beaucoup, que la seule langue proche dans laquelle je pouvais converser était l'italien et c'est alors que cette skieuse érudite s'est mise immédiatement à échanger quelques phrases en italien avec moi. À ce moment précis que je me suis dit que je pourrais - et devais faire - bien mieux « que ça! » Une autre option à ajouter à des résolutions 2010 toujours en gestation!

vendredi, janvier 08, 2010

Relation entre vie en altitude et longévité

Il pourrait paraître assez évident que vivre en haute altitude soumet le corps à d'avantage de stress que de vivre en plaine. Avec moins d'oxygène à disposition, le cœur devrait avoir à travailler plus dur, d'autres problèmes pourraient également se poser, comme par exemple le durcissement des artères dont semblent souffrir les populations montagnardes. Pourtant, mes recherches sur le sujet n'ont pas réussi à faire ressortir des études intéressantes ou des articles scientifiques consacrés à cette hypothèse.
J'ai même lu des rapports indiquant des effets contraires allant jusqu'à dire que la vie en haute altitude pourrait être souhaitable d'un point de vue sanitaire. Quelqu'un aurait-il rencontré une étude sérieuse ou serai au courant de sérieux débats sur cette question ou existent-ils des avis qui mériteraient d'être prit en considération? Si le sujet vous intéresse ou si vous avez quelque chose d'intéressant à partager, laissez un commentaire et les moyens de vous joindre.

jeudi, janvier 07, 2010

Passer de l'exploit physique à des activités plus tranquilles

Quand je grandissais, la plupart de mes héros étaient des skieurs; Jean-Claude Killy comptait parmi ceux-ci, mais au niveau local, Jean Berthet, un superbe skieur qui vivait aux Gets, n'a jamais manqué de m'inspirer. Bien qu'il n'ait jamais gagné de médailles olympiques et qu'il soit resté inconnu en dehors de la France, il a connu une belle carrière bâtie presque exclusivement sur ses qualités de skieur. Il est décédé il y a quelques années dans ses quatre-vingt-ans et je crois savoir que les dernières années de sa vie n'ont pas été des plus agréables. C'est que la vie de Berthet était basée presque exclusivement sur son apparence physique et ses prouesses à ski dont il tirait tout ce qui pouvait le stimuler.

Malheureusement, ces attributs sont directement liés à la jeunesse, ils ne durent pas éternellement et quand ils disparaissent il ne reste plus rien. J'adore courir, skier, faire du VTT et d'une manière générale, être physiquement actif, mais je me rend compte que je vieillis et qu'il est maintenant temps pour moi d'aller vers des activités moins physiques et de mieux adaptées à mon âge. C'est pourquoi je pense qu'il est maintenant temps de revoir mes aspirations artistiques qui m'ont habité lorsque j'étais enfant et à les ramener au premier plan de ma vie pour animer le second souffle de mon existence ...

mercredi, janvier 06, 2010

Quand la concentration dissipe la crainte

Il y a deux jours, alors que nous descendions la piste de « Stein Way » comme des fous, afin de battre notre record de dénivelé à skis, j'étais intensément concentré sur ce que je faisais, sans pour autant prendre le temps d'avoir peur. Bien sûr, je n'étais pas sans ignorer qu'un déchaussage intempestif ou toute autre chute peuvent toujours se produire, mais je ne voulais pas que ces pensées négatives contaminent mon attitude. À certains moments, la visibilité était extrêmement mauvaise, surtout lorsqu'il nous fallait plonger dans le « mur » le plus raide du parcours; il nous était alors impossible de bien saisir la texture de la neige et nos pieds recevaient alors ce « signal à retardement » bien inquiétant car il délogeait les skis de leur solide appui sur carres et ceux-ci se mettaient soudainement à flotter de manière incontrôlée.

Au fil de la journée, le haut de la piste était devenue si polie par le passage répété des skieurs qu'il n'y avait aucun moyen de faire mordre les carres dans la surface et que chaque virage devenait une forme de dérapage pas trop bien contrôlé qui nous maintenait miraculeusement en suspens sur la surface bien lisse. Puis, il y avait bien évidemment les arbres, dont je me tenait le plus possible éloigné; j'ai appris depuis longtemps (et trois côtes cassées plus tard) que l'on ne gagne jamais contre ces obstacles et qu'il vaut mieux bien tenir ses distances.

Enfin, il y avait les skieurs et ceux-ci étaient de loin les plus difficiles à négocier. Quand on skie vite et que l'on doit doubler d'autres skieurs de tous cotés, il faut souvent « deviner » où leurs prochain virage les entrainera et ceci est bien loin d'être une science exacte. L'intuition et le hasard jouent un rôle énorme, c'est du moins ce que je crois. Les très bons skieurs présentent encore un plus de danger si vous skiez encore plus vite qu'eux, car ils sont absolument convaincus que personne ne va les dépasser et font souvent des tas de manœuvres difficiles à anticiper. Ce type de situation exige une concentration énorme et constante, au point que la tension mentale prend le dessus sur la fatigue physique. Comment cela peut-il être possible? Le lendemain, mon cerveau était bien moins raide que mes jambes ...

mardi, janvier 05, 2010

Dénivelé excessif?

L'an dernier, mon bon ami Dirk Beal me tentait en me proposant de fêter son anniversaire en battant un record de dénivelé à skis. Nous nous étions fixés un objectif de 15.240 mètres (50.000 pieds) et avions fini bien au delà de cela, à 26.087 mètres. Après ça, nous sommes rentré bien gentiment à la maison, nous nous sommes refait une santé au point que j'en avais oublié cet exploit hors de l'ordinaire. Il y a quelques semaines, Dirk me rappelait bien discrètement que nous « pourrions essayer de faire mieux » à l'occasion de son 51ème anniversaire; bêtement j'acquiesçais et juste hier, je me faisais presqu'un infarctus pour participer à la fête – en tout cas, j'essayais de bien de montrer que je n'étais pas encore fichu sur les planches.

Notre objectif était de dépasser les 30.000 mètres (100.000 pieds) et nous avons réussi à accomplir le plus gros de la mission (plus de 32 kilomètres de dénivelé) sur « Sultan Express » qui nous déposait 540 mètres plus haut toutes les sept ou huit minutes avant de plonger dans une descente autant précaire que rapide. Nous avons commencé très tôt le matin et finit huit heures et demi plus tard, après avoir réussi à accumuler 34.366 mètres, un dénivelé impressionnant battant ainsi le record de 32.938 mètres établit en 2007 à Snowbird par Nathan Rafferty de Ski Utah et son équipe. Je ne dirai pas comment Dirk et ses collègues de la station de Deer Valley ont tout fait pour que notre tentative aboutisse, mais peut certifier qu'aucun être humain (ou animal domestique et sauvage) n'est mort, et qu'il n'y a pas eu une seule goutte de sang versée. Je me sentais juste un peu raide hier soir après dîner, mais j'ai mis cela sur le compte de la vieillesse ...

Pour mes amis qui connaissent Avoriaz, ceci représente 31 descentes de l'arête des Intrets, d'Arare jusqu'aux Prodains.

lundi, janvier 04, 2010

La piste des nudistes

Dans les les années 70, je travaillais pour les fixations Look et le produit était reconnaissable par la forme très particulière de sa talonnière saillante. D'un point de vue concurrentiel nous livrions alors un combat acharné contre Salomon qui faisait tout son possible pour imposer une forme plus traditionnelle de talonnières qui allaient du reste devenir la forme la plus acceptée par le marché. En même temps, et tout à fait par hasard, un dessin en provenance de Hollande, je crois, faisait son apparition et représentait une scène de ski où tous les participants étaient ... nus! Ce qui était encore plus particulier était que chaque skieur avait des fixations de ski qui ressemblait à des Look.

L'affiche devint très rapidement un point de ralliement promotionnel, à la fois frondeur et coquin. Je m'en étais procuré un exemplaire, l'avais encadré et accroché quelque part dans notre maison avant que de meilleures images (cela n'exigeait pas une grande supériorité artistique) n'ôtent cette œuvre assez unique des murs familiaux. Il y a une semaine, Peter Juen, mon ami et ancien collègue de chez Look aux États-Unis, m'envoyait une photo du fameux poster qu'il avait - contrairement à moi - précieusement conservé. En décrivant le tableau, il pensait qu'il s'agissait là d'une bande de skieurs français vu leur caractère peu pudique. Je lui répondait que le français étaient beaucoup plus intelligents que de skier les fesses à l'air et qu'il devait s'agir de skieurs néerlandais. Depuis, j'ai fait quelques recherches sans trop de résultat sur internet pour retrouver ce poster et me demande si quelqu'un sait où des exemplaires intacts pourraient bien se trouver. Si vous le savez, faites-moi signe; merci d'avance!

dimanche, janvier 03, 2010

Dîner chez les Cheneys

C'est maintenant devenu une tradition; chaque année, lors des fêtes, nous sommes invités par Dick Cheney et son épouse à leur résidence de Jackson Hole. Je présume que dès le début, ils ont aimé mon apparence très conservatrice et doivent apprécier ma compagnie. Comme le vol est assez cher et toujours trop dépendant des conditions météorologiques, nous faisons le sacrifice des cinq heures de route qui nous séparent de la célèbre localité du Wyoming et y arrivons généralement vers dix-huit heures. Ils ont une grande maison - que dis-je, un véritable château - assez grande pour accueillir tout le personnel des services secrets que nous avions, au tout début, prit pour les autres invités. La nourriture est toujours de la venaison d'élan (ils y en a tellement qui se font écraser sur les routes du Wyoming que cela est devenu la seule façon responsable de composer un menu) et ils se débrouillent pour nous avoir un tarif spécial au « Four Seasons » pour y passer la nuit, après le dîner, mais c'est quand même quatre fois moins cher pour nous de conduire un peu plus loin et de dormir dans une petite auberge située à 60 km au sud de Jackson.

Je pense que Dick aime que je sois chauve comme lui, et en vérité, lui et sa femme Lynne nous accueillent parce que nous sommes des immigrants, disons le genre d'immigrants qu'ils préfèrent. En fait, nous ne parlons pas beaucoup au cours du repas, je ressers mes blagues traditionnelles sur les Mormon et une autre sur les lesbiennes homosexuelles (cela ne manque jamais de rendre Lynne furieuse et de me corriger en disant que l'un des ces deux mots n'est pas nécessaires,) nous prenons alors notre dessert, un café et prenons congé de nos hôtes. En route vers le motel, mon épouse me demande toujours pourquoi il est nécessaire que nous nous livrions à cette corvée chaque année et je lui réponds que si un jour, j'ai besoin de cet emploi à Walmart (le Carrefour Américain) les Cheneys pourraient toujours s'avérer utiles pour me « pistonner ... »

samedi, janvier 02, 2010

Caillasse et bouts de bois

Nous avons trois massifs sur lesquels nous skions à Park City. Il s'agit de Deer Valley, Park City et des Canyons. Nous connaissons bien tous les trois, mais aujourd'hui, je prends mon forfait saisonnier aux Canyons et à Deer Valley et nous skions occasionnellement à Park City. Pendant des années, nous avons prit nos forfaits à Park City, mais comme beaucoup d'autres choses, cela a changé. Entre-temps, les Canyons allaient subir plusieurs transformations que les snobs appellent « remise en question. » Lorsque cette station fut lancée dans les années soixante-dix, elle s'appelait alors « Park West » avant de devenir « Wolf Mountain » la décennie suivante. Lorsque des investisseurs de la côte Est rachetaient le massif en 1998 il était finalement rebaptisé « The Canyons. » Pendant tout ce temps, ce lieu était devenus célèbre pour ses pierres, ses roches et sa « caillasse ».

C'est ça, son bon vieux roc; je ne veux pas faire de jeux de mots avec les concerts de rock qui y avaient lieu l'été, et qui nous ont permit de voir Bob Dylan, Chicago, les Beach Boys et même John Denver alors que nous étions assis sur une herbe saturée de cailloux; non, je veux parler de l'élément purement minéral! Les pistes des Canyons sont donc saupoudrées de ces satanés petits cailloux qui ne trouvent rien de mieux que d'aller rayer vos semelles de skis ou de surfs. Bien qu'il fut appelé Park West à ses débuts, l'endroit était généralement mieux connus par son surnom de « Rock West. » Quand nous nous sommes mit à y acheter nos forfaits saisonniers l'an passé, nous ne croyions guère au réchauffement climatique (George Bush avait dû nous convaincre) et nous ne pouvions qu'imaginer les lieux couverts par plusieurs mètres de neige de Novembre à Avril. On nous avait pourtant dit « si la neige n'est pas au rendez-vous la caillasse y sera ... » mais de toute évidence avons préféré ignorer l'avertissement.

Cette saison, nous voyons enfin les résultats par l'intermédiaires des rayures très profondes qui strient nos planches de la spatule jusqu'au talon. Je ne parle même pas des souches et des branchages de toute sortes qui prennent le relais lorsque la caillasse est temporairement absente; parfois, je me crois en pleine jungle et aimeraient avoir une machette à la place de mes bâtons. À part lever le pied quand on voit un caillou, une souche ou un arbrisseau que pouvons-nous bien faire? Sans doute se confiner à la neige artificielle, mais là, il nous faut un mélange de foi aveugle et de compétence techniques en matière de patinage et de hockey qui me manquent pour nous permettre d'arriver en bas sans égratignures. Entretemps nos skis ont gagnés leur gallons de ski à caillasse et il ne nous reste plus qu'à prier pour que la neige vienne en masse. Tiens, je vais faire brûler un cierge!

vendredi, janvier 01, 2010

Résolutions du Nouvel An enfin résolues!

Certains trouvent leurs meilleures idées sous la douche; moi c'est soit dans mon lit, soit sur le télésiège. C'est précisément ce qui s'est passé hier, quand j'ai finalement eu raison de mon blocage mental à propos de la façon dont j'allais organiser mes objectifs personnels pour 2010. Je l'ai déjà dit, avec une nouvelle année de plus, mon temps est bien compté et le peu qui me reste devient tellement précieux que je ne peux plus le gaspiller. C'est pourquoi j'ai décidé en faveur de trois catégories.

Priorité numéro un, comme je l'appelle, représente quelque chose que je doit absolument mettre en œuvre dans l'année à venir car cela devrait améliorer considérablement ma qualité de vie. Si je le fait pas, je serai un idiot et commettrai ainsi un acte d'auto-flagellation.

Priorité numéro deux, sera pour tout ce qui est important et représentera quelque chose qui serait hautement souhaitable - toujours avec cette même notion du temps qui s'écoule à un rythme effréné - et je serais bien avisé de m'y atteler.

Priorité numéro trois serait mise de coté pour quelque chose qui « serait bien » et pourrait inclure le superflu, le luxe ou le trivial: par exemple, trouver un moyen d'apprendre à me servir de ma montre Suunto que j'ai depuis 2002 et avec laquelle je n'ai jamais été fichu de calculer ma consommation de dénivelé à ski, une mesure capitale pour moi.

Maintenant que ces catégories ont étés mises en place, je vais m'occuper de les remplir dans la semaine à venir, mais ne vous faites surtout pas d'illusions, je ne vais rien publier de tout ça!

Maintenant, bonne et heureuse année!